La DGSN réclame 30 milliards à «El Watan» et «El Khabar»
LE TRIBUNAL D’ALGER TRANCHERA LE 11 JANVIER PROCHAIN
La DGSN réclame 30 milliards à «El Watan» et «El Khabar»
Le Quotidien d’Oran, 30 décembre 2004
Le 11 janvier 2005, le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger statuera sur l’affaire opposant la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) aux journaux «El Watan» et «El Khabar».
Le dossier a été traité, mardi dernier, et le tribunal a entendu les parties poursuivies dans cette affaire, à savoir les directeurs des publications des deux journaux, Ali Djerri et Omar Belhouchet, ainsi que la journaliste Salima Tlemçani, auteur d’un article, intitulé «Des officiers accusent», publié dans «El Watan» le 23 février 2003, repris le lendemain par «El Khabar».
L’article en question, a déclaré la journaliste, est basé sur une lettre remise par des officiers de police et dans laquelle «ils dénoncent les agissements de leurs responsables», en l’occurrence le premier responsable de la DGSN et le secrétaire général de cette structure.
Pour la partie civile, qui a requis 300 millions de dinars de dommages et intérêts, «les deux responsables ont été insultés, outragés et diffamés, et ce, sans aucune preuve» et qu’à travers le directeur de la DGSN, «c’est l’institution qui était visée, durant une période de tension aiguë» et que l’article avait un «caractère politique». Le procureur a requis six mois de prison ferme pour chacun des concernés. De son côté, la défense a plaidé l’innocence des accusés, relevant que les plaignants n’avaient pas adressé de démenti, au lendemain de la parution de l’article incriminé, et que la journaliste «avait fait preuve de prudence en communiquant une copie de la lettre en question aux représentants de la DGSN qui n’ont pas daigné répondre.
Notons que dans cette affaire, une première plainte a été déposée par les responsables de la DGSN, mais qui a été déclarée irrecevable, le 23 décembre 2003, par le tribunal, et ce pour violation de règles de procédure. Une autre plainte a été déposée, cette fois-ci par le ministère de l’Intérieur.
M. Mazari