Bachir Belharchaoui a pu quitter l’Algérie pour rentrer en France

Bachir Belharchaoui a pu quitter l’Algérie pour rentrer en France

Le Progrès, 11 octobre 2012, http://www.leprogres.fr/rhone/2012/10/11/bachir-belharchaoui-a-pu-quitter-l-algerie-pour-rentrer-en-france

Le Franco-Algérien, ancien sous-officier du renseignement algérien, a pu regagner jeudi la France après avoir été interdit de quitter l’Algérie où il a passé un an sous les verrous pour notamment «appartenance à une organisation terroriste». Il va pouvoir retrouver sa famille à Tarare

«Bachir Belharchaoui est parti ce matin en France, à bord d’un vol reliant Alger à Lyon, après avoir obtenu un nouveau passeport français auprès de l’ambassade de France à Alger», a déclaré Me Amine Sidhoum.

M. Belharchaoui avait été empêché de quitter le territoire par les autorités algériennes alors qu’il se rendait le 2 septembre en France, avec son passeport algérien, après sa libération en août, selon l’avocat.

«Après une rencontre avec le consul général de France à Alger et son adjoint, les autorités françaises ont délivré un nouveau passeport français à mon client, l’ancien ayant expiré», a précisé Me Sidhoum.

Cet ex-sous-officier du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) avait été condamné le 30 avril 2011 à un an de prison par le tribunal militaire de Blida (50 km au sud-ouest d’Alger) pour «appartenance à une organisation terroriste et complot pour nuire à une composante militaire».

M. Belharchaoui, 45 ans, installé à Tarare depuis qu’il a quitté l’armée en 1993, avait été arrêté à l’aéroport d’Alger dès son arrivée, le 18 août 2011, par des membres du DRS.

Venu régler un problème relatif à sa retraite, il s’était retrouvé inculpé pour «appartenance au Mouvement des officiers libres (Moal) qui est selon l’armée algérienne, un mouvement terroriste», selon son avocat.

Le Moal est dirigé depuis Londres par un groupe d’officiers déserteurs qui avaient refusé de participer à la guerre contre les islamistes armés durant la décennie noire des violences qui ont fait près de 200000 morts dans les années 1990.

En décembre, les autorités françaises avaient adressé une lettre aux autorités algériennes au sujet de l’incarcération de M. Belharchaoui, faisant valoir qu’il est un «ressortissant français».

L’ancien sous-officier du DRS était devenu chauffeur routier en France où il est marié et père de trois enfants.