Conférence pour la mise en oeuvre de la Convention d’Alger sur le terrorisme
Terrorisme
Messahel fait le point sur la conférence de lUA
Pour la mise en uvre de la convention dAlger
L’Actualité, 10 septembre 2002
Abdelkader Messahel a expliqué, lors dun point de presse organisé hier au siège du ministère des Affaires étrangères, dans quel contexte intervenait cette conférence intergouvernementale des pays membres de lUnion africaine (UA) qui aura lieu du 11 au 14 septembre courant, au Palais des nations à Alger.
Cette première réunion organique de lUA sur la prévention et la lutte contre le terrorisme est laboutissement de plusieurs rencontres au plus haut niveau des Etats africains. Elle coïncide avec le premier anniversaire des attentats du 11 septembre contre New York et Washington .
Cette conférence sera également loccasion de « mettre en uvre la convention dAlger », adoptée le 14 juillet 1999, lors du 35e sommet de OUA.
LOrganisation, rappelle-t-on, sest dotée de deux organes essentiels concernant la prévention et la lutte contre le phénomène du terrorisme à léchelle continentale : Un conseil de la paix et de la sécurité et un commissariat chargé de la paix et de la sécurité.
Il est à signaler que « des négociations ont été menées depuis 1996, depuis la réunion de Charm El-Cheikh, en Egypte, pour une vision commune à lAfrique », a précisé le ministre-délégué aux Affaires africaines et maghrébines. Puis les attentats de Nairobi et Dar Es-Salaam en 1998 ont constitué matière à réflexion sur le danger qui menaçait le continent.
« En avril 1999, une réunion des ministres de la Justice africains, indique M. Messahel, a donné naissance à la convention dAlger, Sommet de lUA à Durban ».
Cest à cette occasion qua été décidé en juillet dernier, la tenue de cette conférence intergouvernementale à Alger.
Il est à souligner que cette décision est intervenue suite à lappel conjoint des présidents Abdelaziz Bouteflika (Algérie) et Thabo Mbeki (Afrique du Sud).
La conférence regroupera de hauts représentants des gouvernements africains, des directeurs généraux, des ambassadeurs, des cadres supérieurs, des responsables de services de sécurité et des personnalités africaines, dont le président par intérim de la commission de lUA, Amara Essy, et une quinzaine de ministres africains. Jusquà présent, 160 invités ont confirmé leur participation.
Outre les participants africains, des observateurs internationaux prendront part à cette réunion. A ce propos, Messahel a confié qu »une vingtaine dorganisations internationales et institutions spécialisées seront représentées ».
Il sagit, entre autres, de lONU, lUE, Interpol, lOSCE, lOffice des Nations unies pour la lutte contre la drogue et la prévention du crime, lOTAN, le Comité du Conseil de sécurité contre le terrorisme (CTC créé en vertu de la résolution 1373), et probablement de la CIA. En outre, plusieurs pays partenaires de lAfrique vont participer à cette réunion. Il sagit des Etats- Unis, Norvège, Espagne, Italie, Suède, Allemagne, Royaume-Uni, Turquie, Belgique, Chine, Japon, Malaisie et de la Russie.
A lissu de cette réunion, les pays membres de lUA dégageront un plan daction et un programme.
Enfin, cette initiative africaine sera étudiée par les Nations unies pour être intégrée à la lutte internationale contre le terrorisme. Cela étant, les Etats membres de lUA doivent adapter leurs législations afin de répondre aux exigences de cette coopération.
Pour sa part « lAlgérie sest déjà dotée dun arsenal juridique de lutte antiterroriste suffisant », a relevé Messahel.
Fella M.