Procès du meurtrier de Guermah Massinissa
Procès du meurtrier de Guermah Massinissa
Khaled Guermah et la CADC indignés
Le Quotidien d’Oran, 6 novembre 2002
Le père du défunt Guermah Massinissa et la coordination des ârchs, daïras et communes de Tizi Ouzou ont réagi hier, par le biais de deux déclarations rendues publiques, à lannonce du verdict «très clément de deux ans de prison ferme», rendu au procès de lassassin de la première victime du «printemps noir» de Kabylie.
Khaled Guermah a signalé dans son document que ce quil avait «toujours pressenti, venait darriver. Lassassin de mon fils sera libre dans quelques mois». Khaled Guermah poursuit dans la même optique: «Les assassins des 120 martyrs du printemps noir peuvent dès aujourdhui fêter leur prochaine libération». Aujourdhui, explique le père de Massinissa, «je pleure mon pays, ma région et mes enfants meurtris. Il est vrai que le procès de Zerhouni, Boustila et des commanditaires nest pas pour demain. Quils sachent que lhistoire qui les a déjà condamnés, les jugera comme elle la fait de tous les tortionnaires et exécuteurs». La CADC de Tizi Ouzou, pour sa part, a estimé que le verdict en question «prouve si besoin est que le pouvoir veut protéger et les gendarmes assassins et leurs commanditaires». Les ârchs de Tizi Ouzou qui rejettent dans le fond et la forme le procès de lassassin de Guermah Massinissa «exigent les jugements par les tribunaux civils de tous les auteurs, ordonnateurs et commanditaires des crimes et leur radiation des corps de sécurité et des fonctions publiques». Les ârchs de Tizi Ouzou ont également exprimé leur solidarité avec toute la corporation des avocats et apportent leur soutien au mouvement de grève générale décidé par le bâtonnat national. Toujours dans sa déclaration, la CADC de Tizi Ouzou a dénoncé le fait que Zerhouni ait ordonné «de réprimer violemment les rassemblements qui devaient se tenir devant toutes les APC de Tizi Ouzou durant la journée davant-hier». La CADC a également précisé que «lutilisation de balles réelles par les policiers est un pas dangereux que le pouvoir a franchi».
Mohand Maokli