La grève des enseignants du supérieur se poursuit
La grève des enseignants du supérieur se poursuit. Les représentants du CNES dénoncent lindifférence et le mutisme de la tutelle. Pour contourner le problème des examens, ladministration de lUSTHB a décidé de reporter les examens de fin dannée dune semaine, c’est-à-dire pour le 2 juin prochain.
Par Nabila Amir, El Watan, 25 mai 2002
Cette décision est interprétée par les représentants du CNES comme une manière de casser le mouvement de protestation qui sest installé dans tous les instituts et les universités à travers tout le territoire national. Le choix de la période des examens pour entamer un mouvement de débrayage nest pas fortuit, indiquent les responsables du CNES ; bien au contraire, selon eux, la période des examens est la mieux indiquée pour faire pression sur les pouvoirs publics. «Nous avons décidé du boycott des examens et des délibérations de fin dannée, et les concernés savent pertinemment que le débrayage va perturber la prochaine rentrée universitaire, cest pour cette raison quils usent de tous les moyens pour faire capoter notre mouvement. Lexemple de lUSTHB est édifiant à ce propos», souligne M. Khouas, coordinateur national du CNES. Celui-ci dénonce avec amertume les agissements et le comportement des pouvoirs publics et à leur tête le ministère de lEnseignement supérieur. «Notre problème ne semble intéresser personne. Ni la tutelle, encore moins le chef du gouvernement nont réagi à nos doléances. Nous navons pas été contactés pour déventuelles négociations. Ce sont également ces raisons qui nous poussent à nous mobiliser davantage et à ne pas baisser les bras.» Le CNES campe donc sur ses positions dorigine et soutient que tant que les pouvoirs publics ne se décident pas à prendre en charge leurs revendications, la grève sera maintenue et probablement renforcée par dautres actions telles que des sit-in et des marches à lintérieur des campus. Ces actions ont été arrêtées lors de la réunion du conseil national du CNES qui sest tenu jeudi et dont les travaux se sont poursuivis jusquà hier. Cette rencontre, qui a pour objectif lévaluation du mouvement et les actions à entreprendre pour les prochains jours, fait ressortir que la grève a été massivement suivie dans notamment les grandes universités, à savoir Sétif, Annaba, Boumerdès, Alger…