Pas question de départ de la gendarmerie de la Kabylie
Bouteflika charge Zerhouni de lannoncer
Pas question de départ de la gendarmerie de la Kabylie
Par Youcef Brahimi, Le Jeune Indépendant, 2 mars 2002
Le ministre de lIntérieur a, pour la première fois depuis la présentation de la plate-forme dEl-Kseur du 11 juin 2001, répondu directement et clairement sur le sujet du départ de la gendarmerie. Pour le ministre dEtat, qui sest exprimé avant-hier à Oran, il nest pas question de départ de la gendarmerie de la Kabylie. Pour M. Zerhouni, lEtat a déjà pris ses responsabilités en décidant de muter des gendarmes et en sanctionnant dautres ayant commis des «dépassements». Le président de la République qui, au même moment, offrait un dîner à Club des Pins en lhonneur des invités de la rencontre amicale entre lAlgérie et lO. de Marseille, a chargé le ministre le plus contesté par les aârchs de transmettre sa position qui semble trancher avec les recommandations des ateliers gouvernement-mouvement de citoyens menés par Benflis. Ce dernier, rappellent-on, a clairement informé lopinion publique, lors de sa rencontre en tant que secrétaire général du FLN avec le président de la République, sur la fin de sa mission de «dialogue» avec les aârchs «dialoguistes».
Bouteflika a visiblement choisi de répondre, point par point, à la plate-forme en chargeant son gouvernement de la forme. Cest ainsi que la question de la revendication amazighe a reçu une réponse à travers un conseil de gouvernement qui a entériné lenseignement de tamazhight à léchelle nationale là où la demande sexprimerait Les détenus, quant à eux, ont tous été libérés non sans échapper, pour certains, à des condamnations, certes légères, mais de principe. Pour revenir à la sortie oranaise de Zerhouni, ce dernier ayant certainement calculé les risques, avertit que les élections auront lieu sur lensemble du territoire. Cet avertissement, certes voilé, sera accompagné de mesures fermes sur le terrain afin de permettre dès aujourdhui le retrait des fiches de candidature et, dès mardi, la révision des listes électorales y compris en Kabylie.
Les aârchs, qui ont prévu «lempêchement» de la préparation et la tenue des élections en Kabylie par «tous les moyens», seront accueillis avec une «nouvelle forme de fermeté» des pouvoirs publics, avance-t-on du côté du palais du Gouvernement. Seul élément qui échappe pour le moment au pouvoir : la participation du FFS au prochain scrutin. Y . B