Rencontre des délégués du CPW de Béjaïa : L’heure des comptes…

Rencontre des délégués du CPW de Béjaïa

L’heure des comptes…

De notre bureau Abdelkrim Abdiche, Le Jeune Indépendant, 15 juin 2002

C’est au TRB de Béjaïa qu’a eu lieu la rencontre du Comité populaire de la wilaya de Béjaïa (CPWB). Cette énième rencontre se veut avant tout un bilan de ce qui a été fait depuis 14 mois. RAJ, universitaires et autres personnes venues de différents horizons ont assisté à cette rencontre-débat. Après avoir présenté le bilan, les intervenants, tour à tour, ont tiré sur les deux partis (FFS et RCD) qui ont injecté leurs militants dans le mouvement de contestation citoyenne et se sont par la suite retirés.

Maintenant que tout est clair, noteront les intervenants, seul un parti avant-gardiste où un syndicat organisé sauverait ce mouvement : «Il faut aller expliquer aux jeunes et aux citoyens des autres wilayas que nos revendications sont nationales et non régionales», notera un intervenant. La presse a été aussi montré du doigt où certains titres travaillent selon les directives de leurs maîtres.

A présent, l’arrivée de «La Dépêche d’un bonnet et non de Kabylie, notera un intervenant, se veut aussi l’espace d’écoute pour museler la Kabylie», selon Farid. La faiblesse du mouvement a été mise à nu au cours de cette rencontre. Il est grand temps d’éviter les erreurs du passé et de tirer les conclusions face à la stratégie du pouvoir qui est réussie, car la région connaît un recul sans précédent : plus de 23 grandes entreprises vont fermer, les bateaux vont ailleurs, Rebrab veut aller à Larbaâ, Djurdjura aussi…

La naïveté politique des aârchs était plus que fatale. Selon les intervenants, c’est le début de la fin du mouvement qui a montré ses limites. Nordine notera : «Le mouvement est ouvert à tout le monde, on a laissé beaucoup d’espace à ceux qui n’ont rien à voir avec le mouvement.»

Pour ce qui est des perspectives, les présents ont tablé sur une conférence nationale afin d’expliquer réellement les enjeux de leur mouvement. Le travail pédagogique de proximité est nécessaire pour les animateurs présents, car le mouvement pacifique et non violent se recycle, ont conclu les présents. A. A.