Le parti de Benflis devra trancher la question du 2e mandat de Bouteflika
Le parti de Benflis devra trancher la question du 2e mandat de Bouteflika
Le FLN tiendrait son congrès en mars 2003
Lenjeu des présidentielles sera tranché en deux temps par la mainmise sur le FLN et la neutralisation des obstacles au second mandat.
Par Youcef Brahimi, Le Jeune Indépendant, 27 juillet 2002
Le parti du Front de libération nationale (FLN) tiendra son congrès en mars 2003. Selon des sources proches du secrétaire général du parti majoritaire à lAPN, le congrès aura pour principales tâches le renouvellement du comité central et larrêt du choix du parti sur le candidat à soutenir aux prochaines élections présidentielles.
Outil électoral pivot pour laccession au pouvoir, le FLN se trouve tiraillé entre les partisans du soutien à Bouteflika pour un second mandat et ceux – alignés sur les positions tranchées de létat-major de lANP – qui sont plutôt favorables à une nouvelle candidature. Entre les deux pôles surfe Benflis, attentif au moindre signal pour confirmer la tenue du congrès repoussé de décembre-janvier à mars. Lenjeu des présidentielles sera tranché en deux temps par la mainmise sur le FLN et la neutralisation des obstacles au second mandat.
Normalement, le secrétaire général du FLN compterait ministres, députés et mouhafads à ses côtés afin davoir les coudées franches pour le congrès. Mais des informations de presse font état du peu demprise de Benflis sur ces derniers, hypothéquant quelque peu ses futures ambitions.
Dès lors, si rien nentrave les dessins de léquipe présidentielle, la direction du FLN se rangera du côté de lactuel locataire dEl-Mouradia, dautant plus quaucune résistance à ses «désirâtes» na été signalée du côté du chef du gouvernement. Quant à la neutralisation des obstacles, on évoque ici et là un projet de nomination de deux proches de Bouteflika au sein de linstitution militaire en remplacement dun acteur influent qui a eu à basculer le commandement de lANP en faveur de la candidature de Bouteflika en 1998.
Naturellement, les acteurs qui sobservent inlassablement jusquau «changement» sattendent à des coups de lautre partie afin de calmer les ardeurs de ladversaire occupé à monter et à démonter des scénarios que les piètres figurants feront peut-être basculer, bien malgré eux, en faveur de celui qui réussira à entretenir leurs espoirs. En attendant la gestation des plans des acteurs de demain, tous les grands dossiers de réforme sont repoussés à laprès-match des présidentielles. Y. B.