FFS: Appel à une marche à Alger
Appel à une marche à Alger
Le développement tragique de la situation dans des wilayas du centre impose aujourd’hui plus que jamais que soit mis fin à l’état de guerre perpétuelle que mène le pouvoir contre les populations depuis des années.
La révolte dans les wilayas de Tizi-ouzou, Béjaia, Bouira, Boumerdes et Sétif n’est en aucune manière, comme veulent le faire croire les spécialistes de la manipulation, l’expression d’un quelconque particularisme ou irrédentisme à base identitaire. C’est d’abord et surtout une affirmation citoyenne, celui du refus de la soumission à un ordre totalitaire qui a érigé la répression aveugle en mode de gouvernance.
Le droit d’avoir des droits, de participer à la vie politique, d’être reconnu comme partenaire, c’est ce que clame une jeunesse partout dans le pays.
Le FFS qui a de tout temps privilégié l’arme de la politique à la politique des armes, accuse le pouvoir et les forces de sécurité d’avoir sciemment transformé les manifestations pacifiques en émeutes. Comme pour justifier l’injustifiable: tirer avec des balles réelles sur la population et faire le lit à une intervention musclée.
En jouant ainsi avec le feu, le pouvoir, qui a déjà commis l’irréparable, risque dentraîner le pays dans lenlisement généralisé. Il aura à en assumer toutes les conséquences
Il est urgent que soient annoncées des mesures de détente; lever l’Etat d’urgence, libérer les médias et restaurer les libertés.
Il est temps d’engager dans le pays une véritable transition démocratique pour restituer au peuple algérien son droit à l’autodétermination.
Pour toutes ces exigences, le FFS appelle les Algériennes et les Algériens à une marche pacifique à Alger, le jeudi 3 mai 2001 à 13h30 de la place du 1er mai à la place des martyrs.
NI ETAT POLICIER, NI REPUBLIQUE INTEGRISTE
HALTE A LA MANIPULATION
POUR LA VERITE ET LA JUSTICE
FFS : LE DROIT D’AVOIR DES DROITS
Alger, le 30 avril 2001