Demonstration le 5 mai 2001: Halte à l’effusion de sang en Kabylie
HALTE A L’ EFFUSION DE SANG EN KABYLIE !
NON A LA REPRESSION ! DEMOCRATIE EN ALGERIE !
L’assassinat en Kabylie, dans une gendarmerie, d’un jeune lycéen, Massinissa Guermah, le 18 avril dernier, traduit la violence que l’état algérien exerce sur toute la population. La réaction de la jeunesse montre l’hostilité grandissante à l’égard du pouvoir dans les willayas de Kabylie et dans toute l’Algérie.
Les forces armées encerclent la Kabylie, tirent à balles réelles sur les manifestants désarmés qui réclament le respect de leur dignité, de leur identité, de leur langue et de leurs droits fondamentaux. Une fois encore, une sauvage répression s’est abattue sur la population algérienne provoquant les morts par dizaines et les blessés par centaines.
En Algérie, 40% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, où le chômage, le coût de la vie, la crise du logement s’accroissent et frappent particulièrement la jeunesse qui a perdu l’espoir dans l’avenir.
Les Algériens refusent d’être l’objet de la hogra (mépris) et d’être les otages des affrontements des clans du pouvoir et de l’armée. Victime des exactions et des massacres perpétrés par les intégristes et des groupes armés, la population réclame de l’état son droit à la sécurité. Bien au contraire, dans toute l’Algérie, le pouvoir enlève et fait disparaître des milliers de personnes sans jugement. L’état d’urgence doit être levé et les libertés publiques, liberté de la presse, indépendance de la justice, droits d’association et politiques rétablies.
Nous demandons au gouvernement français d’uvrer au sein des institutions internationales à l’établissement de la vérité sur les responsabilités des massacres par l’envoi d’une commission d’enquête indépendante.
Le pouvoir algérien a signé et ratifié les conventions internationales sur le respect des Droits de l’Homme et contre la torture. Il doit honorer et respecter ses engagements.
Les démocrates de ce pays, liés par leur histoire commune à leurs frères de l’autre côté de la Méditerranée, doivent se lever pour exiger la cessation immédiate des violations des Droits de l’Homme et le respect des libertés publiques en Algérie.
– HALTE A LA REPRESSION
– RECONNAISSANCE OFFICIELLE DE LA CULTURE ET DE LA LANGUE TAMAZIGHT
– LEVEE IMMEDIATE DE L’ ETAT D’URGENCE
– VERITE ET JUSTICE
– RESPECT DES DROITS DE L’HOMME ET DES LIBERTES PUBLIQUES
MANIFESTATION SAMEDI 5 MAI 15H
PLACE DU CHATELET (M° Châtelet)
Premiers signataires : Amnesty Internationale, ACCAT, CEDETIM, Comité International pour la Paix en Algérie (CIPA) , FFS-Europe, LCR, LDH, Parti Socialiste, Union des Etudiants Algériens de France , UNEF-ID, ,..