Le Cnapest réclame l’intervention des «hautes autorités»

Après six jours de grève

Le Cnapest réclame l’intervention des «hautes autorités»

Sixième jour de grève du Cnapest. Le syndicat est toujours en attente de «garanties» avant de mettre un terme à son mouvement. Son coordonnateur national est convaincu que si la ministre de l’Education n’a pas les coudées franches pour régler les problèmes, aucune solution ne peut se profiler à l’horizon. Benghebrit, regrette-t-il, est «menottée» et sans le soutien du gouvernement, elle ne peut offrir les garanties exigées.

Nawal Imès – Alger (Le Soir), Le Soir d’Algérie, 24 février 2015

Toujours en grève, le Cnapest est en attente de «garanties» qui ne viennent toujours pas. Nouar Larbi, qui était hier l’invité du forum de Liberté, estime que la majorité des revendications de son syndicat ne sont pas du seul ressort du ministère de l’Education. Le plus simple des textes qui régit le secteur, dit-il, est un décret signé par le Premier ministre. C’est pour cette raison que Nouar Larbi en appelle aux «plus hautes autorités du pays». La solution ? C’est de réinstaurer le climat de confiance. Il dresse un sévère bilan de la «prestation» de la ministre de l’Education.
Le coordonnateur du Cnapest estime que cette dernière est un «interlocuteur sans pouvoir de décision» qui se contente de collecter les revendications des syndicats qu’elle transmet au ministre des Finances et à la Fonction publique. Il évoque une expérience amère avec l’actuelle locataire du département de l’éducation qui, dit-il, n’a «rien fait pour améliorer les conditions des travailleurs de l’éducation». Il en veut pour preuve, la signature d’une multitude de procès-verbaux qui n’ont pas été honorés. Ces derniers, dit-il, ont perdu «toute crédibilité».
Preuve de l’impasse, considère Nouar Larbi, les 500 heures de rencontres avec les syndicats qui n’ont pas été fructueuses. Le fond du problème, résume-t-il, réside dans le fait que la tutelle n’a jamais pris l’initiative de répondre aux attentes des syndicats en temps de trêve, se contentant de ne réagir que sous la pression de la grève. Le Cnapest ne pressent «aucune volonté politique» de règlement des problèmes en suspens puisque, selon Nouar Larbi, toutes les promesses du ministère «sont conjuguées au conditionnel». Il en veut pour preuve, la revendication relative à la prime de zone qui est toujours calculée sur le salaire de base de 1966 et qui date de 2003. C’est également le cas pour le règlement de la situation des enseignants dits «en voie d’extinction». Nouar Larbi affirme que les enseignants ne refusent pas la formation, mais de l’aveu même de la ministre de l’Education, cette formation imposée aux enseignants n’est qu’une formalité pour répondre aux exigences de la Fonction publique. Nouria Benghebrit, dit-il, avait avoué qu’il s’agissait de formations budgétivores sans rapport avec les besoins des enseignants.
N. I.