Le président et le SG du Snateg en grève de la faim à Tizi Ouzou

Alors que la LADDH dénonce la répression qui s’abat sur les syndicalistes grévistes

Le président et le SG du Snateg en grève de la faim à Tizi Ouzou

Liberté, 25 mai 2017

Le président et le secrétaire général de la section syndicale autonome des travailleurs de l’électricité et du gaz (Snateg) de la wilaya de Tizi Ouzou observent, depuis avant-hier, une grève de la faim illimitée devant le siège régional de leur entreprise, alors que leurs collègues travailleurs ont observé le jour même un rassemblement devant la cour de la ville où trois employés devaient comparaître devant le juge pour “occupation illégale des lieux de travail”.
Les travailleurs affiliés au Snateg avaient préalablement improvisé une marche depuis le siège de la direction locale de la Société de distribution du Centre relevant du groupe Sonelgaz, situé au centre-ville, vers la cour de Tizi Ouzou, située à la sortie ouest de la ville. Durant tout le parcours, les manifestants ont exhibé des banderoles et scandé des slogans relatifs à l’exercice de la liberté syndicale.
Finalement, le procès intenté contre les travailleurs grévistes, prévu avant-hier, a été reporté à une date ultérieure, alors que les mêmes travailleurs comparaîtront encore, aujourd’hui, devant le juge, affirme une source syndicale, cette fois pour “grève illégale”. Il est à signaler que les travailleurs de Sonelgaz ont déclenché une grève d’une semaine, et ce, depuis dimanche dernier suite à l’appel du bureau national du syndicat. Par ailleurs, et dans une déclaration rendue publique et signée par son président Ferhat Sadoud, la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (bureau de Tizi Ouzou) a dénoncé “les pratiques moyenâgeuses utilisées pour intimider et réprimer par voie de justice les grévistes” et exige “l’arrêt immédiat des poursuites judiciaires engagées à l’encontre des syndicalistes, les ponctions sur salaires et les sanctions disciplinaires”. La Laddh appellera, par ailleurs, à “un débat franc et serein avec le partenaire social”.

K. Tighilt