Un Algérien soupçonné de lien avec al-Qaïda détenu en Nouvelle Zélande

Un Algérien soupçonné de lien avec al-Qaïda détenu en Nouvelle Zélande (presse)

AUCKLAND, 13 déc (AFP)
Un Algérien a été placé sous haute surveillance dans une prison de Nouvelle Zélande pendant que les autorités vérifient s’il s’agit d’un extrémiste algérien lié au réseau al-Qaïda d’Oussama ben Laden, a rapporté vendredi le New Zealand Herald.
Selon le quotidien, il s’agit d’un ancien militant du Front islamique du salut algérien (FIS), dissous en 1992, Ahmed Zaoui, condamné à mort dans les années 1990 pour avoir fourni des armes à la guérilla algérienne.
Le ministre de l’Immigration, Lianne Dalziel, a confirmé qu’un homme était détenu mais n’a donné aucune précision.
« Nous avons des préoccupations en matière de sécurité et les investigations se poursuivent », a-t-elle dit.
Le Herald écrit que le suspect voyageait avec des papiers sud-africains.
Des informations de presse, parues l’an dernier à Vancouver, au Canada, établissaient un lien entre Zaoui et le réseau de ben Laden en Asie.

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Front Islamique du Salut
Département Information

DEPECHE DE PRESSE

L’Agence AFP vient de publier une dépêche mentionnant que M. Ahmed Zaoui était détenu en Nouvelle Zélande et qu’ilétait suspecté de liens avec « le réseau Al-Qaida ».

Nous tenons à ce titre à préciser ce qui suit:

– M. Ahmed Zaoui, membre du Conseil Consultatif National du Front Islamique du Salut (FIS) et candidat du FIS auxélections législatives de décembre 1991 se trouve effectivement
en Nouvelle Zélande depuis près d’une semaine.

– M. Ahmed Zaoui a déposé en Nouvelle Zélande une demande d’asile politique dès son entrée dans ce pays et n’est pas détenu pour les causes mentionnées dans la dite dépêche mais
dans un cadre de procédure de demande d’asile politique.

– Nous réfutons d’une façon catégorique les allégations rapportées par le quotidien « The New Zealand Herald » du 13 décembre 2002, et reprises par l’agence AFP, selon lesquelles M. Zaoui serait proche des réseaux Al-Qaida. De telles accusations tout à fait incohérentes et ne
reposant sur aucun fait semblent découler de pures élucubrations journalistiques qui se sont malheureusement répétés depuis lesévénements du 11 septembre 2002 et qui avaient été condamnés par le FIS.

– Les responsables du FIS sont en contact avec les plus hautes autorités de la Nouvelle Zélande pour s’assurer que M. Zaoui puisse bénéficier de ses droits, en particulier ceux reconnus aux demandeurs d’asile et tels que définis dans la convention de Genève de 1951.
Il a ainsi été rappelé que M. Zaoui, comme des milliers d’autres membres du FIS, ont été obligés de quitter leur pays, l’Algérie, suite au coup d’état de janvier 1992 et la repression qui s’en est suivie.

FIS / 13.12.2002, 10:45Europe