Le regroupement des Algériens du Quebec: comunique
LE REGROUPEMENT DES ALGÉRIENS DU QUÉBEC
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Communiqué
Montréal le 20 juin 2001
Sujet : Suite aux événements actuels en Algérie
En tant qu’Algériens, nous ne pouvons rester indifférents face à ce qui touche notre pays depuis plusieurs années. Les dernièrs événements sont malheureusement une évolution normale, vu la mentalité qui caractérise un grand nombre de décideurs algériens. La Hogra, terme caractérisant l’injustice des hommes du pouvoir algérien, indique clairement et sans équivoque que le problème algérien est avant tout un problème d’injustice chronique.
La chaise musicale des hommes du pouvoir pour donner l’impression d’une démocratie, qui malheureusement est plus de façade, ne peut être acceptée continuellement par un peuple trahi par ses fils. Ces hommes qui ont conduit le pays depuis le jour de l’indépendance avec un bras de fer, n’ont pu s’accommoder avec l’évolution du monde. Toutes les tendances ont été critiquées, combattues par ces dirigeants. Tout est problématique et doit être combattu aux yeux de ces gens quand leur siège est menacé.
La tricherie, la Hogra, l’exclusion, l’irrespect des constantes et de la constitution, l’ignorance des partis, les enquêtes farfelues et incomplètes, le musellement de la presse et surtout l’infidélité envers ce peuple qui a donné son sang pour vivre dans un pays dirigé par des enfants honnêtes : voilà le constat malheureux de l’Algérie après quarante ans d’indépendance Que peut-on donc dire au peuple qui a été berné tout au long de ces années?
Tout en refusant le saccage, nous refusons ceux qui veulent diviser le peuple entre arabes et berbères. Nos frères berbères ont le droit légitime de réclamer leur langue et ceux qui profitent de cette revendication pour diviser les Algériens ne cherchent que le statut quo pour perdurer la situation à leur avantage. Sans cette Hogra, les problèmes culturels et linguistiques se resolveront dans la paix et le respect.
Les Algériens ne doivent en aucun cas s’entretuer. Il faut s’unir dans le calme pour réclamer une justice et des lois respectant la dignité humaine, donnant à chacun son droit. Les dirigeants algériens ont-ils vraiment une oreille attentive ou s’opposeront-ils à la volonté populaire?
Président du RAQ
Rachid Boudjarane