Fin du procès de l’affaire du séisme de Boumerdès

Fin du procès de l’affaire du séisme de Boumerdès :

Le verdict attendu pour mardi prochain

par A. Timizar, Le Jeune Indépendant, 26 juillet 2007

Après 15 jours de débats et d’interrogatoires, le procès de l’affaire du séisme de Boumerdès a pris fin avant-hier tard dans la nuit après que les accusés prirent, tour à tour, la parole pour la dernière fois conformément au code de procédure pénal.

La dernière plaidoirie a débuté à 19h30 pour ne terminer qu’à 22 h pour laisser la parole aux accusés, qui ont unanimement exprimé un souhait : el-bara’a sayidi erraïs, y compris M. Selkim, le P-DG de l’EPLF, premier à être appelé à la barre en ce dernier jour du procès.

Pour revenir aux plaidoiries, elles étaient axées pour la plupart sur les projets de l’EPLF dont le premier responsable a été mis en cause par les experts. Me Benbrahem a, lors de sa plaidoirie, tenté de jeter le trouble en rejetant la responsabilité sur les autorités, à leur tête l’ex-ministre de l’Habitat.

Me Benbraham a ensuite remis en cause le rapport des experts estimant que ces derniers ne sont pas qualifiés pour ce genre de travail extrêmement important. Le choix des sites pour l’implantation des projets sont du ressort de l’urbanisme, de même que le ministère du Commerce a une part de responsabilité dans la commercialisation des matériaux de construction non conformes.

S’agissant des autorisations délivrées dans le cadre de la réalisation des projets de l’EPLF incriminés, l’avocate soutiendra que son client n’avait pas réceptionné les logements en question. D’autres services concernés s’en sont chargés.

Les autres plaidoiries ont également dénoncé l’incompétence constatée dans la décision d’engager des enquêtes sur certains sites en ignorant d’autres, à l’exemple des constructions réalisées à Alger où le séisme a également fait des dégâts importants.

Des logements à Réghaïa, le site des 1 200 logements de Boumerdès, certaines infrastructures, notamment des écoles, l’université, des locaux commerciaux et des centres médicaux (hôpital de Thénia) et des mosquées se sont effondrés et des victimes ont été enregistrées.

Alors, pourquoi le ministère de l’Habitat n’a pas jugé utile d’ouvrir des enquêtes ? C’est une véritable discrimination que de présenter devant la justice des personnes qui ne sont pas responsables d’un séisme destructeur, estiment, en outre, la plupart des avocats.

En attendant le verdict, attendu pour mardi prochain, les accusés sont sommés de ne pas quitter le pays, de rester à la disposition de la justice et surtout d’être présents le jour J. A. T.