Le Festival pour la première fois en Afrique

Le Festival pour la première fois en Afrique

El Watan, 8 août 2001

Placé sous le slogan «Globalisons la lutte pour la paix, la solidarité et le développement contre l’impérialisme», la 15e édition du Festival mondial de la jeunesse et des étudiants s’ouvre officiellement aujourd’hui à Alger.

Née à Prague, dans la capitale de l’ex-Tchékoslovaquie, la première édition de cette manifestation à laquelle avaient participé deux Algériens, l’immuable et toujours jeune M’hamed Yazid, représentant l’Association des étudiants musulmans nord-africains, et Omar Lagha, représentant les Scouts musulmans, s’était tenue en 1947. Le slogan de l’époque était «Jeunesse unie pour une paix durable». 17 000 participants avaient pris part à cette rencontre, la première en son genre. A cette occasion et pour la première fois, la chanson de la jeunesse mondiale est interprétée. Deux années plus tard, à Budapest, se tient la seconde édition de ce Festival. 10 400 participants représentant 82 pays s’étaient retrouvés dans la capitale de la Hongrie autour d’un même mot d’ordre : «Jeunesse unie pour une paix durable, la démocratie, l’indépendance nationale et un monde meilleur pour les peuples». La troisième édition du Festival mondial de la jeunesse et des étudiants se tient à Berlin. Nous sommes en 1951 et le slogan de l’époque et dans une Allemagne divisée est «Pour une paix et amitié contre les armes nucléaires». L’édition suivante de cette manifestation, en 1953, placée sous le signe de «La paix et l’amitié» est de nationalité roumaine, avec la participation de 111 pays. Deux ans plus tard, c’est au tour de la Pologne d’accueillir la 5e édition de cette manifestation. Varsovie verra la participation de 30 000 jeunes représentant 114 pays. En 1957, placée sous le slogan «Pour la paix et l’amitié» (le même slogan que lors de la 4e édition), la 6e édition du Festival mondial de la jeunesse et des étudiants se tient à Moscou avec 131 pays participants. En 1959, la capitale autrichienne accueille la 7e édition. A cette époque, il est question de «paix», d’«amitié» et de «coexistence pacifique». 112 pays vont prendre part à cette manifestation. En 1962 et avec une année de retard, la 8e édition du Festival se tient à Helsinki, capitale de la Finlande. «La paix et l’amitié» sont de retour avec, cette fois-ci, 18 000 représentants pour 137 pays. Six années plus tard, c’est Sofia qui accueillera la neuvième édition du Festival mondial de la jeunesse et des étudiants. En plus de «La paix et de l’amitié», s’ajoute la «solidarité». Nous sommes en 1968. 142 pays se donnent rendez-vous en Bulgarie. Berlin va accueillir en 1973 et pour la seconde fois, la 10e édition de ce Festival, avec le même slogan que lors de l’édition suivante, c’est-à-dire «Pour une solidarité, une paix et une amitié anti-impérialistes». Et c’est la capitale cubaine qui va accueillir l’édition suivante, en 1978, avec la participation de 145 pays. C’est la première fois que cette manifestation sort du continent européen. Lors de la douzième édition, retour en Europe et dans la capitale russe pour la seconde fois. Le slogan reste le même que lors des précédentes éditions. 157 pays seront représentés lors de cette rencontre qui s’est déroulée en 1985, plus de 7 années après l’édition précédente. En 1989, Pyong Yang, la capitale nord-coréenne, accueille le 13e Festival mondial de la jeunesse et des étudiants. Pour la seconde fois, cette manifestation se déroule hors du continent européen. 177 pays sont au rendez-vous nord-coréen. Huit ans plus tard, c’est de nouveau la capitale cubaine qui accueille la quatorzième et dernière édition de ce Festival. C’était il y a quatre ans, en 1997. Le slogan, depuis Berlin en 1973, est resté le même : «Pour une solidarité, une paix et une amitié anti-impérialistes». 12 325 jeunes ont représenté 136 pays.
L’Algérie sera donc le premier pays africain et arabe à accueillir la quinzième édition de ce rendez-vous le plus important de la jeunesse mondiale. Gageons que notre pays fera honneur au Continent !

Par H. B.

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