L’examen des dossiers du séisme de Boumerdès se poursuit

L’examen des dossiers du séisme de Boumerdès se poursuit

Après l’OPGI, l’EPLF

El Watan, 15 juillet 2007

Le tribunal de Boumerdès a fini hier l’examen des cas pour lesquels est poursuivi l’OPGI dans le cadre du procès relatif au séisme du 21 mai 2003 et débutera aujourd’hui l’étude de ceux de l’EPLF.

Les dossiers de l’OPGI sont, pour rappel, au nombre de 7 (cités des 132 et 80 Logements de Zemmouri, cité 20 Logements de Sidi Daoud, les 102 Logements de Corso, les 50 Logements de Dellys, les 20 et les 210 Logements de Tidjelabine) avec 34 accusés entre responsables et employés de l’office, entrepreneurs, bureaux d’études et organes de contrôle engagés pour la réalisation de ces habitations qui ont subi des dégâts considérables lors du séisme. Comme pendant les trois premiers jours du procès, le juge, Redouane Benabdallah, a entendu hier les 2 accusés dans le cadre du dossier de la cité des 210 Logements de Tidjelabine sur la base des conclusions de l’enquête de la commission ministérielle installée après la catastrophe pour chercher les causes de l’effondrement des bâtisses dans la wilaya de Boumerdès. Hier, les avocats assurant la défense des accusés ont continué à « démonter » les conclusions de ladite commission en s’attaquant à ses insuffisances qui se sont révélées nombreuses. En effet, maître Hadj Ali a arraché aux experts mêmes de cette commission l’« aveu » que les conclusions relatives à l’examen du béton ne peuvent pas être fiables. « La commission a-t-elle utilisé un appareil capable de détecter les microfissures dans le béton prélevé, après le séisme, pour les tests ? » a-t-il demandé à ses membres qui répondront par la négative. L’interrogation mène à un argument de taille, car tous les experts entendus lors de ce procès sont d’accord que « le béton subit forcément des dégradations suite à la secousse ». La défense a donc conclu que le béton analysé après le séisme était tout aussi forcément dégradé. Si l’expert M. Ben Azzougui a déclaré que « les échantillonnages se font en principe dans des endroits pas touchés », la défense, qui a arraché aux experts mêmes l’aveu que les microfissures ne sont pas visibles à l’œil nu, a là un argument valable pour rejeter toutes les conclusions concernant le béton. Aujourd’hui, c’est au tour de l’examen des cas dans lesquels est impliqué un autre promoteur immobilier, l’EPLF, qui est poursuivi pour les dégâts enregistrés aux cités des 10 Logements de Sidi Daoud, 252 Logements des Issers et les 122 Logements de Corso. Le directeur général de cette entreprise, Mohamed Selkim, comparaîtra, en tant qu’ex-directeur général de l’OPGI, devant le juge en compagnie de 13 autres accusés, pour répondre des chefs d’inculpation d’« homicide involontaire, blessures involontaires, fraude dans la qualité et la quantité des matériaux de construction et non-respect des normes et de la réglementation ».

K. Omar