Les Américains injectent cinq milliards de dollars sur cinq ans
Les Américains injectent cinq milliards de dollars sur cinq ans
«Les opportunités en Algérie sont exceptionnelles»
El Watan, 5 novembre 2002
Désormais consacré aux Etats-Unis comme un partenaire fiable, capable de mener à bien les projets rentables, le premier responsable dUnion Bank Group, dont les réalisations embrassent divers domaines allant de la banque, de la pêche, de lagriculture, de limmobilier et des services divers (trading, assistance ), M. Brahim Hadjas est de la trempe des hommes daffaires algériens dont le rayonnement international est incontestable, étant dailleurs plus connu à Montréal, Beyrouth, Madrid, Paris et Dubaï quen son pays.
Cela nempêche pas pourtant cet homme, entrepreneur né, de croire en lAlgérie et, mieux, de faire davantage pour simposer dans des créneaux difficiles, à commencer par celui de la banque daffaires. Optimiste invétéré, il est convaincu que le succès est au bout de leffort. Autrement dit, les projets quil a lancés, audacieux pour certains, sont en train de faire leur bonhomme de chemin. Des difficultés certes, mais aussi des réussites. A limage de cette retentissante réussite dUnion Bank. «Ce sentiment est justifié par le fait que le pari fou de constituer une banque à capitaux privés, en 1994, est aujourdhui réalité. Plus encore, Union Bank nest plus un petit établissement financier, mais un groupe international qui crée de la richesse en mettant en valeur les meilleurs atouts de lAlgérie. Harvard University, Swiss, Jet Air, Worldwide, Adam Associates ne font pas partie de nos prestigieux clients ou fournisseurs, mais sont simplement nos partenaires dans des projets dinvestissements gigantesques et diversifiés.» En créant Union pêche, Union agro, Union immobilier et en voyant mûrir ces entités avec des réussites sur certains créneaux, M. Hadjas ne sempêche pas de conclure que cest «la stratégie originale de filialisation qui a porté ses fruits, et la banque se trouve au cur dun réseau multisectoriel qui touche à la pêche, limmobilier, les transports, les services aériens, lagriculture, la bourse, la chirurgie cardio-vasculaire et, bien sûr, la haute finance». La foi dans le marché algérien, et au-delà, dans lavenir économique algérien, M. Hadjas tient sa conviction dune analyse froide des réalités économiques tant internationales que nationales. Pour lui, les choses se présentent ainsi, à quelques variantes près : «Les placements spéculatifs (Hedging Funds) sont connus pour avoir contribué aux hausses des indices boursiers sans sinvestir dans léconomie. Ils sont devenus moins rentables dans un marché boursier déprimé par plusieurs effets conjugués. Le ralentissement de la croissance de léconomie américaine en 2001 a été aggravé par la réaction américaine aux attentats du 11 septembre, léclatement de la bulle spéculative sur les valeurs Nasdaq (-75 %) et par la crise de confiance dans la fiabilité des valeurs mobilières cotées en Bourse (scandale Enron et suivants). Les capitaux arabes, notamment, ont massivement quitté le vaste marché financier américain. Dans un moment où le loyer de largent dans le monde est inférieur à linflation des pays industrialisés, où le marché des changes ne connaît plus les soubresauts spéculatifs des années 80, linvestissement dans léconomie réelle paraît la seule alternative». M. Hadjas est ainsi convaincu que «lAlgérie offre tous les avantages de la délocalisation asiatique (main-duvre peu onéreuse, qualifications locales, terrains industriels et activités sous avantages fiscaux). Elle offre en outre un bas coût de lénergie (par exemple, lélectricité est trois fois mois chère que dans lUnion européenne, 2,6 fois moins chère quà Taïwan et 1,70 fois moins chère quen Tunisie). Avec un coût de transport négligeable, lAlgérie ouvre le marché européen hors quota dimportation, à la suite attendue de laccord de libre-échange en cours de finalisation avec lUnion européenne.» «En outre, la montée en puissance du secteur privé algérien permet despérer raisonnablement, à moyen terme, une période de croissance économique à deux chiffres.»
Les missions dUnion Bank
Avec ses 32 millions dhabitants, lAlgérie sait quelle ne peut plus se contenter de la rente pétrolière et quelle ne pourra se développer seule. Les avantages fiscaux édictés en faveur des investisseurs et les garanties légales de rapatriement des bénéfices et dividendes attestent de cette conviction politique. En se voulant une sorte d«agence matrimoniale» dans la mise en relation daffaires, Union Bank sest organisée ces derniers mois pour offrir toutes les prestations voulues par un investisseur en quête du marché algérien ; «sur la foi de cette analyse, le groupe Union Bank a organisé une gamme de services pratiques et prestations de conseils stratégiques, juridiques, comptables et daudit au service des investisseurs étrangers. Outre les instruments proprement bancaires et des services à la carte, Union Group a mis en place des structures autonomes destinées à sadapter aux différentes natures de besoins.» Ainsi donc, Union Bank tout en offrant les services bancaires traditionnels aux investisseurs étrangers à ses conditions normales de banque, elle offre aussi une activité de conseils en transmettant le décryptage de la réalité socioéconomique algérienne, de façon à éclairer et à faciliter le meilleur développement des investissements étrangers.
Outre la cellule «conseil stratégique» entourant M. Hadjas, Union Bank sest dotée dun cabinet davocats français (conseils daffaires, spécialistes…), dun cabinet dexperts comptables algérien et dune structure daudit dexpérience internationale.
Par Kamel C.