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FIS – Instance exécutive à l’étranger
Communiqué
Au moment où le peuple Algérien attend la concrétisation de la politique de réconciliation nationale véritable par l’ouverture d’un dialogue politique, national et approfondi avec les forces politiques, et à leur tête les chouyoukh du Front islamique du salut, dans le but de sortir le pays de sa crise continue et multiface,
Alors que le peuple attend la concrétisation du slogan relatif à la construction de l’Etat de droit, des droits et de la justice,
Nous parviennent des informations crédibles faisant état du mauvais traitement infligé au cheikh Ali Benhadj dans sa prison. Est-il raisonnable que l’Etat de droit se construise par la privation d’un détenu de ses droits fondamentaux et les plus normaux qui concernant la jouissance des conditions d’une détention humaine, du droit à la visite, à la sortie de l’isolement, à l’accès aux moyens d’information, à une alimentation et une médication convenables. Nous avons appris que son état de santé passe par une phase critique en raison des diverses pressions qu’il subit. Il n’est pas concevable que son droit à la visite régulière fasse l’objet de marchandage, qu’il ne reçoit de visite qu’après une longue période et après avoir sollicité par écrit le Président de la République.
De ce fait, nous demandons au Président de la République d’intervenir en toute urgence pour, d’un côté, lever cette injustice, permettre au cheikh Ali Benhadj de recevoir les soins médicaux adéquats et lui garantir ses droits cités auparavant notamment le traitement convenable et la visite régulière. De l’autre côté, nous appelons le Président de la République à procéder à l’accélération de la cadence du processus de réconciliation nationale et à l’ouverture d’un dialogue politique, global et véritable avec la Direction du Front islamique du salut en vue de résoudre la crise. Dans cette optique, nous l’appelons à prendre l’initiative de libérer les chouyoukh Abassi Madani et Ali Benhadj, l’intérêt du pays et des citoyens le commande, car, contrairement à ce qui est souhaité, nous craignons l’aggravation des affaires et la détérioration de la situation.
Europe, mercredi le 07 Moharrem 1421
12 avril 2000