ccfis: Pas de solution sans les leaders historiques du FIS

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Front Islamique du Salut
Conseil de Coordination
Le 04 avril 2000

Communiqué 18

Pas de solution sans les leaders historiques du FIS
(Traduction)

 » …Ils ne leur reprochaient que d’avoir cru en Allah, le Puissant, le
Digne de louange  » (Coran 85 : 8).

Le FIS constate, contrairement à ce qui est propagé par le pouvoir et ses
satellites, que le peuple algérien est encore loin de voir la fin de son
calvaire. Nombre d’indicateurs montrent que l’état désastreux, à tous les
niveaux, dans lequel se trouve aujourd’hui l’écrasante majorité de la
population ne va que perdurer ou s’aggraver davantage.

Sur le plan politique, la fermeture de l’espace public est toujours en
vigueur. Et au même moment où l’on assiste au muselage de l’opposition
sincère, le débat politique n’est animé que par une poignée de symboles du
régime putschiste à travers des campagnes de dénigrement mutuel.

Les faits graves révélés à l’opinion publique, mettant à nu l’incompétence,
les affiliations douteuses et les comportements indignes et dévoyés de ceux
qui ont orchestré le coup d’état de janvier 1992 sous le prétexte de « 
sauver le pays du péril intégriste « , ne sont que la preuve tangible et
irréfutable de l’ampleur des crimes commis à l’encontre du peuple dans le
seul objectif de s’accaparer du pouvoir et des deniers publics.

Par ailleurs, la bataille qui se déroule actuellement entre deux clans du
pouvoir en Algérie, montre clairement, encore une fois, l’origine du drame
algérien, qui n’est autre que l’absence de légitimité du pouvoir en place et
son maintien par la force et les pratiques répressives. L’Algérie
d’aujourd’hui est devenue un pays où les richesses sont spoliées à vue d’oil
et où les constantes de la nation sont piétinées par une minorité
d’éradicateurs laico-communistes qui s’est faite championne de l’appel à la
discorde et au chaos.

Sur le plan de la sécurité des personnes et des droits de l’homme, la
situation est encore plus préoccupante. Le citoyen algérien est en proie à
toutes les formes de répression, du népotisme et du non-droit. Les massacres
collectifs continuent quotidiennement à faucher la vie des innocents, les
listes des disparus ne font que s’allonger et les prisonniers d’opinion
continuent à être entassés dans les geôles de la junte militaire.

Le FIS tient à alerter l’opinion publique sur les pratiques infâmes du
régime à l’encontre du président et du vice-président du FIS, injustement
incarcérés depuis neuf années. En effet, et surtout depuis la publication de
sa dernière lettre où il dénonçait les tergiversations du pouvoir, Cheikh
Abbassi Madani fait l’objet de pressions physiques et morales continues.
Quant au Cheikh Ali Benhadj, dont la santé s’est considérablement
détériorée, il se voit toujours privé de ses droits fondamentaux garantis
par toutes les conventions internationales. Il est soumis, depuis maintenant
des années, à un régime d’isolement total qui le prive même des visites de
sa proche famille.

Ce terrorisme d’état à l’encontre du Cheikh Ali Benhadj, les pressions et
intimidations quotidiennes dont il fait l’objet et visant à le forcer à
renoncer à ses convictions politiques en vue de cautionner le régime en
place constituent une violation flagrante de toutes les conventions
internationales relatives aux droits de l’homme, ratifiées par l’Algérie, et
en particulier celles se rapportant aux droits des prisonniers politiques.

Le FIS tout en condamnant avec force toutes les pratiques inhumaines à
l’encontre de ses dirigeants et de tous les prisonniers d’opinion en
Algérie, réitère son attachement et son appui à toute solution politique
juste qui ramènerait la justice et la paix à la Nation. Cependant, le FIS
réaffirme sa détermination à refuser toute maneouvre visant à marginaliser
sa direction histrorique.

Le FIS exhorte les Organisations non gouvernementales (ONG), récemment
invitées par le régime à se rendre en Algérie, à l’extrême vigilance afin
d’éviter d’être instrumentalisées pour désinformer davantage l’opinion
publique sur la situation des droits de l’homme en Algérie. Nous les
invitons à exiger des autorités algériennes des réponses précises au sujet
des violations massives des droits de l’homme et des massacres en
particulier. Il est aussi essentiel que ces ONG rendent visite aux
dirigeants historiques du FIS.

Le FIS réitère sa conviction que l’unique solution, capable de sortir
l’Algérie de son drame, est celle consistant à rendre au peuple son droit
légitime à choisir son projet de société et ses gouvernants, solution
nécessitant un dialogue sans exclusive et garantissant aux citoyennes et
citoyens leurs droits fondamentaux.

 » Ne vous laissez pas battre, ne vous affligez pas alors que vous êtes les
supérieurs, si vous êtes de vrais croyants.  » (Coran 3 : 1399).

Pour le CCFIS
Le président, Ahmed Zaoui

N.B.: Pour plus de détails veuillez prendre contact avec le porte-parole du
CCFIS,le Dr.Mourad Dhina, au numéro de téléphone suivant: +41 79 350 43 30

 

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