Les nouvelles formes du terrorisme en débat
2e journée des travaux du colloque international
Les nouvelles formes du terrorisme en débat
Par Hamidou B., Le Jeune Indépendant, 28 octobre 2002
Les participants au colloque ont débattu dans la matinée dhier la définition du terrorisme et tenté de cerner cette problématique transnationale. Cest dans cette optique que le lieutenant-colonel Djamel E. Bouzghaïa a commencé son intervention portant sur le thème «Le terrorisme islamiste en Algérie : ses ramifications et son espace transnational», par une citation du président Bouteflika prononcée lors du dîner offert en son honneur par le roi Juan Carlos 1er dEspagne : «Lorsque le 11 septembre 2001, le terrorisme a frappé à New York et à Washington, le monde entier a compris que ce phénomène constituait une menace pour lensemble de lhumanité [ ]»
Il précisera que «toutes les religions offrent des possibilités de lectures totalitaires fascisantes qui, dans certaines conditions socio-économiques et historiques, produisent la «terreur sacrée», surtout lorsquelles sont manipulées imprudemment dans des luttes de pouvoir ou de puissance. François-Bernard Huyghe, sociologue des médias, abordera le thème «Les vecteurs du terrorisme : des nihilistes aux cyberterroristes». Huyghe indiquera que «le terrorisme est aussi difficile à définir quà combattre, en raison de son caractère multiforme». Le maître de recherche, Jean-François Dguzan, a fait une communication sur le thème «Terrorisme, mondialisation et changements structurels». Il expliquera que «la mondialisation et la désorganisation du monde postsoviétique ont favorisé lémergence dun nouveau type et de nouvelles formes de terrorisme. Ces deux éléments créent les conditions dune nouvelle menace pour les sociétés et les Etats».
Le général Mohamed Touati, conseiller du président Bouteflika en matière de défense, parlera aujourdhui de «LANP face au danger deffondrement de lEtat national visé par le terrorisme islamiste». En tenue civile, le général Touati a été très sollicité, lors de la première journée des travaux de cette manifestation internationale, par les médias nationaux et internationaux. La chaîne dinformation française LCI a pu «décrocher» un entretien avec le général. Le conseiller du Président a, à chaque fois, trouvé la «parade» pour «esquiver» les «demandeurs dentretiens», en les «invitant» poliment à suivre aujourdhui son intervention. H. B.
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Bouteflika déterminé à aller vers la concorde nationale
Les «janviéristes» à lindex ?
Par Nefla B, Le Jeune Indépendant, 28 octobre 2002
Les propos tenus par le président de la République de la tribune du Palais des nations sapparentent beaucoup plus à une tentative de sa part de «piquer» certaines des personnalités qui composaient le parterre lui faisant face. Un panel de personnalités ont assisté à cette rencontre dont des généraux à la retraite et dautres en fonction, des partisans de léradication du terrorisme et surtout de farouches opposants à la démarche de concorde civile dont senorgueillie Bouteflika.
Parmi ceux-là, également, de hauts responsables dont le rôle est primordial dans la destinée du pays depuis 1992 : le général à la retraite Khaled Nezzar, le général-major Mohamed Touati, Ali Haroun, Réda Malek, Leila Aslaoui, Selim Saâdi et bien dautres figures de la scène nationale. La présence impressionnante «des janviéristes» na pas laissé indifférent le Président qui, tout en développant une plaidoirie pour sa vision de la paix et le rétablissement de la sécurité, na pas manqué de lancer des messages à ses «opposants». Cétait là une occasion propice pour leur donner la réplique, dautant que la rencontre intervient au moment où leurs sorties se sont intensifiées et au lendemain de lentretien accordé à LCI par un des «artisans de janvier 1992», Mohamed Touati en loccurrence. Eux qui se sont «démarqués» de sa politique. Sachant que linitiateur de la concorde civile a, depuis son investiture, martelé que «larrêt du processus électoral était la première violence», Bouteflika a tout de même semé lambiguïté, par ses déclarations laissant sceptiques plus dun sur les visées de tels propos et ceux qui sont ciblés par ses attaques en règle. Nonobstant les différentes lectures quelles peuvent susciter, les digressions de Bouteflika participent de sa volonté daller jusquau bout de son choix, contre vents et marées. «Je reconnais le droit découter lavis de lautre mais jai aussi le droit davoir une opinion distincte», avait-il déclaré, comme pour dire que leur hostilité envers sa politique réconciliatrice natténuera en rien sa détermination.
Cest peut-être aussi leurs critiques acerbes à son égard quil qualifie de violence quand il lance devant lassistance que ceux qui «sopposent à la concorde civile nont pas le droit de recourir à la violence».
En tout état de cause, Bouteflika, qui défendait, bec et ongles, sa démarche, se voulait convaincant et surtout convaincu dun choix des plus controversés mais quil veut pourtant irréversible. En somme, Bouteflika voulait dire aux opposants de la concorde quil a initiée quil ne sest pas trompé. N. B.