CCFIA: La justice française démasque les services de sécurité
Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
Front Islamique du Salut
Conseil de Coordination
Le 15 Rabi’2 1421 / 17 juillet 2000
Communiqué 20
La justice française démasque les services de sécurité
Le Front Islamique du Salut (FIS) prend acte avec satisfaction de la décision de non-lieu prononcée par le juge Roger Leloire au bénéfice des frères Moussa Kraouche et Anwar Haddam dans le cadre de la procédure judiciaire ouverte en 1993. Cette décision survient après sept années d’une instruction qui aura révélé l’implication avérée des services de sécurité français, au plus haut niveau de responsabilité, dans une entreprise de malversation et de manipulation dont l’objectif évident était de ternir l’ima
ge du FIS ainsi que celle de ses membres et sympathisants.
Il ne fait aucun doute que la manière dont ont été traités les dossiers des membres du FIS par les services français fut marquée par une grande partialité et un apriorisme patent qui ne sont en fait que les conséquences d’une orientation politique et de choix stratégiques précis à l’égard de la crise algérienne. Ces derniers avaient pour but manifeste d’influencer l’avenir politique de l’Algérie au lendemain des élections de décembre 1991, largement remportées par le FIS.
Le 09 novembre 1993, Charles Pasqua, alors ministre de l’intérieur, ordonna une vaste campagne de perquisitions et d’arrestations dans les rangs des membres et sympathisants du FIS. Ces derniers ont subi agressions, humiliations et salves
d’injures de la part des services de police français. Leurs conjoints et enfants n’ont pas été épargnés par cette animosité. Afin de justifier ce comportement et faire croire à l’opinion publique que cette campagne fût une réussite, des
membres de la police eurent recours à la manipulation et à la fabrication de preuves. Ils « glissèrent » dans la sacoche de M. Kraouche – porte-parole de la Fraternité algérienne en France – des copies de documents que M. Kraouche nia dès les premiers instants en être le propriétaire. Il fut, malgré cela, maintenu en détention préventive durant trois semaine puis assigné en résidence surveillée jusqu’à ce jour.
A la lumière de ces comportements indignes et de la mise à nu de ces pratiques par les autorités judiciaires françaises, le FIS déclare ce qui suit :
# Sa forte réprobation des pratiques arbitraires et démesurées menées – jusqu’à nos jours – par les services de certains pays à l’encontre de ses membres et des partisans de son projet civilisationnel ainsi que des tentatives visant à ternir leurs réputations par le biais de la manipulation et
du mensonge, dans le but de satisfaire la junte militaire d’Alger ;
# Son appel aux gouvernements – particulièrement français et américain – à libérer l’ensemble des détenus contre lesquels aucune condamnation n’a été prononcée et maintenus en détention préventive durant de longues périodes.
Une telle attitude ne peut être interprétée que comme une prise de position politique hostile au FIS ;
# Son appel aux différents gouvernements occidentaux à permettre aux membres du FIS résidant sur leurs territoires le libre exercice de leur activité politique en vue d’une contribution effective pour une solution juste et globale à la crise qui déchire l’Algérie;
# Sa mise en garde à ces mêmes gouvernements pour qu’ils ne prêtent pas oreille à la junte militaire algérienne qui les manipula – et continue de le faire – en les noyant dans un flot de rapports mensongers confectionnés à dessein et à coup de fausses promesses visant à acheter leurs soutiens et à
les retourner contre le FIS et son projet ;
# Son appel au gouvernement français pour qu’il cesse sa politique d’extraditions et d’exils forcés, héritée de son passé colonialiste, ainsi que l’arrêt des procès mascarades et alarmistes tels que celui qui s’est tenu dans la salle sportive de Fleury-Mérogis ;
# Son appel à la justice et l’état français pour qu’ils mettent fin au drame alimenté par des cercles haineux et ayant porté préjudice à des centaines parmi les sympathisants du FIS qui devraient être acquittés et recouvrer leurs biens injustement confisqués. Ces institutions gagneraient à tenir compte du fait que le FIS reste l’élément essentiel dans l’équation algérienne.
» Allah représente en parabole la Vérité et le Faux: l’écume s’en va au rebut, tandis que ce qui est utile aux Hommes demeure sur la terre. » (Saint Coran 13 : 17).
Pour le CCFIS
Le porte-parole, Dr. Mourad Dhina
http://www.ccfis.org – Fax: +44 870 169 7266