Harcèlement subi par le Professeur Mustapha Bouhadef

FFS
Front des Forces Socialistes

Alger, le 28 décembre 2001

A Son Excellence Mr le Président de la République

Monsieur le Président,

Nous venons porter à votre connaissance que le harcèlement subi par le Professeur Mustapha BOUHADEF, député, et rendu publique, vient de franchir un pas supplémentaire.

A la suite des fâcheux épisodes du 02 puis du 06 décembre 2001, (dont ci-joint les copies de l’interpellation du chef du gouvernement) ; dans la nuit du 24 au 25 décembre 2001 aux environs de 00h30, deux hommes de 35 à 40 ans se sont présenté à son domicile et ont sonné à la porte, en vain puisque aucune personne n’étant présente chez lui.

Interpellés par deux jeunes du quartier, ces visiteurs de la nuit ont agressé les premiers cités occasionnant une blessure à la tempe de l’un deux avec la crosse d’une arme de poing. Une plainte contre X a été déposée au commissariat de police du Boulevard Bougara à El Biar.

Nous vous rappelons que des militants et responsables du parti ont été l’objet, par le passé, de menaces, d’intimidations, de filatures voire d’assassinats dont feu Ali Mecili le 07 avril 1987 à Paris et Mebarek Mahiou le 04 novembre 1995 à Alger. Malgré de multiples interpellations des différentes autorités la lumière n’a jamais été faite sur les intimidations et assassinats.

Ces pratiques étant persistantes, nous nous interrogeons sur les mobiles et objectifs poursuivis par leurs auteurs, d’autant plus que la puissance publique ne semble pas en état de les faire cesser.

Outre l’important maillage policier en vigueur à Alger, les autorités auraient mis en place un dispositif de surveillance concernant le cas que nous soulevons. Cela n’a pas empêché ces individus de récidiver avec une facilité déconcertante. De ce fait, nous nous arrogeons le droit de nous interroger sur leur appartenance.

Enfin, quelle signification donner à ces actes scandaleux surtout que l’Algérie traverse une situation douloureuse, où toute provocation supplémentaire touchant le concerné, un autre militant ou dirigeant du parti, risque d’entraîner une dérive incontrôlable.

La Sécurité des personnes étant de la responsabilité exclusive de l’Etat, nous vous prions de prendre les mesures qui s’imposent pour éviter de fâcheux et irréparables développements.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.

Le Premier Secrétaire National
Ahmed DJEDDAÏ

Front des Forces Socialistes 56, Avenue Souidani Boudjemaa –
Alger tel : 021694141 Fax : 021484554