Deux nouvelles personnes enlevées
Deux nouvelles personnes enlevées
Mohamed Mehdi, Le Quotidien d’Oran, 30 octobre 2001
Aux milliers de disparus, trois noms sont venus sajouter à la liste, depuis le 8 octobre 2001. Selon un communiqué de lassociation S.O.S.-Disparus, rendu public le 25 de ce mois, trois personnes, habitant le quartier «Jardin de Dellys», situé à proximité de la caserne militaire (ex-SONIPEC), dans la commune de Dellys (wilaya de Boumerdès), ont été arrêtées par Les hommes en tenues militaires et en civil. Le communiqué ajoute que les familles nont obtenu aucune information sur les motifs et le lieu de détention de Maouchi LHouari (22 ans, étudiant à luniversité de Hasnaoua de Tizi-Ouzou), de son frère Saâd (39 ans, sans profession) et de Allalou Farid (32 ans, commerçant).
A propos des circonstances de larrestation, le communiqué du S.O.S.-Disparus affirme que le 08 octobre 2001, vers 1h 30 du matin, quatre hommes, en tenue militaire, à bord dune Peugeot 505 bleue, immatriculée à Alger, se sont présentés au domicile familial Maouchi et ont procédé à larrestation de LHouari Maouchi. Deux jours plus tard, les mêmes hommes habillés en civil, à bord dune Mercedes blanche immatriculée à Alger, ont procédé à larrestation de Saâd Maouchi. Selon les parents des frères Maouchi, les hommes armés leur ont déclaré quils ont procédé à leur arrestation pour les besoins dune enquête et quils pouvaient prendre attache avec le procureur de la République, une fois les 12 jours de la garde à vue écoulés. Passé ce délai, la famille Maouchi prend attache avec le procureur de la République. Ce dernier leur déclare quil nétait pas au courant de cette arrestation. Dans le cas de Farid, selon les témoignages de la famille Allalou, «cinq civils armés, à bord de la Peugeot 505 bleue, se sont présentés, le samedi 20 octobre 2001, à 14 heures, au domicile familial, et cherchaient après Allalou HMida, né en 1966 et au maquis depuis cinq années. En labsence de HMida, cest son frère Farid qui est embarqué vers Alger. Quelques jours auparavant, cest le père qui était interpellé par cinq hommes armés à bord de la voiture dans laquelle son fils Farid a été embarqué par la suite. Celui-ci, ajoute le communiqué du S.O.S.-Disparus, «a été conduit dans une caserne militaire où il a été interrogé pendant deux heures, à propos de ses enfants, puis conduit à 18 h à la gare dAlger».
On apprend également que Farid Allalou a été lui aussi libéré dans la soirée du dimanche. Mais la famille Maouchi reste sans nouvelles de LHouari et Saâd.