SOS disparus: Parents des disparus aux généraux de l’APN
SOS Disparus
3 8, Ru e MOHAMED RA BIA KO UBA A L GER
Parents des disparus aux généraux de I’ANP
Vous êtes Algériens. Vous aimez l’Algérie. Vous êtes père de famille, vous aimez vos enfants. Vous êtes heureux quand vos enfants vous entourent. Ils mangent et dorment bien, ils sont à l’aise, en bonne santé et vivent en toute liberté. Ils voyagent aisément, les moyens de locomotions ne leur manquent pas et tout le confort est à leur disposition. Vous êtes aussi heureux lorsqu’ils vous ramènent un bouquet de fleurs et vous ne voudriez pas qui leur arrive un malheur. Mais que feriez vous si vous étiez dans le même cas que nous . Nous parents des disparus qui ont tant souffert pour élever les enfants et les voir par la suite disparaître après les enlèvements arbitraires effectués par les forces de l’ordre, puis, après les tortures et les atrocités sont jetés dans des cachots humides, sans lumière, loin des rayons du soleil. Ils dorment à même le sol en béton. En hiver ils gèlent, en été ils suffoquent le pain sec et l’eau sont rationnés, parfois ils n’ont rien à mettre sous la dent. Ils sont crasseux par manque d’eau, ne changent pas de linge et ceux qu’ils portent dates depuis des années. Ils ont perdu la notion du temps. Ils ignorent le jour, le mois et l’année, suite à leur isolement. Les emmurés sont rendus à l’état animal. Ces créatures de Dieu ne méritent pas toutes ces souffrances. Ils sont nés libre, égaux, qu’on ne peut asservir en tant qu’Algériens à part entière, ils doivent bénéficier de la liberté et des richesses que Dieu par sa grâce nous a données. De grâce, généraux, abrégez leur souffrance et celle des parents. Quand vous regardez vos enfants pensez aux nôtres. Ils ne méritent pas ces souffrances, ils sont innocents.
LE DISPARU
il est né dans la douleur
Après neuf mois de lourdeur
Ses premiers cris et ses premiers pleurs
Etaient des signes rassureurs
Après sa bouffée d’oxygène
Sa maman lui a donné sans gêne
Son sein pour téter
Sa première quantité de lait
Petit à petit
Il a grandi
Il devint enfant
Puis adolescent
Des années plus tard
Il devint un grand gaillard
C’était la fierté des parents
Il était gentil et épatant
En famille, sous le même toit
Il vivait dans une grande joie
Un jour qu’il discutait avec ses copains
Les policiers et les soldats l’ont contraint
De les suivre vers un lieu inconnu
Ses amis et ses voisins ont tout vu
La scène s’est passée en pleine rue
Le jeune homme hélas, est devenu
Comme tant d’Algériens, un disparu
Des jours, des mois et des années
Sont passés sans que l’enfant apparaît
C’était le début du calvaire
Les policiers et les soldats qui ont agi dans l’arbitraire
Ont nié avec lâcheté leur méfait
Chaque fois qu’on leur demandait
Ou se trouvait l’enfant Kidnappé
La maman a, alors décidé
De fonder un comité
Avec d’autres femmes opprimées
Elle est allée jusqu’en Amérique
Accompagnée d’une autre femme sympathique
Pour faire retentir les voix des mères
Des disparus qui ont tant souffert
La mère de l’enfant de BARAKI
Voudrait voir sur les bancs du TPI
Cette nouvelle génération de nazis
Qui ont agi sans merci
Pour faire disparaître les enfants de l’Algérie
LE COMITE