Communiqué du collectif des familles des disparus en Algérie
Communiqué du collectif des familles des disparus en Algérie
Paris 2 septembre 1999
Le Collectif des familles des disparus en Algérie a adressé le mardi 1er septembre 1999 une lettre au président, M. Ivan TOSEVSKI, et aux membres du Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées, réunis en session à Genève du 30 août au 3 septembre 1999.
Dans cette lettre le collectif, basé en France, espère que le Groupe de travail demandera aux président algérien, nouvellement élu ainsi qu’au prochain gouvernement algérien, dont la constitution serait imminente, de pouvoir se rendre en Algérie. Le Collectif, qui estime que cette visite est nécessaire et urgente rappelle dans cette lettre l’ampleur du phénomène des disparitions forcées en Algérie ainsi que les nombreuses déclarations du président Bouteflika annonçant son intention de s’ocuper de ce dossier. « Une demande de visite du Groupe de travail encouragerait le président à affronter cette difficile et tragique question dont la résolution est nécessaire pour le projet de réconciliation nationale qu’il défend » écrit le Collectif.
La porte-parole du Collectif, Mme Nassera Dutour avait été reçue le 13 mai 1999 par les membres du Groupe de travail, réunis en session à New-York et avait par ailleurs accompagné une délégation de familles de disparus lors de l’entrevue accordée par Mme Mary Robinson Haut commissaire des droits de l’Homme durant son séjour à Alger.
Il y a une dizaine de jours, Le Collectif avait introduit 537 nouvelles plaintes individuelles auprès du Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées.