Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie: Communiqué de presse

Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie

Communiqué de presse

À l’occasion de l’ouverture de la 58e session de la commission des Droits de l’Homme à Genève, les familles de disparus à savoir SOS Disparus et le Collectif des familles de Disparu(es) en Algérie ont décidé d’organiser un rassemblement devant la représentation des Nations Unis en Algérie, à Hydra. Une délégation des familles de disparu(e)s devaient être reçues par son excellence l’Ambassadeur, M. Paolo LOMBA à 10h30 pour lui remettre le mémorandum sur les disparitions en Algérie et une lettre demandant audience à Madame le Haut Commissaire aux Droits de l’Homme, Mary Robinson.

A 09h45, un dispositif impressionnant des forces de polices était sur place. Monsieur KHELIL Abderrahmen, un des responsables de SOS Disparus et membre de la LADDH s’est approché des policiers pour leur expliquer que les familles étaient attendues. Sans aucune tentative de dialogue, les policiers arrêtent le responsable de SOS Disparus, pour le conduire vers une destination inconnue.
Quant aux familles, elles ont été encore une fois violemment dispersées et certaines d’entre elles, emmenées au commissariat.

Au commissariat, les mères de disparu(e)s se sont vu insultées, humiliées et les officiers de police ont pris la photocopie de leurs pièces d’identité, avant de les relâcher.

Vers 11h00, son excellence Monsieur l’Ambassadeur des Nations Unis à Alger, s’est déplacé au siège même de SOS Disparu pour s’enquérir de la situation. Les familles qui avaient réussi à rejoindre le bureau, lui ont remis le mémorandum et la demande d’audience adressée à Mme Mary Robinson.

Vers 13h30, Abderrahmen Khelil a été relâché.
Les Membres de SOS Disparus et du Collectif tiennent profondément à remercier son excellence l’ambassadeur Paolo LOMBA, de s’être déplacé personnellement jusqu’au siège de SOS Disparus pour s’informer de l’état de santé des familles de disparus.

Dans l’espoir de voir nos requêtes aboutir, les familles de disparus tiennent encore une fois à rappeler à l’opinion nationale et internationale que leur combat est celui de tous les Algériens épris de justice et de vérité.

Alger, le 18 mars 2002

SOS DISPARUS
Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie