Algérie: Chronologie d’une tragédie cachée ( 11 janvier 1992 – 11 janvier 2002 )

 L’Algérie 10 ans après le putsch     Les droits humains: Un bilan désastreux 

Chronologie d’une tragédie cachée

( 11 janvier 1992 – 11 janvier 2002 )

Salah-Eddine Sidhoum, publiée par Algeria-Watch, 11 janvier 2002

Cette chronologie, loin d’être exhaustive, a été rédigée sur la base d’informations de la presse nationale et internationale, des agences de presse, des témoignages de citoyens et de faits vécus par l’auteur. Elle retrace jour après jour la tragique guerre imposée à la population par les putschistes du 11 janvier 1992 avec son lot de morts, de blessés, de souffrances et de destructions. Notre intention n’est pas de dresser une indécente comptabilité macabre mais de simplement montrer à l’opinion publique qu’une véritable guerre se déroule en Algérie, guerre que les factieux auraient voulu – par une politique de désinformation et de manipulation – mener à huis-clos et cacher au monde.

1992 1993 1994 1995 1996 1997
(jan-juin)
1997
(juil-déc)
1998
(jan-juin)
1998
(juil-déc)
1999
(jan-juin)
1999
(juil-déc)
2000
(jan-juin)
2000
(juil-déc)
2001
(jan-juin)
2001
(juil-déc)
2002

2001

(janvier – juin)

 

Lundi 1er janvier 2001: Un citoyen, taxieur de profession, tué par arme blanche à Laghouat (Le Matin du 4/01/01).

Mardi 2 janvier 2001: Accrochage entre miliciens et groupe armé près de la cité Bouzid, dans la commune de Guerrouaou (Boufarik) : un élément du groupe armé tué. (Le Matin du 5-6/01/01).

Embuscade contre un convoi militaire à Téniat Larbaâ (Batna) : 11 militaires tués. (Liberté du 4/01/01).

Quatre personnes d’une même famille égorgées au quartier de Bordj Senoussi, à Laghouat, par un groupe armé (Le Matin du 4/01/01).

Jeudi 4 janvier 2001: Explosion d’une bombe près de Boudouaou (Boumerdés) : un jeune citoyen grièvement blessé (El Acil du 6 janvier 2001).

Découverte de deux cadavres de citoyens tués par arme à feu, près de Haouch Brock, dans la commune de Corso (Boumerdés) (El Acil 6/01/01).

Importante opération de ratissage militaire dans les maquis de Sidi Ali Bounab, entre Naciria et Tadmaït, avec participation d’hélicoptères de combat (El Acil 6/01/01).

Un jeune citoyen âgé de 16 ans égorgé par un groupe armé au lieudit Berka Ezzerga, près d’El Bouni (Annaba) (Liberté 6/01/01).

Trois membres présumés d’un groupe armé tués et leurs armes récupérées au djebel Tefrane, dans la commune de Mechraa Sfa (Tiaret), selon un communiqué des services de sécurité. Toujours selon le même communiqué, 5 casemates auraient été détruites le même jour lors d’une opération militaire dans les maquis de Sidi Ali Bounab, près de Dra Ben Khedda (Tizi-Ouzou).

Vendredi 5 janvier 2001: Deux éléments d’un groupe armé tués au djebel Behrara, près de Djelfa (Liberté 7/01/01).

Des hommes armés s’attaquent à un bar clandestin, au lieudit Oued Laârdja (Chlef) : un blessé et 6 véhicules incendiés. (Liberté du 7/01/01).

Le quotidien français Libération fait état de la mort de 9006 citoyens algériens durant l’année 2000, en se référant à un «rapport confidentiel » de l’armée. Cette information sera reprise quelques jours plus tard par le quotidien Le Monde. Selon de nombreux observateurs, ce «rapport confidentiel » serait une fuite organisée dans le cadre de la lutte des clans qui fait rage actuellement, pour discréditer Bouteflika et sa «concorde civile ».

Samedi 6 janvier 2001: Découverte des cadavres de deux jeunes filles enlevés durant le Ramadhan, lors du massacre du Hameau de Fentis, près de Chlef (Le Matin du 8/01/01).

El Watan rapporte la mort de 15 «terroristes » dans la forêt de Sidi Ali Bounab, suite à une opération militaire déclenchée depuis jeudi dernier avec participation d’hélicoptères de combat.

Dimanche 7 janvier 2001: 4 ressortissants russes, techniciens à Asmidal, découverts égorgés à Berrahal (Annaba) (El Watan du 9/01/01).

Exode de 54 familles des douars isolés de la région ouest de Skikda, de peur des massacres (El Khabar du 7/01/01).

Lundi 8 janvier 2001: Deux citoyens tués à Settah, près de Mila par des hommes armés (El Watan du 10/01/01).

Cinq membres présumés d’un groupe armé tués au lieudit Hassi Ouzina, près de Djelfa suite à une opération de ratissage de l’armée. (El Watan du 10/01/01).

Vaste opération de ratissage de l’armée dans la forêt de Oued El Aneb dans la wilaya d’Annaba (Liberté du 14/01/01).

Mercredi 10 janvier 2001: Un milicien tué à Ouled Laâlam (Bouira) par un groupe armé. (El Watan du 12-13/01/01).

Jeudi 11 janvier 2001: Un membre présumé d’un groupe armé tué et un autre blessé par des policiers près de l’hôpital universitaire de Constantine. (El Watan du 12-13/01/01).

Un militaire tué et un autre blessé à un barrage dressé par des hommes armés en tenue militaire au lieudit Draâ Zman, près de Boudouaou (Boumerdés).

Vendredi 12 janvier 2001: Accrochage entre un groupe armé et les services de sécurité près du monument aux morts de Constantine : 2 éléments du groupe armé tués (Le soir d’Algérie 14/01/01).

Samedi 13 janvier 2001: Quatre personnes appartenant à une même famille tuées et quatre autres blessés à Ouled Mourra (Laghouat) par des hommes armés (El Watan du 15/01/01).

Sept personnes appartenant à une même famille massacrées par un groupe armé au quartier El Ketab, à la périphérie de la ville de Médéa (El Watan du 15/01/01).

Accrochage entre un groupe armé et des forces combinées à Kef Lekhel, près de Djebel El Ouahch (Constantine) : 3 éléments du groupe armé tués (Le soir d’Algérie 15/01/01).

Dimanche 14 janvier 2001: Sept éléments d’un groupe armé tués lors d’un accrochage avec l’armée à Oued El Djerdane, près de Skikda (El Watan du 16/01/01).

Lundi 15 janvier 2001: 5 jeunes citoyens tués et 3 autres blessés lors d’un mitraillage d’une salle de jeux à Timezguida (Médéa) par un groupe armé. (El Watan du 17/01/01).

Mardi 16 janvier 2001: 12 citoyens tués et plusieurs autres blessés à un barrage dressé par un groupe armé à Khemis Miliana (Aïn Defla). (El Watan du 18/01/01).

Jeudi 18 janvier 2001: 23 citoyens, bergers et bûcherons tués au lieudit Bayoub, dans la commune de Dahra (Chlef) par un groupe armé portant des tenues militaires. (Liberté du 19-20 janvier 2001).

Deux militaires tués à un barrage dressé par des hommes armés à Draa el Mizan (Tizi-Ouzou) (Le Matin 19 – 20 janvier 2001).

Vendredi 19 janvier 2001: 11 citoyens massacrés et 3 blessés dans le quartier Ktiten à Médéa par un groupe armé (A.F.P. 20/01/01).

Explosion d’une bombe au lieudit Afouzar, près de Chekfa (Jijel) : un mort et un blessé. (El Watan du 21/01/01).

Un bus brûlé à un barrage dressé par des hommes armés à Takhoukht (Tizi-Ouzou). (El Watan du 21/01/01).

Ratissage des services de sécurité à la cité des Amandiers d’Oran. (Le Matin 21/01/01).

Samedi 20 janvier 2001: 3 bergers tués au lieudit Sobh El Hadid, près de Ksar Chellala (Tiaret) par un groupe armé (Liberté 22/01/01).

Explosion d’une bombe au niveau du douar Boumalah, près de Bouchtata (Skikda) : un mort.

Dimanche 21 janvier 2001: le cadavre d’un milicien enlevé la veille par un groupe armé près de Kadiria (Bouira) retrouvé lors d’un ratissage. (El Watan 23/01/01).

Lundi 22 janvier 2001: 7 citoyens massacrés à l’intérieur de leur domicile par un groupe armé à Sidi Mabrouk (Aïn Defla) (Le Matin 24/01/01).

Accrochage à Bendaoued (Relizane) entre un groupe armé et une bande de miliciens : 2 éléments du groupe armé tués et 3 blessés (Le Matin 24/01/01).

Mardi 23 janvier 2001: Quatre citoyens dont deux militaires en permission, tués à un barrage dressé par un groupe armé à El Kantara, près de Barika (Batna) (El Watan 25/01/01).

Un policier tué à Lakhdaria (Bouira) (Liberté 25/01/01).

Un membre présumé d’un groupe armé tué par des miliciens dans la forêt de Menoura près de Khemis Miliana (Ain Defla). (Le Matin 25/01/01).

Jeudi 25 janvier 2001: Le parc d’une entreprise d’Hydraulique (ERHTO) incendié par des hommes armés à Thala Athmane, près de Tizi-Ouzou. Destruction de la totalité des véhicules et des engins. Pas de victimes (El Watan 26-27 janvier 01).

Une bombe désamorcée par les services de sécurité sur la voie ferrée à Boukadir (Chlef). (El Watan 26-27 janvier 01).

Embuscade tendue par des militaires à un groupe armé au lieudit Ouled Allel (Chlef) : 2 morts (El Watan 26-27 janvier 01).

Explosion d’une bombe au passage d’une patrouille militaire de Beggas (Bouira) : 3 militaires blessés (Le Soir d’Algérie 28/01/01).

Samedi 27 janvier 2001: 25 personnes dont des femmes et des enfants massacrées au douar d’El Guetaïbia, près d’Ouled Farès (Chlef) par un groupe armé (AFP 28/01/01).

Explosion d’une bombe au lieudit Djebel Thlath, près de Lakhdaria (Bouira) au passage d’une patrouille militaire : 2 blessés (El Watan 29/01/01).

Découverte du cadavre d’un citoyen égorgé aux Ouadhias (Tizi-Ouzou) (Le Matin 29/01/01).

Accrochage entre un groupe armé et des miliciens au douar Ouled Attia (Mascara) : un milicien grièvement blessé. (Liberté du 29/01/01).

Dimanche 28 janvier 2001: Explosion d’une bombe devant un ex-campement de miliciens dans le quartier La Remonte, à Tébessa : un blessé. (Liberté 30/01/01).

Quatre éléments d’un groupe armé tués à Had Sehari (Djelfa) suite à un ratissage de l’armée (Le Matin 31/01/01).

Lundi 29 janvier 2001: un milicien grièvement blessé à Bordj El Kiffan (Le Matin 31/01/01).

Mercredi 31 janvier 2001: Les bureaux de la gare ferroviaire de Lakhdaria (Bouira) brûlés par un groupe armé. Pas de victimes. (Liberté 2-3/02/ 01).

Un campement de miliciens attaqué par un groupe armé à Djebel Boutaleb, à la frontière des wilayas de Sétif et de M’Sila : Un milicien et un assaillant tués. (Liberté (2-3/02/ 01).

Un citoyen tué et un autre blessé à un barrage dressé par des inconnus armés sur la route Aïn Barbara-Séraïdi (Annaba) (Le Matin 5/02/01).

Vendredi 2 février 2001: Un citoyen tué par balles par un groupe armé dans la wilaya de Tébessa (Le Matin 5/02/01).

Dimanche 4 février 2001: le domicile d’un citoyen, commerçant de profession est incendiée par des hommes armés à Tizouighine, dans la banlieue de Thénia (Boumerdés) (Le Matin 6/02/01).

Explosion d’une bombe à la sortie est de Lakhdaria (Bouira) : un citoyen grièvement blessé (Le Matin 6/02/01).

Un berger égorgé à Tabaïnet, près de Larbaâ (Blida) par un groupe armé et son troupeau volé (Le Matin 6/02/01).

Lundi 5 février 2001: 14 membres d’un groupe armé tués dans la région de Médéa lors d’une opération de ratissage. (L’Authentique 07/02/01).

Un citoyen enlevé et égorgé à Leghicha (Boumerdés) par un groupe armé (Le Soir d’Algérie 8/02/01).

Mardi 6 février 2001: un jeune citoyen de 24 ans égorgé dans la région des Babors, dans la wilaya de Sétif. (Le Soir d’Algérie 8/02/01).

Deux éléments d’un groupe armé tués lors d’une embuscade tendue par les services de sécurité près de Tadmaït (El Watan 910/02/01).

Jeudi 8 février 2001: 7 bergers tués à Maïnis, près de Ténès (Ain Defla) par un groupe armé (El Watan 910/02/01).

Un milicien tué et son fils grièvement blessé à El Hassania (Aïn Defla) par des hommes armés. (El Watan 910/02/01).

Des hommes armés font irruption à l’aube dans le marché de voitures de Tidjelabine (Boumerdés) : deux miliciens et un policier tués. (Le Matin 9610/02/01).

Parution aux éditions La Découverte de Paris d’un livre-témoignage (La sale guerre) d’un ex-officier des «forces spéciales » de l’armée, le sous-lieutenant Habib Souaïdia qui confirme les crimes contre l’humanité perpétrés par les hommes de main du pouvoir militaire. Ce livre provoque un véritable séisme politique sur les deux rives de la Méditerranée. Les milieux proches du pouvoir s’affolent et crient au «complot ourdi à l’étranger »

Vendredi 9 février 2001: Le quotidien parisien Le Monde publie une pétition d’intellectuels français et algériens dénonçant la politique de soutien de la France officielle à l’oligarchie d’Alger et demande la création d’une commission d’enquête internationale sur les crimes contre l’humanité perpétrés depuis 1992 en Algérie.

Samedi 10 février 2001: 27 personnes dont 11 enfants et 10 femmes massacrées par un groupe armé dans le bidonville de Mchachta, à la périphérie de Berrouaghia (Médéa) (El Watan du 12/02/01).

Un milicien tire sur ses compères dans la commune de Rebahia (Saïda) : 2 blessés (Le Matin 12/02/01).

Un jeune citoyen tué par une balle perdue lors d’un accrochage entre un groupe armé et une patrouille de policiers à Sour Brou, près de Dellys (Boumerdés). (Le Matin 12/02/01).

Deux jeunes citoyens tués par un groupe armé à Ras Lamsala, près de Bouchtata (Skikda). Ils venaient de terminer leur service national (El Watan 13/02/01).

Quatre jeunes citoyens de Guerbès (Skikda) enlevés par un groupe armé. Deux d’entre eux seront retrouvés morts. (El Watan 13/02/01).

Dimanche 11 février 2001: Un ex-responsable de l’AIS et du FIS, Ali Merad, tué près de son domicile à Souk Ahras par un milicien. (El Watan du 12/02/01 et communiqué de l’instance exécutive du FIS en Allemagne 11/02/01).

Embuscade tendue à un groupe de miliciens à Souamet (Chlef) : un mort.

Lundi 12 février 2001: Des milliers de citoyens participent à l’enterrement de l’ex -responsable du FIS et de l’AIS, Ali Merad, tué la veille par le chef d’une bande de miliciens à Souk Ahras.

Accrochage en un groupe armé et des militaires à Sidi Ali Benladghem, près de Sidi Bel Abbés : 12 éléments du groupe armé et 2 militaires tués (Quotidien d’Oran 14/02/01).

Mercredi 14 février 2001: 2 bergers tués et leurs troupeaux volés à Aïn Frah, près de Mascara par un groupe armé (Liberté 16-17/02/01).

Jeudi 15 février 2001: Accrochage entre un important groupe armé et des militaires dans les maquis de Sidi Embarek, près de Sidi Bel Abbès : 13 militaires et 6 membres du groupe armé tués (El Khabar 17/02/01).

Trois éléments d’un groupe armé tués et deux autres capturés lors d’une opération militaire à Régata, près de M’Sila (El Watan 18/02/01).

Explosion d’une bombe au lieudit Maïza, près de Boukhalfa (Tizi-Ouzou) au passage d’un groupe de miliciens : deux blessés.

Trois citoyens dont deux «repentis » enlevés par un groupe armé au douar Asratou, près de Texenna, (Jijel) (Liberté 16-17/02/01).

Dans un appel adressé au peuple algérien, le MAOL appelle au soulèvement et à la désobéissance civile contre les «généraux de la honte ».

Samedi 17 février 2001: Le quotidien El Youm publie une « interview » réchauffée datant de 1999 d’un « chef » du « GIA », un certain Omar Chikhi qui déclare que c’est le « GIA » qui est responsable du détournement de l’Airbus français en décembre 1994, de l’assassinat des sept moines de Tibhirine et de nombreux journalistes.

Lundi 19 février 2001: 11 éléments d’un groupe armé tués à Texenna (Jijel) lors d’une opération militaire (El Watan 21/02/01).

El Watan rapporte la mort de 31 membres présumés d’un groupe armé au cours d’opérations militaires à Sidi Bel Abbés et à Collo, durant la semaine écoulée.

Mardi 20 février 2001: Découverte des cadavres criblés de balles de deux citoyens près de Tadmaït (Tizi-Ouzou). (El Watan du 22 février 2001).

Jeudi 22 février 2001: Explosion d’une bombe au passage de militaires au lieu-dit Ichiouèche, près de Boghni (Tizi-Ouzou) : 1 mort et 4 blessés. (Le Soir d’Algérie 25/02/01).

Vendredi 23 février 2001: Explosion d’une bombe au quartier Maâmora de Laghouat, en un lieu fréquenté par des militaires : 3 morts et 27 blessés dans plusieurs dans un état grave. (El Watan 25/02/01).

Accrochage entre militaires et un groupe armé lors d’une opération de ratissage dans les maquis de Sidi Amar Chérif, près de Sidi Daoud (Boumerdès) : 1 militaire tué et 2 autres grièvement blessés. (Le Matin 26/02/01).

Samedi 24 février 2001: Six éléments présumés d’un groupe armé tués à Harour, près de Khemis El Khechna (Boumerdès) lors d’une opération de ratissage (Le Matin 27/02/01).

Six éléments présumés d’un groupe armé tués à Aïn Defla, lors d’une opération de ratissage (El Watan 26/02/01).

Explosion d’une bombe au passage d’une patrouille de militaires et de miliciens à Hazama, près de Lakhdaria (Bouira) : 2 miliciens grièvement blessés (Le Matin 26/02/01).

Deux bergers tués par un groupe armé à Sidi Bakhti, près de Frenda (Tiaret). (Le Matin 26/02/01).

Dimanche 25 février 2001: Le quotidien privé El Watan rapporte la mort de 27 membres présumés d’un groupe armé suite à de vastes offensives militaires au centre et à l’Ouest du pays.

Un milicien retrouvé mort à Tikjda (Bouira). (Le Matin 27/02/01)

Explosion d’une bombe lors d’une opération de ratissage dans la forêt de Djéridat, près Souk El Khemis (Bouira) : 3 militaires blessés. (Le Matin 27/02/01)

Explosion d’une bombe au passage d’un convoi militaire à Aïn Tarek, près de Relizane : 1 mort et 4 blessés (El Watan 27/02/01).

Accrochage entre un groupe armé et une patrouille militaire à Takblit, près de Boghni (Tizi-Ouzou) : 2 éléments du groupe armé blessés (Le Matin 28/02/01).

Explosion d’une bombe au passage d’un convoi militaire à Remka (Relizane) : un mort et 4 blessés (Liberté 27/02/01).

Six ouvriers agricoles tués par un groupe armé à la ferme Benallel de Sidi Yahia (Blida) (Le Soir d’Algérie 28/02/01).

Lundi 26 février 2001: Dans un communiqué adressé aux agences de presse, le MAOL annonce l’assassinat de 47 officiers dont le colonel Seddiki Rachid et le commandant Bahri Djamel par des agents de sécurité militaire dans une prison-caserne de Boghar, près de Ksar El Boukhari (Médéa).

Mardi 27 février 2001: Une famille (Khelili) de huit personnes massacrée à Bou Haroun (Tipaza) par un groupe armé. (El Watan 1/03/01)

Deux citoyens tués par un groupe armé à Tasrat et Méchat, près d’El Milia (Jijel) (El Watan 1/03/01)

Un citoyen tué à un barrage dressé par des hommes armés sur la route nationale à l’entrée de Médéa (Liberté 1/03/01).

Un milicien tué par un groupe armé à un barrage dressé près d’El Milaya (Jijel) (Liberté 2-3/03/01)

Mercredi 28 février 2001: Le quotidien El Fedjr rapporte un violent accrochage entre des militaires et un groupe armé dans la région de Sidi Bel Abbés durant la semaine écoulée : 16 éléments du groupe armé et 9 militaires tués.

Découverte de deux cadavres de citoyens tués par balles à Ighil Guefri, près de Larbaâ Nath Irathen (Tizi-Ouzou) (Liberté 2-3/03/01).

Mars 2001 : Publication du Mémorandum des familles de disparus en Algérie

Jeudi 1er mars 2001: Accrochage entre un groupe armé et des policiers près du marché de Boudouaou (Boumerdès) : 2 éléments du groupe armé tués et deux policiers blessés (Le Matin 2-3/03/01).

En prévision du procès en appel des « auteurs » de la tentative de « mutinerie » de la prison de Serkadji (109 morts) prévu pour le 20 mars 2001, Me Khelili, avocat de la défense, dans une lettre adressée au procureur général de la Cour d’Alger, demande la citation à comparaître, comme témoins de certains hauts responsables de l’Etat : Liamine Zeroual, Khaled Nezzar, Mohamed Téguia (ex-ministre de la « justice »), Abdelmalek Sayah (ex-PG de la cour d’Alger), Rezzag Bara, Méziane Chérif (ex-ministre de l’Intérieur) et d’Ali Hadji (juge d’instruction).

Vendredi 2 mars 2001: Un ancien militaire tué à Aïn Délia, près de Berrahal (Annaba) par un groupe armé (Liberté 4/03/01).

Un élément d’un groupe armé tué dans la commune de Kaouas (Jijel) par des miliciens (Liberté 4/03/01).

Quatre bergers tués à Mechrâa Sfa (Tiaret) par des hommes armés. (Liberté 4/03/01).

Dimanche 4 mars 2001: 6 citoyens, dont deux militaires tués dans un café de Djenan El Aneb (Skikda) par un groupe armé (El Watan 7/03/01).

Le vice-président de l’APC de Koléa et son épouse tués à leur domicile par un groupe armé en pleine ville de Koléa (Tipaza) à quelques mètres du commissariat de police. L’attentat est imputé à un «groupe terroriste » (El Watan 07/03/01). Selon des informations recueillies auprès de la population, la victime, ancien combattant de la guerre de libération, menait, dans le cadre de la campagne de vérification des dossiers des anciens moudjahidines, une véritable guerre contre les faux maquisards qui avaient trafiqué de fausses attestations communales, ce qui lui aurait créé de nombreuses inimitiés dans la ville.

Deux citoyens tués à un barrage dressé par un groupe armé à Ouled Sbâa, sur le tronçon Sériana-Mansoura, dans la wilaya de Batna (Le Matin 07/03/01).

Lundi 5 mars 2001: Explosion d’une bombe devant un immeuble à Ouled Asker (Jijel) : 2 morts et 15 blessés (Le Quotidien d’Oran 8/03/01).

Mardi 6 mars 2001: Explosion d’une bombe dans une décharge publique à El Adjiba (Bouira) : 3 citoyens blessés (Le Quotidien d’Oran 8/03/01).

Mercredi 7 mars 2001: un imam tué par un groupe armé à la cité Faïzi Driss, à Béni Mérad (Bordj El Kiffan – Alger) (Le Quotidien d’Oran 10/03/01).

Deux jeunes citoyens tués à Mechrâa Sfa (Tiaret) par un groupe armé (Le Quotidien d’Oran 10/03/01).

Un adjudant de l’armée tué à Zitouna, près de Collo (Jijel) par des hommes armés (Le Matin 9-10/03/01).

Jeudi 8 mars 2001: un citoyen, pompier de profession tué dans la région de Collo (Quotidien d’Oran 12/03/01).

Vaste opération de ratissage dans les régions de Chaïba et Hattatba (Tipaza) avec la participation de militaires et de miliciens (Le Quotidien d’Oran 11/03/01).

Vendredi 9 mars 2001: Explosion d’une bombe lors du passage de militaires à Oued Soudane, entre Filfila et Azzaba (Skikda) : 1 mort et 5 blessés. (Liberté 11/03/01).

Samedi 10 mars 2001: 11 éléments présumés d’un groupe armé tués à Mechrâa Sfa (Tiaret) lors d’une opération militaire (Quotidien d’Oran 12/03/01).

7 éléments présumés d’un groupe armé tués dans la forêt de Zitouna, près de Collo (Jijel) lors d’un ratissage militaire (Quotidien d’Oran 12/03/01).

Un véhicule de transport public mitraillé à Allouane, près de Haïzer (Bouira) par un groupe armé : 1 jeune citoyen tué et 3 autres blessés. (Liberté 11/03/01).

8 éléments présumés d’un groupe armé tués lors d’un ratissage de l’armée à Timixi, près de Mascara (Le Quotidien d’Oran 14/03/01).

Dimanche 11 mars 2001: 5 bergers tués à Sidi Djemil, dans la commune de Aïn Ben Beïda (Guelma) par un groupe armé (Quotidien d’Oran 12/03/01).

Deux miliciens tués dans une embuscade tendue par un groupe armé à Manchar, près de Kherrata (Béjaïa) (Le Quotidien d’Oran 13/03/01).

Un citoyen tué d’une balle perdue à Sidi El Hosni (Tiaret) suite à un accrochage entre des militaires et un groupe armé (Le Quotidien d’Oran 13/03/01).

Deux policiers tués à Aïn El Hammam (Tizi-Ouzou) par un groupe armé (Le Soir d’Algérie 14/03/01).

Deux citoyens tués par balles par un groupe armé au lieudit Badji, à Médéa.

Lundi 12 mars 2001: 11 personnes d’une même famille (El Fecih), dont des femmes et des enfants, massacrées par un groupe armé au douar Rabta, dans la périphérie de la ville de Tipaza, à 300 m de la résidence du wali et du campement de la milice (Le Quotidien d’Oran et le Matin 14/03/01).

7 personnes appartenant à une même famille (Haroun) massacrées par un groupe armé à Haouch Bati, près de Médéa (Le Quotidien d’Oran et le Matin 14/03/01).

8 personnes appartenant à une même famille (Lamri) massacrées par un groupe armé au quartier de Béni Mouimen, à El Affroun (Blida) (Le Quotidien d’Oran et le Matin 14/03/01).

Mercredi 14 mars 2001: Quatre personnes dont deux enfants appartenant à une même famille (Belmeddah) tués à leur domicile à Aïn Dem, près de Boumedfaa (Aïn Defla) par un groupe armé (Quotidien d’Oran 17/03/01).

Mort de 13 éléments présumés d’un groupe armé et découverte de 20 cadavres décapités lors d’une opération de ratissage dans les maquis de Collo et d’El Milia (Quotidien d’Oran 17/03/01).

9 éléments présumés d’un groupe armé tués dans la forêt de Timexi, près de Mascara lors d’un ratissage militaire (Liberté 18/03/01).

Deux militaires blessés par l’explosion d’un engin piégé dans les maquis de Maala (Bouira) lors d’une opération de ratissage (L’Authentique 18/03/01).

Un milicien tué à Taher (Jijel) (Quotidien d’Oran 25/03/01).

Jeudi 15 mars 2001: vaste opération de ratissage de l’armée dans les massifs de Collo, suite aux multiples attentats de la semaine écoulée.

Un élément présumé d’un groupe armé tué par des militaires à El Hadria (Jijel) (Quotidien d’Oran 18/03/01).

Explosion d’une bombe à Tizi Rached (Tipaza) : 2 blessés (Quotidien d’Oran 18/03/01).

Vendredi 16 mars 2001: Un élément d’un groupe armé tué à Souabria (Sidi Bel Abbés) dans une embuscade tendue par des militaires (Quotidien d’Oran 18/03/01).

Un policier et 6 miliciens tués à Aomar (Bouira) par un groupe armé (Quotidien d’Oran 18/03/01).

Samedi 17 mars 2001: Un gendarme tué lors d’une embuscade tendue par un groupe armé à Aïn Haloufa, près de Aïn Berda (Annaba) (Le Matin 20/03/01).

Deux éléments d’un groupe armé tués à Aïn Berda (Annaba) (Le Matin 20/03/01)

Un policier tué et un autre grièvement blessé lors d’un attentat perpétré en plein centre-ville de Guelma par des hommes armés. (Le Quotidien d’Oran 19/03/01)

Explosion d’une bombe au passage d’un convoi militaire suivie de tirs sur la route Alger-Tizi-Ouzou, aux environs d’Oued El Djenan, près de Thénia (Boumerdès) : un civil tué et 15 militaires blessés (Liberté 20/03/01)

Dimanche 18 mars 2001: Le quotidien d’Oran fait état de l’installation de militaires dans la gare routière de Blida et dans ses environs.

Accrochage entre un groupe armé et des miliciens au village Tizi N’Bouali, dans la forêt de Mizrana (Tizi-Ouzou) : pas de victimes. (Le Matin 20/03/01)

L’épicerie d’un milicien, située au village Allouche, près de Makouda (Tizi-Ouzou) incendiée par un groupe armé (Le Matin 20/03/01).

Mardi 20 mars 2001: Selon le quotidien privé Liberté, les habitants des localités d’Oued Farès et de Touagrit (Chlef) auraient été armés par les autorités militaires locales suite à la recrudescence des massacres dans la région.

16 éléments présumés d’un groupe armé tués à Ouled Attia (Jijel) lors d’une opération de ratissage de l’armée (le Quotidien d’Oran du 25/03/01).

15 éléments présumés d’un groupe armé tués à Ouled Chebana, près de Taher (Jijel) lors d’une opération militaire (le Quotidien d’Oran du 25/03/01).

Mercredi 21 mars 2001: 7 personnes appartenant à la famille Sahel et un jeune gardien de chantier massacrés dans leur domicile à Koléa (Tipaza) par un groupe armé (le Quotidien d’Oran du 24/03/01).

Accrochage entre un groupe armé et un milicien au quartier Balhi de Bou Ismaïl (Tipaza) : pas de victimes ((le Quotidien d’Oran du 24/03/01).

Trois éléments d’un groupe armé tués à Zaouia, près d’Afir (Boumerdès) lors d’une embuscade tendue par les services de sécurité (le Quotidien d’Oran du 24/03/01).

Jeudi 22 mars 2001: Un jeune citoyen de 24 ans égorgé par un groupe armé à Thar Ouaçaf, près de Taher (Jijel) (le Quotidien d’Oran du 24/03/01).

Deux miliciens blessés par l’explosion d’une bombe à Taliouine, près de Lakhdaria (Bouira) (le Quotidien d’Oran du 24/03/01).

Samedi 24 mars 2001: Le Quotidien d’Oran rapporte l’arrestation de 14 citoyens à Bouira pour soutien à groupes armés.

Un citoyen égorgé au lieudit Than Ouassag, près de Taher (Jijel) par un groupe armé (Le Matin 26/03/01).

Un milicien tué dans la région de Makouda (Tizi-Ouzou) par des hommes armés (Liberté 27/03/01).

Deux bombes désamorcées à Bou Ismaïl (Tipaza) et accrochage entre un groupe armé et des forces combinées au quartier Balhi (le Quotidien d’Oran du 27/03/01).

Vaste opération de ratissage à djebel Lakhdar, près de Mascara (le Quotidien d’Oran du 25/03/01).

Explosion d’une bombe au passage d’une patrouille militaire à Sidi Ali Bounab (Tizi-Ouzou): un blessé (Le Matin 26/03/01)

Ouverture du procès de la «mutinerie » de Serkadji à la cour criminelle d’Alger. Refus du tribunal de faire comparaître comme témoins les généraux Zeroual et Nezzar ainsi que de hauts fonctionnaires de la justice. Me Khelili se retire du procès.

Dimanche 25 mars 2001: 12 personnes appartenant à la famille Ramdane, massacrées dans leur domicile à Sidi Abderrahmane, près de Bouarfa (Blida) par un groupe armé (le Quotidien d’Oran du 27/03/01).

9 éléments présumés d’un groupe armé tués lors d’un bombardement par des hélicoptères de combat des maquis de Béni Ferguène, près d’El Milia (Le Quotidien d’Oran 29/03/01).

Un agriculteur tué à Ighil Bouchène (Tizi-Ouzou) par des hommes armés (Le Matin 26/03/01).

L’Observatoire national des droits de l’Homme (ONDH) est officiellement dissous et remplacé par la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme.

Lundi 26 mars 2001: une base radar de la marine de Cap Bougaroune, située à Collo (Jijel) attaquée par un groupe armé. Pas d’informations sur d’éventuelles victimes (Liberté 28/03/01).

Quatre bombes désamorcées dans la région d’Aomar, dans la wilaya de Bouira (Liberté 28/03/01).

Accrochage entre un groupe armé et une bande de miliciens à Herouza, près du pont de Béjaïa : Un élément du groupe armé tué et un milicien blessé. (Liberté 28/03/01).

Mardi 27 mars 2001: 15 personnes appartenant aux familles Mazari et Kinaa, massacrées par un groupe armé au bidonville Touaress, près de Benachour (Blida). (Le Quotidien d’Oran 29/03/01).

Un milicien du nom de Hamrouche Kaddour tué par un groupe armé dans la commune d’El Bordj, près de Mascara (Le Quotidien d’Oran 29/03/01).

Mercredi 28 mars 2001: Démantèlement d’un «réseau de soutien aux groupes armés » constitué d’une vingtaine de personnes à Selma, près de Texenna (Jijel).

Jeudi 29 mars 2001: 5 personnes appartenant à une même famille (Hached) massacrées par un groupe armé à Oued Merzoug, à la périphérie de la ville de Tipaza (Le quotidien d’Oran 31/03/01).

Explosion de 2 bombes au quartier dit des 30 logements, sur la route de Bekkaria (Tébessa) : un blessé (Le quotidien d’Oran 31/03/01).

Vendredi 30 mars 2001: 5 membres d’une même famille tués à Aïn El Okba, près de Berrouaghia (Médéa) par un groupe armé (El Fedjr 1/04/01).

5 personnes appartenant à la même famille tuées par un groupe armé à Béni Amrane (Boumerdès) (El Youm 01/04/01).

Dimanche 1er avril 2001: 2 militaires tués et un autre blessé lors d’un accrochage avec un groupe armé au lieudit Mahlimia, près de Béni Bouateb (Chlef) (Le Matin 2/04/01).

Un citoyen blessé par un groupe armé à Béni Maanda, près d’El Milia (Le Quotidien d’Oran 3/04/01).

Lundi 2 avril 2001: 7 citoyens arrêtés à Draa El Mizan (Tizi-Ouzou) pour «appartenance à un réseau de soutien aux terroristes » (Le Quotidien d’Oran 5/04/01).

Deux citoyens tués par un groupe armé au lieudit Sidi Larbi, près de Omaria (Médéa) (Le Matin 4/04/01).

Un militaire blessé et un citoyen tué lors d’une erreur de bombardement des maquis de Tadmaït (Tizi-Ouzou) par l’armée (Le Matin 4/04/01).

Bombardement par des hélicoptères de combat des maquis d’Oued Attia, dans la région de Collo (Le Quotidien d’Oran 3/04/01).

19 citoyens présentés au parquet de Aïn Kebira (Sétif) pour «soutien logistique aux groupes armés » (El Youm 3/04/01).

Mercredi 4 avril 2001: Attentat contre un militaire à la cité Ferki, au centre ville de Draa El Mizan (Tizi-Ouzou) par des hommes armés qui tirent sur lui à bout portant, le blessant au bras. (Le Quotidien d’Oran 7/04/01).

Jeudi 5 avril 2001: Explosion d’une bombe au passage de deux jeunes citoyens sur un sentier, à Ouled Aïssa, près de Lakhdaria (Bouira), blessant l’un d’eux grièvement. (Le Quotidien d’Oran 7/04/01).

Explosion d’une bombe au passage d’un convoi militaire à la sortie du village d’Ichakalen, près de Tadmaït (Tizi-Ouzou) : 4 morts dont 3 militaires et deux blessés. Une autre bombe explose à l’arrivée des renforts : 8 militaires blessés dont de nombreux grièvement (Le Quotidien d’Oran 7/04/01).

5 bergers égorgés par un groupe armé au lieudit Boualem, près de Frenda (Tiaret). (Le Quotidien d’Oran 7/04/01).

Explosion d’une bombe au passage d’un convoi militaire à Oued Lilli, près de Tiaret : 2 militaires grièvement blessés (Le Quotidien d’Oran 7/04/01).

Embuscade contre une patrouille militaire à Oued El Khalli (Médéa) : un mort et 17 blessés (Liberté 8/04/01).

Vendredi 6 avril 2001: Opération de ratissage dans la forêt de Sidi Ali Bounab, près de Tadmaït, suite aux embuscades de la veille contre deux convois militaires. Les maquis sont bombardés à l’artillerie lourde durant toute la journée (Le Quotidien d’Oran 7/04/01).

Accrochage entre un groupe armé et une patrouille militaire à Sidi Daho, près de Sidi Bel Abbés : un militaire et un élément du groupe armé tués et deux blessés (Le Quotidien d’Oran 8/04/01).

Samedi 7 avril 2001: Un élément d’un groupe armé tué à Loukdjat, près de Chekfa (Jijel) par des miliciens (Le Quotidien d’Oran 9/04/01).

Une station de transmission par énergie solaire sabotée par un groupe armé à Ras Bouira (Liberté 9/04/01).

Dimanche 8 avril 2001: Le quotidien privé El Watan rapporte la mort de 33 éléments de groupes armés lors d’un ratissage dans les maquis de Sidi Ali Bounab (Tizi-Ouzou) durant le week-end.

Un militaire tué et trois autres grièvement blessés au lieudit Thelath, près de Lakhdaria (Bouira) suite à l’explosion d’une bombe à leur passage lors d’un ratissage. (Le Quotidien d’Oran 9/04/01).

Un jeune citoyen du nom de Ferhi Abdelkader, retrouvé égorgé au lieudit Diar Boulenouar, près de Mechrâa Sfa (Tiaret) (Quotidien d’Oran 10/04/01).

Lundi 9 avril 2001: 7 militaires ont été blessés par l’explosion de bombes lors d’un ratissage mené durant le week-end à la forêt de Sidi Ali Bounab (Tizi-Ouzou). (Quotidien d’Oran)

Un vieux berger de 69 ans retrouvé mort au lieudit Chréa, près d’Adjiba (Bouira). Il aurait été tué par balles. (L’Authentique 10/04/01).

Mardi 10 avril 2001: Deux miliciens tués et deux autres grièvement blessés lors d’une opération de ratissage à Oued El Anab (Annaba). (Liberté 11/04/01).

Un groupe armé fait irruption au domicile d’un milicien d’Aïn Turck (Bouira) et s’empare de son arme et de ses munitions (L’Authentique 13-14/04/01).

Mercredi 11 avril 2001: 2 citoyens tués en début d’après midi devant la gare routière du Hamiz (Boumerdès) par des policiers. Un autre citoyen tué dans les mêmes circonstances à Chéraga. Il s’agirait de «personnes activement recherchées » selon le quotidien Le Matin (15/04/01).

Les maquis de la région de Boghni (Tizi-Ouzou) bombardés par des forces combinées (L’Authentique 13-14/04/01).

Quatre éléments présumés d’un groupe armé tués par des miliciens à Djebahia (Bouira) (Liberté 14/04/01)

Jeudi 12 avril 2001: Ouverture du procès de Boulamia Fouad «assassin présumé » de feu Abdelkader Hachani. Véritable parodie de justice. Les avocats de la partie civile, scandalisés par la tournure du procès se retireront de la salle pour ne pas cautionner cette mascarade. Boulamia clame son innocence en déclarant ne rien avoir avec cette affaire et que tous ses «aveux » avaient été arrachés sous la torture. Il dira que cela s’est déroulé en présence de plusieurs officiers supérieurs de l’armée dont le général Tewfik qui lui aurait proposé un marché : endosser le crime contre une peine de quinze années ! Ces affirmations de Boulamia pousseront les avocats de la défense et de la partie civile à demander la comparution de Tewfik comme témoin. Boulamia sera condamné dans l’après-midi à la peine capitale.

Deux miliciens tués et 3 autres blessés par un groupe armé à Si Mustapha (Boumerdès) (Le Matin 13-14/04/01).

Samedi 14 avril 2001: Des hommes armés font irruption dans un café de Benchicao (Médéa) et tirent sur les consommateurs : 3 morts et 8 blessés (Liberté 16/04/01).

Dimanche 15 avril 2001: Un policier tué et un autre blessé durant le week-end, selon Le Matin, suite à un barrage dressé par un groupe armé à El Hamma, près d’Aïn Azel (Sétif).

Lundi 16 avril 2001: Un berger de 44 ans égorgé à Sidi Medjahed, près de Miliana (Ain Defla). (L’Authentique 17/04/01).

Quatre citoyens appartenant à deux familles (Zeccar et Atallah) tués lors de l’irruption d’un groupe armé à leurs domiciles près de la cité Dumez de Berrouaghia (Médéa)(Le Matin 18/04/01).

Mardi 17 avril 2001: Explosion d’une bombe près d’un barrage dressé par des policiers à la sortie de Batna : un policier tué (El Khabar 18/04/01)

Mercredi 18 avril 2001: Un jeune lycéen de 20 ans, Guermah Mohamed Massinissa grièvement blessé d’une rafale de Kalashnikov à la brigade de gendarmerie de Béni Douala (Tizi-Ouzou) où il était gardé à vue. Evacué à l’hôpital de Tizi-Ouzou puis transféré à l’hôpital de Mustapha où il succombera à ses blessures. La gendarmerie parlera «d’accident ». La famille de la victime parle quant à elle d’acte prémédité et d’assassinat.

Jeudi 19 avril 2001: Accrochage entre un groupe armé et des miliciens à Ouled Bouroua, à la sortie est de Cap Djinet (Boumerdés) : un milicien et un élément du groupe armé tués et un autre milicien blessé. (Le Matin 20-21/04/01).

Un officier de la BMPJ tué à un barrage dressé par une trentaine d’hommes dont certains en tenue militaire, au Figuier (Boumerdès) (Le Matin 20-21/04/01).

Des miliciens tombent dans une embuscade tendue par un groupe armé à Sidi M’ghit, près de Béni Amrane (Boumerdès) : 5 blessés. (Le Matin 20-21/04/01).

Accrochage entre des militaires et un groupe armé au douar El Kahla, près de Khemis El Khechna (Boumerdès) : un élément du groupe armé et un militaire tués. (Le Matin 20-21/04/01).

Explosion d’une bombe au cours d’une opération de ratissage à Boukram, près de Lakhdaria (Bouira) : 2 miliciens et un militaire grièvement blessés. (Le Matin 20-21/04/01).

Samedi 21 avril 2001: Manifestations et grève générale à Béni Douala (Tizi-Ouzou) suite à la mort du jeune lycéen à la brigade de gendarmerie. Des affrontements avec les brigades anti-émeutes font 14 blessés (Liberté 22/04/01).

Dimanche 22 avril 2001: Poursuite des manifestations et des affrontements en Kabylie suite à la mort du jeune lycéen à Béni Douala (Tizi-Ouzou). Plusieurs blessés sont dénombrés. (Le Matin 23/04/01).

Violents affrontements et scènes d’émeutes à Amizour (Béjaïa) suite à l’arrestation de deux jeunes lycéens par des gendarmes. La mairie et la daïra sont saccagées. Les dégâts matériels seraient très importants (Le Matin 23/04/01).

Dans une lettre ouverte adressée à Khaled Nezzar, en visite à Paris pour la promotion de son livre, l’association des familles de disparus interpelle l’officier en retraite sur le sort des milliers de disparus. Cette même association appelle à une veillée silencieuse pour le 25 avril devant le centre culturel algérien à Paris, lieu de la «conférence-débat » de Nezzar.

Lundi 23 avril 2001: Embuscade contre une bande de miliciens à Ouled Aïssa (Boumerdès) : 2 morts et un blessé. (Le Matin 24/04/01).

Un milicien et un citoyen tués par un groupe armé à Mechtras, près de Boghni (Tizi-Ouzou) (Le Matin 24/04/01).

Le quotidien privé El Watan rapporte l’information du départ éventuel du général Mohamed Médiène.

Pour le 3e jour consécutif, les manifestations et affrontements se poursuivent à Béni Douala (Tizi-Ouzou), après l’enterrement du jeune lycéen mortellement blessé à la brigade de gendarmerie du village. Une vingtaine de blessés est à déplorer (Le Matin 24/04/01).

Poursuite des affrontements également à Amizour où la daïra, la kasma du FLN et le tribunal sont saccagés. Le village de Berbacha (Béjaïa) est touché par le mouvement de contestation. Des lycéens tentent d’attaquer la daïra (Le Matin 24/04/01).

Une dépêche de l’APS rapporte l’ouverture par le parquet d’Alger d’une enquête judiciaire à l’encontre du sous-lieutenant Habib Souaïdia, pour «appel à la rébellion contre les institutions algériennes» suite à son interview à l’hebdomadaire français Courrier International de la semaine écoulée.

Dans une lettre ouverte adressée à la Commission des droits de l’homme de l’ONU, Aït Ahmed appelle à l’envoi d’une commission d’enquête internationale.

Dans un communiqué diffusé aujourd’hui, trois responsables du FIS (Ali Djeddi, Omar Abdelkader et Kamel Guemazi) réfutent l’acte isolé concernant l’assassinat d’Abdelkader Hachani et désignent clairement la police politique comme responsable du meurtre. Ils affirment disposer d’informations selon lesquelles Fouad Boulamia avait été arrêté en 1997.

Mardi 24 avril 2001: Dans une émission spéciale à BEUR FM (France), Nezzar traite Aït Ahmed de Gourou d’une secte.

Scènes d’émeutes à Sidi Aïch, El Kseur et Seddouk (Bejaia) où de nombreux édifices publics sont saccagés et brûlés. De nombreux blessés sont à déplorer. (Le Matin 24/04/01).

La population de Béni Douala reste mobilisée et accorde un ultimatum de 72 heures aux gendarmes de la brigade du village pour quitter les lieux. La population parle de 82 blessés depuis le début des émeutes. (Le Matin 24/04/01).

Nouvelle journée d’affrontements à Amizour (Béjaïa). On dénombre des dizaines de blessés de part et d’autre. Un jeune citoyen de 15 ans est grièvement blessé à la tête. La jeunesse excédée par la hogra se révolte aux cris de « Pouvoir assassin, Djeich, Chaab, maak ya Hattab » (Le Matin 24/04/01).

Mercredi 25 avril 2001: Dépôt d’une plainte à Paris contre Khaled Nezzar pour actes de tortures par trois familles d’algériens victimes de ces actes inhumains. Ouverture par le Parquet de Paris d’une enquête préliminaire (AFP. AP.)

Manifestation d’une centaine d’algériens dont des familles de disparus devant le centre culturel algérien de Paris où se déroulait une «conférence » de Khaled Nezzar.

Poursuite et extension de la révolte de la jeunesse en Kabylie :

– Scènes d’émeutes à Sidi Aïch : la mairie et une banque sont incendiées. Barricades dans les rues principales. Six policiers blessés.

– A Tazmalt : la poste, les impôts et le siège de la Sonelgaz sont saccagés et brûlés. Les banques et le siège de la daïra sont le siège d’actes de destruction. La route nationale est barricadée.

– El Kseur : La brigade de gendarmerie est assiégée par de jeunes manifestants. Les gendarmes tirent sur la foule : deux jeunes grièvement blessés. L’un d’eux aurait succombé à ses blessures.

– Seddouk : Affrontement entre gendarmes et manifestants : un mort et un blessé par balles.

– Ighzer Amokrane (Ouzellaguen) : violents affrontements entre de jeunes manifestants et les brigades anti-émeutes : 3 morts et 17 blessés dont deux dans un état comateux.

– M’Cheddallah (Bouira) : manifestation pacifique de lycéens et collégiens qui tentent de rejoindre la ville de Tazmalt. Des pneus sont brûlés sur la route qui est fermée à la circulation.

– Ath Abbas (Béjaïa) : de jeunes manifestants révoltés tentent de rejoindre Aftis, en saccageant tout sur leur passage.

– Berbacha : 3e jour d’affrontements avec les brigades anti-émeutes : 2 blessés par balles. Les sièges de la daïra et des impôts sont saccagés.

– Tichy, Aokas, Souk El Thenine : violentes manifestations. La mairie de Souk El Thenine et le siège de l’EDEMIA sont incendiés. Barricades sur la RN 9. Utilisation de semi-remorques pour bloquer les routes. A Tichy, la résidence d’Etat est totalement incendiée, tout comme les appartements du wali et du secrétaire général de la wilaya de Béjaïa.

– Marche de lycéens de Draa Ben Khedda sur Tizi-Ouzou. Manifestations pacifiques de protestation contre la répression à Draa El Mizan, Aïn El Hammam et Tizi Ghenif.

– Scènes d’émeutes à Boghni : de jeunes manifestants essuient des coups de feu du propriétaire de l’hôtel Thiniri : 6 blessés dont l’un d’eux aurait succombé à ses blessures. Cette grave provocation entraîne la révolte des jeunes manifestants. Intervention de la police qui arrête le propriétaire de l’hôtel et sa bande armée, ce qui calme relativement les jeunes manifestants.

Emeutes à Larbaâ Nath Irathen (Tizi-Ouzou) : Après la marche pacifique de la matinée, de jeunes manifestants assiègent la brigade de gendarmerie où des affrontements ont lieu avec les gendarmes. Des blessés sont signalés parmi les manifestants.

Le FFS appelle à des marches pacifiques pour samedi à Tizi-Ouzou et Bejaia.

Jeudi 26 avril 2001: Poursuite de la révolte en Kabylie. Informations reçues ce jour par téléphone :

8h : Reprise des affrontements à Ouzellaguen.

9h : la population a assiégé la caserne de la gendarmerie de Tizi Rached. Un hôtel est totalement détruit à Larbaâ Nath Irathen. Les manifestants font mouvement vers la brigade de gendarmerie de la ville.

9h 30 : Manifestations dans toute la daïra de M’chedallah (Bouira), s’étendant jusqu’à Haïzer et Bechloul. Selon certaines sources, des fils de commerçants demanderaient aux jeunes manifestants de brûler le siège des impôts. Des bombes lacrymogènes sont jetées dans les appartements. De nombreux bébés sont évacués vers les hôpitaux.

10h 25 : Autoroute Alger-Tizi-Ouzou bloquée à Tadmaït.

10h 45 : Tazmalt ressemblerait à un véritable champs de bataille suite aux affrontements entre manifestants et brigades anti-émeutes. De nombreuses arrestations auraient été opérées.

11h 40 : Le siège des impôts, la Sonelgaz, le siège de la Sécurité sociale et la kasma du FLN sont détruits par des incendies à Seddouk. Trois blessés sont évacués sur l’hôpital d’Akbou.

12h : Des émeutes sont signalées à Maâtkas. A Tizi Rached, le siège des impôts et la banque sont brûlés.

10h 10 : Les manifestations auraient touché Kherrata, Taskariout, Souk El Thenine, Aokas, Tichy, Oued Ghir, Oued Amizour, El Kseur, Timzrit, Akbou, Seddouk, Ighzer Amokrane, Tazmalt.

12h 40 : Marche pacifique à Tizi-Ouzou. Des affrontements sont cependant signalés devant le tribunal.

13h : Décès d’un enfant de 14 ans à Seddouk.

13h 10 : Le tribunal d’Azazga brûlé par les manifestants. Affrontements entre les gendarmes et les manifestants.

13h 30 : retour au calme à Béni Mouhli (Sétif)

14h 30 : Les manifestants auraient détruit la brigade de gendarmerie à Azazga. Tirs contre les manifestants. Des policiers auraient rejoint les manifestants. Arrivée de renforts de Fréha.

15h : A Bouira, fermeture de la RN 5. La circulation vers Constantine est déviée à Lakhdaria. Manifestations à Taourirt, Bechloul, Adjiba et Saharidj. Arrivée de renforts (brigades anti-émeutes) sur M’Chedallah

15h 30 : La ville de Tizi-Ouzou est calme. On signale cependant un incendie près du stade. A Azazga, des informations font état d’échauffourées avec les gendarmes. Des établissements publics saccagés. Un bébé serait mort par asphyxie (bombes lacrymogènes) à Maâtkas.

16h : Deux citoyens grièvement blessés par balles à Akbou sont évacués sur l’hôpital. A El Kseur, des jeunes manifestants s’attaquent aux policiers qui ouvrent le feu. Nombreux blessés. Il y aurait un mort. Le maire de la ville de Kseur tabassé par les manifestants. On parle de manipulations de certains éléments du RCD sans autres explications.

16h 30 : Le calme est revenu dans la wilaya de Bouira. La route est cependant bloquée à Lakhdaria.

16h 45 : Affrontements entre jeunes manifestants et gendarmes à Tigzirt. Des blessés par balles sont à dénombrer dont un grièvement.

40 membres des forces de sécurité tués et 38 autres blessés lors d’une embuscade à Chréa, près de Tébessa (Le Matin 27-28/04/01). Le Quotidien d’Oran (27-28/04/01) parle de 63 morts.

7 miliciens portés disparus suite à l’embuscade de Chréa (El Watan 30/04/01).

Vendredi 27 avril 2001: 3 bergers sont égorgés à Mechrâa Sfa (Tiaret) par des hommes armés (Le Matin 29/04/01).

Lundi 30 avril 2001: 10 membres d’une même famille (Belgherbi) massacrés par un groupe armé au domaine Rechila, près de Mouzaïa (Blida) (Le Soir d’Algérie 3/05/01).

Mardi 1er mai 2001: Cinq personnes d’une même famille (Benmouloud) massacrées par un groupe armé au quartier Ktiten de Médéa. (Le Matin 3/05/01).

Jeudi 3 mai 2001: Des brigades anti-émeutes tentent de disperser une marche pacifique au centre-ville de Bejaia, provoquant de violents affrontements avec les manifestants : 15 blessés.

Un appel à une grève générale pour le lundi 7 mai est lancé dans la wilaya de Béjaïa.

Imposante marche du FFS à Alger contre la répression en Kabylie. Près de 30 000 personnes défilent dans le calme de la place du 1er mai à la place des Martyrs aux cris de : « pouvoir assassin », «généraux assassins ».

Vendredi 4 mai 2001: Reprise des affrontements à Boghni (Tizi-Ouzou) après l’enterrement d’une victime de la répression, entre manifestants et gendarmes au niveau de la brigade qui est attaquée à coups de cocktails Molotov et de pierres.

Une coordination provisoire des quartiers de la ville de Tizi-Ouzou appelle à une semaine de grève et de deuil dans la ville.

Samedi 5 mai 2001: Affrontements entre manifestants et brigades anti-émeutes à Boghni. Pas de victimes.

Dimanche 6 mai 2001: Un gendarme et un milicien tués à un barrage dressé par des hommes armés près de Skikda.

Lundi 7 mai 2001: Explosion d’une bombe au passage d’une patrouille militaire à Ouled Aïssa, près de Naciria (Boumerdès) : 2 morts et plusieurs blessés (Liberté 9/05/01).

Mercredi 9 mai 2001: Embuscade meurtrière contre une patrouille de la BMPJ à Tigzirt (Tizi-Ouzou) : 8 morts et 2 blessés qui succomberont le lendemain à leurs blessures (Le Matin 10/05/01).

Jeudi 10 mai 2001: Le «ministre » de l’Intérieur déclare devant les «députés » qu’il n’y a que 4880 disparus depuis le coup d’Etat du 11 janvier 1992.

Samedi 12 mai 2001: Reprise des affrontements entre jeunes manifestants et brigades anti-émeutes à Bouzeguène (Tizi-Ouzou) : 5 blessés (L’authentique 14/05/01).

Accrochages entre manifestants et policiers à Azazga (Tizi-Ouzou) : 2 blessés (El Watan 14/05/01).

Dimanche 13 mai 2001: Explosion d’une bombe au passage d’une patrouille militaire à Tizi N’Bouali (Tizi-Ouzou) : 2 militaires grièvement blessés (Le Soir d’Algérie 15/05/01).

Explosion d’une bombe à la sortie sud de Lakhdaria (Bouira) : 1 milicien grièvement blessé. (Le Soir d’Algérie 15/05/01).

8 militaires et 7 miliciens tués dans une embuscade tendue par un groupe armé au lieudit Agradou, près de Merouana (Batna) (Quotidien d’Oran 14/05/01).

Lundi 14 mai 2001 : Un appel-pétition européen est publié dans plusieurs grands quotidiens d’Etats membres de l’Union européenne : Le Soir (Bruxelles) du 14 mai, La Libre Belgique 19-20 Mai, Le Monde (Paris) du 21 mai, El Pais (Madrid) du 18 mai, Die Frankfurter Rundschau (Frankfurt) du 14 mai, L’Unita (Rome). Algérie : L’Europe doit agir

Mercredi 16 mai 2001: Embuscade contre une patrouille de la BMPJ entre Boufhaïma et Draa El Mizan (Tizi-Ouzou) : 1 mort et 3 blessés. (El Watan 18-19/05/01)

Jeudi 17 mai 2001: Explosion d’une bombe près de Djelfa : 2 miliciens tués et 3 autres blessés.

Explosion d’une bombe dans un lieu fréquenté par des militaires à Laghouat : 31 blessés dont 22 militaires. 6 d’entre eux seraient dans un état très grave.

3 jeunes citoyens qualifiés «d’ex-repentis ayant repris les armes » tués à Benzerga (Bordj El Kiffan. Alger), deux autres sont blessés (El Watan 18-19/05/01).

Samedi 19 mai 2001: manifestations et affrontements avec les brigades anti-émeutes à Seddouk (Béjaïa) : 10 blessés. Le siège du RCD et l’ancienne brigade de gendarmerie incendiés. (Le Matin 21/05/01). D’autres affrontements sont signalés à Aokas et Sidi Aïch. Dans cette dernière ville, le siège de la Sonelgaz est brûlé. Le centre téléphonique Actel d’Amizour est incendié par les manifestants. (Liberté 21/05/01).

Six élèves d’une zaouïa tués par un groupe armé au lieudit Rouabhia, près de Heranfa (Chlef). (Liberté 21/05/01).

Dimanche 20 mai 2001: 20 000 citoyens manifestent pacifiquement à Tizi-Ouzou, en soutien aux victimes de la répression.

Reprise des affrontements à Seddouk. Les manifestants s’attaquent au commissariat de police. La route de Tichy est bloquée par les manifestants. Reprise des affrontements également à Sidi Aïch, Aokas et Béjaïa (Liberté 21/05/01).

A El Kseur (Béjaïa), le commissariat de police est attaqué aux cocktails Molotov : 13 blessés dont 8 policiers. (Le Matin 23/05/01).

Des hommes armés et cagoulés à bord de véhicules banalisés et étrangers à la région, sillonnent les rues de Tizi-Rached (Tizi-Ouzou). La psychose s’installe dans la région et de folles rumeurs circulent. (Le Matin 23/05/01)

Des hommes armés, venus à bord de 4 bus et scandant des slogans pro-Bouteflika, tentent d’occuper le siège du RCD à la rue Didouche Mourad (Alger).

Lundi 21 mai 2001: 500 000 personnes manifestent pacifiquement à Tizi-Ouzou contre le régime et la répression. Des échauffourées sont signalées à la fin de la marche : 40 blessés (Le Matin 22/05/01).

A Maâtkas, de jeunes manifestants s’attaquent à la brigade de gendarmerie. Aux Ouadhias, un gendarme échappe au lynchage. (Le Matin 22/05/01).

Reprise des manifestations à El Kseur (Béjaïa). Violents affrontements entre les jeunes manifestants et les brigades anti-émeutes. Le commissariat de police de la ville est assiégé. (Le Matin 24/05/01).

Reprise des affrontements à Amizour (Béjaïa) entre manifestants et brigades anti-émeutes : un blessé par balles (Le Matin 23/05/01).

A Aokas, Issad, président de la «commission d’enquête » rend visite à la brigade de gendarmerie de la ville. Il est pris à partie par les manifestants (Le Quotidien d’Oran 24/05/01).

Violentes manifestations à Tigzirt (Tizi-Ouzou).

Mardi 22 mai 2001: De jeunes manifestants du village d’Ighram, près d’Akbou (Béjaïa) s’attaquent dans la soirée à la brigade de gendarmerie : 4 manifestants blessés par des bombes lacrymogènes. (Le Matin 24/05/01).

A Bakaro, près de Tichy (Béjaïa), affrontements entre manifestants et forces de sécurité : 1 blessé. La kasma du FLN est saccagée.

Poursuite des émeutes à El Kseur (Béjaïa) suite aux violations de domiciles par les services de sécurité afin de procéder à des arrestations de manifestants. (Le Matin 24/05/01).

Affrontements entre manifestants et brigades anti-émeutes à Aokas (Béjaïa) : 3 blessés par balles. (Le Matin 24/05/01).

A Irdjen, près de Larbaâ Nath Irathen, échauffourées entre jeunes manifestants et gendarmes. Ces derniers lâchent des chiens bergers contre les manifestants (Le Quotidien d’Oran 24/05/01).

A Tigzirt (Tizi-Ouzou), affrontements violents entre jeunes manifestants et gendarmes : 1 blessé par balles. (Le Matin 24/05/01).

De jeunes manifestants attaquent à coups de pierres la brigade de gendarmerie de Tizi-Ouzou. Trois jeunes arrêtés et tabassés par les gendarmes, leur engendrant de sérieuses blessures. (Le Quotidien d’Oran 24/05/01).

Emeutes à Maâtkas (Tizi-Ouzou). La recette des Impôts ainsi que le magasin communal incendiés par les manifestants. Un citoyen de 50 ans, Laadlani Saïd, meurt par asphyxie suite aux jets de bombes lacrymogènes par les brigades anti-émeutes. (Le Matin 23/05/01)

Une famille de 6 personnes (Abed Azzi) et leur voisin sont massacrés par un groupe armé au douar de Zouala, près de Sobha (Chlef). (Le Matin 24/05/01).

Deux miliciens blessés par l’explosion d’une bombe à leur passage au lieudit El Gaâda, près de Aïn El H’did (Tiaret). (Le Matin 24/05/01).

Cinq militaires blessés par l’explosion d’une bombe à Beggas, (Lakhdaria) lors d’une opération de ratissage. (Le Matin 24/05/01).

Mercredi 23 mai 2001: Affrontements entre manifestants et brigades anti-émeutes à Aokas (Béjaïa) : 9 blessés. (Le Matin 24/05/01).

Des gendarmes arrosent les façades des maisons de rafales de kalachnikovs à Souk El Thenine (Béjaïa). Ils auraient procédé au saccage de boutiques commerciales (Le Matin 24/05/01). A Souk El Thenine, les manifestants saccagent le village de toile de la station balnéaire et le centre de repos des officiers de l’armée (El Watan 25-26/05/01).

A El Kseur et à Tichy (Béjaïa), des agents des brigades anti-émeutes violent impunément les domiciles des citoyens en représailles à des manifestations. Des familles désertent leurs domiciles. A El Kseur, les manifestants s’attaquent au commissariat et une cité habitée par des policiers (Cité Boudiaf). Les émeutes font 16 blessés dont 6 policiers (Le Quotidien d’Oran 24/05/01).

A Semaoune (Béjaïa), violents affrontements entre manifestants et brigades anti-émeutes. La brigade de gendarmerie est assiégée. Des gendarmes arrêtent un enfant de 08 ans et l’attachent au portail de la brigade, l’utilisant comme bouclier. Deux camions des brigades anti-émeutes sont incendiés par les manifestants. Des agents des brigades anti-émeutes violent impunément les domiciles des citoyens. (Le Matin 25-26/05/01).

A Kherrata, des manifestants incendient de nombreux édifices publics (impôts, bureau de main d’œuvre) et la station essence de la ville. (Liberté 24/05/01). Deux enseignants sont tabassés par les brigades anti-émeutes devant leur établissement scolaire. Cette provocation déclenche une émeute dans la ville. La kasma du FLN est incendiée. Un immeuble appartenant au frère de Bachir Boumaza (ex-«président » du Sénat) est saccagé par les manifestants. Le domicile d’un ex-officier de la gendarmerie est également saccagé. Dans ce dernier, les manifestants découvrent d’importantes quantités de denrées alimentaires (équivalent de 2 remorques), plusieurs caisses de boissons alcoolisées, 600 litres d’huile d’olive, des lots de couvertures et une quantité fabuleuse d’appareils électroménagers. Tout ce matériel est sorti dans la rue et incendié. En représailles, des gendarmes saccagent magasins, cafés et kiosques des citoyens. (Le Matin 25-26/05/01).

A Feraoun (Béjaïa), des gendarmes tirent sur des manifestants : 1 mort (Benaïssa Hamza, 18 ans) et une dizaine de blessés (Le Matin 24/05/01).

Emeutes au village Irdjen, près de Larbaâ Nath Irathen (Tizi-Ouzou). De jeunes manifestants assiègent la brigade de gendarmerie.

A Tikobaïne, près d’Ouaguenoun (Tizi-Ouzou), des manifestants dressent des barricades pour bloquer la route. Les sièges du RND, du FFS et du RCD sont incendiés. (Liberté 24/05/01).

Reprise des affrontements entre manifestants et gendarmes à Tigzirt (Tizi-Ouzou) au niveau de la brigade de gendarmerie : plusieurs blessés dont 3 gendarmes (Le Soir d’Algérie 25-26/05/01).

Jeudi 24 mai 2001: Poursuite des émeutes dans les villes d’El Kseur, Semaoune, Ighram, Kherrata, Amizour, Aokas et Souk El Thenine : 119 blessés dont 57 policiers (Le Matin 25-26/05/01).

Scènes d’émeutes à Bouzeguène (Tizi-Ouzou) suite à une manifestation de lycéens. Le siège de la brigade de gendarmerie est assiégée par les jeunes manifestants: 2 morts dont un gendarme et 10 blessés. (Le Matin 25-26/05/01).

Reprise des émeutes à Béni Douala (Tizi-Ouzou). La brigade de gendarmerie est attaquée par les manifestants à l’aide de cocktails Molotov. Les rues du village sont barrées par des poteaux et des pneus enflammés. Des agents des brigades anti-émeutes font irruption de nuit, dans de nombreux domiciles. Plusieurs blessés sont à dénombrer. (Le Matin 25-26/05/01).

A Boudjima (Tizi-Ouzou), violents affrontements entre manifestants et gendarmes. Le siège de la gendarmerie est assiégé.

A Tizi Ouzou, plus de 10 000 femmes manifestent dans la rue. Khalida Toumi (Messaoudi) ex-vice-présidente du RCD, qui essaie de rejoindre la marche est violemment chassée par les manifestantes. A la fin de la manifestation, des échauffourées ont lieu entre des jeunes et les brigades anti-émeutes. Les rues sont barrées par des pierres et des poteaux électriques arrachés. Début d’incendie dans l’appartement d’un citoyen (Baïche), suite au jet de bombes lacrymogènes dans les appartements. Les habitants suffoqués par les gaz, fuient leurs domiciles. Des bombes lacrymogènes atterrissent dans l’enceinte de l’hôpital. (Le Matin 25-26/05/01).

Les sièges du FLN et du RND incendiés par des manifestants à Bouira (El Watan 25-26/05/01).

A Tazmalt (Béjaïa), la RN 26 est bloquée par des manifestants. Un café et un débit de boissons appartenant à un notable du village saccagés. Huit blessés sont à dénombrer (L’Authentique 25-26/05/01).

A Tizi Rached (Tizi-Ouzou), violents affrontements entre manifestants et gendarmes devant la brigade de gendarmerie. Les jeunes manifestants utilisent une bouteille de butane contre la brigade. (L’Authentique 25-26/05/01).

Vendredi 25 mai 2001: En solidarité avec la population de Semaoune (Béjaïa), une dizaine de camions bondés de manifestants, arrivent de Timezrit (Bejaïa). (Le Matin 25-26/05/01).

Troisième jour d’émeutes à Kherrata.

A Boudjellil (Bejaïa), les manifestants incendient la kasma du FLN, la boulangerie appartenant au maire et la cantine communale (Le Matin 27/05/01).

A Feraoun (Bejaïa), des renforts de gendarmerie arrivent par hélicoptères. (Le Matin 27/05/01).

A Tazmalt (Bejaïa), poursuite des émeutes. Les forces de sécurité tirent sur les manifestants : 1 mort et 7 blessés. Des éléments des brigades anti-émeutes auraient mis le feu au siège de la daïra. (Le Matin 25-26/05/01).

Des gendarmes tirent sur des manifestants à Takrietz (Bejaïa). Un enfant de 13 ans (Hafid Messalti) est tué d’une balle dans la tête, alors qu’il se trouvait devant la porte du domicile familial. (Le Matin 25-26/05/01).

Reprise des affrontements à Béni Douala (Tizi-Ouzou). Le siège de la milice communale est saccagé. Un milicien est blessé. (Le Matin 25-26/05/01).

A Azazga, les manifestants assiègent et brûlent la brigade de gendarmerie (Le Matin 25-26/05/01).

A Naciria (Boumerdès), manifestation d’une centaine de jeunes citoyens à travers les rues de la ville aux cris de «pouvoir assassin ». Le commissariat de la localité est assiégé par les manifestants.

A Boghni (Tizi-Ouzou), des affrontements entre manifestants et brigades anti-émeutes font 14 blessés dont 2 par balles. Quatre manifestants arrêtés, tabassés à la brigade de gendarmerie puis libérés…nus. (Le Matin 27/05/01).

A Tizi-Ouzou, des éléments des brigades anti-émeutes lancent durant la nuit, des grenades lacrymogènes dans la cour de la cité universitaire de jeunes filles, provoquant une panique chez les résidentes (Le Matin 27/05/01).

Samedi 26 mai 2001: Reprise des manifestations à Naciria (Boumerdès). Affrontements avec la police : plusieurs blessés dénombrés. La route menant vers Tizi-Ouzou et la capitale bloquée par les manifestants (Le Matin 27/05/01). Des grenades lacrymogènes tombent dans un collège de la ville. La route Alger-Tizi-Ouzou est bloquée par les manifestants. Un collège et la maison des jeunes sont saccagés. (El Watan 30/05/01)

A M’Chedallah (Bouira), la brigade de gendarmerie désertée par ses occupants est investie par les manifestants. Un âne, peint aux couleurs de la gendarmerie est installé sur l’autoroute et les manifestants obligent les automobilistes de passage à le saluer (Le Matin 30/05/01).

A Chorfa (Bouira), des manifestants attaquent la brigade de gendarmerie à coups de pierres. Les gendarmes tirent sur la foule : 1 mort et 7 blessés. (Le Matin 27/05/01).

Poursuite des émeutes à Béni Douala. Le siège de la sécurité sociale incendié. (Le Matin 27/05/01).

A Tizi Ghenif (Tizi-Ouzou), une manifestation pacifique dégénère. Les manifestants incendient la daïra. (Le Matin 27/05/01).

A Boghni, les manifestants incendient le parc communal. Des éléments des brigades anti-émeutes auraient investi l’hôpital. (Le Matin 29/05/01). Les violents affrontements auraient fait 4 blessés par balles. (El Watan 29/05/01).

Aux Ouadhias (Tizi-Ouzou), violents affrontements entre manifestants et gendarmes, devant la brigade de gendarmerie. Deux blessés sont à déplorer. Le siège de la sécurité sociale incendié. (Le Matin 27 et 29/05/01).

Affrontements à Larbaâ Nath Irathen (Tizi-Ouzou) entre manifestants et gendarmes. Pas de victimes. (Le Matin 27/05/01).

Reprise des affrontements dans les différents quartiers de la ville de Bejaïa. Les rues sont barricadées avec des poteaux et des pneus enflammés. (Le Matin 27/05/01).

Violents affrontements entre manifestants et brigades anti-émeutes à Kherrata (Bejaïa) (Le Matin 27/05/01).

A Tazmalt (Bejaïa), violents affrontements entre manifestants et brigades anti-émeutes. Deux jeunes manifestants tués près du siège de la daïra. Le siège de la Sonelgaz et le domicile du chef de la milice et maire (Smaïl Mira) sont incendiés, tout comme un café appartenant à un collaborateur du maire (Le Matin 27/05/01).

A Akbou, de nombreuses provocations contre la population de la part de la gendarmerie et des brigades anti-émeutes sont signalées, selon la presse. Tentative d’instauration d’un couvre-feu à 16h, ce qui provoque la colère des jeunes. De nombreux véhicules transportant des blessés vers les hôpitaux sont interceptés et immobilisés par les gendarmes. Des commerçants sont rackettés.

Dimanche 27 mai 2001: Une imposante marche de plusieurs dizaines de milliers de personnes a eu lieu à Bejaïa à l’appel des comités de village. A la fin de manifestation, un groupe de manifestants saccage puis brûle une partie des locaux de la radio locale (radio Soummam). (Le Matin 29/05/01)

A Sidi Aïch (Bejaïa), de jeunes manifestants s’attaquent au bar-restaurant Maâkel et à l’hôtel de la gare (hauts lieux de la débauche et de la prostitution aux yeux de nombreux habitants) qu’ils incendient.

Des provocations sont signalées de la part de certains éléments des brigades anti-émeutes à Naciria (Boumerdès). Gestes obscènes et tabassages de passants auraient eu lieu. Des magasins auraient été pillés par ces mêmes éléments. Deux jeunes manifestants auraient été déshabillés au commissariat et relâchés nus. Ces provocations vont entraîner la reprise des émeutes. Le domicile du chef de daïra incendié et le siège de la daïra saccagé. (El Watan 30/05/01).

Violents affrontements entre manifestants et policiers à Boumerdès-ville après les tirs de grenades lacrymogènes. Les manifestants tentent de saccager l’université et des édifices publics. Des véhicules des œuvres sociales universitaires sont incendiés. (El Watan 30/05/01 et le Matin 29/05/01).

Affrontements entre manifestants et brigades anti-émeutes à Bouira : 2 blessés par balles. (El Watan 30/05/01).

A Tizi Rached (Tizi-Ouzou), des gendarmes font irruption dans le lycée et font sortir de force les élèves qui étaient en pleine composition. Durant la nuit, les gendarmes investissent de nombreuses maisons. Des véhicules de citoyens auraient été saccagés. Le même scénario aurait été vécu à Draâ Ben Khedda et Tadmaït. (El Watan 29/05/01).

A Maâtkas (Tizi-Ouzou), les manifestants incendient le siège du FLN. (Le Matin 29/05/01).

A Draâ Ben Khedda (Tizi-Ouzou), les manifestants incendient le siège de la Sonelgaz. (Le Matin 29/05/01)

A Aïn El Hammam (Tizi Ouzou), reprise des affrontements devant le siège de la brigade de gendarmerie : 4 blessés (Le Matin 29/05/01)

A Iferhounène (Tizi-Ouzou), des grenades lacrymogènes sont jetées dans la cour d’une école, provoquant la panique chez les écoliers. De jeunes manifestants essuient des tirs devant la brigade de gendarmerie. Devant cette provocation, ils incendient le nouveau siège de la gendarmerie. (Le Matin 29/05/01).

A Larbaâ Nath Irathen (Tizi-Ouzou), poursuite des affrontements entre manifestants et brigades anti-émeutes. Le siège de la gendarmerie est assiégé et attaqué à coups de pierres et de cocktails Molotov. On dénombrerait après 48 heures d’affrontements, une dizaine de blessés. (Le Matin 29/05/01).

Emeutes à Taghzrour et Ath Laaziz (Bouira). (Le Matin 29/05/01)

A Bechloul (Bouira), manifestation de jeunes citoyens : 2 blessés (Le Matin 29/05/01).

A Haïzer (Bouira), les manifestants incendient pratiquement tous les édifices publics ainsi que les sièges du FLN et du RND. (Le Matin 29/05/01).

A El Asnam (Bouira), la recette des impôts est incendiée par des manifestants (El Watan 29/05/01).

Lundi 28 mai 2001: Violents affrontements à Draâ Ben Khedda (Tizi-Ouzou). La brigade de gendarmerie est assiégée par les manifestants. Les gendarmes tirent sur la foule : 1 mort (Boughrara Arezki) et plusieurs blessés. (Le Matin 30/05/01).

Aux Issers (Boumerdés), les manifestants bloquent la route menant vers Alger. (El Watan 30/05/01).

Violents affrontements à Bouira entre manifestants et brigades anti-émeutes : 1 blessé par balles. Le bilan provisoire des dernières émeutes serait d’un mort et de 13 blessés. (El Watan 30/05/01).

Violents affrontements à Tadmaït. Des manifestants foncent sur le siège de la gendarmerie avec un poids lourd. Les routes sont bloquées à l’aide de barricades. (El Watan 30/05/01). Les gendarmes tirent sur les manifestants : 2 morts (Akkouche Abderrahmane et Hamidechi Mohamed) et 4 blessés. (L’Authentique 30/05/01).

A Draâ Ben Khedda (Tizi-Ouzou), les manifestants, après avoir assiégé la brigade de gendarmerie, investissent le campement de la milice communale. Des armes auraient été dérobées (El Watan 30/05/01). Les échauffourées de la journée auraient fait 2 morts.

A Boghni (Tizi-Ouzou), des témoignages font état d’arrestations de jeunes citoyens qui seraient tabassés au commissariat, puis relâchés nus dans la rue. (El Watan 30/05/01).

Violentes échauffourées entre étudiants et brigades anti-émeutes à l’université de Bouzaréah (Alger). De nombreux blessés sont à déplorer.

Mardi 29 mai 2001: Poursuite des émeutes à Béni Douala (Tizi-Ouzou). Barricades et échauffourées entre manifestants et brigades anti-émeutes. Des édifices publics et la salle de sport incendiés. (Le Matin 30/05/01).

A Mechtras, près de Boghni (Tizi-Ouzou), des manifestants assiègent la brigade de gendarmerie et incendient le restaurant d’un particulier, soupçonné de ravitailler les gendarmes : 2 blessés.

La brigade de gendarmerie de Tizi-Ouzou est attaquée par les manifestants à l’aide de cocktails Molotov. (Le Matin 31/05/01).

A Boudjima (Tizi-Ouzou), le vice président de l’APC est poignardé par des manifestants. (Le Matin 30/05/01).

A Alger, 2000 étudiants organisent une marche à partir de l’Université de Bouzaréah vers le Palais du gouvernement.

Manifestation des professionnels de la santé dans la ville de Béjaïa pour dénoncer la répression.

A Sidi Aïch (Béjaïa), poursuite des manifestations et des affrontements entre jeunes citoyens et brigades anti-émeutes : 11 blessés. Le tribunal est saccagé (Le Matin 30/05/01).

Poursuite des affrontements à Naciria (Boumerdés). La route menant vers Tizi-Ouzou est bloquée par les manifestants. Trois véhicules de police sont incendiés. Le bilan de deux jours d’émeutes s’élèverait à 20 blessés (Le Matin 30/05/01).

Mercredi 30 mai 2001: Reprise des affrontements à Tizi-Ouzou, après une marche des professionnels de la santé. (Le Matin 31/05/01).

Affrontements à Haïzer (Bouira) suite à l’arrivée de renforts de gendarmerie dans la ville. De jeunes manifestants assiègent la brigade de gendarmerie : un blessé parmi les manifestants. (Le Matin 1-2/06/01).

Echauffourées au quartier Lekhmis de Bejaïa entre manifestants et les brigades anti-émeutes devant le siège de la brigade de gendarmerie.

Des manifestants d’Ighil Ali et d’Aït Rzine (Bejaïa) bloquent la RN 26 au lieudit Allaghane

A Akfadou (Béjaïa), un sit-in de citoyens se termine par des émeutes qui dureront toute la nuit : un blessé. Le parc communal de la mairie et la recette des impôts incendiés. (Le Matin 31/05/01).

Reprise des émeutes à Draa Ben Khedda (Tizi-Ouzou). Les manifestants s’attaquent à la brigade de gendarmerie en jetant à l’intérieur, une bouteille de butane et des cocktails Molotov : 5 gendarmes grièvement blessés. Le siège de la milice communale attaquée. (Le Matin 31/05/01).

A Tirmitine, près de Draa Ben Khedda (Tizi Ouzou), affrontement entre manifestants et gendarmes : 1 mort et plusieurs blessés (Le Matin 31/05/01).

Affrontements à Aïn El Hammam (Tizi Ouzou) entre manifestants et gendarmes devant la brigade de ces derniers : 5 blessés.

Une marche pacifique dégénère à Dellys (Boumerdés). La recette des impôts est partiellement incendiée et le tribunal saccagé (Le Matin 31/05/01).

Une marche pacifique à Aïn Benian (Alger) donne lieu à la fin à des échauffourées avec les brigades anti-émeutes. (Le Matin 31/05/01).

Les accès de la localité d’Aït Noual Mzada (Sétif) sont fermés par les manifestants qui assiègent la mairie. Le maire et ses adjoints prennent la fuite. (Le Matin 31/05/01).

Jeudi 31 mai 2001: Près de 200 000 manifestants participent à la marche organisée par le FFS à Alger. A leur arrivée à la place des Martyrs, ils sont accueillis à coups de pierre par des jeunes de la Casbah et de Bab El Oued. Les brigades anti-émeutes n’interviennent qu’une heure après. Près de l’Amirauté, un militaire blesse grièvement par balle un jeune manifestant (Hanniche, originaire de Draa El Mizan) qui succombera quelques jours après à ses blessures.

Un communiqué du commandement de la gendarmerie annonce l’arrestation de deux gendarmes à Draa Ben Khedda (Tizi Ouzou) et d’un militaire de l’Amirauté d’Alger pour «usage abusif de leurs armes ».

Descente punitive de gendarmes dans la ville de Fréha (Tizi-Ouzou) : plusieurs véhicules en stationnement et des locaux commerciaux saccagés, des passants tabassés (Le Matin 1-2/06/01).

50 000 personnes participent à une marche pacifique à Amizour (Bejaïa) à l’occasion du 40e jour de la mort des jeunes manifestants de la ville sous les balles des gendarmes. A la fin de la marche, des manifestants s’attaquent au tribunal et dressent des barricades (Le Matin 1-2/06/01).

Un groupe armé mitraille le commissariat de Boghni (Tizi-Ouzou) : 1 policier grièvement blessé (Le Matin 1-2/06/01).

Deux policiers tués à Mascara par des hommes armés. L’un des assaillants tué. (Le Matin 1-2/06/01).

3 militaires tués et un autre blessé dans une embuscade tendue par un groupe armé à un convoi militaire près d’Omaria (Médéa).

Vendredi 1er juin 2001: Marches pacifiques à Seddouk et El Kseur (Bejaïa).

Le quotidien français Libération publie un article relatif à un document confidentiel de l’armée algérienne

Hélène Frautre, députée européenne – les verts/Ales publie son rapport suite à sa visite en Algérie en mai 2001

Samedi 2 juin 2001: Près de 400 jeunes citoyens manifestent dans les rues de Tigzirt (Tizi-Ouzou). 3 citoyens arrêtés et tabassés par des gendarmes.

Cinq personnes appartenant à la famille Bouhenni Bouziane, massacrées par un groupe armé au douar Douaïdia, près de Boukadir (Chlef). (Communiqué des services de sécurité. Le Matin 4/06/01).

Dimanche 3 juin 2001: Près de 10 000 personnes manifestent pacifiquement à Souk El Thenine (Bejaïa) scandant des slogans contre le pouvoir.

Reprise des affrontements à Azazga (Tizi Ouzou), durant toute la nuit : 2 blessés.

Lundi 4 juin 2001: Marche pacifique de plusieurs milliers de femmes dans les rues de Bejaïa.

Près de 3000 femmes manifestent pacifiquement à Azazga (Tizi Ouzou).

10 000 personnes manifestent pacifiquement aux Ouadhias (Tizi Ouzou).

Poursuite des affrontements à Azazga (Tizi Ouzou) entre manifestants et brigades anti-émeutes.

Mardi 5 juin 2001: Poursuite des affrontements à Azazga (Tizi Ouzou). Les routes sont barricadées par les jeunes manifestants.

Mercredi 6 juin 2001: Imposante marche de citoyens de la ville d’Akbou avec dépôt de plaintes des familles des victimes de la répression au niveau du tribunal de la ville.

Affrontements entre manifestants et brigades anti-émeutes à Azazga (Tizi-Ouzou).

Emeutes aux Ouacifs (Tizi-Ouzou), suite à la mort du secrétaire général de la daïra. De nombreux édifices publics sont incendiés (daïra, impôts, hydraulique, domicile du chef de daïra, relais téléphonique). Pas de victimes.

Six miliciens de la garde communale tués au lieudit Massine, près de Bordj Emir Khaled (Aïn Defla) dans une embuscade tendue par un groupe armé. (Le Matin 7/06/01).

Explosion de 2 bombes devant un immeuble habité par des policiers au Khroub (Constantine). Pas de victimes (Le Matin 7/06/01).

Jeudi 7 juin 2001: Répondant à l’appel d’une dite «coordination nationale pour la défense des libertés démocratiques » quelques centaines de manifestants se rassemblent au niveau de la place du 1er mai d’Alger. Ils seront réprimés par les brigades anti-émeutes. Quelques blessés légers sont à déplorer.

Des milliers de citoyens organisent une marche pacifique à Sidi Aïch (Bejaïa).

Affrontements durant la soirée entre jeunes citoyens et brigades anti-émeutes, à Azazga (Tizi Ouzou).

Cinq personnes tuées à un barrage dressé par des hommes armés sur la route de Béni Ounif (Béchar) (El Watan 8-9/05/01).

Samedi 9 juin 2001: un militaire est lynché à Tizi-Ouzou par de jeunes citoyens selon la presse. Il décédera le lendemain à l’hôpital militaire d’Alger.

Dimanche 10 juin 2001: 3 miliciens de la garde communale tués et 6 autres blessés lors de l’attaque de leur campement par un groupe armé à Ath Ouarzdine, près de Tadmaït (Tizi-Ouzou) (Le Matin 11/06/01).

Extension des émeutes à la ville de Khenchela (Aurès). Suite à la provocation d’un sergent-chef de l’armée contre une jeune fille d’un des quartiers de la ville, de jeunes manifestants dressent des barricades et saccagent de nombreux édifices publics. Plusieurs blessés sont à déplorer suite aux échauffourées avec les brigades anti-émeutes.

Lundi 11 juin 2001: Reprise des émeutes à Khenchela. La mairie, la recette des impôts, la CRMA et deux magasins (grandes surfaces) incendiées. La ville offre un triste spectacle de désolation : barricades jonchant les rues et nombreux édifices calcinés. Une femme touchée par «une balle perdue » décède à l’hôpital (Mme Remadni, née Zekkar Fatiha). De sources hospitalières, on dénombrerait près de 80 blessés dont 5 dans un état jugé sérieux.

Suite à des incidents survenus lors du match de l’équipe locale avec l’USMA à Skikda, des supporters locaux sortent dans la rue et sont rapidement rejoints par une partie de la population, scandant des slogans contre le pouvoir et saccageant des édifices publics.

Un militaire tué sur la route de Maghnia par un groupe armé (La Tribune 13/06/01).

Mardi 12 juin 2001: Poursuite des manifestations de jeunes à Khenchela. La wilaya où se trouvent deux «ministres » (Intérieur et travaux publics) est bombardée de pierres par les manifestants. (Le Matin 13/06/01).

Emeutes à Dirah, localité située à une vingtaine de kilomètres de Sour El Ghozlane (Bouira). La RN 8 est barrée par les manifestants. La mairie est détruite. Pylônes électriques et lampadaires sont saccagés. (Le Matin 13/06/01).

Une marche pacifique de solidarité avec les citoyens de Khenchela tourne à l’émeute à Aïn Kercha (Oum El Bouaghi). Violentes échauffourées avec les brigades anti-émeutes (Le Matin 13/06/01).

Dans la localité de Henchir Toumghani, dans la commune de Aïn Kercha (Oum El Bouaghi), les manifestants saccagent la mairie, la poste et un dispensaire. (Le Matin 14/06/01).

A Aïn Fakroun (Oum El Bouaghi), les émeutiers détruisent la poste, une pharmacie d’Etat et un dispensaire (Le Matin 14/06/01).

A Dalaâ (Oum El Bouaghi), les manifestants s’attaquent aux édifices publics : poste, agence pharmaceutique d’Etat, mairie et daïra sont détruites. Les résidences du maire et du secrétaire général de la mairie sont pillées. (Le Matin 14/06/01).

Mercredi 13 juin 2001: Affrontements entre manifestants et brigades anti-émeutes dans plusieurs quartiers de la ville de Bejaïa. Installation de plusieurs barricades dans les rues. L’hôtel des finances est attaqué à coups de pierres et incendie d’un véhicule. Pas de victimes. (Le Matin 14/06/01).

Poursuite des émeutes à Aïn El Fekroun (Oum El Bouaghi) : 24 blessés dont certains par balles. Huit cas jugés graves, évacués vers l’hôpital de Constantine. (El Watan 14/06/01).

A Maâchi, près de Khenchela, les manifestants incendient une entreprise publique (El Watan 14/06/01).

Jeudi 14 juin 2001: Gigantesque manifestation à Alger à l’appel de la coordination des ourouchs de certaines wilayas du pays. Des centaines de milliers de manifestants déferlent à partir de la foire d’Alger vers la place du 1er mai. De violents affrontements ont lieu à partir de 13 heures lorsque des manifestants décident de forcer l’impressionnant barrage policier, pour se diriger vers la présidence de la République. Echanges de grenades lacrymogènes et de coups de pierres. Au même moment, apparaissent de très nombreux casseurs en plusieurs points de la ville qui s’attaquent à des cibles bien précises (Régie des transports publics d’Alger, édifices publics, certaines zones du port, gare routière….). La marche tourne alors à l’émeute. Bilan : 2 morts et plus de 300 blessés. Des contre-manifestants surgissent à Belouizdad, sous le regard de la police. Des scènes de lynchage sont observées en plusieurs points. De nombreux manifestants venus de Kabylie sont pourchassés. On dénombre près de 300 arrestations.

De nombreuses colonnes de fumée s’élèvent à la place du 1er mai, au Caroubier et au port d’Alger.

Des émeutes éclatent à Bejaïa, suite aux informations parvenues d’Alger (répression de la marche). Des barricades sont dressées dans plusieurs quartiers de la ville. L’agence touristique (ONAT), le bureau de l’APS et le siège de l’ENTMV (transports maritimes) sont saccagés. (El Watan 15-16/06/01)

Emeutes à Tizi-Ouzou, au retour des manifestants d’Alger. La brigade de gendarmerie est attaquée à coups de pierres. (El Watan 15-16/06/01)

A Azazga et Beni Douala (Tizi Ouzou), les manifestants attaquent les brigades de gendarmerie. (El Watan 15-16/06/01).

Emeutes à Amoucha et Tizi N’Béchar (Sétif). Des édifices publics et des véhicules de l’administration sont incendiés par des manifestants. Plusieurs blessés sont à déplorer.

Marche silencieuse à Boghni (Tizi-Ouzou) d’un millier de citoyens, à leur retour d’Alger. Pas d’incidents. (Le Matin 15-16/06/01).

A Tazmalt (Bejaïa), les manifestants incendient la cafétéria du maire-adjoint de la ville et un atelier de menuiserie (Le Matin 15-16/06/01).

Vendredi 15 juin 2001: Poursuite des émeutes à Bejaïa. Deux jeunes manifestants circulant à bord d’une moto sont percutés par un véhicule banalisé de la police : un mort (Serraye Hafnaoui, 30 ans) et un blessé grave. (El Watan 15-16/06/01).

Reprise des émeutes à Amizour (Bejaïa). Les routes sont bloquées par des barricades.

La gare ferroviaire de Beni Mansour est saccagée par les manifestants. Une partie des bureaux est incendiée. (Le Matin 15-16/06/01).

A Azazga (Tizi-Ouzou), la brigade de gendarmerie est assiégée par les manifestants. (Le Matin 17/06/01).

A Maâtkas (Tizi-Ouzou), l’entreprise publique des eaux (EPETO) et un magasin de la mairie sont incendiés. (Le Matin 17/06/01).

A Amoucha (Sétif), les manifestants tentent d’incendier la brigade de gendarmerie. Le parc auto de la mairie est saccagé. (Le Matin 17/06/01).

A Ouled Adouane, près de Aïn Kebira (Sétif), un milicien tire sur un groupe de citoyens : 4 blessés (Le Matin 17/06/01).

Samedi 16 juin 2001: Violents affrontements entre manifestants et brigades anti-émeutes à Bejaïa, après l’enterrement de la victime de la veille (Serraye Hafnaoui, percuté par le véhicule d’un policier). Les manifestants se dirigent vers la cité de la police où habite le meurtrier. L’immeuble est saccagé et vidé de ses meubles qui sont incendiés. Une partie du rectorat de l’université est saccagée. Les rues des différents quartiers sont barricadées. La brigade de gendarmerie est assiégée. L’hôtel des finances, le central téléphonique, la maison de la culture et de nombreuses entreprises de la zone industrielle sont détruits. (Le Matin 17/06/01).

A Amizour (Bejaïa), le tribunal est incendié par les manifestants. (Le Matin 18/06/01).

A Akbou (Bejaïa), le tribunal, les sièges de l’organisation des anciens combattants (ONM) et de l’UGTA sont incendiés. (Le Matin 18/06/01)

Reprise des émeutes à Tizi-Ouzou après l’enterrement du jeune Toufik Naamane (écrasé la veille par un véhicule banalisé au Hamiz, lors de la marche d’Alger). Les affrontements éclatent pratiquement dans tous les quartiers de la ville. De nombreuses barricades sont érigées dans les rues. De véritables batailles rangées sont engagées entre policiers et manifestants. Un camion chasse-neige des brigades anti-émeutes est incendié. Des dizaines de blessés sont à déplorer. Un élément des brigades anti-émeutes est tué, écrasé par un camion chasse-neige. Le groupement de gendarmerie est assiégé par les manifestants. 34 blessés. (Le Matin et Jeune Indépendant 17/06/01).

A Yakouren, le siège de la brigade de gendarmerie est attaqué par de jeunes manifestants. Deux véhicules de la gendarmerie sont brûlés. (Le Matin 18/06/01)

Poursuite des émeutes à Azazga (Tizi-Ouzou). Les rues de la ville sont barricadées. De jeunes manifestants tendent de donner l’assaut à la brigade de gendarmerie (Le Matin 18/06/01).

A Mekla, Tigzirt et Boudjima (Tizi-Ouzou), violents affrontements entre jeunes manifestants et gendarmes (Le Matin et Jeune Indépendant 17/06/01).

A Chamora (Batna), des manifestants scandant des slogans contre le pouvoir, se dirigent vers la mairie et la daïra qui sont incendiées. Pas de victimes (Le Matin 17/06/01).

A Aïn Kebira (Sétif), des manifestants, scandant des slogans contre le pouvoir, s’en prennent aux édifices publics de la ville (poste, caisse de sécurité sociale). Pas de victimes (Le Matin 17/06/01).

A Aït Braham, près de Béni Ouartilane (Sétif), une dispute entre un groupe de jeunes citoyens et un indicateur provoque l’intervention des gendarmes et entraîne un embrasement du village. La brigade de gendarmerie est assiégée par les villageois et partiellement saccagée. Riposte des gendarmes à l’aide de grenades lacrymogènes. On dénombre 20 blessés évacués vers le centre de soins de Béni Ouartilane. (Le Matin 20/06/01).

A Aïn Naga (Biskra), de jeunes manifestants bloquent la route à l’aide de troncs d’arbres. (Le Matin 17/06/01).

A Annaba, des émeutes éclatent au centre-ville. De jeunes manifestants scandent des slogans contre le pouvoir. De nombreux édifices publics et magasins privés sont saccagés et pillés. Deux bus de l’Université incendiés. On déplore un mort (un enfant) et plusieurs blessés (Le Matin et El Watan 17/06/01).

A Tébessa, scènes d’émeutes dans la ville qui est mise à feu par les jeunes révoltés. Le siège de la direction générale d’ELATEX (société publique de textiles), la direction des impôts et le cinéma Le Maghreb sont incendiés. Le cabaret El Kahina et ses annexes sont totalement détruits par un incendie. On déplore plusieurs blessés. (Le Matin 19/06/01).

A Haïzer (Bouira), reprise des affrontements. Des manifestants assiègent la brigade de gendarmerie, suite à la réapparition d’un chef de brigade honni par la population. Des barricades sont dressées dans les rues du village. Le campement des miliciens est pris d’assaut par des manifestants. Le véhicule des miliciens est incendié. Les véhicules du chef de daïra et de la mairie subissent le même sort. Arrivée dans la nuit, de renforts de la gendarmerie. (Le Matin 18/06/01)

Dimanche 17 juin 2001: Violents affrontements à Azazga (Tizi-Ouzou). On déplore, après 48 heures d’échauffourées, plus de 20 blessés.

Reprise des affrontements dans la ville de Tizi-Ouzou. Des gendarmes et des CNS provoqueraient les citoyens selon les témoignages de presse. Des barricades sont dressées dans de nombreux quartiers. De véritables batailles rangées ont lieu entre manifestants et brigades anti-émeutes. Le siège du FFS est détruit. (Le Matin 18/06/01).

A Tassaft (Tizi-Ouzou), violents affrontements entre gendarmes et manifestants à coups de grenades lacrymogènes et de cocktails Molotov. Des blessés sont à dénombrer. (Le Matin 19/06/01).

A Draa Ben Khedda (Tizi-Ouzou), affrontements sanglants entre manifestants et gendarmes. Un gendarme tué et quatre autres blessés. On note plusieurs blessés parmi les manifestants. Deux véhicules de la gendarmerie incendiés. (Le Matin 19/06/01).

Violentes échauffourées dans plusieurs quartiers de la ville de Bejaïa. Le siège de la gendarmerie est attaqué à coups de pierres et de cocktails Molotov. Des bureaux de la wilaya sont incendiés. Des dépôts de vins et de tabac sont saccagés et pillés. Des manifestants poursuivent les pilleurs. (Le Matin 18/06/01).

Violents affrontements à Akbou (Bejaïa) entre gendarmes et manifestants. On déplore 20 blessés.

A Aït Braham, près de Béni Ouartilane (Sétif), poursuite des affrontements avec la gendarmerie. Une partie de la brigade prend feu. Plusieurs blessés sont à déplorer de part et d’autre. Deux gendarmes brûlés par des cocktails Molotov. (Le Matin 20/06/01).

A Tébessa, après la violente révolte de la veille, les manifestants tentent de se regrouper et de rejoindre le siège de la wilaya. Les brigades anti-émeutes répliquent par des grenades lacrymogènes. (Le Matin 19/06/01).

A Chréa et Bir El Ater (Tébessa), des dizaines de jeunes manifestants sortent dans la rue, manifester leur opposition au pouvoir. La poste et l’hôtel El Djorf de Chréa sont saccagés. (Le Matin 18/06/01).

Reprise des émeutes à Annaba. Apparition de pilleurs qui sont pourchassés par les commerçants, armés de gourdins et de barres de fer (Le Matin 18/06/01)

A Chetaïba Mokhtar (Annaba), les manifestants mettent le feu à un bain maure, à la résidence du maire, à la poste et à la gare ferroviaire. La route reliant Annaba à Souk Ahras est bloquée par des barricades. Le siège du FLN est saccagé (Le Matin 18/06/01).

Violents affrontements entre manifestants et brigades anti-émeutes à Dréan (El Tarf). Les manifestants saccagent la foire du centre-ville puis s’attaquent à la brigade de gendarmerie.

Vent de panique à Souk Ahras. Des inconnus à bord de véhicules banalisés sillonnent les rues pour annoncer des émeutes éminentes puis disparaissent. Les commerces ferment. Un groupe de jeunes émeutiers armés de barres de fer apparaît et s’en prend à la société publique des tabacs (SNTA) pour la saccager. Les employés de la société résistent farouchement et font fuir les émeutiers Le siège de la daïra et la mairie sont attaqués par des jets de pierre. Il semblerait, selon de nombreux témoignages, qu’il s’agirait d’une manipulation de certains cercles pour provoquer un affrontement entre citoyens. La même manœuvre a été observée à Annaba, Constantine, Batna, etc.

A Berrahal (Annaba), de jeunes citoyens révoltés incendient la mairie, le siège du trésor, la poste, la recette des impôts et plusieurs magasins, après avoir bloqué les toutes. Deux policiers et le chef de daïra blessés. (Le Matin 19/06/01).

Des centaines de manifestants sortent dans la rue à Guelma. Pas de dégâts ni victimes. (Le Matin 18/06/01)

A Tébessa, les manifestants saccagent le cinéma, la poste et l’auberge de la jeunesse. D’autres émeutiers utilisent un tracteur pour tenter de défoncer le portail de la wilaya. (Le Matin 18/06/01, le Quotidien d’Oran 19/06/01)

A Tazmalt (Bejaïa), des citoyens occupent de force des logements non encore attribués. (Le Matin 18/06/01).

Dans la wilaya de Bouira, des centaines de logements non attribués sont investis par les manifestants pour les habiter (Le Matin 18/06/01).

A Béni S’Rour, près de Bou Saâda (M’Sila), des centaines de manifestants dressent des barricades et s’attaquent à des édifices publics. L’APC, la daïra et le parc communal ont été saccagés. Le chef de daïra est blessé suite aux jets de pierres. L’hôtel de la ville, propriété du maire est saccagé par les manifestants. On déplore 10 blessés (Le Matin et Quotidien d’Oran 18/06/01).

Des rumeurs de soulèvements sont propagées dans la ville de Constantine, de Batna et d’El Eulma, rappelant étrangement celles du 5 octobre 88. Des scènes de panique sont observées à Constantine, où des magasins sont fermés.

Explosion d’une bombe au passage d’un véhicule de la gendarmerie au lieu-dit Zaouia, près de Djimla (Jijel) : 1 mort et 3 blessés. (Le Quotidien d’Oran 18/06/01).

Le FFS publie une liste de 130 disparus lors de la marche du 14 juin à Alger.

Un groupe armé tue un chef de milice (Abdelkader Baroussi) à son domicile au douar Kedadra (Chlef) puis dresse une embuscade contre un convoi militaire : 20 morts et plusieurs blessés dont certains dans un état grave (Liberté 19/06/01).

Lundi 18 juin 2001: Poursuite des affrontements entre manifestants et gendarmes à Draa Ben Khedda (Tizi-Ouzou). (Le Matin 19/06/01).

A Maâtkas (Tizi-Ouzou), un gendarme grièvement blessé lors d’affrontements avec les manifestants. (Le Matin 20/06/01).

Violents affrontements à Tizi-Ouzou. Plusieurs quartiers sont le siège de barricades et d’accrochages avec les brigades anti-émeutes. Ce qui reste de l’hôtel des finances est détruit par un nouvel incendie. L’hôpital de Tizi-Ouzou est submergé de blessés. Plus de 80 durant les dernières 24 heures. Ouverture d’un centre de soins au niveau du sous-sol de la mairie de la ville. De nombreux témoins font état à la presse nationale et internationale, d’expéditions punitives dans la ville, de gendarmes armés de barres de fer et de couteaux, contre les citoyens, pillant et saccageant les magasins. Un enfant de 15 ans aurait été sauvagement agressé publiquement.

A Boghni (Tizi-Ouzou), les manifestants assiègent la brigade de gendarmerie. Un gendarme est grièvement blessé suite à une chute accidentelle du toit de la brigade. Plusieurs véhicules de la gendarmerie sont incendiés. Le stock d’alimentation et d’habillements de la brigade est pillé. On dénombre 20 blessés parmi les manifestants.

Des citoyens révoltés occupent près de 200 logements non attribués à M’Chedallah (Bouira). (Le Matin 19/06/01).

Poursuite des affrontements à Seddouk (Bejaïa). Dix mille manifestants se massent devant le commissariat de la ville pour réclamer le départ des CNS (brigades anti-émeutes). Plusieurs blessés sont à dénombrer après 5 jours consécutifs d’émeutes. (Le Matin 19/06/01).

Violents affrontements entre manifestants et brigades anti-émeutes à Akbou (Bejaïa) : 4 morts et 80 blessés. Des CNS auraient occupé l’hôpital de la ville. Les médecins, devant l’afflux des blessés, lancent un appel pour des dons de sang.

A Tigzirt (Tizi-Ouzou), affrontements entre manifestants et brigades anti-émeutes : 4 manifestants grièvement blessés. Le cadavre d’un policier aurait été découvert sur la plage. (Le Matin 19/06/01).

A Larbaâ Nath Irathen (Tizi-Ouzou), violents affrontements entre manifestants et gendarmes. Un transport de troupes (BMP) est incendié par les manifestants qui ont pu pénétrer dans la cour de la brigade. Les gendarmes organisent, durant la nuit, une action punitive. Des commerces sont saccagés selon les témoins. (Le Matin 20/06/01).

A Béni Yenni (Tizi Ouzou), un jeune manifestant blessé par balles lors des affrontements avec la gendarmerie. (Le Matin 20/06/01).

A Aomar (Bouira), les manifestants barricadent la route nationale (RN 5). La mairie, les sièges du FLN et du RND sont incendiés. Des magasins sont saccagés. Des racketteurs apparaissent sur la route nationale, prenant pour cibles les automobilistes. (Le Matin 19/06/01).

Des émeutes sont signalées à Ahnif, El Asnam, Haïzer et Raffour (Bouira) où les routes sont coupées (Le Matin 19/06/01).

A Haïzer (Bouira), une descente punitive nocturne est organisée par les gendarmes arrivés en renforts contre les manifestants : 5 blessés. Cette provocation entraîne l’arrivée de dizaines de jeunes citoyens des villages avoisinants pour affronter les gendarmes. Des témoins parlent d’éléments des forces spéciales déguisés en gendarmes. (Le Matin 20/06/01).

A Aïn M’lila (Oum El Bouaghi), des citoyens occupent des logements non attribués. D’autres assiègent la mairie puis s’en prennent au domicile et aux magasins du maire qui sont saccagés puis brûlés. Les fils du maire tirent sur les manifestants avant de prendre la fuite : 36 blessés dont deux atteints grièvement aux yeux ont été évacués sur l’hôpital de Constantine. La cafétéria appartenant au maire-adjoint est également détruite par un incendie. D’autres magasins appartenant aux autres «élus » de la ville sont pillés puis brûlés. Aucun édifice public n’a été touché par les manifestants qui ne s’en prenaient qu’aux autorités corrompues. (Le Matin 19/06/01).

A Ouled Attia (Skikda), des dizaines de jeunes cagoulés munis de gourdins s’attaquent aux édifices du village. Le siège des anciens combattants (ONM), le parc automobile de la mairie et ses 4 camions, la coopérative de la mairie et la Sonelgaz sont détruits par les émeutiers.

A Tébessa, des manifestants tentent de s’attaquer à certains édifices publics et commerces. Ils sont repoussés par des employés de la wilaya et des commerçants armés de gourdins et de barres de fer.

A Aïn Touta (Batna), des manifestants saccagent la mairie et incendient les véhicules des responsables locaux. (Le Matin 20/06/01).

A Aïn Yagout (Batna), les manifestants bloquent la route Batna-Constantine. (Le Matin 20/06/01).

Quatre miliciens tués et un autre blessé à Ouled El Had (Aïn Defla) par un groupe armé (Le Matin 19/06/01).

Mardi 19 juin 2001: Violents affrontements à Tizi-Ouzou devant le groupement de gendarmerie qui est attaqué à coups de pierres et de cocktails Molotov. Arrivée d’importants renforts de CNS. Pluie de grenades lacrymogènes. Toutes les rues principales de la ville sont bloquées pour freiner la progression des brigades anti-émeutes.

Reprise des affrontements à Boghni (Tizi-Ouzou) autour de la brigade de gendarmerie. Des véhicules de la brigade incendiés. Des tirs d’armes automatiques sont entendus. On dénombre 37 blessés dont 3 grièvement atteints.

A Frikat, près de Draa El Mizan, affrontements entre manifestants et gendarmes. Le jeune Bestani Mourad, 19 ans est blessé par balles au genou.

A Makouda (Tizi-Ouzou), les jeunes manifestants attaquent un convoi de la gendarmerie venu en renfort, provoquant de violents affrontements : 13 blessés, dont 3 atteints grièvement sont évacués sur Tizi-Ouzou.

Aux Ouadhias (Tizi-Ouzou), 4e jour d’affrontements entre manifestants et gendarmes. Des blessés sont à déplorer.

Violents affrontements à Larbaâ Nath Irathen (Tizi Ouzou). Un jeune manifestant (Lamini Samir), 19 ans, meurt écrasé par un camion de la gendarmerie. (Le Matin 20/06/01).

A Aïn El Hammam (Tizi-Ouzou), les manifestants brûlent le tribunal et la recette des contributions. La brigade de gendarmerie est assiégée. Violents affrontements entre manifestants et gendarmes : 60 blessés dont 3 par balles. (Le Matin 20/06/01).

A Azazga (Tizi-Ouzou), les affrontements entre manifestants et brigades anti-émeutes font 35 blessés.

A Draâ El Mizan (Tizi-Ouzou), affrontements devant la brigade de gendarmerie : 50 blessés dont une dizaine de gendarmes.

A Tigzirt, les manifestants dressent de nombreuses barricades sur les rues principales et attaquent la brigade de gendarmerie. Plusieurs locaux commerciaux auraient été pillés et saccagés par des gendarmes selon les témoignages de citoyens à la presse.

A Tizi Rached (Tizi-Ouzou), une expédition punitive aurait été organisée par des gendarmes. Des actes de pillages et de saccages ont été signalés par de nombreux témoins. (Le Matin 20/06/01).

A Béni Yenni (Tizi-Ouzou), les manifestants tentent de détruire à l’aide d’une pelleteuse, le casernement des miliciens de la garde communale. Les miliciens seront évacués par la suite par des militaires vers un lieu plus sûr. Les affrontements auraient fait 18 blessés. Des témoignages de citoyens à la presse nationale et internationale, des gendarmes auraient pillé et saccagé trois locaux commerciaux au lotissement Adel.

Reprise des émeutes à Béni Douala (Tizi-Ouzou), après l’enterrement du jeune Becha Massinissa. De jeunes manifestants assiègent la brigade de gendarmerie. De violents affrontements s’en suivent.

A Tazmalt (Bejaïa), les manifestants incendient le siège des anciens combattants (ONM). La RN 26 est bloquée. Le siège de la gendarmerie est attaqué à l’aide de cocktails Molotov. Arrivée de renforts de la gendarmerie qui occupent la ville (Le Matin 20/06/01).

A Ouzellaguen (Bejaïa), affrontements entre manifestants et gendarmes. La brigade de gendarmerie est assiégée : un gendarme grièvement blessé.

A Akbou (Béjaïa), le quartier du 1er novembre est le siège durant la nuit, de scènes de pillages des locaux commerciaux et domiciles. C’est le cas des magasins de la famille Bedjou, du domicile de Belkadoum, du magasin d’alimentation générale de Tigrine Mahmoud, de la boucherie de Amri Hamimi. Selon les témoignages des victimes, les auteurs de ces actes seraient des CNS.

A Aïn M’lila (Oum El Bouaghi, les manifestants continuent à s’attaquer aux biens des corrompus de la ville. Plusieurs magasins sont pillés et incendiés. Après plusieurs jours d’émeutes, aucun édifice public n’est touché. La villa du «sénateur » RND (un certain Berkane Bouzid) fortement protégée par les CNS, est assiégée par les manifestants. La route menant vers Constantine est barricadée.

A Batna, des rumeurs d’émeutes avaient été propagés durant toute la semaine écoulée. De jeunes manifestants des quartiers populaires descendent vers le centre-ville. L’agence de la CNEP, l’agence des transports des voyageurs et le siège de la radio locale sont attaqués à coups de pierres. L’antenne de la mairie de Z’mala et la société aurassienne de distribution des équipements domestiques (SADED) sont pillés puis saccagés.

A Elma Labiod, Boukhadra et El Kouif (Tébessa), échauffourées entre manifestants et brigades anti-émeutes : 2 manifestants grièvement blessés.

Très vive tension à Bouira. La route nationale 5 est bloquée par des barricades. Deux centres d’impôts sont incendiés. 23 blessés dont 7 policiers. (Le Matin 20/06/01).

A El Asnam (Bouira), le passage d’un convoi de gendarmes sur la RN 5, provoque de violents affrontements avec les citoyens. Ces derniers assiègent la brigade de gendarmerie et prennent pratiquement le contrôle du village.

A M’Chedallah (Bouira), les manifestants assiègent la brigade de gendarmerie. Deux véhicules sont incendiés. Des blessés sont à dénombrer. Les sièges de deux sociétés publiques (EDIMCO et ERIAD) sont saccagés.

A Haïzer (Bouira) poursuite des émeutes, après la descente punitive des gendarmes de la veille. De nombreux manifestants sont arrêtés.

A Béni Amrane (Boumerdés), de jeunes citoyens bloquent la route nationale entre Alger et Bouira (RN5).

A Béni Mansour (Sétif), des affrontements ont eu lieu durant la soirée entre manifestants et gendarmes. La brigade est assiégée et attaquée à coups de cocktails Molotov et de pierres.

A Téleghma (Mila), de jeunes manifestants en furie détruisent la mairie, la Sonelgaz, le siège de la daïra, la recette communale ainsi que les logements du maire et de l’ex-DEC (maire désigné après le coup d’Etat de 1992). Les véhicules de certains fonctionnaires de la ville sont incendiés. Le siège des anciens combattants (ONM) et du FLN sont saccagés. Le mobilier, sorti dans la rue est incendié. Le magasin de la société nationale des textiles (Inditex) est pillé par les manifestants. Un ex-directeur de la recette communale tire sur les manifestants qui voulaient s’attaquer à son domicile : 2 blessés.

Embuscade contre une patrouille de gendarmerie à Chetaïbi (Annaba) : 1 mort et 2 blessés (Le Matin 21/06/01).

Un conseiller de la Cour Suprême (Abdelhamid Hedda), tué à un barrage dressé par des hommes armés entre Djerma et Seriana, près de Batna (El Watan 21/06/01).

Mercredi 20 juin 2001: A Mekla (Tizi-Ouzou), affrontements entre manifestants et gendarmes. Un jeune manifestant (Kerfoun Farid) grièvement blessé au visage.

A Tizi-Ouzou, poursuite des affrontements. Un appartement prend feu au quartier Les Genêts, suite au lancement d’une grenade lacrymogène. De nombreux quotidiens rapportent des scènes de provocation des CNS contre la population (viols de domiciles, menaces, obscénités, lynchage de jeunes manifestants, pillage de magasins).

A Fréha (Tizi-Ouzou), affrontements entre manifestants et gendarmes, suite à une tentative de ces derniers à forcer les rideaux de certains commerces selon des témoignages de citoyens à la presse.

Poursuite des émeutes à Tigzirt. On dénombre 18 blessés.

A Akbou, des milliers de personnes participent à l’enterrement au cimetière des Martyrs, des deux jeunes victimes tuées lundi 18 juin. A la fin de l’inhumation, la foule se dirige vers le commissariat de police en scandant « Farid assassin » (nom du policier qui aurait tué le jeune Mesbah). La police réplique par des grenades lacrymogènes.

A Bordj Mira (Bejaïa), les citoyens, révoltés par les provocations des gendarmes, auraient, selon le quotidien Le Matin (21/06/01) tué trois d’entre eux à coups de fourches.

A Ouzellaguen (Bejaïa), 30 CNS blessés dont 6 dans un état grave, suite à l’attaque de la brigade de gendarmerie de la ville.

A Guenzet (Sétif), la route menant vers Bougaâ est bloquée par les manifestants. La mairie, la daïra et la brigade de gendarmerie sont incendiés. Un enfant de 13 ans (Yakoub Lyès) est grièvement blessé par balles. Il succombera à ses blessures le jour-même à l’hôpital de Bordj Bou Arréridj.

Poursuite des émeutes à El Asnam (Bouira). On dénombre 4 blessés.

Les affrontements se poursuivent à Bouira-ville après l’interdiction d’une marche vers la wilaya : 9 blessés.

A Oumache (Biskra), des manifestants barricadent la route à l’aide de pneus brûlés et de blocs de pierres. Les sièges de l’union des paysans (UNPA), du FLN et d’un club privé appartenant à un proche du maire sont saccagés. Pas d’affrontements avec les forces de l’ordre.

A Bordj Ménaïel (Boumerdés), une marche pacifique chargée par des CNS à coups de grenades lacrymogènes, dégénère et se termine par de violents affrontements.

A El Harrouch (Skikda), des manifestants bloquent la route nationale (RN 3). Destruction d’un café.

A Salah Bouchaour (Skikda), des rumeurs d’émeutes étaient distillées par des inconnus depuis dimanche, entraînant un climat de psychose dans la région. De jeunes manifestants bloquent la route nationale puis s’attaquent au marché de gros de fruits et légumes qui est pillé puis occupent la mairie.

Pour la première fois, on signale des manifestations dans certaines villes de l’Ouest algérien, jusque là épargné par le vent de révolte :

– A Méraïne (Chlef), une centaine de manifestants assiège la mairie qui est bombardée de pierres. Les jeunes contestataires réclament le départ des élus locaux. Un véhicule appartenant à la mairie est incendié.

– A Hamadia (Tiaret), de jeunes citoyens tentent de marcher vers la daïra. Ils sont rapidement bloqués. La marche se transforme en un sit-in.

Un militaire tué à un barrage dressé par un groupe armé entre Sidi Yahia et Djebahia (Bouira). (Le Matin 21/06/01).

Jeudi 21 juin 2001: Suite aux expéditions punitives des gendarmes et du pillage nocturne des commerces, les jeunes habitants des villes et villages de la wilaya de Tizi-Ouzou s’organisent en comités de vigilance. Armés de barres de fer et de couteaux, ils organisent dans leurs quartiers des rondes de surveillance. De très nombreux actes de vandalisme sont signalés dans les villes et villages (Tizi-Ouzou, Draa Ben Khedda, Tadmaït, Makouda, Tizi Rached….). Certains incriminent les gendarmes et les forces spéciales, d’autres, des groupes de délinquants qui profiteraient du climat de révolte.

Des témoignages concordants signalent le départ de plusieurs familles qui auraient fui leurs domiciles, suite aux menaces et au climat de terreur instauré par les expéditions punitives nocturnes. C’est principalement le cas du village de Tizi Rached.

Emeutes aux Issers (Boumerdés). De violents affrontements se sont produits entre manifestants et brigades anti-émeutes.

A Naciria (Boumerdés), des milliers de citoyens se rassemblent au stade de la ville pour élire les membres des comités de villages. La ville est paralysée depuis 2 jours par la grève.

A Tizi-Ouzou-ville, un calme précaire règne après six jours d’émeutes.

A Draâ El Mizan (Tizi-Ouzou), de violents affrontements ont lieu au centre-ville entre manifestants et gendarmes. Des centaines de manifestants assiègent la brigade de gendarmerie : 2 morts par balles (Didouche Ferhat et Khelfoun Kamal) et 20 blessés dont de nombreux dans un état très grave.

A Boghni (Tizi-Ouzou), des émeutes très violentes font 4 blessés par balles.

A Makouda, Béni Douala, Maâtkas, Azazga, et les Ouadhias, de violents affrontements ont lieu entre gendarmes et manifestants devant des brigades assiégées.

A Azzeffoun (Tizi-Ouzou), les manifestants barricadent les principales rues et assiègent la brigade de gendarmerie à coups de pierres et de cocktails Molotov. Une vingtaine de gendarmes blessés dont certains grièvement. Contre-attaque des gendarmes à coups de grenades lacrymogènes, dont certaines atterrissent dans la cour de l’hôpital. La ville est transformée en un véritable champ de bataille. Des témoignages rapportés par la presse font état d’expédition punitive des gendarmes à la cité La Montagne (vieille cité) provoquant une réaction violente des citoyens.

A Draâ Ben Khedda (Tizi-Ouzou), la brigade de gendarmerie est à nouveau attaquée par les manifestants, lui causant des dégâts très importants.

A Tadmaït (Tizi-Ouzou), de jeunes manifestants assiègent la brigade de gendarmerie à coups de pierres et de cocktails Molotov.

Des milliers de citoyens participent à l’inhumation des victimes de la répression de la veille (Chekal Rachid, Mesbah Abdelkrim et Haya Noureddine) respectivement à Tigrine, Guendouz et Ighzer Amokrane, dans la wilaya de Bejaïa.

A Guenzet (Sétif) et à l’annonce de la mort d’un enfant de 13 ans (Yakoub Lyés), grièvement blessé lors des émeutes de la veille, des manifestants venus des villages avoisinants, attaquent la brigade de gendarmerie. Deux bus de la mairie et des garages de cette dernière sont incendiés. La route nationale est bloquée par les émeutiers. Des milliers de citoyens accompagnent la jeune victime au cimetière de Taourirt Sidi Yacoub.

A Sétif-ville, des rumeurs de marche circulent depuis la matinée dans la ville, créant un climat de panique, plus particulièrement chez les commerçants qui craignent des pillages. La ville se vide progressivement. Les commerces et les administrations ferment rapidement. Les transports se font de plus en plus rares. De jeunes citoyens se rassemblent sur l’avenue principale. Un climat lourd règne. Pas d’actes de violence.

Dans la wilaya de Bouira, de nombreux témoins signalent de nombreuses arrestations opérées par les services de sécurité. A Haïzer une dizaine de manifestants auraient été présentés au procureur de la République.

A M’Chedallah (Bouira), des manifestants assiègent la brigade de gendarmerie, réclamant la libération des citoyens arrêtés la veille. Apprenant que ces derniers auraient été sauvagement agressés, ils s’en prennent aux édifices publics : le siège de la sécurité sociale, les assurances (SAA), l’agence foncière, le nouveau siège de la police et le parc communal sont saccagés.

La presse rapporte des témoignages d’expéditions punitives organisées par les gendarmes et autres corps de sécurité à Ahnif, Chorfa et El Asnam (Bouira). Des biens privés auraient été saccagés.

A Biskra, de jeunes manifestants tentent de saccager l’hôtel des finances.

Des CNS et des policiers quadrillent la ville de Bou Ismaïl (Tipaza) durant toute la journée. Des rumeurs de soulèvement circulent depuis une semaine dans la ville.

Vendredi 22 juin 2001: A Sétif, le luxueux restaurant Lisboa est attaqué par un groupe de jeunes manifestants qui tentent de l’incendier. Le propriétaire tire sur la foule avec son arme : 2 blessés. Les autorités décident de fermer l’établissement. Le Parquet ouvre une enquête.

Dans un communiqué publié par la gendarmerie, il est signalé que depuis le début des événements, ce corps aurait enregistré 966 blessés dont 273 graves et 22 brûlés au 3e degré. Il est également signalé la destruction de 258 véhicules et l’attaque de 35 brigades. 19 membres de familles de gendarmes auraient été blessés selon le même communiqué.

Des comités de vigilance continuent à se constituer dans les wilayas de Bouira et de Bejaïa pour défendre leurs biens suite aux expéditions punitives nocturnes et aux pillages.

Les habitants de la région de Béni Maouche (Bejaïa) dénoncent dans un communiqué remis à la presse, le climat de terreur imposé par les renforts arrivés dans le village et qui auraient saccagé et pillé le dispensaire. Selon le même communiqué ces hommes armés tenaient des propos racistes contre les kabyles et chantaient des chants des forces spéciales.

Un communiqué de la gendarmerie nationale fait état de la mort de 2 gendarmes et de 9 autres blessés durant les dernières 48 heures, suite à des embuscades tendues par des groupes armés à Collo (Jijel), Guenzet (Sétif) et Boumerdés. Deux véhicules détruits par des bombes artisanales.

Samedi 23 juin 2001: Imposante marche d’un millier de femmes dans les rues d’Ighzer Amokrane (Bejaïa), scandant des slogans contre le pouvoir et pour la liberté et la justice. Recueillement devant les tombes des cinq victimes de la répression.

Après quelques échauffourées durant la matinée, le calme a régné durant le reste de la journée à Tizi-Ouzou. Mais le climat reste lourd et la tension vive. La ville est cependant dévastée après les émeutes de la semaine écoulée. Des comités populaires de vigilance veillent à la sécurité des citoyens et des biens.

A Bir chouhada, près de Sidi Naâmane (Oum El Bouaghi), des manifestants incendient la mairie et saccagent une cafétéria du village appartenant au frère du maire. Des membres de la famille du maire menacent de leurs armes à feu les jeunes manifestants. L’intervention des forces de sécurité permet d’éviter le pire.

Selon la presse, la société des chemins de fer (SNTF) aurait suspendu les trains à destination de l’est du pays «jusqu’à nouvel ordre ».

La population de Haïzer (Bouira) observe un sit-in au niveau de la place publique de la ville, à l’appel de la Coordination des quartiers et villages de la région, pour réclamer la libération des détenus, arrêtés lors des émeutes et transférés sur Bouira.

Un peu partout dans les autres wilayas, un calme précaire semble prédominer aujourd’hui.

Le quotidien El Fedjr fait état de la découverte de 9 cadavres dans l’Oued d’El Harrach. Certains pensent qu’il pourrait s’agir de disparus de la marche du 14 juin à Alger. Pas de confirmation officielle.

Dimanche 24 juin 2001: À Tolga (Biskra), des échauffourées sont signalées en début de soirée entre jeunes manifestants et brigades anti-émeutes. Les jeunes dénoncent les conditions socio- économiques déplorables (chômage, absence de logements, d’eau….) et attaquent à coups de pierres, le siège de la sécurité sociale, la poste, le lycée, la recette des impôts et le centre de formation professionnelle (CFPA).

Lundi 25 juin 2001: Marche pacifique de plusieurs dizaines de milliers de citoyens à Tizi-Ouzou, à l’occasion du 3e anniversaire de l’assassinat du chanteur Matoub Lounès. Lors de la dispersion de la marche, de jeunes manifestants se dirigent vers la brigade de gendarmerie. Des affrontements ont lieu avec les brigades anti-émeutes durant près d’une heure avant le retour au calme.

Grève générale à Bejaïa.

Imposante marche pacifique de milliers de citoyens, scandant des slogans contre le pouvoir à M’Chedallah (Bouira) à l’occasion du 3e anniversaire de la mort de Matoub Lounès. Pas d’incidents.

A Makouda (Tizi-Ouzou), un convoi venu approvisionner la brigade de gendarmerie est bloqué pendant toute la nuit par des manifestants l’empêchant de repartir.

Un communiqué de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN) fait état de la mort de 6 personnes au cours de la marche du 14 juin à Alger (2 journalistes renversés par un bus, deux décès suite à une chute accidentelle d’un camion, un décès suite à un traumatisme crânien et un décès dû à un accident de la circulation). Au sujet de l’information rapportée par le quotidien El Fedjr, la DGSN affirme que ses services «n’ont enregistré aucun cas se rapportant à cette affaire ».

Mardi 26 juin 2001: Un policier en civil tue d’une balle dans la tête un jeune citoyen de 28 ans (Fouad Adara) attablé dans un café à Sidi Aïch (Bejaïa). Le meurtrier présumé est arrêté par ses collègues. Ce crime provoque un embrasement de la ville où des barricades réapparaissent dans les rues. Des manifestants se rassemblent devant le commissariat de la ville qui est attaqué à coups de pierres et de cocktails Molotov. Des grenades lacrymogènes sont utilisées pour disperser la foule. Dans un communiqué, la DGSN (direction générale de la sûreté nationale) précise que le policier auteur du crime relevait de la sûreté de wilaya de Bouira et qu’il était en état d’ébriété avancé, annonçant également sa présentation devant le Parquet.

A Makouda (Tizi-Ouzou), affrontements entre manifestants et gendarmes devant la mairie, suite à l’arrivée de renforts pour débloquer un convoi harcelé depuis la veille. Des barricades dressées par les manifestants bloquent les principales issues de la ville. On déplore 4 blessés.

Six membres d’une même famille (Dahmani) massacrés dans leur tente durant la nuit à Zoubiria, près de Berrouaghia (Médéa) par un groupe armé. L’épouse et sa fille de 14 ans enlevés par les agresseurs. Cette famille de nomades, venue de Djelfa, s’était installée dans la région depuis une vingtaine de jours.

Vendredi 29 juin 2001: Des hommes armés attaquent un bar à Tébessa : 6 morts dont 5 femmes et 2 blessés. (Le Matin 1/07/01).

Samedi 30 juin 2001: Une bombe est désamorcée devant la mairie de Tébessa. (Le Matin 1/07/01).

 

 

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