Algérie: Chronologie d’une tragédie cachée ( 11 janvier 1992 – 11 janvier 2002 )

 L’Algérie 10 ans après le putsch     Les droits humains: Un bilan désastreux 

Chronologie d’une tragédie cachée

( 11 janvier 1992 – 11 janvier 2002 )

Salah-Eddine Sidhoum, publiée par Algeria-Watch, 11 janvier 2002

Cette chronologie, loin d’être exhaustive, a été rédigée sur la base d’informations de la presse nationale et internationale, des agences de presse, des témoignages de citoyens et de faits vécus par l’auteur. Elle retrace jour après jour la tragique guerre imposée à la population par les putschistes du 11 janvier 1992 avec son lot de morts, de blessés, de souffrances et de destructions. Notre intention n’est pas de dresser une indécente comptabilité macabre mais de simplement montrer à l’opinion publique qu’une véritable guerre se déroule en Algérie, guerre que les factieux auraient voulu – par une politique de désinformation et de manipulation – mener à huis-clos et cacher au monde.

1992 1993 1994 1995 1996 1997
(jan-juin)
1997
(juil-déc)
1998
(jan-juin)
1998
(juil-déc)
1999
(jan-juin)
1999
(juil-déc)
2000
(jan-juin)
2000
(juil-déc)
2001
(jan-juin)
2001
(juil-déc)
2002

2001

(juillet – décembre)

 

Lundi 2 juillet 2001: Deux militaires blessés par l’explosion d’une bombe lors d’une opération de ratissage à djebel Lazreg, près de Biskra (Le Matin 4/07/01).

Un groupe de maquisards mène une incursion à Ighil Oumenchar, près de Mechtras (Tizi-Ouzou) et incendie la maison d’un milicien. (Le Matin 6-7/07/01).

Mercredi 4 juillet 2001: Des hommes armés dressent un barrage au niveau de la localité de Khazra (Tébessa) : un militaire et un milicien tués et trois civils enlevés dont un «sénateur» (Mohamed Boudiar). (Le Matin 6-7/07/01).

Jeudi 5 juillet 2001: Des hommes armés en tenue de gendarmes et arborant des brassards rouges mitraillent des véhicules à quelques centaines de mètres de la ville d’Ouzra (Médéa) : 11 morts. (Le Matin 6-7/07/01).

La marche des délégués de la coordination des ourouchs prévue à Alger est empêchée par un impressionnant dispositif sécuritaire. Des barrages filtrants de gendarmerie avec automitrailleuses sont installés à Tadmaït, Naciria et Thénia. Des milliers de manifestants sont bloqués à ces barrages. Quelques deux cent marcheurs improvisent un sit-in à la place du 1er mai. Pas d’incidents. Les observateurs craignent la reprise des affrontements suite à cette interdiction de la marche d’Alger et à ce déploiement de gendarmerie sur les routes de Kabylie, interprétés comme une véritable provocation.

Reprise des manifestations à Tizi-Ouzou en début de soirée suite à l’interdiction de la marche d’Alger. De jeunes manifestants assiègent la brigade de gendarmerie de la ville qui est bombardée à coups de pierres. Les gendarmes chargent à coups de matraques et de grenades lacrymogènes, ce qui aggrave la tension et augmente le nombre de manifestants. Réapparition de barricades dans les rues et incendies de pneus. Trois quartiers (Bâtiments bleus, M’douha et les Genêts) sont le siège d’affrontements. Arrivée de renforts de CNS. Une dizaine de blessés légers est à déplorer. Le calme revient progressivement peu avant minuit.

Vendredi 6 juillet 2001: Des citoyens de Haïzer (Bouira) entament une grève de la faim, devant le siège de la wilaya de Bouira, en protestation à la détention de 10 jeunes manifestants depuis le 14 juin dernier, suite à la marche d’Alger et des émeutes qui s’en suivirent.

Des affrontements se sont poursuivis à Tizi-Ouzou, mais avec une moindre intensité. Un groupe de jeunes manifestants attaque à coups de pierres la brigade de gendarmerie. Les gendarmes répliquent à l’aide de grenades lacrymogènes. Pas de victimes.

16 personnes circulant à bord de véhicules, tuées à un barrage dressé par des hommes armés en tenue militaire à 3 km de la ville de Sidi Lakhdar (wilaya de Aïn Defla).

Samedi 7 juillet 2001: Reprise des affrontements entre jeunes manifestants et gendarmes à Tizi-Ouzou. Pas de victimes.

Attroupement de jeunes manifestants à El Kseur (Bejaïa) suite à la réapparition publique de 6 policiers honnis par la population. Un début d’affrontement est signalé durant la nuit avec les brigades anti-émeutes.

Les routes du village de Dehamcha (Sétif) sont bloquées par de jeunes manifestants qui réclament la démission des «élus » locaux et dénoncent le mépris et la misère dont ils souffrent.

Des citoyens de Ben M’hidi (wilaya de Tarf) bloquent la RN 44 à l’aide de barricades pour dénoncer l’injustice et le mépris dont ils font l’objet dans leur commune.

Dimanche 8 juillet 2001: violents affrontements entre jeunes manifestants et gendarmes à El Kseur, plus précisément à la cité Akkal. Réapparition de barricades dans les rues. La presse parle de provocations de certains gendarmes en l’encontre des jeunes.

Reprise des affrontements entre jeunes manifestants d’une part et gendarmes et CNS d’autre part dans les quartiers chauds de Tizi-Ouzou. La presse parle de provocations de gendarmes. Deux jeunes manifestants blessés par arme blanche.

Des affrontements sont également signalés à Azazga et Draâ Ben Khedda (Tizi Ouzou). Pas de victimes.

Nuit d’émeutes à Seddouk (Bejaïa). Affrontements entre manifestants et CNS. Pas de victimes.

Lundi 9 juillet 2001: Des citoyens du village d’Oued Zitoun (Khenchela) bloquent l’axe routier Khenchela-Aïn Touila, protestant contre les conditions de vie misérables.

Des citoyens de la commune de Aïn Tassera (Bordj Bou Arréridj) bloquent la route Ras El Oued – Bordj Bou Arréridj, exigeant le départ du maire et la résolution de problèmes locaux (eau, désenclavement et logements).

Rassemblement de citoyens devant la mairie de Texenna (Jijel) qui exigent la démission des «élus » locaux. De nombreux problèmes (transport, eau, logement, chômage, santé) sont soulevés par les manifestants.

Violents affrontements entre manifestants et brigades anti-émeutes à El Kseur (Bejaïa). La presse rapporte le saccage de magasins par des gendarmes. Des jeunes attaquent la brigade de gendarmerie à l’aide de cocktails Molotov et tentent de prendre d’assaut le bâtiment. Des tirs de sommation et des grenades lacrymogènes répondent aux pierres et cocktails Molotov. Les affrontements auraient fait une dizaine de blessés depuis trois jours.

A Tréat (Annaba), des manifestants bloquent les routes menant vers Annaba et Skikda. Rassemblement devant la mairie. La démission des «élus » locaux (accusés de corruption et d’incompétence) est exigée par les manifestants.

A Ben M’hidi, Sidi M’barek et Zitouna (Tarf), des manifestants dressent des barricades sur les routes et dénoncent les conditions de vie. Pas d’incidents notables.

Poursuite des affrontements à Tizi-Ouzou entre manifestants et gendarmes et CNS autour de la brigade de gendarmerie. La presse et de nombreux témoignages font état de provocations de certains gendarmes et policiers (tabassages de jeunes citoyens).

Six membres d’une famille de nomades massacrés et une jeune fille kidnappée au lieu dit Ziaïna (Tiaret) par un groupe armé. (Le Matin 11/07/01).

Explosion d’une bombe au lieu dit Ghadiwa, près de Chabet El Ameur (Boumerdés) : 2 jeunes citoyens blessés. (Le Matin 11/07/01).

Mardi 10 juillet 2001: Calme précaire à Tizi-Ouzou. Des rassemblements de jeunes sont signalés près de la brigade de gendarmerie et du commissariat de police mais pas d’affrontements.

Violents affrontements entre manifestants et gendarmes à El Kseur (Bejaïa) : 30 blessés. La presse rapporte de nombreuses provocations de la part des gendarmes (saccage de magasins et de véhicules de citoyens).

Mercredi 11 juillet 2001: Des manifestants dressent des barricades dans plusieurs quartiers d’El Kseur (Bejaïa). Vive tension dans la ville. On ne signale cependant pas d’affrontements.

Un meeting tenu au stade d’Amizour (Bejaïa) se termine par des affrontements avec les CNS : 2 blessés.

Accrochage entre éléments de la BMPJ et un groupe armé dans la forêt de Mizrana, entre Tigzirt et Dellys : un élément du groupe armé tué (Le Matin 13-14/07/01).

Un citoyen tué et un autre blessé à un barrage militaire dressé à Ouled Lahdjel, près de Thénia (Boumerdés). Croyant avoir affaire à un faux barrage, les deux citoyens tentèrent de rebrousser chemin. En les voyant fuir et croyant avoir affaire à des «terroristes», les militaires ouvrirent le feu sur leur véhicule (Le Matin 13-14/07/01).

Jeudi 12 juillet 2001: Un policier tué à Larbaâ Nath Irathen (Tizi-Ouzou) par 3 hommes armés. (Le Matin 13-14/07/01).

Vendredi 13 juillet 2001: Deux jeunes citoyens tués par des militaires au lieudit Les Cyprès, à Khemis Miliana (Aïn Defla). Ils auraient été pris par erreur pour des «terroristes». (Le Matin 16/07/01).

Un milicien tué à son domicile, près de la ville d’Omaria (Médéa) par des individus armés. (Le Matin 15/07/01)

Samedi 14 juillet 2001: Onze personnes dont des femmes et des enfants appartenant à quatre familles (Kaïnou, Khelifa, El Haffaf et Chiker) massacrés à Hameur El Aïn , près de Hadjout (Tipaza) par un groupe armé. (Le Matin 16/07/01).

Le propriétaire d’un bar-hôtel de Aïn Taghrout, situé entre Sétif et Bordj Bou Arréridj, tire sur de jeunes citoyens qui réclamaient la fermeture de son local jugé comme lieu de débauche : 15 blessés.

Mise en liberté provisoire des 8 jeunes citoyens détenus à Bouira.

Dimanche 15 juillet 2001: Affrontements entre gendarmes et manifestants à Aokas (Bejaïa), suite à une tentative de réparation de la ligne électrique alimentant la brigade de gendarmerie. Cette dernière est attaquée à coups de pierre. Pas de victimes.

La presse privée rapporte l’arrestation de cinq gendarmes ayant participé au pillage et au saccage de plusieurs commerces à El Kseur (Bejaïa).

Lundi 16 juillet 2001: 12 personnes massacrées au quartier Cheriet (DNC) de Berrouaghia (Médéa) par un groupe armé.

Mercredi 18 juillet 2001: Sept personnes appartenant à la famille Assas, massacrées par un groupe armé au quartier dit de la Gare, à Boumedfaâ (Aïn Defla).

Embuscade contre des miliciens à Boufhima, près de Draâ El Mizan (Tizi-Ouzou) : le chef de la milice (Sahraoui Salah) tué. Les deux autres miliciens auraient pris la fuite.

Un jeune citoyen, (Hakim Merdaci) âgé de 30 ans, passeur de voiture, est tué par balle par un gendarme au poste-frontière d’Oum Teboul, près de frontière tunisienne.

Jeudi 19 juillet 2001: Marche de près de 30 000 citoyens dans les rues de Bouira, scandant des slogans contre le pouvoir et réclamant la cessation des poursuites judiciaires contre les manifestants arrêtés au cours des affrontements du mois écoulé. Pas d’incidents.

Une bombe explose près d’un gazoduc au lieudit Oued El Had, près de Larbataache (Boumerdés). Une deuxième bombe explose à l’arrivée de militaires : 2 blessés.

Samedi 21 juillet 2001: Violentes émeutes à Oum Teboul (wilaya d’El Tarf), près de la frontière tunisienne, suite à la mort d’un jeune citoyen, tué par balle par un gendarme le mercredi 18 juillet. La route reliant la ville d’El Kala à la frontière tunisienne bloquée. Les manifestants saccagent le parc de la mairie et incendient son annexe, ainsi que poste-frontière et une vingtaine de véhicules. Les manifestations s’étendent à d’autres communes de Tarf. A Ben M’hidi, les jeunes manifestants bloquent la route nationale 44 à l’aide de barricades et de pneus enflammés. A Matrouha, les manifestants brûlent le véhicule du maire et un camion de la protection civile.

Tension dans la ville de Tazmalt (Bejaïa) où on annonce le retour du maire et chef de la milice locale, un certain Smaïl Mira, à qui on avait pillé et incendié le domicile au cours des émeutes du mois écoulé. Ce chef de milice est accusé par la population d’avoir tué un jeune citoyen (Ouali Hamza) en juin 1998, lors des émeutes qui ont suivi la mort du chanteur Matoub Lounès et d’être responsable d’une gestion chaotique de la mairie. Des citoyens appellent à un rassemblement devant la mairie et réclament une commission d’enquête.

Accrochage à la cité El Batni de Guelma entre un groupe armé et des policiers : un mort et un blessé parmi le groupe armé. (Le Matin 23/07/01).

Dimanche 22 juillet 2001: Une dizaine de citoyens arrêtés par la gendarmerie d’Oum Teboul (El Tarf) suite aux émeutes qui se sont déroulées en cours de semaine.

Dans plusieurs localités de la wilaya de Annaba (Tréat, El Bouni, Sidi Amar, Berrahal, Chabia), les citoyens contestent les « élus » communaux et organisent des rassemblements pour exiger leur départ et l’ouverture d’enquêtes sur leur gestion.

Important sit-in devant la mairie de Tazmalt (Bejaïa) en signe de protestation suite au retour du maire et chef de la milice locale. Une grève est observée dans la ville durant 48 heures paralysant les services publics.

Explosion d’une bombe au domicile d’un milicien à Taourirt, près d’Ath Mansour (Bouira) : un adolescent grièvement blessé (Le Matin 23/07/01).

Un milicien tué à Afir, près de Maâtkas (Tizi Ouzou) par un groupe armé (Le Matin 23/07/01).

Sept personnes dont des femmes et deux enfants massacrés à Haouch Saïdia, à Aïn Tagouraït (Tipaza).

Un important groupe armé venu à bord d’un camion et de fourgons pénètre à l’hôpital d’Azazga (Tizi-Ouzou) et emporte des quantités importantes de médicaments et de matériel chirurgical. (Le Matin 24/07/01).

Des rumeurs faisant état du retour des gendarmes à Tizi Rached (Tizi Ouzou) provoquent la colère des citoyens de la ville qui se rassemblent devant la brigade de gendarmerie fermée. Pas d’incidents (Le Matin 24/07/01).

Mardi 24 juillet 2001: Un groupe armé fait irruption au complexe touristique de Tipaza (CET) et tire sur les employés d’une pizzeria : 2 morts. Une peur panique s’empare des estivants créant une véritable débandade. (Le Matin 26/07/01).

Mercredi 25 juillet 2001: Deux miliciens tués et quatre autres blessés par un homme armé à Timeghras, près d’Aït Boumehdi (Tizi-Ouzou) (Le Matin 28/07/01).

Vendredi 27 juillet 2001: Onze citoyens tués dans un verger situé à Haouch El Issaoui, près de Mouzaïa (Blida) par une douzaine d’hommes armés.

Deux citoyens tués à un barrage dressé par des hommes armés à Henchir Toumghani (Oum El Bouaghi) (Le Matin 29/07/01)

Publication du rapport préliminaire de la Commission nationale d’enquête sur les événements de Kabylie, présidée par Mohand Issad.

Samedi 28 juillet 2001. Des citoyens organisent une marche pacifique à Dahra (Chlef) réclamant le départ des «élus » communaux dont le maire. Ce dernier tire sur les manifestants : 1 mort et 2 blessés graves. Le maire aurait été arrêté par les services de sécurité.

Persistance depuis plus d’une semaine, d’une vive tension dans la ville de Tazmalt (Béjaïa). Après les marches pacifiques et les sit-in, les citoyens bloquent la route nationale 26, protestant contre le retour du maire et réclamant la dissolution de l’exécutif communal.

Lundi 30 juillet 2001: Deux vigiles armés d’une entreprise de travaux publics dont un «élu » de l’APC de Kadiria, tués et trois autres blessés dans une embuscade tendue par un groupe armé au lieudit Thalouine, près de Lakhdaria (Bouira) (Le Soir d’Algérie 2/08/01).

Un militaire tué et cinq autres blessés lors de l’explosion d’une bombe au passage de leur patrouille à Bouaidel, près d’Amal (Boumerdés). (Le Matin 2/08/01).

Trois militaires grièvement blessés lors de l’explosion de plusieurs bombes dans les maquis de Sidi Ali Bounab (Tizi-Ouzou) (Le Matin 1/08/01)

Mardi 31 juillet 2001: Deux policiers tués et leurs armes subtilisées à Theniet El Had (Tissemsilt) par des hommes armés. (Le Matin 2/08/01).

Rassemblement de citoyens devant le siège de la mairie de Sidi Hamou, située à 10 km de Aïn Defla suite à une pénurie d’eau en cette période de canicule. La mairie est partiellement saccagée, la route et la voie ferrée Alger-Oran bloquée.

Mercredi 1er août 2001: Deux militaires tués et trois autres blessés par l’explosion d’une bombe au douar d’El Ardja, situé entre Cap Djinet et Bordj Ménaïel (Boumerdés) (Le Matin 5/08/01).

Jeudi 2 août 2001: Deux militaires blessés par l’explosion d’une bombe à Beggas, près de Kadiria (Bouira). (Le Matin 3-4/08/01).

Samedi 4 août 2001: Trois militaires grièvement blessés par l’explosion d’une bombe au passage d’une patrouille à Bou Idel, près d’Amal (Boumerdés) (Le Matin 6/08/01).

Trois éléments d’un groupe armé tués à Sidi Ali Bounab (Tizi Ouzou) (Le Matin 3-4/08/01).

Dimanche 5 août 2001: Quatre bergers égorgés à Chaabat Lahlalif (Mascara) et leur troupeau volé par un groupe armé (Le Matin 07/08/01).

Un policier tué et son arme subtilisé par des individus armés à Oued Aïssi (Tizi-Ouzou) (Le Matin 07/08/01).

Installation de nombreux barrages filtrants de la gendarmerie à la sortie de Tizi-Ouzou et de Béjaïa et aux entrées d’Alger, en prévision de la marche que doit organiser la coordination des ourouchs au niveau de la capitale.

Mardi 7 août 2001: Un milicien grièvement blessé et 4 filles enlevées par un groupe armé à Ben Fissa, près de Keddara (Boumerdès). (Le Matin 09/08/01).

Mercredi 8 août 2001: Impressionnant dispositif de sécurité autour du stade du 5 juillet, suite à la décision de la coordination des ourouchs d’organiser une marche vers la présidence de la République. Une centaine de citoyens arrive à se rassembler à Chevalley mais est vite dispersée par les brigades anti-émeutes. De nombreuses arrestations sont effectuées parmi les manifestants.

De nombreux bus et camions de manifestants sont bloqués à Tadmaït et Naciria par des barrages de gendarmerie. Des affrontements ont lieu à Naciria, suite à une tentative des manifestants à forcer le barrage. Quelques blessés légers sont à déplorer.

Violents affrontements entre manifestants et policiers à Amizour (Bejaïa) au niveau du commissariat de police de la ville, après le retour des premiers bus de citoyens refoulés au niveau du barrage de M’Chedallah. Le commissariat est attaqué à l’aide de pierres. Des barricades sont dressées dans les rues. Pas de victimes.

Affrontements également à Tazmalt, Akbou et Feraoun (Béjaïa). Les brigades de gendarmerie restent les cibles des manifestants.

Début d’affrontements entre manifestants et brigades anti-émeutes devant le siège de la gendarmerie de Tizi-Ouzou.

Des affrontements sont également signalés à Mekla et Tizi Rached (Tizi Ouzou). Pas de victimes.

Jeudi 9 août 2001: Reprise des affrontements à Amizour (Béjaïa) entre manifestants et CNS.

Violentes émeutes également à El Kseur (Béjaïa) au niveau de la brigade de gendarmerie. Cette dernière est assaillie par de jeunes manifestants à coups de pierres et de cocktails Molotov. Réplique des gendarmes à l’aide de grenades lacrymogènes.

Reprise des affrontements à Tizi-Ouzou.

Affrontements à Maâtkas. De jeunes manifestants assiègent la brigade de gendarmerie : 6 blessés, dont un adolescent de 15 ans, Achour Dahmane qui aurait été poignardé à l’épaule selon la presse. .

Explosion d’une bombe devant un véhicule appartenant au chef de la milice communale de Kadiria (Bouira). Son fils est grièvement blessé. (Le Matin 10-11/08/01).

Vendredi 10 août 2001: Des renforts de gendarmes, installant des barrages de contrôle sur la RN12, aux entrées de Naciria, Tadmaït et Draâ Ben Khedda sont signalés, en prévision de la visite du ministre de l’Intérieur à Tizi-Ouzou. Ces barrages provoquent une vive tension auprès des jeunes citoyens de la région.

Selon la presse, des gendarmes auraient organisé une descente punitive dans certains quartiers de Maâtkas. Le citoyen Ghemdane Amar, 25 ans, aurait eu le visage lacéré à l’aide d’un poignard.

Aux Ouadhias (Tizi Ouzou), la brigade de gendarmerie est assiégée et la route principale barricadée par les jeunes manifestants.

A El Kseur (Béjaia), violents affrontements entre manifestants et gendarmes, suite à l’arrestation de sept jeunes citoyens. Ces derniers seront libérés sous la pression des manifestants. On déplore 17 blessés.

A Guenzet (Sétif), la population bloque toutes les issues du village et organise un sit-in devant la mairie, réclamant le départ du maire RND. Des affrontements auraient eu lieu avec des gendarmes. Pas de victimes.

Cinq personnes appartenant à la famille Allem, massacrées et trois autres blessées dans leur domicile au douar Ouled Djilali (Chlef) par une bande armée.

Un citoyen de Keddara (Boumerdès), frère d’un présumé indicateur de police, tué par un groupe armé (Le Matin 12/08/01).

Samedi 11 août 2001: Reprise des émeutes à Naciria (Boumerdès). De jeunes manifestants bloquent la route Alger-Tizi-Ouzou à l’aide de pneus enflammés et de troncs d’arbres pour empêcher le passage du ministre de l’Intérieur en visite à Tizi-Ouzou. La route nationale n° 12 est totalement barricadée sur une longueur de 3 km. Importants renforts de brigades anti-émeutes pour dégager la route. Les affrontements s’aggravent à la mi-journée. On déplore une dizaine de blessés dont deux par balles.

Vive tension à Tizi-Ouzou, suite à la venue du ministre de l’Intérieur (installation du nouveau wali). Des attroupements commencent à s’organiser devant la cité administrative. Impressionnant dispositif de sécurité autour du siège de la wilaya. Le départ à la mi-journée du ministre donne lieu à des affrontements entre manifestants et brigades anti-émeutes qui tentent de dégager le secteur de la wilaya à coups de grenades lacrymogènes. Les manifestants s’attaquent à la brigade de gendarmerie, à l’aide de pierres. Des barricades réapparaissent dans les rues. Fermeture des commerces. Les affrontements se poursuivent jusque dans la soirée.

Des affrontements sont signalés à Tadmaït entre manifestants et brigades anti-émeutes. La presse signale que des gendarmes auraient violé des domiciles et saccagé des locaux commerciaux. Un jeune citoyen, Talbi Kamel, est poignardé à la cuisse. La ferme-pilote de la ville est le siège d’un incendie. On déplore une vingtaine de blessés depuis la matinée.

A Draâ Ben Khedda (Tizi Ouzou), les affrontements auraient fait une dizaine de blessés selon la presse.

Les routes principales d’El Kseur (Béjaïa) totalement bloquées par les manifestants, suite à des rumeurs faisant état du passage du ministre de l’Intérieur dans la localité.

Des manifestations sont signalées à Sidi Aïch (Bejaïa).

Quatre personnes (une mère et ses trois filles de la famille Brahimi) massacrées par un groupe armé au douar Ouled Allal, près de Boukadir (Chlef) (Le Matin 13/08/01)

Explosion d’une bombe au passage d’une patrouille de militaires et de miliciens à Bordj T’har (Jijel) : 2 militaires et un milicien blessés. (Le Matin 14/08/01)

Dimanche 12 août 2001: Poursuite des manifestations et des affrontements à Naciria (Boumerdès). La brigade de gendarmerie fait les frais de la colère des jeunes manifestants. Echange de pierres et de grenades lacrymogènes. Pas de victimes.

Retour d’un calme précaire à Tizi-Ouzou.

Des manifestants barricadent les rues de la ville de Boghni (Tizi-Ouzou) et assiègent la brigade de gendarmerie. Pas d’incidents notables.

Affrontements entre CNS et jeunes manifestants à Sidi Aïch (Béjaïa). Barricades dans les rues et attaque à coups de pierres du commissariat de police. On déplore une dizaine de blessés.

17 citoyens dont un officier de gendarmerie tués à un barrage dressé par des hommes armés en tenue militaire sur la route d’Ouled Bouazza (Mascara) (Le Matin 14/08/01).

Un groupe armé s’attaque au siège de la protection civile d’Aomar (Bouira). Deux véhicules sont incendiés et d’autres effets dérobés. Pas de victimes. (Le Matin 14/08/01).

Lundi 13 août 2001: escarmouches entre jeunes manifestants et gendarmes près de la brigade de gendarmerie de Tizi Rached (Tizi-Ouzou). Pas de victimes.

La presse rapporte l’arrestation de six enfants par des gendarmes à Boghni (Tizi-Ouzou), provoquant une vive tension dans la ville.

Explosion d’une bombe à Ouled Baba Ali, près de Lakhdaria (Bouira) : trois militaires grièvement blessés.

Poursuite des manifestations à El Kseur (Bejaïa). Selon les propos d’un membre de la coordination intercommunale rapportés par la presse, un enfant de 12 ans, Omar Ben Abdesslam aurait été arrêté, tabassé à la brigade de gendarmerie puis libéré ensanglanté et nu.

A Sidi Aïch (Bejaïa), les manifestants s’attaquent à nouveau au commissariat de la ville. Le parc automobile de la police est entièrement saccagé. On déplore 8 blessés.

A Seddouk (Bejaïa), violents affrontements entre jeunes manifestants et brigades anti-émeutes. Les routes sont le siège de nombreuses barricades. Le commissariat de police est attaqué à coups de pierres et de cocktails Molotov. Riposte des CNS à l’aide de grenades lacrymogènes. Pas de victimes.

Mardi 14 août 2001: Poursuite des manifestations à Tizi Rached (Tizi-Ouzou) ; routes barricadées et brigade de gendarmerie assiégée par des centaines de jeunes manifestants. Les gendarmes ripostent aux jets de pierre par des grenades lacrymogènes. Un jeune citoyen (Hamaz Sofiane) blessé par l’explosion d’une grenade lacrymogène.

Très vive tension à Bejaïa, à la veille de la visite du ministre de l’Intérieur.

Meeting populaire à El Kseur (Bejaia), réunissant plusieurs milliers de citoyens pour dénoncer les provocations de la gendarmerie et la hogra du pouvoir. Pas d’incidents. On apprend que la reprise des émeutes dans cette ville depuis le 8 août aurait fait une soixantaine de blessés.

Un citoyen âgé de 32 ans, père de 4 enfants est tué par balle par un homme armé dans la forêt communale de Ghzoul, surplombant la ville de Tiaret. Cette forêt, située près du domicile de la victime était devenue un lieu de débauche, lieu de rendez-vous de prostituées de la ville et de jeunes. Il s’avérera que l’auteur du crime était un agent de sécurité venu se «distraire » près du domicile de la victime. La mort de ce citoyen provoquera l’émoi dans la région et un vent de révolte. Des dizaines de citoyens de la cité Bouhenni sortent dans la rue pour manifester leur colère. L’enterrement de la victime donnera lieu à des émeutes. La mairie est attaquée à coups de pierres ainsi qu’une pompe d’essence et des lampadaires du centre-ville auraient été détruits. La police procédera à une dizaine d’arrestations. Très vive tension persistante dans la ville.

Mercredi 15 août 2001: Affrontements entre manifestants et gendarmes devant la brigade de gendarmerie d’Iferhounène (Tizi-Ouzou) : un blessé.

Un important dispositif de sécurité est mis en place autour du siège de la wilaya de Bejaïa, en prévision de l’arrivée du ministre de l’Intérieur. De jeunes manifestants des quartiers Naciria et Daouadji s’attaquent aux véhicules des brigades anti-émeutes. Zerhouni écourte sa visite et décide de quitter la ville par avion, du fait du blocage des différentes routes de la wilaya par les manifestants. Des émeutes éclatent à son départ au niveau de la cité CNS. Pas de victimes.

Un milicien blessé à Sobha (Chlef) par un groupe armé (Le Matin 17-18/08/01)

Vendredi 17 août 2001: Un milicien tué dans un bar situé entre Boghni et Mechtras (Tizi-Ouzou) par des hommes armés. (Le Matin 19/08/01)

Samedi 18 août 2001: Selon la presse, ce qui reste des domiciles du maire et du secrétaire général de l’APC de Tazmalt (Bejaïa) à nouveau saccagé par les manifestants, ainsi que le siège des impôts.

Dimanche 19 août 2001: Deux militaires grièvement blessés lors de l’explosion d’une bombe au passage de leur patrouille à Sidi Ali Bounab (Tizi-Ouzou) ; (Le Matin 20/08/01).

Mercredi 22 août 2001: 19 citoyens dont six membres d’une même famille (Belbachir) tués, 3 autres blessés et 2 filles kidnappées par des hommes armés à un barrage dressé sur la route Hacine-Mohammedia, dans la wilaya de Mascara. Le cadavre de l’une des filles, en voie de décomposition, est découvert quelques jours plus tard.

Le général Khaled Nezzar porte plainte à Paris contre Habib Souaïdia, auteur de « La sale guerre » pour diffamation.

Dimanche 26 août 2001: 7 personnes appartenant à la famille Nehal, massacrées au douar Houalan, près de Sidi M’barek (Mascara) par des hommes armés. (Le Matin 28/08/01).

Mardi 28 août 2001: Deux militaires tués et trois autres grièvement blessés lors d’une embuscade tendue à Hamza (Jijel) par un groupe armé (Le Matin 30/08/01).

Un gendarme et un policier tués à un barrage dressé par des hommes armés à Merkouna, près de Batna (Le Matin 30/08/01).

Un milicien tué et un autre blessé par des hommes armés près du lycée technique de Lakhdaria (Bouira) (Le Matin 30/08/01).

Explosion d’une bombe à Lakhdaria (Bouira) : 2 citoyens tués et 2 autres blessés.

Explosion d’une bombe dans un champ à Berrouaghia : 2 citoyens grièvement blessés. (Le Matin 30/08/01).

Mercredi 29 août 2001: Explosion d’une bombe à la rue Amar El Kama, dans la Casbah d’Alger : 34 blessés dont 5 grièvement atteints.

Une bombe est désamorcée à El Madania (Alger).

Deux militaires et trois miliciens tués et 11 autres blessés à Igoudjal, près d’Azzeffoun (Tizi-Ouzou) lors d’un accrochage avec un groupe armé (Le Matin 30/08/01).

Jeudi 30 août 2001: Une vingtaine d’hommes armés dressent un barrage sur la route de Tidjelabine (Boumerdés) et expliquent aux automobilistes les raisons du combat qu’ils mènent contre le pouvoir. (Le Matin 1/09/01).

Vendredi 31 août 2001: Cinq personnes dont deux fillettes appartenant à une même famille (Benkenane) massacrées à l’arme blanche à un barrage dressé par des hommes armés au lieu dit Kanoune, près de Ras Aïn Amirouche (Mascara). Cette famille revenait d’une fête familiale. (Le Matin 2/09/01).

Une bombe est désamorcée au marché Boumati d’El Harrach. (Le Matin 1/09/01).

Un gendarme et cinq miliciens tués à un barrage dressé par des hommes armés en treillis militaire à Theniet El Abed, près de Batna. (Le Matin 3/09/01).

Samedi 1er septembre 2001: Psychose à la bombe dans la capitale. Une bombe est désamorcée au marché des fruits et légumes d’El Harrach. Une autre bombe aurait été désamorcée à la place des Martyrs. (Le Matin 2/09/01).

Des hommes armés dressent un barrage au pont noir de Boghni (Tizi-Ouzou) et expliquent aux automobilistes la «justesse de leur combat » contre le pouvoir. (Le Matin 2/09/01).

Cinq personnes d’une même famille massacrés au douar El Bayadha, près de Lazharia (Tissemsilt) par un groupe armé (Le Matin 3/09/01).

Dimanche 2 septembre 2001: La psychose à la bombe continue. Alerte à la bombe à l’aéroport d’Alger et au marché de Aïn Taya. Les lieux sont évacués. Une bombe est désamorcée au centre commercial de Jolie Vue (Kouba). (Le Matin 3/09/01).

Sept personnes tuées à la plage d’oued Bagrat de Annaba par un groupe armé portant des tenues militaires. Plusieurs véhicules de campeurs incendiés. Deux filles kidnappées. (Le Matin 4/09/01).

Explosion d’une bombe dans un champ à El Houd (Tébessa) : un jeune berger blessé. (Le Matin 4/09/01).

Deux jeunes citoyens tués à Ouled Messaouda (Jijel) par un groupe armé (Le Matin 4/09/01).

Lundi 3 septembre 2001: De jeunes manifestants bloquent la route à Haïzer (Bouira), empêchant la venue du wali pour l’installation du chef de daïra.

Un milicien tué et un autre blessé près du marché des Eucalyptus (Alger) par des hommes armés (L’Expression 6/09/01).

Mardi 4 septembre 2001: Sept personnes tuées au complexe touristique de Zeralda par deux hommes armées de kalachnikovs.

Panique au village de Sidi Youcef de Beni Messous (Alger), suite à des tirs d’armes automatiques. (L’Expression 6/09/01).

Mercredi 5 septembre 2001: Alerte à la bombe au commissariat Cavaignac d’Alger. (L’Expression 6/09/01).

Un milicien tué et un autre blessé près du marché des Eucalyptus (Alger) par des hommes armés (L’Expression 6/09/01).

Une voiture piégée est désamorcée à Réghaïa (Alger), près de la gare routière (L’Expression 6/09/01).

Reprise des échauffourées à M’Chedallah (Bouira) entre jeunes manifestants et gendarmes. La route nationale 5 est bloquée par les manifestants qui exigent la levée du barrage fixe de la gendarmerie. Pas de victimes.

Meeting à Larbaâ Nath Irathen (Tizi-Ouzou) du chanteur Ferhat M’Henni en faveur de l’autonomie de la Kabylie. Il annonce la création prochaine d’un parti, le Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK). (Le Soir d’Algérie 09/09/01).

Un policier tué à un barrage dressé par des hommes armés à l’entrée de Lakhdaria (Bouira) (Le Soir d’Algérie 09/09/01).

Jeudi 6 septembre 2001: Meeting à Azazga du chanteur Ferhat M’Henni en faveur de l’autonomie de la Kabylie. (Le Soir d’Algérie 09/09/01).

Vendredi 7 septembre 2001: De jeunes manifestants s’attaquent à la gendarmerie d’Azazga (Tizi-Ouzou) à coups de pierres, suite à des provocations de gendarmes (Liberté 09/09/01).

Samedi 8 septembre 2001: 11 citoyens massacrés par un groupe armé en tenue militaire, dans une cité d’Arzew (Oran) où se déroulait une veillée funèbre.

Dimanche 9 septembre 2001: Un militaire tué à Oulbane, près de Kadiria (Bouira), suite à l’explosion d’une bombe. (Le Matin 11/09/01).

Quatre personnes appartenant à la famille d’un «repenti » (A. Cheraïtia) tuées par un groupe armé à la cité Arbid Salah, près d’El Aouana (Jijel). (Le Matin 11/09/01).

Lundi 10 septembre 2001: La psychose à la bombe continue dans la capitale. Alerte au marché Rédha Houhou. (Le Matin 11/09/01).

Un policier en faction devant l’école Mekacher de Tizi-Ouzou, grièvement blessé par quatre hommes armés qui ont pu prendre la fuite. (Le Matin 11/09/01).

Mercredi 12 septembre 2001: Affrontements entre jeunes manifestants et gendarmes en certains points des RN 5 et 26, reliant Bouira à Bejaïa. Un appel avait été lancé pour la fermeture de ces routes durant trois jours. Pas de victimes (Le Matin 13/09/01).

Reprise des affrontements à El Kseur (Bejaia) entre manifestants et gendarmes. La brigade de gendarmerie est attaquée à coups de pierres. Pas de victimes (Le Matin 13/09/01).

Jeudi 13 septembre 2001: un milicien grièvement blessé au lieu dit Aïn Zeboudja (Relizane) lors d’une embuscade tendue par un groupe armé. (El Watan 16/09/01)

Sept jeunes citoyens massacrés à un barrage dressé par des hommes armés au douar Granine, dans la daïra de Bethioua (Oran).

Affrontements entre jeunes manifestants et gendarmes à Tizi-Ouzou, suite à l’annulation du match JSK-CRB. Le siège de la gendarmerie est attaqué à coups de pierres. Pas de victimes.

Un ex-chef de la milice de Taourirt (Bouira) tué par l’explosion de son camion piégé (Le Soir d’Algérie 16/09/01).

Vendredi 14 septembre 2001: Les routes nationales 5 et 26 sont bloquées par de jeunes manifestants en plusieurs points de la wilaya de Bouira depuis mercredi. Les manifestants réclament la fin des poursuites judiciaires contre les jeunes citoyens arrêtés au cours des événements du printemps dernier.

Samedi 15 septembre 2001: Grève générale et marche de quelques milliers de citoyens à Béjaïa, à l’appel de la coordination intercommunale. Des affrontements ont lieu à la cité CNS entre les manifestants et des jeunes. Cette marche se terminera par un meeting au stade Benallouache. A la fin du meeting des affrontements ont lieu entre manifestants et services de sécurité devant le siège de la wilaya. (L’expression 16/09/01)

Meeting à Boudjima (Tizi-Ouzou) tenu par le chanteur Ferhat M’Henni, en faveur de l’autonomie de la Kabylie (Le Matin 16/09/01).

Quatre jeunes citoyens tués par un groupe armé au douar Sidi Boumaza (Aïn Defla) (Le Matin 17/09/01).

Dimanche 16 septembre 2001: un policier tué près de son domicile à la cité Faïzi de Bordj El Kiffan (Alger) par un groupe armé qui a réussi à prendre la fuite. (Le Matin 17/09/01).

Huit citoyens appartenant à la famille Hedrouga massacrés à la cité des 202 logements de la ville de Sig (Mascara).

Lundi 17 septembre 2001: Explosion d’une bombe au passage d’un véhicule conduit par un milicien à El Kahla, près de l’Arbatache (Boumerdès). Le milicien est légèrement blessé. (Le Matin 19/09/01).

Mardi 18 septembre 2001: Affrontements entre jeunes manifestants et gendarmes à Fréha (Tizi-Ouzou). Le siège de la gendarmerie est attaqué à coups de pierres : 5 blessés.

Mercredi 19 septembre 2001: un élément d’un groupe armé tué lors d’un accrochage avec les services de sécurité à Bentreif (Saïda). Un « réseau de soutien logistique aux groupes armés » est démantelé dans la région. Parmi les personnes arrêtées figuraient trois miliciens (Le Matin 21-22/09/01).

Un citoyen tué à un barrage dressé par des hommes armés à El Haïdak, sur la route Skikda- Staïha. (Le Matin 21-22/09/01).

Poursuite des affrontements à Fréha (Tizi-Ouzou) entre jeunes manifestants et gendarmes. Un jeune manifestant (Aït Benamara Oulhadj) grièvement blessé à la tête.

Jeudi 20 septembre 2001: un policier blessé à Haï Salem, au centre de la ville de Chlef, par des hommes armés qui réussiront à prendre la fuite. (Le Matin 21-22/09/01).

Vendredi 21 septembre 2001: Deux miliciens tués à un barrage dressé par des hommes armés à Chellala, près de Meghraoua (Médéa). (Le Matin 23/09/01).

Samedi 22 septembre 2001: Quatre éléments d’un groupe armé auraient été tués à Ouled Mechraâ, près de Tébessa lors d’un ratissage de l’armée durant le week-end écoulé (Le Matin 23/09/01).

Un citoyen de 70 ans, Ali Touzout, commerçant de profession, tué par des hommes armés à Thénia (Boumerdés). (Le Matin 23/09/01).

Emeutes dans la ville de Tizi-Ouzou. De jeunes citoyens s’attaquent au siège de la Sonelgaz et au cercle sportif de la JSK qui sont saccagés. Les dégâts matériels sont très importants (El Watan 25/09/01)

Dimanche 23 septembre 2001: Deux éléments présumés d’un groupe armé tués près de Meurad (Hadjout – Tipaza) suite à un ratissage de l’armée (L’Authentique 25/09/01).

Mardi 25 septembre 2001: Un milicien (Rabah Belhafaf) tué au douar Lansa, près de Keddara (Boumerdés) par un groupe armé (Le Matin 27/09/01)

Un jeune citoyen tué par balles puis décapité à Dridra, près de Chekfa (Jijel) par un groupe armé. (Le Matin 27/09/01)

Un regroupement de nomades est attaqué par un groupe armé à Mechraâ-Sfa (Tiaret) : deux sœurs assassinées et un blessé. (Le Matin 27/09/01).

Suite à un appel à la grève générale, de jeunes citoyens s’attaquent à plusieurs établissements scolaires de la ville de Béjaïa qui sont partiellement saccagés (Le Matin 26/09/01).

Mercredi 26 septembre 2001: Carnage dans la ville de Larbaâ (Blida) perpétré par un groupe armé portant des treillis militaires : 23 personnes dont des enfants, massacrés et 9 autres blessés au quartier Ouchène, surplombant la cité Djiboulou. (Le Matin 28-29/09/01). Selon des témoignages, dans ce quartier habiteraient de nombreux « repentis ».

Vendredi 28 septembre 2001: Deux policiers tués et un autre blessé aux Issers (Boumerdés) par un groupe armé qui a réussi à prendre la fuite. (Le Matin 30/09/01).

Dimanche 30 septembre 2001: Une fausse alerte à la bombe provoque la panique au marché couvert de Aïn Taya (Alger).

Lundi 1er octobre 2001: Un policier tire sur un «élu » de la mairie au niveau de l’hôtel El Mordjane de Saïda, après une violente dispute. La victime est tuée sur le coup (Le Matin 2/10/01).

Mercredi 3 octobre 2001: Une bombe explose au passage d’une bande de miliciens à Beni Mahboub (El Milia) : un blessé (L’Authentique 5-6/10/01).

Le chef de daïra de Sidi Aïch (Béjaïa) et le procureur de Bougaâ (Sétif) tués à un barrage dressé par des hommes armés au lieu dit Aghoulad, sur la route nationale 12 près d’Adekkar. (L’Authentique 5-6/10/01).

Un communiqué du chef du gouvernement annonce une rencontre ce jour avec une délégation des ourouchs et la satisfaction des principales revendications dont la reconnaissance de la langue tamazight comme langue nationale. La coordination interwilaya dément catégoriquement tout contact et parle de diversion à la veille de la marche d’Alger.

Fausse alerte à la voiture piégée à la rue Ben M’hidi d’Alger.

Vendredi 5 octobre 2001: Des barrages de gendarmerie sont installés à Naciria et Thénia (Boumerdés) pour empêcher les manifestants des wilayas de Tizi-Ouzou et de Béjaïa de rejoindre la capitale.

Grève générale à Tizi-Ouzou à l’appel de la coordination Interwilaya.

Déploiement d’un important dispositif policier au centre la capitale pour empêcher la marche des ourouchs de Kabylie qui devait démarrer de la Grande Poste vers la Présidence. Des dizaines de jeunes citoyens sont interpellés par les services e sécurité.

Emeutes à El Kseur (Béjaïa) suite à l’interdiction de la marche d’Alger. De jeunes manifestants occupent la rue, dressant des barricades et attaquant les sièges de la gendarmerie et du commissariat de police.

Emeutes à El Labiod Sidi Cheikh (El Bayadh). Des manifestants saccagent et incendient plusieurs édifices publics (mairie, daïra, agence foncière, impôts, cinéma….) dénonçant la gabegie des « élus ». Le siège du RND est détruit. Violentes échauffourées avec les services de sécurité : 1 mort et plus d’une cinquantaine de blessés.

Samedi 6 octobre 2001: Reprise des manifestations à El Kseur (Béjaïa). Des collégiens et lycéens désertent leurs établissements pour rejoindre les manifestants. Violentes échauffourées avec les services de sécurité : 28 blessés dont 8 policiers.

Vive tension en Kabylie après l’interdiction de la marche du 5 octobre dans la capitale. Des rumeurs de reprise des émeutes circulent et certains appellent à la désobéissance civile.

L’imam de la mosquée Salem du quartier Oued Kouba de Annaba est grièvement blessé par balles après la prière d’El Icha par trois civils armés se présentant comme étant des policiers (Le Matin 7/10/01).

Dimanche 7 octobre 2001: Emeutes à Akbou, Sidi Aïch et Amizour (Bejaïa).

A Akbou, les affrontements ont opposé de jeunes manifestants à des gendarmes, suite à la provocation d’un gendarme contre un groupe de jeunes. La brigade de gendarmerie est attaquée à coups de pierres et de cocktails Molotov. Un gendarme est grièvement blessé au visage. Le siège du centre culturel abritant provisoirement la direction des impôts est saccagé.

A Sidi Aïch, les affrontements opposent jeunes manifestants et brigades anti-émeutes près du commissariat. Les établissements scolaires sont fermés.

La route Bejaïa-El Kseur est coupée à la circulation au niveau de Mellala par les manifestants.

A El Kseur, le commissariat est attaqué à coups de pierres. (Le Matin 10/10/01).

A Irdjen (Tizi-Ouzou), de violents affrontements opposent de jeunes manifestants aux gendarmes devant la brigade de gendarmerie. La RN 15 est coupée à la circulation par les manifestants. (Le Matin 10/10/01).

Lundi 8 octobre 2001: Deux miliciens retrouvés égorgés et un autre blessé au douar Ould Bellil (Mascara) et leurs armes subtilisées (Liberté 10/10/01).

Poursuite des affrontements à Irdjen (Tizi-Ouzou) entre manifestants et gendarmes. La brigade de gendarmerie attaquée à coups de pierres et de cocktails Molotov. Riposte des brigades anti-émeutes et des gendarmes à l’aide de grenades lacrymogènes. La RN 15 est à nouveau bloquée par les manifestants. (Le Matin 9/10/01).

Mardi 9 octobre 2001: 9 éléments d’un groupe armé tués par les services de sécurité à Bouteka, près d’El Milia, durant la semaine écoulée (Le Matin 9/10/01).

Mercredi 10 octobre 2001: Poursuite des manifestations de protestation à Amizour, El Kseur et Aokas (Béjaïa). Brigades de gendarmerie et commissariats de police sont les cibles des jeunes manifestants. Pas de victimes à déplorer. (Le Matin 11/10/01).

A El Flaye (Béjaïa), des manifestants barricadent la route menant au village.

Jeudi 11 octobre 2001: Poursuite des émeutes à El Kseur (Béjaïa). Violents affrontements entre manifestants et CNS. Le commissariat est attaqué à coups de pierres et de cocktails Molotov.

Embuscade contre un convoi militaire sur la route Tizi-Gheniff – Kadiria (Bouira) : 2 militaires blessés (Le Matin 14/10/01).

Importante opération de ratissage dans la région des Ouacifs (Tizi-Ouzou).

Vendredi 12 octobre 2001: Affrontements entre jeunes manifestants et services de sécurité à Tazmalt (Bejaïa). La RN 26 est fermée à la circulation.

Samedi 13 octobre 2001: un milicien tué par balles par un groupe armé à Timizart Loghvar, près de Tizi-Ouzou (Le Matin 14/10/01).

Dimanche 14 octobre 2001: Deux bergers tués et un autre enlevé par des hommes armés à Ghabet Aouda (Tiaret). (Le Matin 15/10/01).

Embuscade meurtrière contre un groupe de miliciens à Aïn Fouris, près de Bir El Ater (Tébessa) : 11 morts et un blessé. (Le Matin 15/10/01).

Reprise des affrontements entre manifestants et CNS à El Kseur (Béjaïa), plus particulièrement au quartier de Aïn Lahlou.

Un milicien (Benoua) du quartier Carrière de Berrouaghia (Médéa) tué près de son domicile par un groupe armé (Le Matin 16/10/01).

Lundi 15 octobre 2001: Les routes nationales de Kabylie bloquées par les manifestants durant toute la journée, bloquant les accès vers l’Est algérien.

Violents affrontements entre manifestants et brigades anti-émeutes à Seddouk (Béjaïa). La brigade de gendarmerie est attaquée à coups de pierres et de cocktails Molotov. Un jeune citoyen blessé.

Affrontements également au village Backaro, près de Tichy (Béjaïa) entre manifestants et gendarmes.

Affrontements à Ahnif, près de M’Chedallah (Bouira) entre manifestants et services de sécurité, suite au blocage de la route nationale.

Manifestation populaire à Morsot (Tébessa). Les jeunes manifestants dénoncent la mauvaise gestion des «élus » et exigent la démission du maire et de son équipe. Les routes menant vers Annaba et Tébessa bloquées par des barricades.

Mercredi 17 octobre 2001: Quatre citoyens (Glaïlia Athmane, Henni Djillali, Glaïlia Hadj et Derkaoui Derkaoui) tués à un barrage dressé par des hommes armés près de Aïn Farah (Mascara) (Le Soir d’Algérie 19-20/10/01).

De violentes échauffourées éclatent entre manifestants et brigades anti-émeutes à Souk Thenine (Béjaïa), à la fin d’un meeting populaire. La brigade de gendarmerie est attaquée à coups de pierres et de cocktails Molotov. Les routes menant à la ville sont barricadées. Réplique des CNS à coups de grenades lacrymogènes. Pas de victimes.

Deux citoyens tués à un barrage dressé par des hommes armés à la sortie sud de la ville de Berrouaghia (Médéa). Leur camion frigorifique est brûlé.

Trois citoyens kidnappés à un barrage dressé par des hommes armés en tenue militaire près d’El Aouana (Jijel).

Jeudi 18 octobre 2001: trois éléments d’un groupe armé et un militaire tués dans les maquis de Aïn Farah (Mascara) suite à un ratissage mené par l’armée (Le Soir d’Algérie 19-20/10/01).

Poursuite des affrontements entre manifestants et brigades anti-émeutes à Souk Thenine (Béjaïa). On dénombrerait 5 blessés légers.

Dimanche 21 octobre 2001: Des manifestants bloquent les routes d’accès à Rouiba pour protester contre la mauvaise gestion des «élus » locaux.

Un militaire appartenant à la garde républicaine tué par arme blanche à Tizi Rached (Tizi Ouzou).

Quatre éléments d’un groupe armé tués lors d’un ratissage dans la forêt de Tizi Ouchir, près de Khemis Miliana (Aïn Defla). Intervention d’hélicoptères de combat pour bombarder le maquis forestier. (Le Matin 24/10/01).

Lundi 22 octobre 2001: Violent accrochage à l’arme automatique entre services de sécurité et un groupe armé près du marché des fruits et légumes de la ville de Tizi Ouzou. Pas de victimes. (Le Matin 24/10/01).

Violents affrontements entre jeunes manifestants et gendarmes devant la brigade de gendarmerie d’Azazga (Tizi-Ouzou) qui est assiégée à coups de pierres et de cocktails Molotov. Les gendarmes répliquent par des grenades lacrymogènes.

Deux éléments d’un groupe armé tués par les services de sécurité au lieudit Boubettas, près de Telagh (Sidi Bel Abbés) (APS)

Mardi 23 octobre 2001: Emeutes à Zeralda (Tipaza), suite à l’expulsion brutale par les services de sécurité de familles de retraités de l’armée de leurs logements de fonction. Violents affrontements entre manifestants et brigades anti-émeutes.

Des informations font état d’un mouvement de mécontentement et de protestation dans la commune de Azzaba (Skikda). De jeunes manifestants bloquent les routes pour protester contre la mauvaise gestion des «élus » locaux.

Un milicien tué au quartier Rambaud, à Ksar El Boukhari (Médéa) par un groupe armé qui réussira à prendre la fuite.

Le siège de la coordination des ourouchs, daïra et communes de Tizi Ouzou, situé au centre-ville de Tizi-Ouzou est saccagé par un groupe de citoyens. On parle de provocations.

Manifestation de jeunes collégiens à Maâtkas (Tizi-Ouzou) qui bombardent la brigade de gendarmerie à l’aide de pierres.

Mercredi 24 octobre 2001: Reprise des manifestations à Zeralda. La ville est totalement fermée à ses deux entrées par les services de sécurité. Des gendarmes empêchent les citoyens d’aller accomplir la prière du Dohr à la mosquée, ce qui entraîne des échauffourées.

Violent accrochage entre un groupe armé et des miliciens au douar Taoufir, près d’Ouled Rafaâ (Relizane). Pas d’informations sur d’éventuelles pertes humaines de part et d’autre.

Vendredi 26 octobre 2001: Accrochage entre un groupe armé et une patrouille de l’armée à Beggas (Bouira) : un élément du groupe armé tué et un militaire blessé.

Des miliciens tirent sur les occupants d’un véhicule de passage à Aït Agouacha, près de Larbaâ Nath Irathen (Tizi-Ouzou) : l’un des occupants, Djamel Afir, 24 ans, est tué sur le coup, deux autres sont blessés. Vive émotion au sein de la population locale.

Explosion de 4 bombes près de la cimenterie d’El Hassasna (Saïda). Des dégâts importants auraient été occasionnés par cet attentat (L’Expression 28/10/01).

Un milicien grièvement blessé suite à l’explosion d’une bombe à Tiliouine, près de Kadiria (Bouira).

Samedi 27 octobre 2001: La vallée de Djerrah, près d’Amal (Boumerdés) bombardée par des hélicoptères de combat. Pas de bilan sur d’éventuelles pertes humaines (Le Soir d’Algérie 29/10/01).

Dimanche 28 octobre 2001: Un milicien (Lounès Taâlit) tué par des hommes armés à Ighzer Ouzemmour (Béjaïa) (Le Matin 1/11/01).

Mardi 30 octobre 2001: 12 miliciens et un chauffeur de la mairie tués dans une embuscade tendue par un groupe armé à Ouled Rafaâ, près de Mendés (Relizane).

Un groupe armé fait irruption dans un bar-restaurant de Bellouta, près de Kherrata (Béjaïa) et tue le propriétaire de l’établissement (Makdache Saadi). (Le Matin 1/11/01).

Jeudi 1er novembre 2001: un officier de l’armée tué par balles par un groupe armé au bar-restaurant Le Cheminot de Tizi-Ouzou (L’Expression 02-03/11/01).

Explosion d’une bombe au cimetière de Kadiria (Bouira) : 2 blessés (L’Authentique 2-3/11/01).

Samedi 3 novembre 2001: Un groupe armé tire sur des clients attablés à un café de Bordj Ménaïel (Boumerdés) : un policier tué et deux civils blessés. (Le Soir d’Algérie 5/11/01).

Des hommes armés dressent un barrage au lieu-dit Aïn Fouris, sur la route Bir El Ater – El Oued : un militaire tué et trois civils blessés. (L’Authentique 05/11/01).

Mardi 6 novembre 2001: Violentes échauffourées entre jeunes manifestants et forces de sécurité à Béjaïa : un blessé parmi les manifestants.

Jeudi 8 novembre 2001: Meeting de Ferhat Mehenni, principal animateur du mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) à Aokas (Béjaïa).

Accrochage entre un groupe armé et des miliciens au barrage d’Ouled Mellouk (Aïn Defla). Pas de pertes humaines (Le Matin 11/11/01).

Vendredi 9 novembre 2001: Trois citoyens tués par un groupe armé sur la route de Thala Guilef, près de Boghni (Tizi-Ouzou). (Le Matin 11/11/01).

Samedi 10 novembre 2001: Pluies abondantes sur toute une partie du territoire mais surtout la capitale : plus de 700 morts dans la région de Bab El Oued. Les citoyens évoquent le bétonnage des égouts de la ville (dans le cadre de la lutte «antiterroriste ») comme cause des inondations. Benflis et son ministre de l’intérieur, en visite sur les lieux de la tragédie sont accueillis par des jets de pierres par la population.

Dimanche 11 novembre 2001: Un bus reliant Blida à Koléa est mitraillé par des hommes armés au lieu dit Zaouia : 3 morts et 7 blessés. (Le Matin 13/11/01).

Lundi 12 novembre 2001: Bouteflika, en visite sur les lieux du drame à Bab El Oued, est hué par les citoyens.

De jeunes manifestant venus de Bab El Oued tentent de s’attaquer au Palais du gouvernement, au centre d’Alger. Ils protestent contre les lenteurs des secours apportés aux sinistrés des intempéries de Bab El Oued.

Mercredi 14 novembre 2001: Un militaire tué à un barrage dressé par un groupe armé sur le chemin Tazrout-Ferkioua, près de Bouderbala (Bouira). (Le Matin 16-17/11/01).

Explosion d’une bombe au douar El Guetar, près de Kadiria (Bouira) : une femme grièvement blessée. (Le Matin 16-17/11/01).

Jeudi 15 novembre 2001: Accrochage entre un groupe armé et une patrouille militaire à Bechloul, près de Dellys (Boumerdés) : 4 éléments du groupe armé et un militaire tués. (Le Matin 16-17/11/01).

Dimanche 18 novembre 2001: Un berger tué par balles par un groupe armé au douar Boukaâban, près de Boukadir. (L’Authentique 20/11/01).

Lundi 19 novembre 2001: Deux bombes désamorcées à Amal (Boumerdés). Elles avaient été placées sur un sentier fréquemment emprunté par des militaires (Le Matin 21/11/01).

Deux miliciens tués et un autre blessé par des hommes armés dans la forêt El Maâlab, près d’Ouled Belil (Mascara) (L’Expression 22/11/01).

Mardi 20 novembre 2001: Explosion d’une bombe à la gare routière de Tafourah, au centre d’Alger. La bombe avait été déposée devant l’arrêt de bus des étudiants : 29 blessés dont 5 dans un état grave. Une jeune étudiante est amputée de ses deux pieds.

Mercredi 21 novembre 2001: De nombreux barrages dressés par des groupes armés sont signalés dans la wilaya de Bouira.

L’agression d’un jeune citoyen par un gendarme à Souk Thenine (Béjaïa) provoque une vive tension dans la localité.

Trois citoyens dont un militaire, tués dans la localité de Boulbelout, près de Skikda, par un groupe armé qui réussira à prendre la fuite.

Jeudi 22 novembre 2001: Violentes échauffourées entre jeunes manifestants et CNS à Souk Thenine (Béjaïa) suite à une agression d’un jeune citoyen par un gendarme la veille. (Le Matin 22-23/11/01).

Un groupe armé mitraille des automobilistes à Larbaâ (Blida) : 4 morts et 2 blessés. (Le Matin 22-23/11/01).

Une bombe est désamorcée à la mosquée de Larbaâ (Blida). (Le Matin 22-23/11/01).

Embuscade contre une patrouille militaire à Djebel Louh (Aïn Defla) : un militaire tué et 5 autres blessés. (Le Matin 22-23/11/01).

Explosion d’une bombe au passage de militaires à Ouled Djema (Aïn Defla) : 6 militaires blessés dont 3 grièvement (Le Matin 22-23/11/01).

Vendredi 23 novembre 2001: Un citoyen (Dahmani) grièvement blessé par l’explosion d’une bombe à Beni Amrane (Boumerdés). (Le Matin 22-23/11/01).

Dimanche 25 novembre 2001: Descente d’un groupe armé dans le village de Berrahmoune, près de Corso (Boumerdés). Pas de victimes. (Le Matin 28/11/01).

Un «député » du MSP tire avec son arme sur un citoyen le blessant à la jambe à Ouled Mohamed (Chlef) (Liberté 27/11/01).

Lundi 26 novembre 2001: Violentes échauffourées entre manifestants et services de sécurité à Tizi-Ouzou, suite à l’organisation par la télévision nationale d’une soirée dans la ville pour fêter la victoire de la JSK (coupe d’Afrique). Du matériel et des véhicules de la TV endommagés. Poursuite des affrontements jusqu’à 2 heures du matin.

Mardi 27 novembre 2001: Descente d’un groupe armé à Frikat, près de Draâ El Mizan (Tizi-Ouzou). Pas de victimes. (Le Matin 29/11/01).

Suspension de l’hebdomadaire arabophone El Mawiid.

Mercredi 28 novembre 2001: Reprise des affrontements entre manifestants et services de sécurité dans la ville de Tizi-Ouzou, suite à des rumeurs faisant état de la présence de l’ENTV dans les locaux de la gendarmerie. Aux jets des cocktails Molotov, répliquent ceux des grenades lacrymogènes. Pas de victimes.

Jeudi 29 novembre 2001: Affrontements entre jeunes manifestants et gendarmes à Amizour (Béjaïa) suite à un sit-in observé devant la brigade de gendarmerie de la ville : 3 blessés.

Accrochage entre un groupe armé et des miliciens à l’hôtel Le Relais, près de Bouira : un élément du groupe armé tué (Le Matin 01/12/01).

Vendredi 30 novembre 2001: Un militaire tué et un autre blessé par l’explosion d’une bombe au passage de leur véhicule à Ouled Aïssa (Boumerdés). (Le Matin 01/12/01).

Deux miliciens sont délestés de leurs armes à Corso (Boumerdés) par un groupe armé (Le Matin 2/12/01).

Un ex-milicien tué par deux hommes armés à Lakhdaria (Bouira). (Le Matin 2/12/01).

Dimanche 2 décembre 2001: Des hommes armés de kalachnikovs dressent un barrage près de la localité de Tamda (Ouaguenoun, Tizi-Ouzou). Des automobilistes auraient été rackettés (Le Matin 4/12/01).

Lundi 3 décembre 2001: Embuscade contre un convoi militaire près du Pont Noir de Boghni (Tizi-Ouzou). Un violent accrochage s’en suivra durant toute l’après-midi. Le chemin de Wilaya 126 sera fermé à la circulation. De nombreux blessés seraient à déplorer. (Le Matin 4/12/01).

Mardi 4 décembre 2001: Deux bergères tuées et deux autres enlevées par des homes armés au douar Behaïria, près de Beni Bouateb (Chlef). (Liberté 06/12/01).

Embuscade contre un véhicule de gendarmes à Sidi M’Hamed Benaouda (Relizane) : un gendarme tué. (Liberté 06/12/01).

Un groupe armé attaque le campement de miliciens à Zekri, près d’Azazga (Tizi-Ouzou) : 5 morts. (Le Matin 9/12/01).

Mercredi 5 décembre 2001: Cinq éléments d’un groupe armé tués à El Kahla, près de Larbaâtache (Boumerdés) lors d’une opération militaire (Le Matin 7-8/12/01).

Importante opération de ratissage militaire dans les régions de l’Akfadou et de Beni K’Sila. Des hélicoptères bombardent les maquis. (L’Authentique 7-8/12/01).

Jeudi 6 décembre 2001: Violentes manifestations de jeunes citoyens à Amizour (Béjaïa), qui après un meeting, s’attaquent à la brigade de gendarmerie à coups de pierres et de cocktails Molotov. De nombreux édifices publics (Impôts, Sonelgaz, tribunal, service des eaux….) sont saccagés ou incendiés.

Violents affrontements entre manifestants d’une part et gendarmes et CNS d’autre part dans la ville de Tizi-Ouzou. Six manifestants arrêtés.

De nombreux affrontements sont signalés entre manifestants et services de sécurité dans la wilaya de Tizi-Ouzou (Boudjima, Maâtkas, Azazga, Tizi Rached, Beni Douala, Mekla….) suite à la rencontre entre le chef du gouvernement et une délégation d’une tendance des ourouchs.

Un groupe armé s’attaque à l’arme automatique à la cité des 66 logements d’Arib (Aïn Defla) quelques heures après la rupture du jeûne : 17 morts dont des femmes et des enfants.

Un milicien tué et son compagnon grièvement blessé par des hommes armés à Aomar (Bouira) (Le Matin 7-8/12/01).

Un groupe armé attaque une patrouille militaire à Chréa, près de Taourirt (Bouira) : un militaire blessé. (Le Matin 7-8/12/01).

Accrochage entre une patrouille de militaires et de miliciens d’une part et un groupe armé d’autre part à Lakhdaria (Bouira) : un élément du groupe armé tué et trois autres blessés (Le Matin 7-8/12/01).

Vendredi 7 décembre 2001: Deux citoyens tués au quartier El Mejdoub de Saïda par des hommes armés qui auraient réussi à prendre la fuite. (Le Matin 9/12/01).

Deux ouvriers d’une carrière d’agrégats située à Tiberkanine (Aïn Defla) tués et deux autres blessés par un groupe armé (Le Matin 9/12/01).

Un milicien tué par l’explosion d’une bombe à Graâ Saïda, près d’Aïn Kercha (Oum El Bouaghi). (Le Matin 9/12/01).

Accrochage entre des hommes armés et des miliciens près d’un café de Kadiria (Bouira) : un mort et trois blessés dont le maire du village. (Le Matin 9/12/01).

Violentes échauffourées entre manifestants et gendarmes à El Kseur (Béjaïa). La brigade de gendarmerie est assiégée par les jeunes manifestants et bombardée à coups de pierres et de cocktails Molotov. Le domicile d’un participant au dialogue avec le gouvernement (Hocine Allouche) est saccagé. Le véhicule du maire, le nouveau siège de la daïra, les Impôts et le tribunal sont saccagés et incendiés. Trois blessés sont à déplorer selon la presse.

Poursuite des affrontements entre manifestants et services de sécurité à Tizi-Ouzou, suite à l’arrestation la veille de six manifestants.

Samedi 8 décembre 2001: Reprise des émeutes à El Kseur (Béjaïa). Les routes sont barricadées et des pneus brûlés. Des affrontements ont lieu entre manifestants et gendarmes. Ces derniers procèdent à des arrestations.

Un milicien et un citoyen tués et un autre milicien blessé à Corso (Boumerdés) (Le Matin 10/12/01).

Des hommes armés tirent sur des policiers à Zighout Youcef (Constantine) : 2 policiers et un civil tués (Le Matin 18/12/01).

Dimanche 9 décembre 2001 : Vive tension dans la ville de Tizi-Ouzou, après trois jours d’affrontements et de nouvelles arrestations de jeunes manifestants.

Quatrième jour d’émeutes à El Kseur (Béjaïa). De violents affrontements ont eu lieu après l’arrestation de citoyens dont un délégué des ourouchs (Rabouhi Mourad). Une cité de police est attaquée par les manifestants. La presse évoque le nombre de 30 blessés dont 4 par balles et une quinzaine d’arrestations. Un communiqué de la DGSN parle de 8 blessés (4 manifestants par balles et 4 policiers).

Des hommes armés dressent un barrage sur l’axe routier El Karimia-Ouled Ahmed (Chlef) et mitraillent un véhicule de passage : 2 citoyens tués et un autre blessé (Le Matin 11/12/01).

Vaste opération militaire de ratissage dans les maquis de Sidi Driss et Beni Oulbane (nord Constantinois) suite à l’attentat de la veille contre des policiers à Zighout Youcef (Le Quotidien d’Oran 15/12/01).

Lundi 10 décembre 2001: Emeutes à Seddouk (Béjaïa). La brigade de gendarmerie est attaquée à coups de pierres. Installation de nombreuses barricades dans les rues de la ville. On déplore une douzaine de blessés selon la presse.

Un groupe armé attaque le parc communal de Beni Douala (Tizi-Ouzou) et s’empare de deux camions. Pas de victimes. (Le Matin 13/12/01).

Des hommes armés mitraillent un véhicule de police à Saïda : un policier blessé (L’Authentique 12/12/01).

Mardi 11 décembre 2001: Des hommes armés dressent un barrage sur l’axe routier Aït Yahia Moussa-Draâ El Mizan (Tizi-Ouzou) : 3 camions d’une société incendiés (Le Matin 13/12/01).

Un groupe armé investit la localité de Djouana, près des Issers (Boumerdés) et déleste sept miliciens de leurs armes. (Le Matin 13/12/01).

Mercredi 12 décembre 2001: Trois localités de la commune de Kadiria (Ouled Laâlem, Beni Maâned et Karfal) investies par des groupes armés qui tiennent à la population des discours contre le pouvoir en place.

Jeudi 13 décembre 2001: Des hommes armés mitraille un groupe de citoyens à la «cité espagnole » de Beni Merad (Blida) : 5 morts dont l’un des assaillants et un citoyen kidnappé (Le Quotidien d’Oran 15/12/01).

Le maire et son adjoint de la localité d’Ouled Aïssa (Boumerdés) tués par trois hommes armés alors qu’ils étaient attablés dans un café du village. (Le Quotidien d’Oran 15/12/01).

Des hommes armés dressent un barrage près de Boukadir (Chlef) et tirent sur un véhicule qui tentait de forcer le barrage : un citoyen grièvement blessé (Le Quotidien d’Oran 15/12/01).

Embuscade contre un groupe de miliciens à Rokba El Hamra, près d’Ouled Fodda (Chlef) : un milicien tué et un autre grièvement blessé (Le Quotidien d’Oran 15/12/01).

Deux miliciens tués et leur véhicule incendié à un barrage dressé par des hommes armés sur la route Aïn Touta-Ouled Aouf (Batna). (Le Quotidien d’Oran 15/12/01).

Vendredi 14 décembre 2001: Deux policiers tués à Tafoughalt, près de Draâ El Mizan (Tizi-Ouzou) par des hommes armés qui arriveront à prendre la fuite. (Le Matin 18/12/01).

Un milicien tué par un groupe armé à Boudjelal El Ghorf, près de Naciria (Boumerdés). (Le Matin 18/12/01).

Samedi 15 décembre 2001: Deux miliciens blessés dans une embuscade tendue par un groupe armé à la sortie est de Corso (Boumerdés).

Un appel-pétition maghrébin et européen a été lancé à l’occasion de la signature de l’accord d’association entre l’Algérie et l’Union Européenne

Dimanche 16 décembre 2001: Une bombe désamorcée près de la gare routière de Tizi-Ouzou. (Le Matin 18/12/01).

Un milicien enlevé à un barrage dressé par un groupe armé près de Guerrouma (Bouira). Son cadavre sera retrouvé quatre jours plus tard dans la commune de Zbarbar (Le Matin 21-22/12/01).

Lundi 17 décembre 2001: Attaque au mortier artisanal d’un campement de la milice à Relizane : 6 blessés (Le Matin 19/12/01).

Mardi 18 décembre 2001: Un groupe armé attaque la brigade de gendarmerie de Boudjima (Tizi-Ouzou) : un gendarme blessé (Le Matin 19/12/01).

Quatre citoyens tués et deux autres blessés à un barrage dressé par des hommes armés sur la route Ramka-Ammi Moussa (Relizane). (Le Quotidien d’Oran 20/12/01). Il s’avérera que l’embuscade visait un milicien, Maarouf Djelloul dit Si Djillali, connu dans la région et qui conduisait le véhicule (L’Authentique23/12/01).

Communiqué des Editions La Découverte : Le procès en diffamation du général Khaled Nezzar contre M. Habib Souaïdia est reporté à juillet 2002

Jeudi 20 décembre 2001: Des milliers de citoyens participent à une marche à Tizi-Ouzou pour réclamer la libération des détenus. A la fin de la manifestation, des affrontements éclatent avec les services de sécurité : des blessés sont à déplorer ainsi que des arrestations.

Le commissariat de police de Cheria (Tébessa) attaqué par un groupe armé : un policier tué et deux autres blessés (Le Matin 21-22/12/01).

Embuscade contre un groupe de miliciens à El Merdja, près d’Aïn Essebt (Sétif) : 2 morts et 12 blessés (Le Matin 21-22/12/01).

Deux éléments d’un groupe armé tués dans une embuscade tendue par des militaires à Graâ Saïda, près d’Aïn El Kercha (Oum El Bouaghi). (Le Matin 21-22/12/01).

Lundi 24 décembre 2001: Un milicien tué par trois hommes armés à Tizi El bir, près de Chabet El Ameur (Boumerdés) (Le Matin 25/12/01).

Trois personnes qualifiées de «terroristes » tuées par les services de sécurité au centre-ville de Tizi-Ouzou (Le Matin 25/12/01).

Une fausse alerte à la voiture piégée sème la panique à l’avenue Abane Ramdane, à Tizi-Ouzou. (Le Matin 25/12/01).

Mercredi 26 décembre 2001 : Un milicien tue avec son arme un citoyen devant son domicile sis à la cité Dermouche de Lakhdaria (Bouira). Le criminel sera arrêté par les services de sécurité (Le Matin 27/12/01).

Trois éléments présumés d’un groupe armé tués lors d’une opération de ratissage à Thenia (Boumerdés). (Le Matin 28-29/12/01).

Des hommes armés mitraillent un minibus à la sortie ouest de la ville de Tiaret : 2 morts et 14 blessés

Jeudi 27 décembre 2001: un élément présumé d’un groupe armé tué lors d’un ratissage de l’armée à Tighzert, près de Beni Douala (Tizi-Ouzou). Lors de la même opération, deux militaires et un milicien sont blessés par l’explosion d’une bombe. (Le Matin 28-29/12/01).

Importante opération militaire dans les maquis de la commune de Beni Zmenzer (Tizi-Ouzou). Des hélicoptères bombardent la zone. (Le Matin 28-29/12/01).

Vendredi 28 décembre 2001: Dans une lettre adressée à Bouteflika et aux généraux Lamari et Médiene, la direction du FFS, dénonce les tentatives d’intimidation dont ferait l’objet Mustapha Bouhadef, député du parti. Pour rappel, cet homme politique fut l’objet d’une campagne d’intimidation durant ce mois de décembre. Cela débuta quand quatre hommes à bord d’une BMW série 7 se mirent à surveiller son domicile durant la nuit du 2 décembre, selon des voisins, témoins de la scène. Quatre jours plus tard, trois hommes dont l’un était armé d’une kalachnikov et circulant à bord d’une 505 Peugeot, s’arrêtèrent devant son domicile pour prendre des photos. Dans la nuit du 24 au 25 décembre, deux civils armés se présentèrent à nouveau à minuit à son domicile, alors qu’il était absent. Un jeune du quartier, présent sur les lieux fut violemment agressé par l’un des civils armés qui lui assénera un coup de crosse de revolver sur la tempe.

Accrochage entre des militaires et un groupe armé à Sidi Lakhdar, près de Khemis Miliana (Aïn Defla) : un militaire grièvement blessé. (L’Authentique 31/12/01).

Violent accrochage à Tafraoui, près d’Oran : deux éléments d’un groupe armé, deux miliciens et un militaire tués. (L’Authentique 31/12/01).

Deux citoyens tués à un barrage dressé par un groupe armé sur la route de Lazrou, près de Merouana (Batna) (Le Matin 03/01/02).

Samedi 29 décembre 2001: Dans un article consacré à la lettre remise par le Pr Issad à Bouteflika, mercredi dernier mettant fin à sa mission de chef de la commission d’enquête sur les tragiques événements de Tizi-Ouzou et de Béjaïa, durant le printemps dernier, le quotidien Le Jeune Indépendant écrit : « Le rapport final décortique le décret présidentiel n° 92/44 du 9 février 1992 portant instauration de l’état d’urgence, l’arrêté interministériel du 10 février 1992 et l’arrêté interministériel, non publié, du 25 juillet 1993. Toujours selon la même source, le Pr Issad conclut son rapport à Bouteflika par une grave affirmation : l’Algérie est non pas en état d’urgence, selon le décret signé par feu Boudiaf en février 1992, mais en état de siège, grâce à MM. Nezzar et Hardi ! Le Pr Issad attire l’attention de Bouteflika sur l’arrêté interministériel de 1993 qui a permis un subtil glissement de l’état d’urgence vers l’état de siège par les pouvoirs propres donnés aux commandants des Régions militaires ».

Dimanche 30 décembre 2001: Le quartier résidentiel d’Hydra (Alger) est bouclé par la police et les brigades anti-émeutes, interdisant toute entrée aux «non-résidents » et ce, en raison d’un appel de la coordination des ourouchs de Tizi-Ouzou (CADC) à tenir un sit-in devant la représentation de l’ONU sise dans ce quartier pour protester contre l’arrestation de citoyens en Kabylie. De nombreuses interpellations auront lieu.

Un élément d’un groupe armé tué et deux autres blessés lors d’une embuscade tendue par des militaires dans la commune de Chabet El Ameur (Boumerdés). (Le Matin 02/01/02).

Vaste opération de ratissage de l’armée dans la région de Tafraoui (Oran), suite à un accrochage entre des militaires et un groupe armé ayant fait 5 morts (L’Authentique 02/01/02).

Lundi 31 décembre 2001: Deux militaires, un gendarme et un milicien tués dans un accrochage avec un groupe armé à Ouled Ali (Sidi Bel Abbés). Des blessés seraient également signalés parmi les éléments du groupe armé. (La Tribune 02/01/02)

Un militaire et un milicien blessés dans une embuscade tendue par un groupe armé à Harbil, près de Guenzet (Sétif). (L’Expression 03/01/03).

 

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