Algérie: Chronologie d’une tragédie cachée ( 11 janvier 1992 – 11 janvier 2002 )

 L’Algérie 10 ans après le putsch     Les droits humains: Un bilan désastreux 

Chronologie d’une tragédie cachée

( 11 janvier 1992 – 11 janvier 2002 )

Salah-Eddine Sidhoum, publiée par Algeria-Watch, 11 janvier 2002

Cette chronologie, loin d’être exhaustive, a été rédigée sur la base d’informations de la presse nationale et internationale, des agences de presse, des témoignages de citoyens et de faits vécus par l’auteur. Elle retrace jour après jour la tragique guerre imposée à la population par les putschistes du 11 janvier 1992 avec son lot de morts, de blessés, de souffrances et de destructions. Notre intention n’est pas de dresser une indécente comptabilité macabre mais de simplement montrer à l’opinion publique qu’une véritable guerre se déroule en Algérie, guerre que les factieux auraient voulu – par une politique de désinformation et de manipulation – mener à huis-clos et cacher au monde.

1992 1993 1994 1995 1996 1997
(jan-juin)
1997
(juil-déc)
1998
(jan-juin)
1998
(juil-déc)
1999
(jan-juin)
1999
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2000
(jan-juin)
2000
(juil-déc)
2001
(jan-juin)
2001
(juil-déc)
2002

2000

(janvier – juin)

 

Samedi 1er janvier 2000 : Deux hommes qualifiés par la presse de « terroristes » et un citoyen tués lors d’un accrochage avec les services de sécurité à la cité Belkeroua à Skikda.

Dimanche 2 janvier 2000 : Explosion d’une bombe au passage d’un véhicule de police au marché El Ghlem de Saïda : 5 blessés.

Explosion d’une bombe au passage d’un véhicule de miliciens sur la route de Médéa : 3 morts.

Deux militaires tués lors d’une embuscade à Sidi Daoud (Boumerdés).

Cinq personnes d’une même famille tuées par un groupe armé à Omaria (Médéa). Une femme aurait été enlevée par les ravisseurs.

Un citoyen qualifié par la presse de « terroriste » tué à El Hadjeb, près d’Aflou (Laghouat).

Lundi 3 janvier 2000 : Dans un communiqué adressé aux agences de presse, l’Instance exécutive du FIS à l’étranger déclare que l’AIS gelait momentanément les accords avec le pouvoir militaire et mettait ses troupes en état de mobilisation générale.

Un café fréquenté par des miliciens est mitraillé par des hommes armés au douar Nédjar, dans la commune de Bou Ismail (Tipaza) : 7 morts et 13 blessés.

Deux miliciens tués à un barrage dressé par des hommes armés sur la route de Aïn Berber (Annaba).

Mardi 4 janvier 2000 : Explosion d’une bombe à la mosquée El Atik d’El Khemis (Aïn Defla) : pas de victimes.

Six militaires tués et onze autres blessés lors d’une embuscade à Touilia (Tiaret).

Sept nomades tués par un groupe armé à M’sila.

Mercredi 5 janvier 2000 : A l’approche de la date limite du 13 janvier 2000 (date d’expiration de la loi dite de « concorde civile ») la presse éradicatrice aiguise les « épées d’El Hadjadj » en vue d’une « guerre sans merci » contre les « terroristes ».

Vaste opération militaire dans la région de Gouassem, près de Tissemsilt avec participation d’hélicoptères de combat.

Jeudi 6 janvier 2000 : Un milicien tué à un barrage dressé par un groupe armé sur la route de Boudouaou (Boumerdés).

Trois citoyens qualifiés par la presse de « terroristes » tués par des miliciens à Harchoune (Chlef).

Deux miliciens tués à Corso (Boumerdès).

Vendredi 7 janvier 2000. Jour de l’Aïd El Fitr. Le bilan du mois de Ramadhan est effroyable : plus de 200 morts ! !

Explosion d’une bombe dans un cimetière de Aïn Soltane (Aïn Defla) : Deux citoyens blessés.

Le cadavre d’un citoyen égorgé découvert près de Médéa.

Un groupe armé attaque le siège de la milice de Omaria (Médéa) : Deux miliciens grièvement blessés.

Samedi 8 janvier 2000 : Explosion d’une bombe au passage d’un véhicule sur la route de Bir El Ater : Un citoyen tué et deux autres blessés.

Un membre présumé d’un groupe armé tué près de Sidi Daoud (Boumerdés).

Accrochage entre un groupe armé et une patrouille militaires dans la localité de Louza, près de Telagh (Sidi Bel Abbés) : 2 membres du groupe armé tués.

Dimanche 9 janvier 2000 : Explosion d’une bombe devant un pylône électrique à Omaria (Médéa) : un ouvrier tué et deux autres blessés.

La presse privée annonce un impressionnant déploiement militaire dans la région de Jijel en prévision de la fin du délai de la loi dite de « concorde civile » (13 janvier).

Lundi 10 janvier 2000 : Explosion d’une bombe au passage d’un véhicule militaire, à Sidi Daoud (Boumerdés) : un mort et deux blessés.

Mardi 11 janvier 2000 : Bouteflika décrète une amnistie de tous les combattants de l’AIS. A son tour et simultanément, Madani Mezrag annonce la dissolution de son organisation militaire.

Mercredi 12 janvier 2000 : Le MAOL (mouvement algérien des officiers libres) dénonce l’accord entre militaires de l’Etat-major et de l’AIS qui occulte la crise politique.

La presse rapporte la mort de 20 citoyens qualifiés de « terroristes » à Tiaret suite à une vaste opération militaire.

Explosion d’une bombe au cimetière de Ben Allel, près d’El Khemis (Aïn Defla) : 3 blessés.

Quatre miliciens tués à Aïn Tarek, près de Relizane dans une embuscade tendue par des hommes armés.

Deux jeunes citoyens, dont un milicien, tués par un groupe armé près de Dréan (El Tarf).

Vendredi 14 janvier 2000 : L’épouse d’un milicien est tuée par balles à Hammam N’Baïl (Guelma) par un groupe armé.

Un jeune berger est retrouvé égorgé à Néghila, près de Tiaret.

Un imam tué par un groupe armé à Adjiba (Bouira). Il assurait selon la presse le contact entre les « services » et un groupe armé en vue de sa « reddition » dans le cadre de la « concorde civile ».

Samedi 15 janvier 2000 : Un fourgon est mitraillé par des hommes armés à Halouiya, près de la ville de Boufarik (Blida) : Un mort et deux blessés.

Des tracts placardés à Boumerdés et signés de groupes armés d’opposition appellent à la poursuite de la lutte contre le pouvoir.

Deux militaires tués et plusieurs autres blessés dans une embuscade tendue près du village de Mazer (Tigzirt).

Un inspecteur de police, Farouk Assila est tué en plein centre-ville d’El Eulma (Sétif).

Dimanche 16 janvier 2000 : Violent accrochage entre un groupe armé formé de trois hommes et la gendarmerie à la cité Belala d’El Eulma (Sétif). L’appartement est détruit par des tirs de lance-roquettes : 3 morts. Ces hommes armés seraient les auteurs de l’attentat contre un inspecteur de police la veille dans la même ville.

Trois membres présumés d’un groupe armé tués lors d’une opération militaire dans la région d’Ain El Hammam (Tizi Ouzou).

Dix neuf citoyens arrêtés à El Tarf. Ils appartiendraient à un réseau de soutien aux groupes islamistes.

Mardi 18 janvier 2000 : Quatre militaires tués et six autres blessés dans une embuscade tendue à Ouled Rhiou près de Relizane.

Un citoyen égorgé par un groupe armé près de Djelfa.

De nombreux poteaux téléphoniques sabotés dans la région de Cap Djinet (Boumerdès).

Mercredi 19 janvier 2000 : Douze citoyens qualifiés par la presse de « terroristes » tués dans la région de Sidi Ali Bounab (Tizi-Ouzou) lors d’une opération militaire.

Jeudi 20 janvier 2000 : Accrochage entre maquisards et miliciens à Aït Daoud (Kabylie) : pas de victimes.

Des hommes armés font irruption dans une brasserie sur la route Boghni -Les Ouadhias (Tizi-Ouzou) et expliquent aux citoyens « la justesse de leur combat ».

Vendredi 21 janvier 2000 : Deux citoyens qualifiés par la presse de « terroristes » tués à Kef Lahmer, près de Aïn Beida (Oum Bouaghi) lors d’une opération militaire.

Importante opération militaire dans la région de Relizane avec utilisation d’hélicoptères de combat et de l’artillerie. Les premiers bilans rapportés par la presse privée font état de la mort de 32 maquisards et de 25 militaires.

Explosion d’une bombe à Kadiria (Bouira) : deux morts.

Accrochage entre maquisards et miliciens à Laâlam (Béjaïa). Pas d’informations sur d’éventuelles victimes de part et d’autre.

Samedi 22 janvier 2000 : Deux policiers tués sur la route de Kadiria (Bouira) à un barrage dressé par un groupe armé.

Explosion d’une bombe sur une voie ferrée au lieu-dit Oued Kalloum (Béchar) : un blessé.

Deux citoyens qualifiés par la presse de « terroristes » tués à Oum El Bouaghi.

Des hommes armés se réclamant du GSPC dressent un barrage sur la route de Mechtras (Tizi Ouzou) pour expliquer « la justesse de leur combat et démentir les rumeurs sur leur reddition ».

Les agences de presse internationales font état d’un communiqué de Hassan Hattab démentant toute négociation de son groupe avec le pouvoir militaire. Qui croire ?

Dimanche 23 janvier 2000 : Une bombe est désamorcée près d’un château d’eau à Bordj Ménaïel (Boumerdès).

Lundi 24 janvier 2000 : Douze citoyens sont tués et quatre autres blessés à un barrage dressé par des hommes armés sur la route Benallel-Sidi Medjahed, près de Khemis Miliana (Ain Defla). Il s’agirait d’employés d’un centre médical pour handicapés.

Mardi 25 janvier 2000 : Quatre militaires tués dans une embuscade tendue dans la localité d’El Amal (Boumerdès).

Les cadavres de deux citoyens enlevés la veille par des hommes armés sont retrouvés à Lalmaya (Laghouat).

Mercredi 26 janvier 2000 : Le quotidien français Libération revient sur les mystères entourant l’assassinat de Lounès Matoub et consacre deux pages à cette affaire.

Accrochage entre militaires et maquisards à Bouchetata (Skikda) : 3 militaires tués et 3 autres blessés.

Deux militaires et un gardien de prison tués à un barrage dressé par des hommes armés à Taza, près de Beni Amrane (Boumerdès).

Importante opération militaire dans les maquis de Khemis Miliana (Ain Defla). Ces derniers sont bombardés à l’arme lourde.

Jeudi 27 janvier 2000: violent accrochage entre un groupe armé et des militaires au quartier Zkak Ettago à Laghouat qui durera plusieurs jours : quatre hommes armés et deux militaires tués.

Embuscade près de la gare ferroviaire de Thénia (Boumerdès) : quatre policiers tués et deux autres blessés.

Samedi 29 janvier 2000: Embuscade contre une patrouille militaire à Mazer, sur la route de Dellys : Deux morts.

Explosion de deux bombes à Azrou et Ghar Dbaâ (Dellys) : un milicien blessé.

Des hommes armés circulant à bord d’une camionnette tirent sur un barrage militaire à Sidi Naâmane (Tizi-Ouzou) : un mort.

Une citoyenne tuée par balles par des hommes armés à Larba Nath Irathen (Tizi-Ouzou).

Un militaire et un milicien tués à Tala Taghrast (Tizi-Ouzou) par un groupe armé.

Un campement de miliciens de Arris (Batna) attaqué par un groupe armé : onze morts et plusieurs blessés.

Un policier tué à Bordj El Kiffan (Alger) et un autre à Khemis El Khechna (Boumerdès).

Huit membres présumés d’un groupe armé tués dans la région de Tlemcen lors d’une opération militaire.

Explosion d’une bombe devant un arrêt de bus de Berrouaghia (Médéa) : un blessé.

Un militaire tué à un barrage dressé par un groupe armé sur la route Kadiria-Aomar (Bouira).

Dimanche 30 janvier 2000: L’agence Reuters se basant sur la presse privée d’Alger rapporte la énième mort de Hassan Hattab qui aurait été tué par ses lieutenants.

Explosion d’une bombe à Kharouba (Boumerdés) : Un milicien grièvement blessé.

Un automobiliste grièvement blessé à un barrage dressé par des hommes armés à la sortie ouest de la ville de Berrouaghia (Médéa).

Mardi 1er février 2000: Un groupuscule d’une vingtaine de personnes, manipulant les malheurs des familles victimes de la tragédie nationale, manifeste devant la 2e chambre d’enregistrement.

Mercredi 2 février 2000: Bouteflika accorde pour cette seule journée trois interviews à des chaînes étrangères de télévision (LCI, France 3 et TV libanaise) répercutées par l’organe national de propagande télévisuel (ENTV). Il n’hésite pas à déclarer que :

· La guerre de libération nationale a été déclenchée et menée par une « élite » et qu’une grande partie du peuple était passive et qu’une autre collaborait avec la France !

· Que l’opération militaire dite « Seif El Hadjadj » (menée par l’armée contre les maquis) ressemblait aux opérations « Jumelles » et « Pierres précieuses » (opérations militaires coloniales menées pour écraser les maquisards de la guerre de libération) !

· Que les responsables politiques du FIS (Abassi et Benhadj) ne recouvriront leurs droits civiques et politiques que lorsque l’Algérie retournera à la situation politique et économique des années 70 !

· Que le seul responsable de cette situation dramatique du pays était le peuple et que l’armée « faisait très bien son travail au point qu’il ne pouvait s’en passer » !

Jeudi 3 février 2000: La gare ferroviaire d’Aomar (Bouira) est détruite à l’explosif par un groupe armé.

Un milicien tué et un autre blessé dans une embuscade à Khemis El Khechna (Boumerdés).

Samedi 5 février 2000: Trois citoyens enlevés à un barrage dressé par des hommes armés à Bounouh (Tizi-Ouzou).

Accrochage dans les maquis de Aïn Defla : Quatre maquisards et un militaire tués.

23 membres présumés d’un groupe armé tués lors d’une opération militaire dans la région de Sidi Bel Abbés.

Lundi 7 février 2000: Trois citoyens dont deux miliciens, tués par un groupe armé à Haouch Boudella près de Médéa.

Le centre de formation professionnelle de Tizi Ghenif (Tizi-Ouzou) détruit par un groupe armé.

Un citoyen, menuisier de profession enlevé par un groupe armé à Chorfa (Bouira). Son véhicule est retrouvé par la gendarmerie à Semmache, à quelques kilomètres du lieu du kidnapping.

Découverte d’un citoyen égorgé au lieu dit Pont Noir de Boghni (Tizi Ouzou).

Mercredi 9 février 2000: 19 islamistes et trois militaires tués lors d’un accrochage à Mérine (Sidi Bel Abbés).

Sept citoyens dont trois miliciens tués par un groupe armé à El Gouba (Tissemsilt).

Trois personnes tuées à la plage Kouali (Tipaza) par des inconnus armés.

Deux citoyens tués par des hommes armés à Berrouaghia (Médéa).

Un jeune citoyen tué par balles à la cité Abbés, sur les hauteurs de Constantine.

Une opération de ratissage est menée par des bandes de miliciens dans les maquis d’Iboudrarène (Tizi-Ouzou).

Jeudi 10 février 2000: Une centaine de personnes, dont les parents ont été tués lors de cette tragédie nationale par les groupes armés d’opposition, manifestent devant l’ONDH pour réclamer leurs droits. La police les empêche de se diriger vers la présidence de la République.

Sept personnes tuées à un barrage dressé par des hommes armés à Souaghi (Médéa).

Un jeune citoyen tué par des hommes armés à Beni Yadjis (Jijel).

Vendredi 11 février 2000: Explosion d’une bombe dans un champs agricole à Hamza, dans la commune d’El Aouana (Jijel) : Trois blessés.

Cinq personnes appartenant à la même famille tuées par un groupe armé au douar Ouled Brahim (Médéa).

Samedi 12 février 2000: Un commandant de l’armée est tué près de Ouled Aïssi (Tizi-Ouzou).

Dimanche 13 février 2000: Explosion d’une bombe dans un restaurant à Khemis Miliana (Aïn Defla) : 13 blessés dont 4 grièvement.

Tentative d’assassinat par arme blanche du commissaire de police de Khemis Miliana (Aïn Defla).

Un capitaine de l’armée est tué au pont de Akaoudj, près de Tigzirt (Tizi-Ouzou). Aucune information sur les circonstances exactes de la mort.

Un jeune citoyen tué par un groupe armé au lieu-dit Mehsseine (Jijel).

Lundi 14 février 2000: Quinze citoyens tués et une trentaine d’autres blessés à un barrage dressé par des hommes armés à la sortie nord de Khemis Miliana (Ain Defla).

Un agent de sécurité du campus universitaire d’Oued Aïssi (Tizi-Ouzou) et ancien gendarme tué près de son lieu de travail.

Un brigadier de police tué par balles à la cité Sissaoui, près de Constantine.

Mardi 15 février 2000: Incursion d’un groupe armé dans un bar sur la route de Boghni (Tizi-Ouzou). Pas de victimes.

Un citoyen tué par un groupe armé dans la forêt de Fouakès, près de Sig (Mascara).

Mercredi 16 février 2000: Un policier tué par balles au quartier Petit Lac à Oran.

Une bombe est désamorcée à l’école Ben Badis à El Khemis (Aïn Defla).

Jeudi 17 février 2000: Des hommes armés dressent durant plus d’une heure un barrage sur la route de Boghni, contrôlant l’identité des automobilistes.

Samedi 19 février 2000: Les cadavres de six personnes enlevées la veille par des inconnus armés sont découverts à Ammi Moussa (Relizane).

Dimanche 20 février 2000: Explosion d’une bombe dans un champ agricole à Tazeghou (Chlef) : Un mort.

Deux miliciens tués à Khemis El Khechna (Boumerdès).

Explosion d’une bombe au quartier Lehdeb, à la sortie est de Béchar : un mort.

Un jeune citoyen de 29 ans, Tlétia Tewfik, commerçant à Dréan est tué par des militaires à Hamria. Il aurait été pris par mégarde pour un « terroriste ».

Opération de ratissage de l’armée à l’Est d’Oran, dans la zone Gdyel, Kristel et Arzew.

Lundi 21 février 2000: Deux bergers sont retrouvés égorgés à Hassi Mefsoukh, près de Gdyel (Oran). Ils avaient été enlevés la veille par des inconnus armés.

Mardi 22 février 2000: La presse privée rapporte qu’une importante opération de ratissage aurait été déclenchée dans les maquis d’El Gaâda (Laghouat). Un militaire tué et deux autres grièvement blessés par l’explosion d’une bombe lors de leur progression dans ces maquis. Cette même presse rapporte la découverte lors de l’opération de quatre cadavres de femmes en état de décomposition avancée.

Le cadavre d’un berger kidnappé la veille par des hommes armés est retrouvé à Tessala (Chlef).

Un ancien officier de police, M. Khelifa est tué par balles à Tizi-Ouzou par des inconnus qui réussiront à prendre la fuite.

Explosion d’une bombe dans un cimetière à Berradjia (Tissemsilt) : Un mort.

Mercredi 23 février 2000: Un milicien du village de Beni Messali, près de Kherrata (Béjaïa) enlevé par un groupe armé. Son cadavre sera retrouvé le lendemain dans la région.

Jeudi 24 février 2000: Mise en retraite de quatorze officiers supérieurs dont quatre chefs de régions militaires. Trois faits ressortent de la première lecture de ce communiqué:

– Nomination du général Fodil Chérif, homme de confiance de Lamari, comme chef de la première région militaire (Blida) qui représente la plus importante région militaire du pays

– Rappel du général Saïd Bey qui fut relevé de ses fonctions par Zeroual au lendemain des massacres de l’automne 1997, pour occuper la fonction de chef de la 5e région militaire.

– Les janviéristes ne sont pas concernés pas ce « changement » qui s’apparente à un nettoyage des hommes de l’ex-clan Zeroual-Betchine.

Six bergers (Chergui Abdellah, Chergui Noureddine, Chergui Miloud, Tamounaït Benyoucef, Tamounaït Ali et Hammouda Ali) enlevés par un groupe armé et égorgés à Bouhdoudine près de Miliana (Ain Defla). .

Un milicien tué près de Saïda.

Trois miliciens tués et deux autres blessés à un barrage dressé par un groupe armé dans les gorges de la Chiffa (Blida).

Explosion d’une bombe au quartier de Beni Khaled (Beni Saf), devant le domicile d’un milicien : un blessé.

Deux policiers blessés à Béthioua, sur la route de Sig lors d’une embuscade tendue par un groupe armé.

Un « repenti » tué et un autre enlevé par des inconnus armés à Zeddine (Ain Defla)

Vendredi 25 février 2000: Embuscade contre un véhicule de police au marché de gros de Tizi-Ouzou : 5 blessés.

Deux frères, dont l’un est policier sont tués et le père blessé à un barrage dressé par des hommes armés sur l’axe Oran-Arzew, à hauteur du village Négria.

Un citoyen, Zelani Mohamed, est tué par balles par un groupe armé à Mechta El Melah (Guelma).

Accrochage entre maquisards et militaires à Aït Ouarzdine, près de la forêt de Sidi Ali Bounab (Tizi-Ouzou). Pas d’informations sur d’éventuelles pertes humaines.

Explosion d’une bombe au cimetière de Youssoufia (Tissemsilt) : un mort.

Samedi 26 février 2000: Découverte des cadavres de quatre jeunes filles enlevées la veille par un groupe armé près de Relizane.

Les maquis de Bouberak et de Sidi Daoud, près de Dellys (Boumerdès) sont bombardés à l’arme lourde. Une énième opération de ratissage serait en préparation dans la région.

Le MAOL, à travers son site Internet dénonce les changements opérés par l’oligarchie au sein de la hiérarchie militaire en soulignant que « ceux qui sont à l’origine du drame algérien sont toujours en place ».

Une cinquantaine d’hommes armés se réclamant du groupe salafiste de la prédication et du djihad de Hassan Hattab, dresse durant plusieurs heures un barrage sur la route de Maâtkas (Tizi-Ouzou), expliquant aux automobilistes la « justesse de leur combat » contre le pouvoir militaire. Certains commerçants auraient été contraints de donner les sommes d’argent en leur possession.

Quatre citoyens enlevés à un barrage dressé par des hommes armés sur la route de Tadmaït (Tizi-ouzou). Ils seront relâchés quelques heures plus tard.

Dimanche 27 février 2000: Un citoyen, commerçant de profession est tué par des hommes armés près de son magasin à Bab Ezzouar (Alger).

Explosion d’une bombe à Mossadek (Chlef) : un enfant tué.

Vingt nomades, dont des femmes et des enfants sont massacrés par un groupe armé à Brezina, près d’El Bayadh.

Lundi 28 février 2000: Accrochage entre un groupe armé et des militaires sur les monts Boukhil (Djelfa) : neuf morts parmi le groupe armé dont deux femmes.

Mardi 29 février 2000: S. Halim, citoyen de 34 ans, fellah est tué par balles et deux autres dont un policier blessés à Mechta Boudehsa (Guelma) par des inconnus armés.

Mercredi 1er mars 2000: Deux citoyens brûlés vifs dans leur véhicule à un barrage dressé par des inconnus armés sur la route de Tipaza.

Trois bergers tués et leur cheptel volé par un groupe armé à Mostaganem. Nous assistons à l’approche de l’Aïd El Adha à un massacre de bergers sur le territoire national et au vol de troupeaux de moutons par de véritables gangs organisés. Et le sinistre et nébuleux « GIA » est là pour couvrir ce banditisme structuré!

Un citoyen tué par balles à Berrouaghia (Médéa) par des hommes armés.

Sept hommes armés qualifiés par la presse de « terroristes » tués à El Bayadh.

Un citoyen tué à Aïn Tagouraït (Tipaza) et son camion incendié par des inconnus armés.

Deux transformateurs électriques situés au douar Bounoua (Boumerdès) détruits à l’explosif.

Jeudi 2 mars 2000: Dix personnes dont quatre femmes appartenant à une même famille massacrées par des hommes armés à Larbaâ (Blida).

Embuscade contre une patrouille de gendarmes à Ichiouéche, près de Boghni (Tizi-Ouzou) : 2 blessés.

Des hommes armés dressent un barrage sur la route de Sidi Aïssa, dans la wilaya de Guelma : un camion incendié.

Quatre personnes appartenant à une même famille tuées par un groupe armé à Ouled Sidi Smaïl (Médéa).

La maison d’un chef de la milice de Ouled Moussa (Boumerdés) détruite à l’explosif.

Une bombe désamorcée dans un champ agricole à El Marsa (Ténès).

Vendredi 3 mars 2000: Deux hommes armés qualifiés par la presse de « terroristes » tués à Khaloua (M’Sila).

Arrestation de huit citoyens à Zouzfana, près de Béchar pour soutien aux groupes « terroristes ».

Samedi 4 mars 2000: Des hommes armés dressent un barrage routier près de Tigzirt (Tizi-ouzou) durant plus d’une heure. Pas de victimes.

Un milicien tué à Maâtkas (Tizi-Ouzou) par trois hommes armés.

Dimanche 5 mars 2000: Trois miliciens tués au douar Ouled Bounoua, près de Cap Djinet (Boumerdès) lors d’une embuscade.

Explosion d’une bombe au domicile d’un citoyen de Ben Chaabe, près de Ouled Brahim (Médéa) : Un mort.

Lundi 6 mars 2000: Six hommes armés sont cernés et tués par des militaires et des policiers dans un appartement situé au 10e étage d’un immeuble de la Cité Perret en pleine ville d’Oran.

Deux militaires et le maire d’une commune d’El Mokrani (Bouira) tués et six autres personnes blessées lors de l’irruption d’hommes armés en tenue militaire à l ‘hôtel Thiniri, situé à la sortie de Boghni (Tizi-Ouzou).

Un « repenti » de l’AIS tué à Tiberkanine (Aïn Defla) par un groupe armé. Un autre échappe miraculeusement à la mort en prenant la fuite.

Accrochage entre maquisards et militaires à Metlili (Ghardaïa) : 8 maquisards tués.

Explosion d’une bombe au passage d’une patrouille de gendarmerie au lieu-dit Médjadji, près de Larbaâ (Blida) : deux gendarmes blessés.

Mardi 7 mars 2000 : un policier tué et son arme subtilisée à hauteur de l’ambassade du Sénégal, près de la cité Malki (Alger).

Deux citoyens présentés par la presse privée comme «étant des « terroristes » s’apprêtant à perpétrer un attentat » arrêtés au centre-ville de Tizi-Ouzou.

Explosion d’une bombe au passage d’un véhicule militaire à Draa El Matmar, près de Khemis El Khechna (Boumerdés) : deux morts et deux blessés.

Explosion d’une bombe visant un groupe de miliciens à Boukerdène, près de Keddara (Boumerdès) : pas de victimes.

Opération de ratissage de l’armée dans la région de Saharidj (Bouira).

Explosion d’une bombe à Hassi Ziane (Djelfa) : 2 miliciens tués.

Jeudi 9 mars 2000: Un milicien tué à un barrage dressé par des hommes armés à Ahnif (Bouira).

Deux citoyens qualifiés par la presse de « terroristes » tués par des miliciens à Djelfa.

Explosion d’une bombe à Ammi Moussa (Relizane) : un mort.

Accrochage entre maquisards et miliciens à Saïda : deux maquisards et un milicien tués.

Vendredi 10 mars 2000: Un milicien tué à Mérine (Sidi Bel Abbés).

Samedi 11 mars 2000: Un citoyen qualifié par la presse de « terroriste » tué lors d’un ratissage de l’armée à Mérine (Sidi Bel Abbés).

Trois citoyens arrêtés par la police à Constantine pour « constitution de réseau de soutien aux maquisards ».

Explosion d’une bombe près de la gare ferroviaire de Tiaret : un blessé.

Un policier tué à H’lamia, près de Boudouaou (Boumerdès).

Découverte du cadavre d’un milicien à Boudouaou (Boumerdés) jeté sur la route menant vers la capitale.

Six citoyens arrêtés à Tizi-Ouzou pour appartenance à un « réseau de soutien » aux maquisards.

Dimanche 12 mars 2000: Explosion de deux bombes au marché d’Abou Hassan (Chlef) : un mort et treize blessés.

Quatre citoyens dont un milicien, tués à un barrage dressé par des hommes armés à Benkhelil, près de Boufarik (Blida).

Un membre présumé d’un groupe armé tué lors d’une opération des services de sécurité à Boumehni, près de Draa El Mizan (Tizi Ouzou).

Plusieurs pylônes électriques sabotés à l’explosif à Maâla, près de Kadiria (Bouira), plongeant la région dans l’obscurité.

Un citoyen tué par balles par des inconnus à Oued El Aneb (Annaba).

Lundi 13 mars 2000: La presse privée annonce l’arrestation d’un milicien, auteur de l’assassinat du chanteur Moh Saïd Oubélaïd à Azzeffoun (Tizi-Ouzou).

Embuscade contre un convoi militaire à Matmar, près de Dra-El-Mizan (Tizi-Ouzou) : quatre morts et une vingtaine de blessés dont sept dans un état grave.

Trois hommes armés tués près du mausolée du cheikh Boutlélis (Aïn Témouchent) lors d’un accrochage avec des militaires.

Un militaire tué et un autre blessé à un barrage dressé par des hommes armés à El Adjiba (Bouira). Destruction à l’explosif du transformateur électrique de la localité.

Un membre présumé d’un groupe armé tué à Hammam Bouhadjar, à l’ouest du pays. .

Mardi 14 mars 2000: Opération de ratissage dans les maquis de Boumahni (Dra El Mizan), suite à l’embuscade de la veille. Quatre militaires blessés par l’explosion de bombes lors de la progression dans la forêt.

Cinq citoyens tués à un barrage dressé par un groupe armé sur la route Boufarik – Benchabane (Blida).

Quatre membres d’une même famille tués par un groupe armé à Draa Smar (Médéa).

Mercredi 15 mars 2000: Onze citoyens dont des enfants, massacrés en cette veille d’Aïd El Adha par cinq hommes armés à la cité Tolba, dans la commune de Chaïba (Bou Ismail – Tipaza).

Un citoyen circulant en voiture, tué à un barrage dressé par des militaires sur la route Sidi Bel Abbès-Tenira.

Un milicien tué par un groupe armé près de Khemis Miliana (Ain Defla).

Le quotidien israélien Yediot Aharonot révèle que Bouteflika aurait sollicité les israéliens lors d’une réunion secrète en Italie pour la formation et l’entraînement d’une force spéciale de protection des dignitaires de l’oligarchie. Le ministère algérien des affaires étrangères dément immédiatement cette information. Les officiels israéliens préfèrent garder le silence.

Découverte d’un cadavre décapité à Takhoukht (Tizi-Ouzou).

Le ministère de la « Justice » publie un encart publicitaire dans le quotidien El Khabar appelant 119 maquisards de la région de Tizi-Ouzou cités nommément à se rendre aux autorités avant le 30 mars sous peine d’être jugés et condamnés par contumace.

Des familles de disparus manifestent au niveau de la place centrale de Relizane réclamant la vérité sur le sort de leurs enfants kidnappés par les services de sécurité et les miliciens. Ils sont sévèrement réprimés par la police. Plus de 40 personnes dont 30 femmes sont interpellées et gardées à vue. Parmi les citoyens arrêtés, figure un vieillard de 86 ans, Chaïb Ahmed, dont le fils avait été kidnappé le 16 août 1994. Protestation d’Amnesty International.

Jeudi 16 mars 2000: Une citoyenne tuée et son mari blessé à un barrage dressé par des hommes armés à Kouanine, près de Baghlia (Boumerdès).

Le vice-président de l’APC de Mélini (Sidi Bel Abbés) et son compagnon de route, tués à un barrage dressé par un groupe armé.

Un milicien tué par l’explosion d’une bombe à Timenzra (Sidi Bel Abbés).

Un militaire du service national tué à un barrage dressé par des hommes armés à Adjiba (Bouira).

Explosion d’une bombe au niveau d’un gazoduc à Aïn Defla. Importants dégâts matériels.

Deux citoyens qualifiés par la presse de «terroristes » tués à Hamza, près d’El Aouana (Jijel).

Explosion d’une bombe au cimetière de Mechraa Sfa (Tiaret) : un mort.

Vendredi 17 mars 2000: Un « repenti » du nom de Mustapha Ziouani est tué par des hommes armés au douar Bachala, près de Bordj Ménaïel (Boumerdés).

Des hommes armés dressent un barrage à Naciria : Pas de victimes.

Samedi 18 mars 2000: Explosion d’une bombe au passage d’un convoi militaire à Ouled El Djemaa, près d’El Khemis (Aïn Defla) : un mort et quatre blessés dont deux grièvement.

Dimanche 19 mars 2000: La presse privée parle d’une vaste opération de ratissage dans la région de Metlili (Ghardaïa) : 17 islamistes, trois militaires et un milicien tués.

Un chef de la milice tué et trois militaires blessés dans une embuscade à Assalbou, près de Texenna (Jijel).

Des câbles téléphoniques souterrains sont sabotés à Alger : la région d’Hussein-Dey est privée de téléphone.

Dans une conférence de presse tenue à la maison de la presse d’Alger, le général en retraite Khaled Nezzar prend à partie son ex-acolyte du directoire issu du putsch du 11 janvier 1992, Ali Kafi qu’il traite d’intégriste, de baâthiste et d’ivrogne (« Ali Kafi s’appuie sur la canne de Johnny Walker »).

Lundi 20 mars 2000: trois citoyens tués et un autre enlevé à Dar Chouyoukh, près de Djelfa par des hommes armés.

Deux bergers tués par une bande armée près de Saida et leur troupeau subtilisé.

Explosions de plusieurs bombes en plusieurs endroits du village de Tadomt, près de Dellys : trois blessés graves.

Mardi 21 mars 2000: Quatre miliciens tués et trois autres blessés dans une embuscade tendue à Guerrouma (Bouira).

Trois miliciens tués à Ouled Moussa, près de Baghlia (Boumerdès).

Violent accrochage entre militaires et maquisards sur les monts des Babors. Pas d’informations sur d’éventuelles pertes humaines de part et d’autre.

Mercredi 22 mars 2000: Sabotage à l’explosif d’un gazoduc près du village d’Aomar (Bouira). Le pipeline est détruit sur une longueur de 10 mètres.

Deux miliciens tués et quatre autres blessés par l’explosion d’une bombe au village d’El Ammal (Boumerdés).

Un citoyen tué par des hommes armés dans une ferme située entre Bouhadra et Morest (Tébessa).

Jeudi 23 mars 2000: Un citoyen qualifié par la presse de « terroriste » tué par des militaires à Boumhala (Tizi-Ouzou). Un autre est tué par une bande de miliciens à Aït Chaffâa, près d’Azzefoun (Tizi-Ouzou).

Explosion d’une bombe à Hassi Bahbah (Djelfa) ; 3 morts dont deux enfants.

Six membres présumés d’un groupe armé tués lors d’une opération de ratissage dans les maquis de Lakhdaria (Bouira).

Explosion d’une bombe au passage d’un véhicule militaire à Talassa (Chlef) : un militaire grièvement blessé.

Vaste opération militaire avec la participation de miliciens dans la région de Baghlia (Boumerdès). Les maquis sont bombardés par des hélicoptères de combat.

Vendredi 24 mars 2000: Dans un communiqué diffusé aujourd’hui, trois responsables du FIS (Djeddi, Omar et Guemazi) lancent un appel aux hommes politiques, aux intellectuels et aux défenseurs des droits de l’homme pour se mobiliser en vue de la libération des prisonniers politiques et pour faire la lumière sur le sort des milliers de disparus.

Samedi 25 mars 2000: Un maquisard du nom de Maguella est tué à Sahel Bouberak (Boumerdès). Son cadavre est exposé durant toute la journée sur la chaussée.

Trois miliciens tués sur la route reliant Ksar Boukhari à Ouled Hellal (Médéa) et trois autres dans la région de Sétif.

Dans une interview au quotidien londonien El Hayat, le général en retraite Ataïlia, supposé être très proche de Bouteflika juge que seule une amnistie générale viendrait à bout de la crise actuelle. Il tire à boulets rouges sur les putschistes du 11 janvier 1992.

Dimanche 26 mars 2000: Six personnes tuées et cinq autres blessées lors de l’explosion d’une bombe au passage d’un tracteur à Tissemsilt.

Explosion d’une bombe à Beni Ouzane (Chlef) : Un enfant blessé grièvement.

Un membre présumé d’un groupe armé tué dans la localité du Figuier (Boumerdés).

Lundi 27 mars 2000: Deux citoyens tués à un barrage dressé par des hommes armés sur la route Batna-Khenchela.

Un jeune citoyen du service national kidnappé à Morst (Tébessa) est retrouvé mort à la périphérie du village.

Explosion d’une bombe au passage d’un engin agricole dans la localité de Guergour (Tissemsilt) : 6 morts.

Un milicien tué par un groupe armé dans la localité de Hassasna (Saida).

Accrochage entre maquisards et miliciens à Chihani (Souk Ahras) : un maquisard tué et trois miliciens blessés.

Mardi 28 mars 2000: Un milicien tué par des hommes armés au village d’Aït Yahia Moussa, près de Draa El Mizan (Tizi-Ouzou).

Explosion d’une bombe dans la localité de Chekfa (Jijel): un jeune berger tué.

Importante opération militaire de ratissage dans les maquis de Tachta et de Ghzala (Tiaret).

Oualid Zeroug, photographe à l’agence française de presse (IMA) est arrêté à son domicile à El Biar (Alger) par des hommes de la sécurité militaire selon le témoignage de sa famille. Des documents de travail et des cassettes vidéo auraient été saisis par les agents de la SM lors de la perquisition.

Mercredi 29 mars 2000: La presse privée rapporte la découverte d’un charnier d’une cinquantaine de cadavres dans la forêt de Teximi (Tiaret).

L’oligarchie militaro-financière « autorise » quatre organisations des droits de l’homme (Amnesty, Human Rights Watch, FIDH et Reporters sans frontières) à se rendre en Algérie.

Reporters sans frontières proteste contre l’arrestation par la police politique du photographe de presse Oualid Zeroug.

Jeudi 30 mars 2000: La presse privée fait état de la découverte d’un charnier constitué de 16 cadavres à Ouled El Abtal (Mascara).

Un poste de surveillance de miliciens situé à Ahnif (Bouira) est attaqué par des maquisards. Pas de victimes.

Vendredi 31 mars 2000: Trois citoyens qualifiés par la presse de « terroristes » tués dans la forêt de El Hassania (Chlef).

Dans un communiqué repris par les agences de presse, le GSPC de Hassan Hattab revendique plusieurs actions contre les militaires et miliciens depuis janvier 2000 dans les régions de Boumerdès, Tizi-Ouzou et Lakhdaria, faisant plus de 30 morts selon le même communiqué.

Trois citoyens qualifiés par la presse de «terroristes » tués à Boukadir (Chlef) lors d’une opération militaire.

Explosion d’une bombe dans un mausolée de Hennaya (Tlemcen) : pas de victimes.

Samedi 1er avril 2000: Deux militaires tués et quatre autres blessés dans une embuscade à Baghlia (Boumerdés).

Violent accrochage dans la localité de Ben Allel (Ain Defla) : 3 membres d’un groupe armé et un militaire tués.

Explosion d’une bombe sur un chemin communal à Sidi Mebakhti (Chlef) : 2 citoyens grièvement blessés.

Explosion de deux bombes au passage d’un véhicule de police à Sidi Daoud (Boumerdés) : Quatre policiers blessés dont deux grièvement.

Des hommes armés attaquent le commissariat de Bir El Ater (Tébessa) : deux assaillants tués.

Quatre bergers tués par des hommes armés à Médéa.

Nouvelle manœuvre du pouvoir pour enterrer de dossier des milliers de citoyens kidnappés par ses services et «disparus » à ce jour. Le parquet d’Hussein-Dey convoque 36 familles de «disparus » de la localité pour leur délivrer un jugement de «disparition », procédure qui permettra à la même institution de délivrer dans quatre années un jugement de décès. Les familles refusent cette manœuvre odieuse et réclament toute la vérité sur la disparition de leurs proches. Me Mahmoud Khelili, militant des droits de l’homme, proteste, dans un communiqué publié le même jour contre ces manœuvres tentant à classer définitivement le problème des «disparus ».

Embuscade à Ben Allal (Aïn Defla) : 3 islamistes et un militaire tués.

Deux citoyens qualifiés de «terroristes » tués à Ouled Mansour (M’Sila).

Dimanche 2 avril 2000: Les luttes entre apparatchiks de l’oligarchie continuent sous forme d’invectives et d’accusations à travers la presse nationale et internationale. Après le colonel Kafi, c’est le général Ataïlia qui est la nouvelle cible de Nezzar.

Cinq miliciens tués et un autre blessé dans une embuscade tendue par un groupe armé près de Mérine (Sidi Bel Abbés).

Des informations font état de provocations de jeunes «barbus » dans différentes régions du pays (Bouira, Chlef, Annaba, Jijel….) imposant aux femmes le hidjab et menaçant de couper les fils d’antennes paraboliques.

Un policier de Constantine condamné à 20 ans de réclusion et trois autres à 5 ans pour soutien à des maquisards.

Oualid Zeroug, photographe de presse à l’IMA, libéré dans l’après-midi. Il aurait été détenu à la caserne de la sécurité militaire de Ben Aknoun. « C’est un homme terrorisé que nous avons rencontré » diront ses amis après sa libération.

Lundi 3 avril 2000: Un citoyen qualifié par la presse de «terroriste » tué lors d’une opération militaire à El Adjiba (Bouira).

Explosion d’une bombe à Oued El Hadjadj (Boumerdés) : deux miliciens tués.

Une vingtaine d’hommes armés se réclamant du GSPC de Hassan Hattab dressent un barrage à Tassadort, près de Tizi-Ouzou et expliquent aux automobilistes les raisons de leur lutte contre le pouvoir.

Explosion d’une bombe à Haouch El Mekhfi (Rouiba) : 4 blessés.

Mardi 4 avril 2000: Explosion d’une bombe au marché de Herenfa (Chlef) : 2 morts et six blessés.

Sept bergers tués au douar Ouled Djillali (Chlef) par un groupe armé.

Six citoyens tués à Hennacha (Médéa) par des hommes armés.

Mercredi 5 avril 2000: Une ferme située à Ténira (Sidi Bel Abbès) est attaquée par un groupe armé : un mort. Une centaine de moutons volés.

Un jeune citoyen du nom de Bouisri, connu pour ses sympathies islamistes est retrouvé égorgé à Béni Fouda, près de Tidjelabine (Boumerdès).

Explosion d’une bombe au passage d’un véhicule de miliciens à Télagh (Sidi Bel Abbés) : 3 morts.

Le cadavre d’un islamiste « repenti » est découvert près de Aïn Fekkan (Mascara).

Jeudi 6 avril 2000: Explosion d’une bombe à Sidi Bel Abbès : Un mort et trois blessés.

Quatre citoyens tués par des hommes armés non identifiés au quartier Batti et un autre dans le quartier Chelala, dans la périphérie de Médéa.

Explosion d’une bombe au passage d’une patrouille militaire près de Baghlia (Boumerdés) : 4 blessés dont 2 dans un état très grave.

Deux citoyens qualifiés par la presse de «terroristes » tués à Ouled Ali, près de Khemis El Khechna (Boumerdès).

Vendredi 7 avril 2000: Découverte du cadavre d’un citoyen qualifié par la presse de «terroriste » dans la forêt de Hassasnia (Chlef).

Quatre citoyens qualifiés de « terroristes » tués durant le week-end dans la wilaya de Boumerdès (Tidjelabine, Bordj Ménaïel et Khemis El Khechna).

Sept citoyens arrêtés par la police à El Bouni (Annaba) pour « appartenance à un réseau de soutien aux terroristes ».

Dimanche 9 avril 2000: Deux citoyens qualifiés de « terroristes » tués dans la forêt de Haouès (Djelfa).

Treize citoyens soupçonnés de soutenir les maquisards arrêtés à Sidi Bel Abbés.

Vaste opération militaire de ratissage dans les régions de Aïn El Hammam et Iboudrarène (Tizi-Ouzou) avec la participation de miliciens et d’hélicoptères de combat. Pas d’informations sur d’éventuelles pertes en vies humaines.

Lundi 10 avril 2000: Explosion d’une bombe au passage d’une bande de miliciens à Talassa (Chlef) : Deux miliciens grièvement blessés.

Explosion d’une bombe au passage d’une patrouille militaire à Tala Oumimoun, près de Tigzirt (Tizi-Ouzou) : 3 morts et 5 blessés.

Trois bergers tués par des hommes armés non identifiés à Oued El Melh (Chlef).

Mercredi 12 avril 2000: Explosion d’une bombe près d’un lycée à El Khemis (Aïn Defla) : trois blessés.

Un citoyen qualifié par la presse de « terroriste » tué à Constantine par une patrouille de policiers.

Jeudi 13 avril 2000: Des hommes armés dressent un barrage à l’entrée du village de Hattatba (Tipaza), tuant 3 automobilistes puis font irruption dans le marché du même village : 9 morts et 7 blessés.

Trois bergers sont tués à Aïn Soltane (Aïn Defla) par des hommes armés non identifiés.

Un rassemblement de quelques dizaines de personnes à l’appel du comité de coordination pour la vérité et la justice est empêché par un imposant dispositif de police à la place du 1er mai à Alger.

Explosion d’une bombe au passage d’une patrouille militaire à Assouaf, près de Dellys : 3 blessés.

Un milicien grièvement blessé par l’explosion d’une bombe à son domicile à Zouïa, près de Maghnia.

Samedi 15 avril 2000: Explosion d’une bombe au lieu-dit La Cité, à Texenna (Jijel) : deux blessés.

Explosion d’une bombe à Bazoul, près de Taher (Jijel) : pas de victimes.

Deux hommes qualifiés par la presse de « terroristes » tués à la sortie de Tizi-Ouzou.

Dimanche 16 avril 2000: Explosion d’une bombe au passage d’un véhicule militaire à Sidi Daoud (Boumerdès) : Un mort et 3 blessés.

Un milicien est kidnappé par un groupe armé à un barrage dressé sur la route de Taghzoult, près de Hassasnia (Aïn Defla).

Lundi 17 avril 2000: Explosion d’une bombe au passage d’un convoi militaire à Ouled Djemaa (Aïn Defla) : 2 militaires grièvement blessés.

Un « repenti » de l’AIS tué par des hommes armés à Benchoud, près de Baghlia (Boumerdès)

Mardi 18 avril 2000: Trois citoyens retrouvés égorgés à El Abaiss, près de Ouled Ben Abdelkader (Chlef).

Un gendarme tué à un barrage dressé par des hommes armés à l’entrée de Boghni (Tizi-Ouzou).

Deux cadavres découverts à Oued Aïssi (Tizi-Ouzou). Il s’avérera par la suite que ces deux citoyens avaient été tués par une bande de malfrats dirigée par un proxénète qui dressait des faux barrages, en se faisant passer pour des maquisards.

Mercredi 19 avril 2000: Une citoyenne tuée et sa fille enlevée par des hommes armés à Dhania, près d’El Marsa (Chlef).

Un militaire tué près de son campement par un groupe de maquisards à Beggas, près de Kadiria (Bouira).

Explosion d’une bombe au passage d’une patrouille militaire et d’une bande de miliciens au lieu-dit Tirkabine, près d’Iboudrarène (Tizi-Ouzou) : quatre blessés.

Trois citoyens qualifiés par la presse de « terroristes » tués lors d’une opération militaire à Aïn Aden, près de Sidi Bel Abbès.

Deux citoyens tués par des hommes armés non identifiés à Bechara, près de M ‘Sila.

Jeudi 20 avril 2000: Deux militaires tués à un barrage dressé par des hommes armés à Lakhdaria (Bouira).

Sept douaniers sont tués près de Laghouat et dépouillés de leurs tenus et de leurs armes.

80 000 personnes défilent à Tizi-Ouzou à l’occasion du 20e anniversaire du Printemps berbère à l’appel du MCB-commissions nationales (FFS), de la fondation Matoub Lounès et du MCB-Rassemblement et 20 000 autres à l’appel du MCB-coordination nationale (RCD).

Quatre miliciens tués au douar Bouliat, près de Thlidjen (Tébessa).

Une bombe désamorcée dans une maison de jeunes à Boumerdès.

Vendredi 21 avril 2000: Un jeune citoyen égorgé par des hommes armés à Béni Bachir (Skikda).

Samedi 22 avril 2000: Trois hommes armés tués aux Pins maritimes (Alger) après un accrochage de plusieurs heures. Trois autres réussiront à prendre la fuite.

Dimanche 23 avril 2000: Deux citoyens qualifiés par la presse de « terroristes » tués à Djebel Zerzar (Oum El Bouaghi).

Explosion d’une bombe sur un chemin communal à Bordj Emir Khaled (Aïn Defla) : 1 mort.

Explosion d’une bombe au passage d’une patrouille militaire à El Khala, près de Larbataache (Boumerdès) : 1 mort et un blessé.

Lundi 24 avril 2000: Un citoyen qualifié par la presse de « terroriste » tué par une bande de miliciens au quartier Inchit, à Boudouaou (Boumerdès).

Découverte d’un charnier de sept personnes au mont Stamboul (Mascara). Il est à rappeler que cette zone fut le théâtre de violents accrochages entre militaires et maquisards et fut soumise à de violents bombardements par l’aviation.

Accrochage entre hommes armés et militaires en plein centre-ville de Rouiba : 3 morts.

Explosion d’une bombe au passage d’une bande de miliciens à Sfisfa, près d’El Aouana (Jijel) : 3 morts et 5 blessés.

Mardi 25 avril 2000: Vaste opération de ratissage dans les maquis de Hattatba (Tipaza) après un accrochage entre miliciens et maquisards. Des hélicoptères participent au bombardement des maquis. Pas d’informations sur d’éventuelles pertes de part et d’autre.

Une bande de six miliciens arrêtée à Séraïdi (Annaba) et présentée à la justice. Se faisant passer pour des maquisards, ils s’attaquaient à des bergers pour leur subtiliser leur cheptel.

Le cadavre d’un citoyen découvert à Ichiouach, près de Boghni (Tizi-Ouzou). Selon la presse privée il s’agirait d’un « terroriste ».

Mercredi 26 avril 2000: Découverte des cadavres de deux citoyens à Feraguig, près de Mohammedia. Ils auraient été tués par des hommes armés et leur troupeau de moutons subtilisé.

Trois bergers tués par une bande armée et leurs troupeaux de moutons subtilisés à El Helalia, près de Tiaret. Quatre éléments de cette bande auraient été tués quelques heures plus tard par des gendarmes.

Explosion d’une bombe au passage d’un véhicule à Bordj Emir Khaled (Aïn Defla) : 1 mort et 5 blessés.

Samedi 29 avril 2000: un membre « repenti » de l’ex-AIS tué par arme à feu à Djebel Ouahch (Constantine) par des inconnus.

Les nommés Boudelouche et Bourahmi, « repentis » de l’ex-AIS, enlevés à leurs domiciles à Zouaoura, près d’Oudjana (Jijel) par des inconnus armés. Ils seront retrouvés égorgés à Larba Beni Afer.

Rassemblement de mères de « disparus » devant le tribunal d’Hussein-Dey (Alger). Des policiers chargent violemment ces mères désespérées.

Dimanche 30 avril 2000: Accrochage entre militaires et maquisards à El Amal (Boumerdès) : 3 morts. Il s’agit des citoyens Hadid Mouloud, Hadid Samir et Kaddour Noui.

Explosion d’une bombe au passage d’un véhicule de police à Keddara (Boumerdès) : plusieurs blessés.

Explosion d’une bombe au passage d’une bande de miliciens à Sidi Daoud (Boumerdès) : un milicien grièvement blessé.

Lundi 1er mai 2000: 2 gendarmes tués en plein centre de Dellys (Boumerdés).

Neuf personnes dont huit enfants kidnappées par des hommes armés à Zrayeg (Tissemsilt).

Un milicien tué à Sahel Bouberak (Boumerdès).

Explosion d’une bombe au passage d’une patrouille militaire et d’une bande de miliciens à Ksar Hmimes, près d’El Aouana (Jijel) : 5 blessés.

Deux militaires tués et cinq autres blessés par l’explosion de bombes lors d’un ratissage effectué sur les monts Asfor, à la frontière algéro-marocaine.

Les cadavres de deux citoyens sont découverts à Djébahia (Bouira). Il s’agirait de deux bergers enlevés la veille par des inconnus armés.

Mardi 2 mai 2000: Arrivée d’une délégation d’Amnesty International à Alger. Elle devrait séjourner une dizaine de jours en Algérie.

Trois hommes armés qualifiés par la presse de « terroristes » tués à Medroussa par une bande de miliciens (Tiaret).

Un citoyen qualifié par la presse de « terroriste » tué à Djébahia (Bouira) par des militaires.

Mercredi 3 mai 2000: 19 citoyens circulant à bord d’un bus sont tués et 26 autres blessés à un barrage dressé par des hommes armés à Hamdania, sur la route Blida-Médéa.

Importante opération militaire dans les maquis de Aïn Tagouraït (Tipaza). Des hélicoptères bombardent la zone aux roquettes.

Rassemblement devant l’ONDH des familles de « disparus ». Elles recevront la visite de la délégation d’Amnesty International qui séjourne en Algérie depuis le 2 mai.

Dehouze Ahmed, citoyen de 60 ans, qualifié par la presse de « terroriste » tué à Mossadek (Chlef).

Jeudi 4 mai 2000: Explosion d’une bombe au cimetière d’Akkerma (Tiaret) : Un mort et trois blessés.

Violents bombardements des maquis de Zbarbar (Lakhdaria) par des hélicoptères de combat.

Vendredi 5 mai 2000: Un « repenti » grièvement blessé par balles à Raffour (Bouira) par des inconnus armés.

Un « repenti » de l’ex-AIS tué par balles à Bouira par des inconnus armés.

Samedi 6 mai 2000: Les cadavres des 9 personnes (dont 8 enfants) kidnappées le 1er mai à Zrayeg (Tissemsilt) retrouvés mutilés.

La presse privée rapporte la mort de 14 citoyens qualifiés de «terroristes » aux monts Asfor, près de la frontière algéro-marocaine, suite à une opération militaire.

Dimanche 7 mai 2000: arrestation d’une bande de 20 individus, dirigée par un proxénète dans la région d’Azazga (Tizi-Ouzou), bande qui s’était spécialisée dans les faux barrages en Kabylie et le racket des citoyens et que la presse nous présentait comme étant des «islamistes ».

Près de 300 parents de «disparus » manifestent devant le ministère de la «justice » à El Biar réclamant la vérité sur le sort de leurs enfants kidnappés par les services de sécurité. Au même moment, la délégation d’Amnesty International est reçue par le «ministre » de ce département.

Quatre miliciens tués dans une embuscade à Arib (Aïn Defla).

Trois femmes qualifiées par la presse de «terroristes » tuées lors d’une opération militaire à Ighzer Oumenchar (Bouira).

Arrestation de dix citoyens à Boghni (Tizi-Ouzou) pour «appartenance à un réseau de soutien logistique aux maquis islamistes ».

Lundi 8 mai 2000: Un citoyen, gardien dans un champ agricole tué par balle par une bande armée à Soukoumia, près de Khemis Miliana (Ain Defla).

Un militaire tué et six autres blessés par l’explosion d’une bombe à Mascara.

Quatre enfants tués par l’explosion d’une bombe, près de Médéa.

La presse se déchaîne sur la délégation d’Amnesty International qui est accusée de partialité. Maître Mahmoud Khelili, militant des Droits de l’Homme répond à cette campagne de dénigrement organisée : « Toutes les réactions d’hostilité à la venue d’Amnesty Internationale témoignent d’une chose : LA PEUR DE LA VERITE ».

Mardi 9 mai 2000: Explosion d’une bombe au quartier Zaâroura de Tiaret : Un blessé.

Une bande de miliciens est attaquée au mortier artisanal à Aïn Bahria, près de Legata (Boumerdès) : quatre morts et deux blessés.

Mercredi 10 mai 2000 : Trois responsables du FIS (Djeddi, Omar et Guemazi) adressent une lettre ouverte à la délégation d’Amnesty International en visite en Algérie pour attirer son attention sur la situation des Droits de l’Homme et lui demande de rendre visite aux prisonniers politiques Ali Benhadj et Abassi Madani.

Le « ministre » de l’intérieur et ex-sous-directeur de la sinistre SM (police politique), Noureddine Yazid Zerhouni, déclare dans une conférence de presse « qu’il ne serait pas celui qui signera la reconstitution du parti dissous » en faisant référence au parti WAFA du docteur Ahmed Taleb El Ibrahimi. Il est clair que l’oligarchie n’accorde d’agrément qu’aux «partis » nés dans leurs officines !

Cinq citoyens qualifiés de «terroristes » tués lors d’une opération militaire à Belfagaâ (Tiaret).

Un militaire tué par l’explosion d’une bombe à Saïda.

La direction de la maison de la presse du 1er mai d’Alger refuse d’abriter une conférence de presse d’Abdenour Ali Yahia.

La presse éradicatrice et les groupuscules aux ordres des officines continuent leur campagne de dénigrement contre Amnesty International.

Jeudi 11 mai 2000: Six citoyens tués et trois autres blessés à la sortie de la ville d’El Khemis (Ain Defla) par des hommes armés.

Explosion d’une bombe à Béni Amrane près d’El Khemis (Aïn Defla) : un mort.

Les autorités interdisent la tenue d’un meeting de la ligue algérienne de défense des droits de l’homme à la salle Afrique d’Alger. Au même moment un meeting organisé par des groupuscules féminins pour dénoncer la visite d’Amnesty International est autorisé à la salle Ibn Khaldoun.

Samedi 13 mai 2000: Explosion d’une bombe à Benchoud, près de Dellys (Boumerdés) : un mort.

Un citoyen tué à un barrage dressé par des policiers à Boghni (Tizi-Ouzou). La presse privée parle d’un automobiliste ivre qui aurait refusé de s’arrêter. Des témoins de la région parlent d’une exécution sommaire. Le FFS appelle à une grève générale de protestation à Boghni.

Dimanche 14 mai 2000: Des hommes armés mitraillent le café Le Zaccar à El Khemis (Aïn Defla) : 5 morts et un blessé.

Lundi 15 mai 2000: Explosion d’une bombe à la ferme de Cantoni (Saïda) : un mort.

Explosion d’une bombe au quartier Béni Amrane (El Khemis) : une personne grièvement blessée.

Mardi 16 mai 2000: Un policier tué à un barrage dressé par des hommes armés sur la route Aomar-Draa El Mizan (Tizi-Ouzou).

Un milicien blessé au douar Louza, près de Béni Amrane (Boumerdès).

Un milicien blessé par l’explosion d’une bombe à Aïn Berda (Guelma).

Mercredi 17 mai 2000: Un poste frontalier tunisien attaqué par un groupe armé venu d’Algérie selon l’agence tunisienne de presse : 3 assaillants tués et 2 gardes tunisiens grièvement blessés. La presse privée d’Alger s’empresse à impliquer le GSPC de Hattab.

Cinq personnes d’une même famille découvertes égorgées dans leur domicile à la cité Aïs, dans la ville de Sig (Mascara).

Quatre citoyens tués à un barrage dressé par des hommes armés au lieu-dit Sidi Bakhti, près de Mohammedia.

Cinq citoyens qualifiés de «terroristes » tués à Boghni (Tizi-Ouzou) lors d’une embuscade.

Jeudi 18 mai 2000: Six militaires tués et plusieurs autres blessés lors d’une embuscade tendue à une patrouille à El Hattag, près d’El Milia (Jijel).

La presse privée parle de la mort d’une dizaine de «terroristes » lors d’une opération militaire dans les monts de Tlemcen.

Un chauffeur de camion tué à un barrage dressé par des miliciens à Baghlia (Boumerdés).

Vendredi 19 mai 2000: Un citoyen qualifié de «terroriste » tué dans une embuscade tendue par une bande de miliciens de Tassaft (Tizi Ouzou).

Samedi 20 mai 2000: Deux militaires tués et vingt autres blessés lors de l’attaque nocturne de leur campement à Imekhlef (Tizi-Ouzou).

Explosion d’une bombe à Béni Amrane (Chlef) : un citoyen grièvement blessé.

Dimanche 21 mai 2000: Arrivée de la délégation de l’organisation américaine des droits de l’homme, Human Rights Watch.

Des policiers arrachent les plaques frontales au niveau des différents sièges du parti Wafa à qui l’oligarchie refuse de donner l’agrément. Certains responsables locaux de ce parti sont convoqués par les services de sécurité. Une véritable campagne d’intimidation est menée contre ce parti.

Un milicien grièvement blessé à Ouled Aalia, près de Remka (Relizane).

Lundi 22 mai 2000: Un milicien tué et deux autres blessés dans une embuscade à Mossadek (Chlef).

Les citoyens de Baghlia (Boumerdès) bloquent l’entrée du marché hebdomadaire du village en protestation à l’impunité dont jouit le milicien qui avait tué jeudi dernier un chauffeur de camion.

Mardi 23 mai 2000: El Mekhfi Zidane, 73 ans, chef de la milice armée de Zbarbar (Lakhdaria) et « député » à la chambre d’enregistrement meurt d’une crise cardiaque à l’hôpital de Aïn Naâdja. Cet individu est l’un des tous premiers miliciens qui prirent les armes après le coup d’Etat de janvier 1992. Il fut l’objet d’une vaste campagne de surmédiatisation de la part de certains journaux algériens et des chaînes françaises. Certains journalistes le surnommeront le Tartarin de Palestro.

Mercredi 24 mai 2000: Embuscade meurtrière contre un convoi militaire à Bouzegza (Bouira) : 7 morts et 3 blessés.

Deux citoyens qualifiés de «terroristes » tués dans une embuscade tendue par des gendarmes à Tébessa.

Un citoyen tué à un barrage dressé par des hommes armés à Maadid (M’Sila).

Jeudi 25 mai 2000: Trois miliciens tués à un barrage dressé par des hommes armés sur la route de Remka, près de Relizane.

Un citoyen tué près de Bouira par des hommes armés.

Un «repenti » de l’AIS tué par des militaires à Aïn Sayd, près de Guelma.

Vendredi 26 mai 2000: 3 citoyens, gardiens de chantier, tués sur le lieu de leur travail par des hommes armés.

Samedi 27 mai 2000: 5 personnes appartenant à une même famille tuées par des hommes armés à Tibhirine (Médéa).

4 militaires tués et 5 autres blessés lors d’une embuscade tendue à un convoi militaire à Tissemsilt.

4 citoyens appartenant à une même famille (Benhour) égorgés par un groupe armé à Tizi Ouchir, près de Miliana.

Dimanche 28 mai 2000: 2 automobilistes tués à un barrage dressé par des hommes armés sur la route de Médéa.

Embuscade contre une patrouille militaire à Béni Fergane, près d’El Milia (Jijel) : 3 morts et plusieurs blessés.

Mardi 30 mai 2000: Embuscade contre un convoi militaire à Afir (Boumerdès) : 1 mort et 3 blessés.

Le vice-président de l’APC d’Aomar (Bouira) tué par balles par des hommes armés.

Le complexe touristique de Thala Guilef, situé près de Boghni (Tizi-Ouzou), incendié durant la nuit par un important groupe armé.

Une famille de trois personnes (la mère et ses deux enfants) assassinée par un groupe armé à Ouled Tayeb, près de Remka (Relizane).

Arrivée de la délégation de la FIDH à Alger.

Opération militaire avec participation de miliciens dans la région de Sidi Daoud (Boumerdès). La forêt est bombardée par des hélicoptères durant toute la matinée.

Mercredi 31 mai 2000: Comme pour la venue d’Amnesty, une campagne d’insultes est déclenchée contre la FIDH par la presse éradicatrice, en visite en Algérie et plus particulièrement contre son chef de délégation, Driss El Yazami, traité «d »agent des services de sécurité marocains » !!

Une pharmacie située à Arzew est attaquée par trois hommes armés qui emportent une quantité importante de médicaments.

Explosion d’une bombe au passage d’une patrouille militaire à Aïn N’Sour, près de Miliana (Ain Defla) : 6 militaires blessés dont deux grièvement.

Quatre militaires blessés par l’explosion d’une bombe à leur passage à Tagdemt (Tiaret).

Juin 2000 : Publication du rapport de Reporters sans frontières : Une liberté surveillée, cinq journalistes toujours disparus.

Jeudi 1er juin 2000: des hommes armés circulant à bord d’une voiture banalisée tirent sur de jeunes citoyens à la cité CNEP de Sidi Benyebka (Gdyel), près d’Oran : 4 morts. Les mêmes hommes armés interceptent quelques temps plus tard une voiture sur la route et tuent les 3 occupants.

Deux miliciens tués à Sfisef (Sidi Bel Abbés) par des hommes armés.

Un citoyen qualifié de «terroriste » tué à Djouahra (Aïn Defla) lors d’une embuscade tendue par des militaires.

Vendredi 2 juin 2000: Le maire de Ksar Sbahi (Oum El Bouaghi) échappe à un attentat alors qu’il était attablé dans un café du village.

Samedi 3 juin 2000: La presse privée rapporte l’arrestation de onze citoyens qualifiés de «terroristes » à Aïn Zerga.

Deux citoyens tués à un barrage dressé par des hommes armés et leur véhicule incendié à Gdyel (Oran).

Un paysan égorgé à Aïn Ben Beïda, près de Souk Ahras par des inconnus armés.

Accrochage entre miliciens et un groupe armé à Boursis, près de Hadjout (Tipaza) : Un mort.

Dimanche 4 juin 2000: deux citoyens roulant à bord de leur véhicule, tués à un barrage dressé sur la route de Benallal, près de Miliana (Ain Defla). .

Explosion d’une bombe au passage d’un convoi militaire sur la route de Faïdh El Botma, près de Djelfa : 2 morts et 2 blessés.

Lundi 5 juin 2000: La presse privée rapporte la mort de 14 citoyens qualifiés de «terroristes» lors de l’opération militaire qui s’est déroulée la semaine écoulée dans la région de Sidi Daoud (Boumerdès).

Mardi 6 juin 2000: La presse privée rapporte la mort de 11 militaires dans la région de Dellys (Boumerdés) lors d’une opération de déminage. Elle rapporte également la mort de 19 citoyens qualifiés de «terroristes » dans la région de Mizrana (Tizi-Ouzou)

4 miliciens tués à un barrage dressé par des hommes armés à Tarik Ibn Ziad, près de Aïn Defla.

Mercredi 7 juin 2000: Une vaste campagne de dénigrement est engagée contre la venue de la FIDH en Algérie et plus particulièrement contre Driss Yazami.

Le quotidien L’Authentique rapporte que le chef de la milice de Tassaft, militant du RCD et «député » Noureddine Ait Hammouda aurait menacé en pleine assemblée nationale un député du PT : « Je paierai quelqu’un pour te descendre » lui aurait-il lancé.

Jeudi 8 juin 2000: Un syndicat de journalistes (SNJ), représentant moins de 15 % de la corporation appelle au boycott de la visite de Reporters sans frontières.

Deux citoyens tués par balles par un groupe armé devant une station d’essence située à 5 km de Médéa.

Deux miliciens blessés par l’explosion d’une bombe à Aïn Frah (Mascara).

Explosion d’une bombe au passage d’un train de marchandises entre Kadiria et Aomar (Bouira) : Pas de victimes mais dégâts matériels importants.

Un citoyen qualifié de « terroriste » tué par un milicien à Maâla (Bouira).

Vendredi 9 juin 2000: Un jeune citoyen de 22 ans tué par balles à Bechloul (Bouira).

Explosion d’une bombe au passage d’une patrouille militaire à Aïn Azel (Sétif) : 2 militaires grièvement blessés.

Samedi 10 juin 2000: La presse privée rapporte la mort de 24 citoyens qualifiés de «terroristes » lors d’un ratissage à Benchoud, près de Dellys (Boumerdés).

Dimanche 11 juin 2000: 3 citoyens, dont deux miliciens de la station téléphonique hertzienne située près de la cité Herratène de Jijel, découverts égorgés et leurs armes subtilisées.

Lundi 12 juin 2000: 4 citoyens tués à un barrage dressé par des hommes armés à Roknia, près de Skikda.

Embuscade contre une patrouille militaire à Sidi Ouareth (Tizi-Ouzou) : 1 blessé.

Mardi 13 juin 2000: Deux citoyens qualifiés de «terroristes » tués par les forces de sécurité à la cité dite des 1000 logements à Arzew (Oran).

Embuscade meurtrière contre un convoi militaire à Faïd El Batma, près de Djelfa : une dizaine de militaires auraient été tués.

Mercredi 14 juin 2000: Deux hommes armés qualifiés de «terroristes » tués et un militaire blessé à Tadmaït (Tizi-Ouzou).

Un milicien tué et un autre blessé à Aït Yahia Moussa (Tizi-Ouzou).

Jeudi 15 juin 2000: Explosion d’une bombe au passage d’un tracteur de paysans à Remila (Chlef) : 2 morts et 2 blessés graves.

Un policier et un milicien tués par des hommes armés dans un bar de la localité de Tamda, près de Tizi-Ouzou.

Des témoignages concordants font état d’une importante opération militaire dans les montagnes de Bouzegza (Bouira) avec participation de l’artillerie lourde et d’hélicoptères de combat.

Vendredi 16 juin 2000: Explosion d’une bombe en plein marché de Mascara : 13 morts et 42 blessés.

Un jeune citoyen tué par balles au village Ouled Nabi (Béjaïa) lors de l’irruption d’hommes armés à son domicile.

Samedi 17 juin 2000: Explosion de plusieurs bombes au passage d’un convoi militaire près de Dellys (Boumerdés) : 11 blessés.

Dimanche 18 juin 2000: Violent accrochage entre maquisards et militaires à Keddara (Boumerdés). On parle de plusieurs morts de part et d’autre.

Lundi 19 juin 2000: Un citoyen tué et 3 autres blessés à un barrage dressé par un groupe armé à Benallal (Miliana).

Accrochage entre militaires et maquisards près de Dellys (Boumerdés) : 3 maquisards et un militaire tués.

Mardi 20 juin 2000: Huit jeunes citoyens découverts assassinés dans la forêt de Mouzaïa (Blida).

14 citoyens qualifiés de «terroristes» tués dans la forêt de Mizrana (Tizi Ouzou), selon la presse privée, lors d’une opération militaire.

Mercredi 21 juin 2000: Des policiers tuent 3 citoyens près de la gare de Tébessa. Officiellement, les victimes étaient en état d’ébriété.

Jeudi 22 juin 2000: La même presse éradicatrice qui a insulté hier Amnesty, la FIDH, Driss Yazami et RSF, s’en prennent à la maison d’édition Hoggar située en Suisse et dont le responsable est le Dr Abbas Aroua, universitaire algérien. Son crime est d’avoir organisé un colloque sur la tragédie algérienne en présence de plusieurs universitaires algériens et étrangers de renom.

Vendredi 23 juin 2000: Un milicien tue son chef de bande au lieu dit Zaboudja, près de Had Chekala (Relizane).

Samedi 24 juin 2000: Des hommes armés attaquent la carrière de Bouzera, près d’Azzaba (Skikda) : un gardien tué et 5 camions incendiés.

Arrivée ce jour de la délégation de RSF.

De nombreux journalistes se démarquent de l’appel du syndicat national des journalistes (SNJ) pour le boycott de RSF. Ils disent ne pas se reconnaître dans ce syndicat.

Rassemblement des familles de « disparus » devant la présidence de République durement réprimé par un impression dispositif de sécurité. De vieilles dames sont frappées à coups de pieds par des éléments des brigades anti-émeutes. Tous les bus et taxis en direction d’El Mouradia sont détournés depuis le matin par des policiers. « Ni paix ni concorde sans le retour de nos enfants » scandaient les mères des victimes de l’arbitraire.

Dimanche 25 juin 2000: 3 citoyens tués et un autre blessé à un barrage dressé par des hommes armés à Marsat El Hadjadj, près d’Oran.

Trois citoyens tués à un barrage dressé par des hommes armés portant des uniformes militaires à Bouchouaou, près de Mouzaïa (Blida).

Une manifestation de commémoration de la mort de Matoub Lounés est réprimée à Alger. La marche prévue vers la présidence pour réclamer la Vérité sur son assassinat est bloquée à la place du 1er mai.

Violente campagne de presse de certains titres contre l’arrivée de la délégation de Reporters sans frontières.

Lundi 26 juin 2000: 3 paysans tués par des hommes armés à Makadra, près de Zahana (Sidi Bel Abbés).

Les cadavres de 2 citoyens tués par balles sont retrouvés à Bougara (Blida).

Un citoyen tué et un autre blessé à un barrage dressé par des hommes armés à Tenira (Sidi Bel Abbés)

Mercredi 28 juin 2000: 2 militaires tués et 11 autres blessés lors de l’explosion d’une bombe à Stamboul (Mascara).

Vendredi 30 juin 2000: Explosion d’une bombe au lieu-dit Alouane, près de Naciria (Boumerdès) : un milicien tué.

 

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