Algérie: Chronologie d’une tragédie cachée ( 11 janvier 1992 – 11 janvier 2002 )

 L’Algérie 10 ans après le putsch     Les droits humains: Un bilan désastreux 

Chronologie d’une tragédie cachée

( 11 janvier 1992 – 11 janvier 2002 )

Salah-Eddine Sidhoum, publiée par Algeria-Watch, 11 janvier 2002

Cette chronologie, loin d’être exhaustive, a été rédigée sur la base d’informations de la presse nationale et internationale, des agences de presse, des témoignages de citoyens et de faits vécus par l’auteur. Elle retrace jour après jour la tragique guerre imposée à la population par les putschistes du 11 janvier 1992 avec son lot de morts, de blessés, de souffrances et de destructions. Notre intention n’est pas de dresser une indécente comptabilité macabre mais de simplement montrer à l’opinion publique qu’une véritable guerre se déroule en Algérie, guerre que les factieux auraient voulu – par une politique de désinformation et de manipulation – mener à huis-clos et cacher au monde.

1992 1993 1994 1995 1996 1997
(jan-juin)
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1998
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2002

1998

(juillet – décembre)

 

Mercredi 1er juillet 1998 : Explosion d’une bombe au marché de la cité Rabia de Bab Ezzouar (Alger) : 4 morts et 10 blessés.

Jeudi 2 juillet 1998: Emeutes à Boghni (Tizi Ouzou) suite à l’assassinat de Matoub Lounès. De jeunes manifestants saccagent édifices publics et brûlent les véhicules de l’administration en scandant « pouvoir assassin » accusant explicitement le régime d’etre responsable de ce crime.

Apparition en Kabylie d’un tract signé par un mystérieux mouvement berbère armé (MBA).

Samedi 4 juillet 1998: Imposante manifestation d’étudiants à Tizi Ouzou. Des milliers de jeunes expriment leur colère et leur indignation suite à l’assassinat de Matoub Lounès.

Dans un interview au quotidien français Le Figaro, Aït Ahmed dénonce la fuite en avant du pouvoir militaire d’Alger et s’interroge sur les similitudes suspectes entre les circonstances de la mort de Matoub et celle de Pierre Claverie, évêque d’Oran, tué en août 1996.

Lundi 6 juillet 1998: Violentes échauffourées entre jeunes manifestants et brigades anti-émeutes à Béjaïa. Des barricades sont élevées et la route nationale est coupée durant toute la journée.

Mercredi 8 juillet 1998: Un communiqué des services de sécurité annonce la mort de 11 citoyens qualifiés de « terroristes » dans la forêt de Baïnem (Alger).

Jeudi 9 juillet 1998: Explosion d’une bombe au marché aux puces de Oued Kniss (Les Anassers Alger) : 17 morts et plus de 30 blessés.

Un milicien est tué à Beni Rached (Tipaza).

Le « ministre » des affaires étrangères annonce la prochaine visite d’une commission « d’information » de l’ONU, présidée par le portugais Mario Soarès et précise que cette dernière ne rencontrera pas les « hors-la-loi ».

Vendredi 10 juillet 1998: Trois citoyens appartenant à la même famille sont tués par des hommes armés à Ouled Amar (Médéa).

Samedi 11 juillet 1998: Deux miliciens sont tués à Thénia (Boumerdés).

Lundi 13 juillet 1998: la presse privée rapporte qu’une tentative de sabotage du complexe gazier d’Arzew aurait été déjouée.

Mardi 14 juillet 1998: Découverte d’un charnier de 31 cadavres à la forêt de Baïnem (Alger).

Mercredi 15 juillet 1998: Explosion d’une bombe à Tébessa : 3 morts et plusieurs blessés.

Vingt et un citoyens sont massacrés à Sidi Ouadah (Tiaret).

Vendredi 17 juillet 1998 : Trois bombes explosent sur des plages de l’algérois et de Tipaza. Deux morts à la plage de Franco (Alger) et plus de 13 blessés à Tipaza.

La caserne de Attatfa (Chlef) est attaquée par des maquisards: 15 morts et 20 blessés. Une quantité importante d’armes aurait été récupérée par les assaillants.

Explosion d’une bombe au passage d’une patrouille de gendarmes près de Jijel : 2 morts.

Treize personnes sont massacrées au village Bouguerba (Tiaret) par des hommes armés non identifiés.

Samedi 18 juillet 1998: 11 citoyens sont massacrés à Rébaïa, près de Médéa par des hommes armés.

Importante opération de ratissage dans la forêt de Sidi Ali Bounab (Kabylie). Des témoignages concordants font état du passage de dizaines de camions militaires et de blindés dans la région.

Lundi 20 juillet 1998: « L’ambassadeur » du pouvoir militaire d’Alger auprès de l’ONU à Genève demande dans une intervention devant le comité des droits de l’Homme de cette institution une aide internationale pour lutter contre le « terrorisme ». Il met en exergue le « processus de modernisation et de démocratisation » entamé par le pouvoir militaire depuis quatre années.

La presse privée rapporte la mort de 50 citoyens qualifiés de « terroristes » lors d’opérations de ratissage de l’armée dans les wilaya de M’sila et de Tiaret.

Première manifestation de familles algériennes de disparus devant le siège de l’ONU à Genève où se tient une session spéciale du comité des droits de l’Homme sur l’Algérie.

Onze citoyens dont des enfants et des femmes sont massacrés à Theniet Soummam (Médéa) par un groupe armé non identifié.

Mardi 21 juillet 1998: Quatre miliciens tués lors de l’explosion d’une bombe à leur passage à Grioula (Jijel).

La forêt de Sidi Ali Bounab (Tizi Ouzou) est bombardée par des hélicoptères de combat. De nombreux incendies sont signalés.

Huit citoyens dont une femme de 65 ans sont arrêtés à Frenda (Tiaret) pour soutien logistique aux « terroristes ».

Mercredi 22 juillet 1998: Arrivée en Algérie de la fameuse commission « d’information » de l’ONU présidée par Soarès. Elle comprend entre autres, la française Simone Veil, le jordanien El Kabariti, et l’américain Donald Mc Henry, membre du conseil d’administration de Coca Cola, multinationale implantée en Algérie.

Dans un communiqué de presse publié par le comité international pour la paix, la démocratie et les droits de l’homme en Algérie, ce dernier suggère à la commission « d’information » de l’ONU d’aller visiter les 14 centres secrets de torture d’Alger.

La presse privée rapporte la mort de 12 citoyens qualifiés de « terroristes » à Chlef.

Jeudi 23 juillet 1998: Explosion d’une bombe à Tlemcen. Pas de victimes.

Explosion d’une bombe sur la plage de Ain Tagourait (Tipaza) : pas de victimes.

Vendredi 24 juillet 1998: Explosion d’une bombe à la gare routière de Ouled Yaïch (Blida) : un mort et trois blessés.

Samedi 25 juillet 1998: Douze personnes dont des femmes et des enfants sont massacrées au douar Sidi Khellil, près de Bouihil (Tlemcen).

Huit personnes sont massacrées à Saïda, dans la commune de Sidi Abdelmoumène.

La presse privée annonce la mort de 50 citoyens qualifiés de « terroristes » dans la forêt de Sidi Ali Bounab (Kabylie) dont un certain Hassan Hattab.

Huit personnalités politiques (Ben Bella, Hachani, Ali Yahia Abdenour, Abdelaziz Belkhadem, Khaled Bensmaïn, Ayad Boudjema, Abdelhamid Mehri et Saïd Morsi) dénoncent la situation dramatique du pays, les institutions préfabriquées et lancent un appel pour une véritable conférence de réconciliation réunissant l’ensemble des forces politiques sans exclusive.

Lundi 27 juillet 1998: Une famille de huit personnes est massacrée à Hassasna (Tlemcen).

Deux citoyens qualifiés de « terroristes » sont tués au lieu dit Debouze, près des Eucalyptus (El Harrach).

Mardi 28 juillet 1998: Un campement de militaires et de miliciens est attaqué par des maquisards à Nahahoua, près de Mouzaïa (Blida) : 13 morts.

Explosion d’une bombe à Bou Hanifia (Mascara) : un milicien tué et plusieurs autres blessés.

Mercredi 29 juillet 1998 : Le comité des droits de l’homme de l’ONU a examiné le deuxième rapport périodique du gouvernement algérien dû en vertu de l’article 40 paragraphe 1 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIRDCP) attendu pour décembre 1995 et déposé en mars 1998. Les observations finales du Comité sont publiées ce jour.

Jeudi 30 juillet 1998: Une bombe explose dans un bus à Baraki (Alger) : 2 morts et 15 blessés.

Quatre bergers sont tués à Tiaret.

Trois policiers sont interceptés et tués à un barrage dressé par des hommes armés à Hadjeret El Gat (Aïn Témouchent).

Explosion d’une bombe au cimetière de Sidi M’Barek (Saïda) : 3 morts.

Vendredi 31 juillet 1998: Le comité des droits de l’homme de l’ONU à Genève exige des enquêtes indépendantes sur le comportement des forces de sécurité algériennes dans tous les massacres perpétrés en Algérie. Les 18 experts indépendants de ce comité ont aussi réclamé des enquêtes et d’éventuelles sanctions sur les allégations d’exécutions sommaires, de tortures et de disparitions.

Explosion d’une bombe au marché de Jolie Vue (Kouba Alger) : 3 morts et plus de 20 blessés.

Samedi 1er août 1998 : Lettre ouverte de l’Instance exécutive du FIS à l’étranger à la commission « d’information » de l’ONU présente à Alger : « Peut-on s’informer de la situation en Algérie sans discuter avec le principal protagoniste du conflit ? » s’interroge cette instance.

Neuf miliciens tués près de Bouira.

Un berger et son fils égorgés à Ténès (Ain Defla).

Violent accrochage entre maquisards et miliciens dans le village de Méghanine (Tlemcen). Pas d’informations sur d’éventuelles pertes.

Dimanche 2 août 1998: Un bus est mitraillé à Tifrit (Saïda) : plus de vingt morts.

Lundi 3 août 1998: Le quotidien privé Liberté annonce triomphalement que 150 citoyens qualifiés de «criminels» auraient été « abattus » durant le premier semestre de l’année 1998.

Ratissage militaire dans la région de Baghlia (Boumerdés). Utilisation de mortiers et d’hélicoptères de combat contre les maquis.

Mardi 4 août 1998: Explosion d’une bombe au passage d’une bande de miliciens à Ouled Ali (Tébessa) : 2 morts et 3 blessés.

Dix citoyens sont massacrés par des hommes armés non identifiés à Tagempt (Tiaret).

Sept citoyens sont massacrés à Beni Mester (Tlemcen).

La presse privée rapporte la mort de 12 citoyens qualifiés de « terroristes » à Baloul (Saïda).

Mercredi 5 août 1998: Quatre miliciens tués au passage de leur véhicule sur une mine à Sidi Djillali (Tlemcen).

Huit personnes massacrées au douar Ouled Ikhlef (Bouira) par un groupe armé non identifié.

Rassemblement d’une centaine de familles de disparus devant l’Observatoire factice des droits de l’homme à Alger, réclamant la vérité sur le sort de leurs enfants kidnappés par les services de sécurité.

Une bombe est jetée contre un bus à Kouba (Alger). Pas de victimes.

Jeudi 6 août 1998: Explosion d’une bombe au passage d’un bus près de Médéa : 1 mort et 25 blessés.

Explosion d’une bombe à la cité Voltaire de Birkhadem (Alger). Dégâts matériels importants.

Un bus de voyageurs saute sur une bombe à l’entrée de Médéa : 1 mort et 27 blessés.

Accrochage entre militaires et maquisards à El Marsa (Chlef). Pas d’informations sur d’éventuelles pertes humaines.

Vendredi 7 août 1998: Deux miliciens sont tués et trois autres blessés au village Selloum près de M’Chedallah (Bouira) par l’explosion d’une bombe au passage de leur véhicule.

Explosion d’une bombe au passage d’un camion de carburants sur la route Tizi Ghenif-Draa El Mizan. L’explosion est fortement ressentie dans la région.

Samedi 8 août 1998: Explosion d’une bombe au niveau d’un gazoduc à Bordj Ménaïel (Boumerdés) suivie d’un incendie. La région est privée de gaz durant trois jours.

Un policier et un maquisard sont tués à Bab Ezzouar (Alger) suite à un accrochage en pleine ville.

Dimanche 9 août 1998: Deux citoyens circulant à bord d’un bus sont enlevés à un barrage dressé à Draa Khemis (Bouira) par des hommes armés.

Lundi 10 août 1998: Deux miliciens tués à Médéa.

Quatre bergers tués à Beni Slimane (Médéa).

Accrochage entre militaires et maquisards dans la région de Zoubiria (Médéa) : trois maquisards tués.

Mardi 11 août 1998: La presse privée annonce triomphalement la mort de 25 citoyens qualifiés de « terroristes » lors d’un ratissage de l’armée à Tlemcen.

La télévision d’Etat montre des images horribles de cadavres d’une vingtaine de citoyens qualifiés de « terroristes » tués dans la région de Tlemcen criblés de balles et en « tenues afghanes ».

Un citoyen du nom d’El Eulmi dit Okba, qualifié de « terroriste recherché » est tué par la police en plein centre de Constantine.

Mercredi 12 août 1998: Le train Alger-Oran saute sur une bombe placée à Aïn Torki (Aïn Defla) : 7 morts et plus de 20 blessés.

Deux miliciens tués à Sidi Bel Abbès.

Jeudi 13 août 1998: Explosion d’une bombe sur la plage de Sidi Fredj (Alger). Des sources hospitalières parlent de 10 blessés.

Sept citoyens sont massacrés au douar Soukouma près de Khemis Miliana et quatre autres au douar Sbiri, dans la même commune.

Cinq citoyens tués à Sidi Bouzid (Laghouat).

Vendredi 14 août 1998: Explosion d’une bombe à l’entrée du cimetière de Sidi Rached près de Hadjout (Tipaza) : 2 morts et une dizaine de blessés.

Samedi 15 août 1998: Deux citoyens tués à un barrage dressé par des hommes armés non identifiés à Ouled Bouyabssen, près de Hadjout (Tipaza).

Dimanche 16 août 1998: Manifestation d’une centaine de familles de disparus à la place du 1er mai à Alger. La police empêche le cortège de rejoindre la Présidence de la République à El Mouradia.

Le quotidien londonien El Hayat « révèle » que le commandement de l’AIS aurait rencontré un officier supérieur de l’armée et qu’une loi d’amnistie générale serait en préparation. Nouvelle fuite organisée à un moment où les luttes de clans font rage durant cet été.

Deux citoyens tués à un barrage dressé par des hommes armés à l’entrée de Djelfa .

Lundi 17 août 1998: Destruction à l’explosif d’une portion de l’oléoduc à Ouled El Hadjadj, à 30 Km à l’est d’Alger. Les dégâts matériels seraient importants.

Mercredi 19 août 1998: Trois citoyens dont deux gendarmes sont interceptés et tués par un groupe armé à un barrage dressé à Boumedfaa (Ain Defla).

Un imam est tué dans sa mosquée par des hommes armés à Bordj Ménaïel (Boumerdés).

Explosion d’une bombe dans un marché de Bir Mourad Rais (Alger) : trois blessés.

Un certain Amar Bouacha, « chef » du « parti » du MNJA (Mouvement national de la jeunesse algérienne) et ex-« député » désigné du CNT, tire avec son arme de « service » à Annaba sur un malheureux citoyen qu’il a pris pour un « terroriste ». Ce dernier, grièvement blessé a été transporté en urgence à l’hôpital.

Jeudi 20 août 1998: une bombe explose en plein centre d’El Khemis (Aïn Defla) : 13 morts et plus de 50 blessés.

Une bombe est désamorcée sur la plage de Palm Beach, sur le littoral ouest d’Alger.

Le centre de formation professionnelle de Tadmaït (Tizi Ouzou) est incendié par des hommes armés.

Ratissage de l’armée et de miliciens dans la région montagneuse de Séraïdi (Annaba).

Vendredi 21 août 1998: Une assemblée générale des familles de disparus se tient au siège du parti des travailleurs (PT) de Louisa Hanoun, à El Harrach (Alger). A la sortie de l’A.G., un citoyen est kidnappé par la police politique. Persistance de la campagne d’intimidation contre les familles de disparus.

Explosion d’une bombe sur la plage El Hamdania (Tipaza) : trois personnes grièvement atteintes.

Explosion d’une bombe à la plage d’El Guetat, près d’El Marsa (Chlef) : 2 morts.

Deux citoyens sont retrouvés égorgés à Ouled Anane près d’ El Milia.

Samedi 22 août 1998: un citoyen qualifié de « terroriste » est tué à Sidi Moussa (Alger).

Dimanche 23 août 1998: Trois militaires et deux miliciens sont blessés par l’explosion d’une bombe lors d’un ratissage à Ragata près de Maâdid (M’sila).

Un citoyen qualifié de « terroriste » tué au parc de la Liberté, en plein centre d’Alger par des policiers.

Cinq adolescents sont tués dans une galerie située au dessous de Djenan El Mithak (El Biar). Une affaire très trouble qui n’a pas révélé tous ses secrets.

Six gardes-frontières sont tués dans une embuscade tendue par un groupe armé à Djenan Bourezg, près de la frontière algéro-marocaine.

Mardi 25 août 1998: une cinquantaine de mères de disparus manifestent près de la prison de Constantine. La police les disperse violemment. Plusieurs femmes sont arrêtées.

Mercredi 26 août 1998: 300 mères de disparus manifestent devant l’observatoire des non droits de l’homme (ONDH) à Alger.

Explosion d’une bombe à Naama au passage d’un véhicule militaire : 1 mort et 4 blessés.

La FIDH dénonce la répression et les intimidations contre les mères de disparus de Constantine.

Un citoyen est découvert égorgé dans une voiture à Tikjda (Kabylie).

Ratissage de l’armée et de la milice à Séraïdi (Annaba). Participation d’hélicoptères de combat.

Deux citoyens sont tués au quartier Scotto de Birkhadem par les services de sécurité. Ils seraient des « terroristes activement recherchés ».

Samedi 29 août 1998: 10 citoyens tués au douar Ferket Targhourt près de Aïn Defla par un groupe armé.

Lundi 31 Août 1998: Explosion d’une bombe au marché des Trois Horloges de Bab El Oued (Alger) : 25 morts et plus de 30 blessés.

Mardi 1er septembre 1998: Cinq militaires tués à Baghlia (Boumerdés) par des maquisards.

Mercredi 2 septembre 1998: 9 militaires tués à Tigzirt (Tizi Ouzou) dans une embuscade tendue par des maquisards.

Accrochage entre miliciens et maquisards au douar Ouzakou (Tipaza). Pas d’informations sur d’éventuelles pertes humaines.

La presse privée rapporte l’arrestation de 13 citoyens à Remchi (Tlemcen), accusés de soutien logistique aux « terroristes ». Tout comme elle rapporte la mort de 9 citoyens qualifiés de « terroristes » dans la région de Djelfa.

Une bombe détruit le mausolée de Sidi Benabdelkader à Mamounia (Mascara) : Pas de victimes.

Deux fellahs tués et un autre blessé par un groupe armé à Lagria (Médéa).

Jeudi 3 septembre 1998: une bombe est désamorcée dans un café de la ville de Tiaret.

Explosion d’une bombe sur la plage Kouali de Tipaza : 2 morts et 1 blessé.

Ratissage de l’armée dans la forêt de Mizrana (Kabylie) suite à l’embuscade meurtrière de la veille. Utilisation de mortiers dans le pilonnage des maquis.

Samedi 5 septembre 1998: la presse privée rapporte la mort de 7 citoyens qualifiés de « terroristes » à Tadjemount (Chlef).

Un milicien tué par un groupe armé dans la banlieue de Chlef.

Le FFS annonce l’enlèvement le 1er septembre de l’un de ses militants, Mahieddine Kassouar à Idjer, près de Bouzeguène (Tizi Ouzou) par des inconnus. Il dénonce ce kidnapping et exige sa libération immédiate.

Dimanche 6 septembre 1998: Explosion d’une bombe au village Sergala près de Mechraa -Sfa (Tiaret) : 5 morts et 12 blessés.

Explosion d’une bombe dans un train près de Baba Ali (Alger) : 2 morts et trois blessés.

Un policier est tué à la place des Martyrs d’Alger par des hommes armés. Une jeune fille est également tuée par une balle perdue.

Un jeune citoyen égorgé par un groupe armé dans la région de Mascara.

Lundi 7 septembre 1998: Le quotidien El Alem Essiyassi rapporte que la Syrie aurait extradé 22 citoyens algériens ayant fuit la répression du pouvoir d’Alger, dont de nombreux universitaires.

Trois bergers sont égorgés par un groupe armé à Tlyjen (Tébessa).

Un citoyen tué et son épouse blessée par un groupe armé à Aflou (Laghouat).

Mardi 8 septembre 1998: un communiqué de la 2e région militaire des Djamaates annonce la mort de 25 militaires lors d’une embuscade tendue à Béni Khelifa (Boumerdés).

Un gendarme est tué à Darna (Boumerdés) par un groupe armé.

Une voiture piégée est désamorcée en plein centre de Tizi Ouzou. Un carnage a été évité.

Deux miliciens sont tués et un autre blessé à un barrage dressé par un groupe armé à Aghbalou (Bouira).

Explosion d’une bombe au marché de Rahouia (Tiaret) : un mort et 22 blessés.

Cinq membres présumés d’un groupe armé tués lors d’une embuscade tendue par des militaires près de Chlef.

Quatre militaires tués lors d’une embuscade tendue par un groupe armé à Beni Amrane (Boumerdés).

Mercredi 9 septembre 1998: un citoyen qualifié de « terroriste » est tué par un milicien au douar Sidi Ouadah (Tiaret).

Un chef présumé d’un groupe armé de Constantine tué par les services de sécurité au niveau du quartier de Sidi Mabrouk.

Jeudi 10 septembre 1998: une série d’obus de mortiers artisanaux s’abattent sur les quartiers du 20 août et de Mazounia à Larbaâ (Blida) : un mort et 12 blessés.

Publication du rapport de la délégation venue en juillet et août 1998 en Algérie et remis au secrétaire général de l’ONU. Il blanchit le pouvoir militaire. Plusieurs ONG sont scandalisées.

Vendredi 11 septembre 1998: Dans un discours-surprise, le général Zeroual annonce sa démission (forcée ?) et la tenue d’élections présidentielles « anticipées » pour février 1999, cas de figure non prévu par la « Constitution » préfabriquée de 1996. Cette « démission » est l’aboutissement de profondes divergences entre son clan et l’Etat-Major de l’armée sur la gestion de la crise. Le clan Zeroual-Betchine, doublé par les « services » dans les négociations secrètes avec l’AIS a refusé de donner une couverture politique à ces accords opaques. Il sera terrassé par la féroce campagne menée durant plusieurs mois par le clan éradicateur à travers certains titres de presse aux ordres (« révélations » sur Adami, « ministre » de la « justice » et sur le général Betchine qui aboutiront à la démission de ces derniers).

Explosion d’une bombe au marché de Gdyel (Oran) : 3 morts et 42 blessés.

Samedi 12 septembre 1998 : Quatre personnes appartenant à une même famille sont interceptées et tuées à un barrage dressé par un groupe armé à El Merdja (Chlef).

Accrochage entre maquisards et miliciens à Chellata (Akbou). Pas d’informations sur d’éventuelles pertes humaines.

Dimanche 13 septembre 1998: Violente explosion d’une bombe dans un café du quartier Kimouche de Constantine, généralement fréquenté par des policiers : 1 mort et 2 blessés.

Explosion d’une bombe au lieu-dit Meslem près d’Aflou (Laghouat) : 2 morts.

Explosion d’une bombe à Sidi Bouzid (Aflou-Laghouat) : 2 morts et 1 blessé.

Trente sept citoyens dont des femmes et des enfants sont massacrés au douar Sidi Sbaa, à 4 Km de la ville de Miliana (Aïn Defla).

Lundi 14 septembre 1998: Accrochage entre maquisards et miliciens à Sidi Bakhti (Tiaret) : 2 miliciens blessés.

Mardi 15 septembre 1998: Dans un communiqué diffusé à la presse, le groupe national de réconciliation parmi lesquelles figurent Abdelhamid Mehri, Ahmed Ben Bella, Abdenour Ali Yahia et Abdelkader Hachani, appellent à l’élargissement du dialogue à toutes les parties influentes sur la scène politique, capables de contribuer à l’arrêt de l’effusion de sang.

Mercredi 16 septembre 1998: Un véhicule militaire tombe dans une embuscade à Boumerdés : 3 morts dont deux officiers.

Jeudi 17 septembre 1998: la 2e chaîne italienne RAI Due transmet en direct de l’Esplanade de Riad El Feth, une émission sur l’Algérie de la série Pinocchio. Sont invités un groupe de « démocrates » autoproclamés et des proches de Hamas. Une grossière manipulation de la part des organisateurs de cette grotesque émission de désinformation.

Sept personnes sont interceptées et tuées à un barrage dressé par un groupe armé à Remchi (Tlemcen).

Un citoyen tué par des miliciens à Sougueur (Tiaret).

Amnesty se dit scandalisée par les conclusions de la commission « d’information » de l’ONU et déclare que ces conclusions « ébranlent sa crédibilité ».

Vendredi 18 septembre 1998: Une bombe explose dans un marché du quartier Zaaroura de Tiaret : 31 morts et 101 blessés.

Un véhicule militaire saute sur une mine à Sidi Abdelkrim (Saïda) : 3 morts.

Un citoyen tué par un groupe armé à Lazharia (Tissemsilt).

Cinq miliciens tués lors de l’explosion d’une bombe devant leur campement à Legata (Boumerdés).

Un citoyen égorgé dans la localité de Kraimia (Mascara).

Un milicien tué par un groupe armé à Ain Bessem (Bouira).

Trois bergers tués à Sidi Ali Benyoub (Sidi Bel Abbès) par des hommes armés. Une partie du cheptel a été volé.

Deux membres présumés d’un groupe armé tués lors d’une opération militaire à Beni Amrane (Boumerdés).

Importante opération de ratissage dans les montagnes de Sidi M’barek (Saïda). Pilonnage des maquis au mortier.

La FIDH estime que les conclusions de la commission « d’information » de l’ONU constituent « un chèque en blanc » au régime d’Alger. Human Rights Watch, estime quant à elle que les « informations » de cette commission manquaient de probité.

Lundi 21 septembre 1998: la presse privée rapporte la mort de près de 29 citoyens lors d’attentats perpétrés depuis jeudi dont 9 miliciens et 3 militaires à travers le territoire national.

Embuscade contre un groupe de miliciens et de gendarmes à Tassadort, près de Tizi Ouzou : 2 morts et 10 blessés.

Explosion d’une bombe dans un marché de Sidi Akacha (Ténès) : 6 blessés.

Trois membres présumés d’un groupe armé tués par des militaires à Tafsour (Sidi Bel Abbés).

Mardi 22 septembre 1998: Mary Robinson, Haut Commissaire des droits de l’Homme se prononce pour l’envoi de rapporteurs de l’ONU en Algérie en vue d’une enquête sur les tortures, les exécutions sommaires et les massacres.

Cinq citoyens tués à un barrage dressé par un groupe armé à El Affroun (Blida).

Mercredi 23 septembre 1998: Un camion militaire saute sur une mine à Gdyel (Oran) : 2 morts et 2 blessés.

Pilonnage au mortier des monts El Euch et Hassi Labied (Saïda) par l’armée.

Jeudi 24 septembre 1998: Accrochage entre miliciens et maquisards à Ouled Hadou (Mascara) : 2 miliciens tués.

Le tribunal d’exception de Guelma prononce la peine capitale par contumace contre 6 citoyens qualifiés de « terroristes ».

Samedi 26 septembre 1998: Arrestation de 5 citoyens dont une femme à Marhoum (Sidi Bel Abbès) pour soutien logistique aux « terroristes ».

Deux miliciens dont un « élu » du RND tués par un groupe armé à Kadiria (Bouira).

Dimanche 27 septembre 1998: Explosion d’une bombe en plein centre d’El Khemis (Aïn Defla) : 7 morts et 27 blessés.

Deux citoyens tués par un groupe armé à Oum Toub (Skikda).

Explosion d’une bombe à Lakhdaria (Bouira) : Un mort.

Lundi 28 septembre 1998 : Seize membres présumés d’un groupe armé tués lors d’un ratissage dans les maquis de Sidi Merzoug (Saida).

2 policiers tués au quartier La Glacière d’Alger.

Jeudi 1er octobre 1998 : 3 militaires kidnappés puis tués à Mila.

Samedi 3 octobre 1998: 2 policiers tués au Caroubier (Alger).

Un citoyen tué par un groupe armé à Tadmaït (Tizi Ouzou).

Découverte de deux citoyens décapités à El Gaada près de Frenda. Il s’agirait de deux villageois recherchés par la police.

Lundi 5 octobre 1998: 10e anniversaire des révoltes d’octobre 1988 et du bain de sang qui coûta la vie à plus de 600 adolescents. Les responsables de ce massacre continuent à jouir de l’impunité.

Explosion d’une bombe dans un marché du village de Ghriss (Mascara) : 5 morts et plus de 50 blessés.

La presse privée rapporte la mort de 12 citoyens qualifiés de « terroristes » à Alger et Tipaza.

Trois policiers sont tués dans la banlieue est d’Alger.

Deux membres présumés d’un groupe armé tués lors d’une opération des services de sécurité à Oued Ouchayeh (Alger).

Sept personnes sont massacrées au village de Tizi (Mascara) par une bande armée non identifiée.

Deux militaires tués dans une embuscade tendue par un groupe armé à Sidi Daoud (Boumerdés).

Cinq citoyens dont deux femmes qualifiés de « terroristes » sont tués dans une villa de Fouka (Tipaza). Ils appartiendraient au FIDA, groupe de maquisards observant la trêve décrétée en octobre 1997. Dans un communiqué, ce groupe armé parle de violation de la trêve par le pouvoir.

Un jeune citoyen retrouvé égorgé et mutilé à Gartoufa (Tiaret).

Mardi 6 octobre 1998: Sept citoyens sont tués lors du mitraillage de leur véhicule par un groupe armé à Ouled Ben Abdelkader (Chlef).

Importante opération militaire de ratissage dans les monts de Aïn Faïkan (Mascara).

Opération de ratissage de l’armée et de la milice à Tamjret (Béjaïa).

Mercredi 7 octobre 1998: Une bombe explose au passage d’un bus à Aïn Tagouraït (Tipaza) : 2 blessés.

Une bombe est désamorcée au marché de gros de Hadjout (Tipaza). Un carnage a pu être évité.

Découverte d’un citoyen égorgé près de la gare routière de Blida.

Jeudi 8 octobre 1998: Explosion d’une bombe dans un local de la milice dans la région de Tlemcen : 1 mort et 6 blessés.

Trois citoyens tués à un barrage dressé par un groupe armé à El Affroun (Blida).

Un milicien tué par l’explosion d’une bombe dans la région de Tlemcen.

Vendredi 9 octobre 1998: un citoyen âgé de 25 ans du douar Maïzelette, dans la région de Guelma tué par un groupe armé.

Samedi 10 octobre 1998: un citoyen tué à un barrage dressé par des hommes armés sur la route de Frenda.

Deux citoyens découverts égorgés dans la Cité El Bir de Constantine.

Dimanche 11 octobre 1998: 3 miliciens sont tués et 8 autres blessés à Draa Ben Khedda (Tizi Ouzou).

Les citoyens Khelifi Laaredj, khelifi Abdelatif, Toumi Benahmed, Fenani Djelloul, Messaoudi Djillali, Mekhloufi Madani et Haouari Brahim originaires de Béchar condamnés à mort par contumace par le tribunal d’exception de Béchar pour activités « terroristes ».

Trente responsables de mouvements islamiques et docteurs en théologie de par le monde Islamique lancent un appel pour la réconciliation en Algérie et apportent leur soutien à la trêve décrétée par l’AIS.

Enième ratissage de l’armée et de la milice dans la région de Sidi Ali Bounab (Kabylie). Les maquis sont intensément bombardés avec la participation de plus de 15 hélicoptères selon la presse (!!!)

Lundi 12 octobre 1998: Le quotidien privé El Watan publie une lettre adressée par un groupe de magistrats « anonymes » dévoilant les frasques sexuelles du « ministre » de la « justice » Mohamed Adami lorsqu’il exerçait les fonctions de procureur général à Sidi Bel Abbès.

Une bombe de très forte puissance est désamorcée au quartier Coloc de Constantine.

Quatre citoyens de la famille Selmi égorgés à Ras El Ma (Sidi Bel Abbès) à un barrage dressé par des hommes armés.

Mardi 13 octobre 1998: Le quotidien privé Liberté annonce la mort de 29 militaires et plusieurs policiers et miliciens au cours de ces dernières semaines en Kabylie.

Les révélations sur les hommes du système continuent à travers les quotidiens privés. C’est au tour d’un ancien de la sécurité militaire, un certain Hichem Aboud, ancien chef de cabinet du général Betchine (ancien chef de la SM) de s’en prendre à son ex-patron. Il l’accuse d’être pratiquement le « parrain » de la ville de Constantine et d’avoir dirigé les séances de torture à la caserne de Sidi Fredj lors des événements du 5 octobre 88. Il annonce la parution prochaine d’un livre intitulé « Au pays de la tchippa, Betchine est roi ! ».

Mercredi 14 octobre 1998: Sept militaires tués et une dizaine d’autres blessés lors d’une embuscade tendue à Aïn Touta.

Jeudi 15 octobre 1998: 3 citoyens tués par des hommes armés à Hassi El Guelaa (Aïn Témouchent).

Demain l’Algérie, publication de Betchine publie le témoignage d’un « haut cadre de l’armée » en retraite et anonyme, accusant un certain Aboud Hichem, ancien chef de cabinet du directeur de la sécurité militaire d’être un « agent des services français »

Vendredi 16 octobre 1998: trois miliciens sont tués près de la localité de Beni Boutaleb (Chlef) par des maquisards.

Deux membres présumés d’un groupe armé tués lors d’une opération militaire dans la localité de Fergoug (Mascara).

Trois citoyens tués par l’explosion d’une bombe dans un mausolée à Remchi (Tlemcen).

Quatre citoyens tués à Chlef par un groupe armé selon les services de sécurité qui ne précisent ni l’identité des victimes ni les circonstances du crime.

Samedi 17 octobre 1998: Quatre quotidiens privés (El Watan, Le Matin, La tribune et le Soir d’Algérie) de la mouvance dite « éradicatrice » sont suspendus de parution depuis ce jour pour « non paiement de dettes aux imprimeries », artifice utilisé par certains clans du pouvoir pour faire taire les porte-voix d’autres clans. Le même artifice avait été utilisé contre les hebdomadaires La Nation et El Hourrya en 1996 qui prônaient la paix et la réconciliation. Il est à noter que ces quatre quotidiens se sont illustrés ces dernières semaines par une campagne contre le général Betchine et le « ministre » de la « justice », Adami. Il semble que cette suspension déguisée constitue un début de riposte du clan Betchine.

Neuf citoyens sont tués à Hamma Bouziane (Constantine) par un groupe armé selon les services de sécurité, sans préciser l’identité des victimes ni les circonstances. Cette commune est la région natale de Betchine. Y aurait-il une relation entre ces crimes et la campagne menée contre Betchine ? s’interrogent certains observateurs.

Explosion d’une bombe devant un abribus dans la banlieue est d’Alger : 14 blessés.

Quatre citoyens tués par un groupe armé au douar d’Ouled Hammama près de la station thermale de Hammam Righa (Ain Defla).

Dimanche 18 octobre 1998: Démission du « ministre » de la « justice », Mohamed Adami, impliqué dans des affaires de mœurs selon des révélations de presse.

Lundi 19 octobre 1998: Démission du général Betchine de son poste de «ministre conseiller » du général Zeroual. Le clan opposé a fini par avoir sa peau après près de quatre années de luttes souterraines. C’est ainsi que le clan Betchine-Zeroual est pratiquement décapité.

Mercredi 21 octobre 1998: Importante opération militaire dans la région de Dellys (Boumerdés). Les maquis sont bombardés par des hélicoptères de combat.

Vendredi 23 octobre 1998: Violent accrochage entre militaires et maquisards dans les monts de Tlemcen qui sont pilonnés au mortier durant toute la journée. Intervention des hélicoptères. Pas d’informations sur les pertes éventuelles.

Dimanche 25 octobre 1998: Quatre citoyens sont interceptés et tués à un barrage dressé par des hommes armés à Tiaret.

Des informations concordantes font état de l’assouplissement des conditions d’incarcération de Ali Benhadj, prisonnier politique condamné à 12 ans de réclusion et gardé au secret depuis février 1995. En effet son épouse et ses enfants ont pu lui rendre visite à la prison de Blida.

Lundi 26 octobre 1998: Un groupe de personnalités politiques dont Ahmed Ben Bella, Mehri, Abdelkader Hachani, Ali Yahia Abdenour lance un appel pour la tenue d’un congrès national de la paix et la réconciliation avant la tenue des « élections » présidentielles anticipées de février 1999.

Six membres présumés d’un groupe armé dont une femme, tués lors d’une embuscade tendue par les services de sécurité dans la foret de Bainem (Alger).

Mardi 27 octobre 1998:Explosion d’une bombe près du mausolée de Sidi Brahim (Mascara). Pas de victimes

Des témoignages concordants font état d’une importante opération de ratissage dans la région de Maâdid (M’sila). Des hélicoptères et l’artillerie lourde seraient utilisés pour pilonner les maquis.

Mercredi 28 octobre 1998: la télévision annonce la mort de 13 citoyens dont une femme qualifiés de « terroristes » dans la région de Sidi Bel Abbès et montre les images de cadavres déchiquetés, alignés sur une place.

Deux citoyens tués au douar Haouaïzia (Sig) par un groupe armé.

Accrochage entre maquisards et miliciens près de l’université de Mascara. Pas d’informations sur d’éventuelles pertes de part et d’autre.

Jeudi 29 octobre 1998: La Suisse expulse l’algérien Ahmed Zaoui, responsable du Conseil de Coordination du FIS vers le Burkina Faso. « Il créait un risque pour la sécurité de l’Etat suisse » selon la version officielle de ce pays.

Une pétition signée par les « intellectuels » éradicateurs français (toujours les mêmes) dénonce « l’atteinte à la liberté d’expression » suite à la suspension de quelques titres à Alger, ignorant tout du rôle que fait jouer les différents clans à cette presse dans la féroce lutte qu’ils mènent au sommet.

Vendredi 30 octobre 1998: un communiqué officiel annonce le massacre de 6 citoyens dans la commune de Bouchrahil (Médéa) par un groupe armé sans préciser les circonstances et l’identité des malheureuses victimes.

Lundi 2 novembre 1998: la presse annonce la mort de 11 citoyens (3 policiers et 8 maquisards) depuis vendredi dernier.

Mardi 3 novembre 1998: 6 citoyens tués par un groupe armé au douar Sidi Touil, près de la localité d’Oued Sly (Chlef) selon un communiqué des services de sécurité qui ne donnent ni l’identité ni les circonstances du drame.

Mercredi 4 novembre 1998: Une bombe explose au passage d’un car de voyageurs selon un communiqué des services de sécurité sur la route Blida-Médéa : 22 blessés dont 3 dans un état grave.

La voiture d’un membre du RND est mitraillée près de Béjaïa. Le fonctionnaire qui l’accompagnait est grièvement blessé.

Une bombe explose devant un transformateur électrique à Béjaïa : 1 mort et un blessé.

Dimanche 8 novembre 1998: Le centre-ville de Blida est attaqué aux obus artisanaux à partir des montagnes surplombant la ville : 10 blessés. Une panique indescriptible s’empare de la population.

Une voiture piégée explose sur l’autoroute de Chéraga (Alger) : le conducteur est tué et son compagnon grièvement blessé.

Trois personnes tuées à un barrage dressé par des hommes armés sur la route Larbaâ – Tablat.

Lundi 9 novembre 1998: Explosion d’une voiture piégée près de la gare routière du Caroubier (Alger) : 2 blessés.

Explosion d’une bombe à Aïn Tagouraït (Tipaza) : 5 blessés.

Quatorze citoyens arrêtés à M’sila pour soutien aux « terroristes ».

Mercredi 11 novembre 1998: 17 citoyens auraient été massacrés par un groupe armé au douar Moussa Abderrahmane près de Boumedfaâ (Ain Defla) selon un communiqué officiel qui ne donne pas d’autres précisions.

Explosion d’une bombe dans une coopérative agricole de Aïn Tagouraït (Tipaza) : 1 mort.

Jeudi 12 novembre 1998: Embuscade tendue à des miliciens à Tissemsilt : 1 mort et 3 blessés.

Un violent accrochage est signalé à Zbarbar (Lakhdaria) entre militaires et maquisards. Intervention d’hélicoptères de combat pour bombarder les maquis. On dénombrerait de nombreux morts.

Vaste opération de ratissage de l’armée dans la région de Bouhanifia (Mascara). La presse privée et la télévision annoncent la mort de 5 citoyens qualifiés de « terroristes ».

Vendredi 13 novembre 1998 : Deux membres présumés d’un groupe armé tués au cours d’une opération militaire au douar Djebailia (Mascara).

Samedi 14 novembre 1998: Un commandant de l’armée en retraite, tué près de son domicile, à Tizi Ouzou, par quatre hommes armés.

Sept membres présumés d’un groupe armé tués au cours d’une opération de ratissage de l’armée dans les maquis d’Oussilas (Mascara).

Dimanche 15 novembre 1998 : Un automobiliste tué à un barrage dressé par des hommes armés dans la localité de Missoum (Tissemsilt).

Deux membres présumés d’un groupe armé tués dans une ferme de Réghaia (Boumerdés).

Lundi 16 novembre 1998: Huit citoyens dont des femmes et des enfants sont massacrés par un groupe armé à la cité Soulay à Khemis Miliana (Ain Defla). .

Des informations rapportées par Médi 1 font état de la présence de mercenaires militaires français et sud-africains en Algérie pour combattre les maquisards !!!

Mardi 17 novembre 1998: Embuscade contre un convoi militaire dans la région de Médéa : 5 morts.

Explosion d’une bombe au passage d’un véhicule sur la route de Laghouat : 2 morts et 3 blessés.

Deux membres présumés d’un groupe armé tués près de Makouda (Tizi Ouzou) par les services de sécurité.

Jeudi 19 novembre 1998: Explosion d’une bombe à Texenna (Jijel) : une femme blessée.

Samedi 21 novembre 1998: des miliciens ouvrent le feu sur un groupe de personnes composé d’une vieille femme et de deux hommes au lieu dit Mekhatria, près de Tiaret. La femme est tuée. Officiellement il s’agirait d’une « terroriste ».

Trois cadavres de femmes découverts dans la foret de Bainem (Alger).

Dimanche 22 novembre 1998: 13 jeunes citoyens dont plusieurs effectuant leur service national sont kidnappés à Boumerdés par des inconnus armés.

Quinze professionnels de la santé du CHU de Constantine sont arrêtés par la police pour soutien logistique aux « terroristes ».

Lundi 23 novembre 1998: explosion d’une bombe au passage d’un car au lieu dit Oued Atteli, sur la route de Médéa : 42 blessés dont plusieurs grièvement.

Mardi 24 novembre 1998: Explosion d’une bombe au village de Herenfa, près de Chlef : 2 miliciens tués et trois autres blessés.

Découverte de deux charniers à Larbaâ (Blida) : 12 cadavres sont déterrés. Le journal El Watan, quant à lui, parle de 200 cadavres, victimes du « GIA ». La rumeur publique parle quant à elle de corps de disparus enlevés par les services de sécurité.

Vendredi 27 novembre 1998: Deux personnes dont un milicien tuées à un barrage dressé par des hommes armés à Aïn Soltane près de Miliana (Ain Defla).

Explosion d’une bombe à Bouhamed (Chlef) : un citoyen tué et deux autres blessés.

80 prisonniers politiques de la prison d’Oran entament une grève de la faim pour protester contre la torture et les sévices dont ils font l’objet de la part de leurs geôliers.

Samedi 28 novembre 1998: Manifestation de 200 familles de disparus au centre d’Alger pour la reconnaissance de leur association. Des brigades anti-émeutes empêchent le cortège de se diriger vers le ministère de l’intérieur.

Le journal Liberté annonce la démission du général Betchine du RND.

Dans une interview au quotidien Londonien Echarq El awsat, Betchine s’en prend à Ouyahia et à certains « dignitaires » de l’oligarchie militaro-financière. Les règlements de comptes ne font que commencer.

Dimanche 29 novembre 1998: Une patrouille de police tombe dans une embuscade à Tizi Ouzou : 2 morts et 3 blessés.

Explosion de 3 bombes dans une station thermale de Sidi Bel Abbés : Pas de victimes mais les dégâts matériels seraient considérables.

Quatre membres présumés d’un groupe armé tués dans la localité de Chetla (Chlef) au cours d’une opération des services de sécurité.

Une dizaine de citoyens arrêtés durant la semaine écoulée dans la ville de Constantine pour soutien logistique aux « terroristes ».

Lundi 30 novembre 1998 : Deux policiers tués par un groupe armé près du cimetière de M’Douha (Tizi Ouzou).

Deux membres présumés d’un groupe armé tués au cours d’une opération des services de sécurité à Taliza (Jijel).

Mardi 1er décembre 1998: 12 citoyens du village de Sidi Rached (Tipaza) tués par des hommes armés selon un communiqué officiel.

Deux militaires tués dans la région de Sidi Bel Abbés par un groupe armé.

Le Washington Post révèle la vente par les USA au pouvoir militaire d’Alger de radars ultrasophistiqués.

Une centaine de familles de prisonniers politiques manifestent devant le palais de « justice » d’Oran pour dénoncer les conditions inhumaines de détention de leurs enfants soumis à la torture à la prison d’Oran. La police disperse à coups de matraques les manifestantes. Une lettre ouverte est adressée par ces familles au « ministre » de la « justice » avec documents irréfutables à l’appui.

Mercredi 2 décembre 1998: Des centaines de mères de disparus manifestent devant la bibliothèque du Hamma (Alger) où le sieur Rezag Bara préside une conférence à l’occasion du 50e anniversaire de la Déclaration des droits de l’homme. La police charge et matraque les manifestantes. Plusieurs femmes sont insultées et blessées. Un membre des familles de disparus est porté disparu, enlevé au cours de la manifestation par des civils armés.

Le tribunal d’exception de Tiaret condamne un vieillard de 76 ans à 10 années de réclusion pour soutien aux « terroristes ». Un citoyen du nom de Rachid Ouadhah, dit Benzineb, membre présumé d’un groupe armé sera condamné par le même tribunal à la peine capitale. Après avoir déclaré devant le tribunal avoir été sauvagement torturé et avoir signé les PV de police sous la contrainte, il terminera son intervention en clamant tout haut : « Un jour on connaîtra sûrement les véritables auteurs de toutes ces affaires dont on me charge ».

Jeudi 3 décembre 1998 : La presse rapporte la mort de 5 citoyens à Sidi Bel Abbés suite à des attentats survenus mardi et mercredi dans la région de Sidi Bel Abbés.

Explosion d’une bombe dans un marché de Khemis Miliana (Ain Defla) : 15 morts et plus de 30 blessés.

Dans son rapport annuel sur les droits de l’homme dans le monde l’Human Rights Watch parle de possible collusion des services de sécurité avec les criminels auteurs des horribles massacres en Algérie.

Le pouvoir militaire d’Alger interdit un meeting de la LADDH à Alger à l’occasion du 50e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Vendredi 4 décembre 1998: Explosion d’une bombe près d’un marché, en plein centre de Mascara : 6 morts et plus de 20 blessés.

Huit personnes tuées et six autres enlevées à un barrage dressé par un groupe armé à El Kadiria (Bouira).

Deux bergers tués par un groupe armé dans la localité de Médjahed, près de la frontière marocaine.

Trois policiers tués et plusieurs autres blessés lors d’une embuscade à la sortie de la ville de Lakhdaria (Bouira).

Deux miliciens tués et cinq militaires blessés lors d’une opération de ratissage dans la localité d’Oudjana (Jijel).

Le chef de la milice du village de Aït Ameur près de M’chedallah (Bouira) tué par des maquisards.

Samedi 5 décembre 1998: 9 personnes tuées aux douars Benzeghla et Oued Nachef situés dans la commune de Sidi Amar (Tipaza) par un groupe armé non identifié.

Dimanche 6 décembre 1998: Trois citoyens tués par un groupe armé dans une ferme située à la sortie de Bou Ismaïl (Tipaza).

Une vaste campagne de propagande est organisée par les réseaux de l’oligarchie militaro-financière en faveur de Abdelaziz Bouteflika, présenté comme candidat potentiel de l’armée et homme du « consensus ».

Lundi 7 décembre 1998: Explosion d’une bombe près du marché de Bab El oued (Alger) : un mort et 5 blessés.

Trois citoyens tués par un groupe armé dans la localité de Thabet (Saida).

Le tribunal d’exception de Tizi Ouzou condamne le citoyen S. Slimane qualifié de « terroriste » à la peine capitale.

Un député du FFS dénonce devant la chambre d’enregistrement le fait que le budget de l’armée passe de 40 milliards à 120 milliards pour 1999.

Mardi 8 décembre 1998: Effroyable massacre dans les douars de Bouamed et Ayachiche, dans la commune de Tadjena (Chlef) : 55 personnes dont des femmes et des enfants tués par des hommes armés non identifiés.

Dans une conférence de presse tenue à Paris, Aït Ahmed s’en prend au mercenariat de la plume d’Alger honteusement utilisé dans les luttes de clans.

Mercredi 9 décembre 1998: Deux policiers et deux militaires interceptés et tués à un barrage dressé par des maquisards à l’entrée de Draa El Mizan (Tizi Ouzou).

Des militants des droits de l’homme, des victimes de tortures et des familles de disparus témoignent devant les Etats généraux des défenseurs des droits de l’homme tenus au palais Chaillot à Paris à l’occasion de la célébration du 50e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme. Des témoignages poignants et accablants sur le terrorisme d’Etat.

Jeudi 10 décembre 1998: Des hélicoptères de combat bombardent les maquis d’Oued Roumane (Chlef) durant toute la journée.

Manifestation à Paris, sur la place du Trocadéro de quelques familles de disparus avec lâcher de ballons « pour la vérité sur les disparus en Algérie ».

Vendredi 11 décembre 1998 : Le cadavre du chef de daïra de Kadiria (Bouira) enlevé par un groupe armé le mois dernier, retrouvé mutilé.

Quatre cadavres de citoyens égorgés retrouvés à Hameur El Ain (Tipaza).

Huit membres présumés d’un groupe armé tués au cours d’une opération militaire dans la localité de Telagh (Sidi Bel Abbés).

Samedi 12 décembre 1998: 3 miliciens tués à Boumerdés.

Un citoyen tué et un autre blessé lors de l’explosion d’une bombe à Aflou, près de Laghouat.

Lundi 14 décembre 1998: deux personnes dont un militaire interceptés et tués à un barrage dressé par des maquisards sur la route d’Aomar, à la sortie de Draa El Mizan (Tizi Ouzou). Deux bus de transport du personnel sont détruits sur les mêmes lieux.

Mardi 15 décembre 1998: Explosion d’une bombe devant un arrêt de bus à Sidi Moussa (Alger) : 1 mort et 7 blessés.

Une bombe est désamorcée près de la poste de Taher (Jijel).

Smaïl Hamdani, homme du sérail, ancien fonctionnaire de la présidence du temps des colonels Boukharouba et Bendjedid et ancien ambassadeur d’Algérie en France est désigné par le pouvoir militaire d’Alger comme « premier ministre ».

Mercredi 16 décembre 1998: Important ratissage militaire dans la région de Ouled Allel près de Sidi Moussa (Alger).

Le centre de repos d’anciens combattants de la guerre de libération de Hammam Righa (Aïn Defla) attaqué au mortier artisanal. Dégâts matériels très importants.

Vendredi 17 décembre 1998: Le Comité central du FLN, en violation de ses statuts désigne Abdelaziz Bouteflika (ancien officier de l’armée des frontières et l’un des « cerveaux » du coup d’Etat du 19 juin 1965) comme candidat à la présidence de la République.

Samedi 19 décembre 1998: Début du Ramadhan.

Dimanche 20 décembre 1998: Embuscade meurtrière contre un convoi militaire à Aïn N’sour, près de Miliana (Ain Defla) : 8 morts et 15 blessés.

La presse rapporte la mort d’un policier et d’un milicien à Jijel et Bouira.

Un commissaire de police est tué et son épouse grièvement blessée à un barrage dressé par un groupe armé à Oued Rhiou (Relizane).

Lundi 21 décembre 1998: Neuf membres présumés d’un groupe armé tués lors d’une opération militaire dans la région de Ain Lahdjar (Tlemcen).

Mardi 22 décembre 1998 : Un milicien tué à un barrage dressé par un groupe armé près de Saida.

Mercredi 23 décembre 1998: La presse privée rapporte la mort de 3 gendarmes et de la blessure de 19 autres en début de semaine dans la région de Aïn Defla, au cours d’un accrochage avec des maquisards.

Jeudi 24 décembre 1998: Deux policiers tués dans une embuscade à Dellys (Boumerdés).

Deux bus brûlés par un groupe armé à un barrage dressé à Takhoukht (Tizi Ouzou).

Dimanche 27 décembre 1998: Horrible massacre au douar Zmala, dans la commune de Aïn Soltane (Aïn Defla) : 19 citoyens dont une dizaine d’enfants sont massacrés par un groupe armé, au moment du f’tour. Il est à noter que les habitants de ce douar avaient refusé auparavant de se constituer en milices et qu’une semaine avant ce massacre, une embuscade meurtrière avait coûté 8 morts et 15 blessés à un convoi militaire dans la même commune.

La ville de Khemis Miliana (Ain Defla) est bombardée au mortier artisanal par un groupe armé : 1 mort et plus de 20 blessés.

Un milicien est tué et un autre blessé par l’explosion d’une bombe à Ouled Benfodhil (Bouira).

Quatre personnes enlevées par des hommes armés non identifiés à un barrage près de Bouira.

Un milicien tué à Ouled Tolba (Tiaret) par des hommes armés. .

Lundi 28 décembre 1998: un milicien tué à Oued Seghir (Jijel) par un groupe armé.

Explosion d’une bombe près de Tipaza : un mort et 2 blessés.

Rapport du Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires.

Mardi 29 décembre 1998: La presse privée rapporte la découverte de 8 cadavres de citoyens qualifiés de « terroristes » à Aïn Defla.

Des témoignages font état de barrages dressés par des hommes armés non identifiés à Mâafar (Sétif) délestant les automobilistes de sommes d’argent.

Opération de ratissage dans les maquis de Takhoukht (Tizi Ouzou) : un membre présumé d’un groupe armé tué.

Mercredi 30 décembre 1998: 3 policiers tués près de la mosquée de Dra El Mizan (Tizi Ouzou).

Jeudi 31 décembre 1998: Embuscade meurtrière contre un convoi militaire près de Gdyel (Oran) : 9 à 14 morts selon les versions données par les différents titres de la presse et une dizaine de blessés.

Un militaire tué et un autre grièvement blessé à Texenna (Jijel) lors d’une embuscade.

Le maire d’une des communes de Sétif tué par des hommes armés. Son épouse est grièvement blessée.

Un militaire et un policier tués par un groupe armé près de Djelfa.

 

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