1000 disparitions forcées (1992-2001)

 L’Algérie 10 ans après le putsch Les droits humains: Un bilan désastreux 

  1000 cas de disparitions forcées (1992-2001)

Liste établie par Dr. Salah-Eddine Sidhoum et Algeria-Watch

sur la base des informations rassemblées par Dr. Salah-Eddine Sidhoum, Me Mahmoud Khelili, Me Sofiane Chouiter, Me Mohamed Tahri, Mohamed Smaïn, Amina Kadi, Amnesty International, SOS disparus, le Collectif des familles de Disparu(e)s, l’association des familles de disparus de Constantine

Publiée par Algeria-Watch, 11 janvier 2002

Cette liste non exhaustive de personnes disparues a pu être réalisée grâce au travail courageux d’une poignée de défenseurs des droits humains et à la détermination des familles des victimes qui malgré les intimidations, persécutions et menaces ont persévéré dans cette quête de vérité. Il est probable que des imprécisions et des erreurs aient été transmises, vu les conditions de travail sur le terrain extrêmement difficiles. Nous lançons un appel aux témoins et familles de victimes pour apporter des compléments d’informations et nous informer de cas de disparitions que nous n’avons pas répertoriés.

A    B    C    D    E    F    G    H    I   K   L    M    N    O   R   S    T    Y    Z

S

Saadedine Samia, née le 19 septembre 1981, célibataire, sans profession, demeurant à Bab El Oued, Alger. Arrêtée le 7 septembre 1997 à la forêt de Bainem à 16h avec son fiancé Abdelkader Tikialine par la des agents de la SM. Un avocat a dit à la famille qu’elle se trouverait à la maison d’arrêt d’El Harrach.

Saadi Makhlouf, né le 27 mai 1947, marié et père de 5 enfants, comptable à la DNC, demeurant à Belcourt (Alger). Arrêté le 8 janvier 1995 par des membres de la SM qui l’ont emmené dans une voiture de type J5. Deux jours après un voisin a été arrêté qui a disparu aussi. La famille a appris que la police cherchait le concerné et des rumeurs avaient fait état de sa présence dans un centre de la SM et de son transfert à la prison d’El Harrach mais cela n’a pu être confirmé.

Saadoune Boudjemaâ, né le 2 janvier 1952, marié et père de 6 enfants, demeurant aux Eucalyptus (El Harrach), arrêté le 12 mai 1996 à 4h du matin à son domicile par des militaires et des policiers. Des voisins qui avaient été arrêtés en même temps que lui et qui ont été torturés, avaient informé, à leur libération, la famille que leur fils se trouvait au commissariat des Eucalyptus. Son frère tué en détention. Plainte du 21 février 1998 , tribunal d’El Harrach, aucune suite. Lettres diverses.

Saâdoun Djamel, né le 28 février 1967, célibataire, maître-assistant à l’Ecole polytechnique d’El Harrach, préparant un doctorat en mécanique générale, demeurant à El Biar (Alger), enlevé le 7 mars 1996 à son domicile par des gendarmes de Bouzaréah (pour cause de service national selon leurs dires) qui l’ont remis aux militaires de la caserne de Blida, puis fut transféré à Béchar le 14 mars 1996 à partir de l’aéroport de Boufarik, puis à Abadla (Erg Farradj). Il a écrit à deux reprises à sa famille en donnant son matricule d’appelé du service national (n° 87 161 06 576) et en adressant un mandat de 708 DA. Lettre à l’ONDH (21 août 1996), au président de la république (30 juillet 1996), aux ministres, aux partis politiques (RCD, MDS, etc.…). L’ONDH (réponse n° 152/98 du 9 mars 1998) confirme l’arrestation par la gendarmerie de Bouzaréah pour incorporation au service national. L’Etat-Major de l’armée aurait répondu au père que « ce nom n’existait pas chez eux ». Le quotidien l’Authentique du 7 juin 1998 cite un certain « S. Djamel, ingénieur en mécanique générale et professeur à l’université d’Alger » dans une affaire de « fabrication d’armes » qui devait passer devant le tribunal criminel d’Alger.

Sadji Habib, né le 1er janvier 1960, marié, ingénieur en hydraulique, membre de l’APC de la commune de Relizane, demeurant à Relizane, enlevé le 16 août 1994 à son domicile par des policiers et militaires avec son épouse Osmane Leila et son frère Sadji Abdelkader lors d’un ratissage. La famille a été informée qu’il aurait été transféré à Oran.

Sadji Abdelkader Hadj, né le 16 décembre 1933, marié, commerçant, demeurant à Oued Rhiou (w. Relizane), enlevé le 22 décembre 1994 à 8 h du matin du domicile lors d’un ratissage effectué par des forces de sécurité en présence de ses fils et de sa femme. Ils l’ont emmené au commissariat de police de Oued Rhiou. Une perquisition effectuée avant l’enlèvement. Sa femme a été interrogée à trois reprises par les gendarmes. Lettres aux autorités.

Safer Mohamed, né en 1936, arrêté le 28 octobre 1994 à son domicile par des civils armés qui apparaîtront être par la suite des éléments de la SM, selon le témoignage de sa famille.

Sahbi Djaafar, né le 2 juillet 1959, marié et père de deux enfants, employé à l’hôpital Mustapha et demeurant à Alger, a été arrêté le 3 juillet 1995 à 10 h à l’hôpital Mustapha ainsi que sa fille âgée de 8 ans par deux civils armés portant des gilets bleus avec l’inscription en arabe « chorta » (Police) qui les embarquèrent dans une voiture. La fille fut ramenée par la suite à l’hôpital et confiée à l’un des collègues de Sahbi pour l’emmener au domicile familial. Quelques jours après enlèvement (06 juillet 1995) son domicile fut perquisitionné par la police en l’absence de la famille, prenant son cartable et son livret de famille. Plainte déposée par la famille auprès du procureur de la République du tribunal d’Alger le 25 août 1996. Lettres adressées à l’ONDH, et au ministère de la justice. Plainte du 25 août 1996, tribunal El Harrach, aucun résultat, lettres diverses.

Saï Saïd, né le 22 février 1970, célibataire, soudeur de profession, demeurant à Sidi Aïssa (M’Sila), arrêté en septembre 1995 à son domicile par des gendarmes de la brigade de Béni Ilmane dirigés par l’adjudant-chef N. M.

Saï Tayeb, né en 1959, chauffeur de taxi, marié et père de trois enfants, demeurant au Gué de Constantine (Alger), arrêté à son domicile le 7 décembre 1996 à 2h du matin par des policiers. Selon le témoignage de ses parents, il aurait été vu à Châteauneuf. Sa mère, Mme Saï Mébarka, membre très active de l’association des familles de disparus, sera arrêtée le 13 octobre 1997 au cimetière d’El Alia par des policiers en civil, pour avoir participé à une manifestation des mères de «disparus » le 22 septembre 1997 devant l’hôtel Aurassi. Elle sera gardée au commissariat durant 10 jours. Plainte le 9 août 1997, tribunal Hussein Dey, Bir Mourad Rais, enquête, sans résultat. Lettres diverses.

Saïb Khoudri, né le 20 janvier 1957, marié et père de 3 enfants, électricien, demeurant Diar el Saada, Alger. Arrêté le 26 novembre 1994 à 9h du matin à Alger à son lieu de travail par des membres de la SM. Plainte du 20 juillet 1995 au niveau du tribunal d’Alger, aucune suite, lettres diverses. Il avait déjà été arrêté en juin 1991 par des militaires et relâché après deux mois et demi d’emprisonnement à Serkadji. Il a été jugé et acquitté.

Saïbi Abdelouahab, né le 24 mars 1970, célibataire, employé à la direction de la jeunesse et des sports, demeurant à Bourouba (El Harrach), a été arrêté le 18 mars 1994 à 3h du matin à son domicile par les policiers de Bourouba dont le commissaire O. A. B.. Tous étaient en tenue et cagoulés sauf le commissaire qui était en civil et à visage découvert. Une perquisition fut effectuée et les policiers subtilisèrent une somme de 9000 DA de la bibliothèque selon le témoignage de sa famille. Il aurait été au centre de torture de Châteauneuf et au commissariat central d’après les rumeurs et puis aucune nouvelle. Trois autres citoyens et voisins furent arrêtés au même moment : Gouasmia Hakim, Gouasmia Rachid et Boudouana Sofiane. Lettres adressées par la famille à l’ONDH, à la gendarmerie de Baraki, au tribunal d’El Harrach (Plainte du 19 octobre 1997) et au médiateur de la République. Une enquête a été diligentée mais sans résultat. La famille a été convoquée par le tribunal d’El Harrach au sujet de la personne disparue.

Saïbi El Hadi, né le 25 novembre 1967, célibataire, ingénieur en biologie, demeurant à Alger-centre., Arrêté le 15 novembre 1994 à 19 h 30 par des membres de la Sécurité Militaire à sa sortie de la mosquée Rahma, rue Khelifa Boukhalfa à Alger-centre, suite à une rafle. Le père était présent et a observé la scène de l’enlèvement. Suite à la lettre du médiateur de la République, la famille a été convoquée par la gendarmerie de Bab el Djedid le 14 février 1998. La police et la gendarmerie déclinent toute responsabilité et le haut commissariat au service national par le biais de son bureau de recrutement harcèlerait la famille en menaçant de traduire le concerné devant un tribunal militaire s’il ne se présentait pas. Son frère Yahia avait été arrêté avant lui, torturé puis condamné à trois années de prison pour aide aux «terroristes ».Plainte du 11 mars 1995 au niveau du tribunal d’Alger. Lettres au Président de la République, ministre de la Défense et de la Justice, ONDH, procureur général, chef de la SM.

Saidane El Hadj Abed, né en 1948, marié et père de 7 enfants, commerçant, responsable du bureau des fils des Chouhadas (fils des martyrs de la guerre de libération), demeurant à Relizane, arrêté le 9 septembre 1996 à 9h du matin devant son magasin par la milice de H. F. en sa présence et celle de B. B., B., B. et d’autres miliciens en civil. Ces personnes sont connues des habitants de Relizane. La famille a été interrogée par la gendarmerie et les services de police de Relizane.

Saïdani Lyès, né le 24 juin 1968, célibataire, demeurant à Chevalley (Alger), arrêté le 20 mars 1996 à 1 heure du matin à son domicile par des policiers de Dély Ibrahim selon le témoignage de son père. Une perquisition a été effectuée au moment de l’arrestation. A noter qu’il aurait été arrêté selon le même témoignage une première fois en décembre 1995 par les mêmes policiers du PCO de Dély Ibrahim où aurait été torturé puis présenté au juge d’instruction de Birmandreis qui le relâchera. Plainte du 10 décembre 1997, aucune suite.

Saidi Reda, né le 15 août 1970, célibataire, demeurant à Cherarba Les Eucalyptus (Alger), arrêté le 26 février 1997 à l’hôtel du Centenaire (avenue Mohamed Hamalat, Hussein-Dey) par des policiers en uniforme de Ben Aknoun, selon les témoignages recueillis par sa famille auprès des témoins se trouvant dans l’hôtel. La sœur du disparu a reconnu un membre de la garde communale qui accompagnait les policiers au moment où il s’étaient rendus à son domicile et ne l’y avaient pas trouvé. La famille leur a indiqué son lieu de résidence à l’hôtel et c’est là qu’ils l’ont arrêté. Plainte du 29 décembre 1997 et du 16 mars 1997 au niveau du tribunal de Hussein Dey et d’El Harrach.

Saidouni Ali, né le 26 septembre 1939, marié et père de 11 enfants, muezzin, demeurant à Sidi Moussa (Alger). Arrêté le 10 novembre 1995 à 8h du matin à son domicile par des militaires au moment d’un ratissage au cours duquel 15 personnes ont été arrêtées, notamment le concerné et tous ses fils. Ces derniers ont été relâchés après avoir passé une semaine de détention dans le centre d’Eucalyptus. Tous avaient été emmenés à la caserne de Baraki et de là les fils ont été au centre de la SM d’Eucalyptus alors que le père a été transféré à … où il est resté 2 à 3 mois. Depuis, la famille n’a plus aucune nouvelle de lui.

Saïfi M’hamed, né en 1932, marié et père de 5 enfants, commerçant, demeurant El Hamdania,(w. Medea). Arrêté le 30 juillet 1994 à 18h par des militaires dans son magasin (cité El Hamdania, Médéa) en présence d’autres commerçants qui ont aussi été arrêtés mais certains ont été relâchés, d’autres ont disparu. Lettres diverses.

Saïfi Mahfoud, né le 4 février 1942, marié et père de 7 enfants, commerçant, demeurant à El Hamdania (Médéa), arrêté le 30 juillet 1994 à 18h par des militaires dans son magasin (cité El Hamdania, Médéa) en présence d’autres commerçants qui ont aussi été arrêtés mais certains ont été relâchés, d’autres ont disparu. Plainte. Lettres diverses. Son frère Saifi M’hamed et son cousin Saifi Mustapha ont été arrêtés en même temps et ont disparu.

Saïfi Messaoud, né le 30 janvier 1968, marié et père de deux enfants, taxieur, demeurant à Ain Melha, Alger. Arrêté le 1 juillet 1996 à 9h par des forces combinées en uniforme. Il se trouvait avec son frère dans sa voiture. Ils ont été obligés de se rendre dans le commissariat de Ain Naadja après avoir été arrêté au barrage de Ain Naadja. Le frère a été relâché après avoir été détenu pendant un an et 7 mois à la prison d’El Harrach. Une perquisition a été effectuée au domicile du frère après quatre mois. Lettres diverses.

Saïfi Mustapha, né le 10 juin 1952, marié et père de 4 enfants, demeurant à El Hamdania (w. Médéa). Arrêté le 30 juillet 1994 à 18h par des militaires dans un magasin (cité El Hamdania, Médéa) en présence d’autres commerçants qui ont aussi été arrêtés mais certains ont été relâchés, d’autres ont disparu. Plainte. Lettres diverses. Deux autres membres de sa famille : Saifi M’hamed et Saifi Mustapha ont été arrêtés en même temps et ont disparu.

Saker Khaled, né le 5 mai 1958, marié et père d’un enfant, bijoutier, demeurant à Birkhadem (Alger) arrêté par la gendarmerie de Birkhadem à son domicile le 7 août 1993 à 1h du matin. Une autre personne arrêtée en même temps que lui a été relâchée 5 mois plus tard. Il dit avaoir passé 5 mois avec lui à la brigade de gendarmerie de Aïn Naâdja. Ensuite plus de nouvelles. Plainte.

Saker Salah, né le 10 janvier 1957, marié et père de 6 enfants, professeur de mathématiques au lycée Ibn Taymia de Constantine, membre du FIS et élu aux élections législatives du 26 décembre 1991, demeurant à Constantine, arrêté le 29 mai 1994 à 18h 15 à son domicile par des éléments de la police judiciaire. Après avoir été atrocement torturé, il a été transféré à l’hôpital militaire puis civil A sa sortie il a été remis au centre régional des Investigations de la 5e région militaire le 3. Juillet 1994 (PV n° 848 du 10 juillet 1994 de la police dans le dossier). Plainte en juillet 94, aucun résultat, diverses requêtes. Le procureur général qui a reçu la plainte de la famille, a déclaré à cette dernière que son parent était détenu au CTRI et qu’il avait été hospitalisé suite aux tortures. Le même jour ont été arrêtés: Talhi, Sansri Taher, Toumi Sief Abdelbaki , Laaraba Abdelkrim et Bendaira Mohamed.

Sakhraoui Abderrahmane, né le 15 décembre 1979, collégien, a été arrêté le 30 décembre 1996 à 2h du matin au domicile de ses parents à Bourouba, Alger par des militaires et des policiers. Une perquisition a été effectuée au domicile et plus particulièrement dans la chambre où dormait l’adolescent. Deux jours après son arrestation, des policiers se sont présentés au domicile familial pour dire au père que son fils s’était enfui. Selon le témoignage de son père, il aurait été localisé d’abord à la brigade dite «antiterroriste » de Beaulieu (El Harrach) puis dans un second temps au commissariat de Bourouba où il aurait été séquestré, toujours selon le père durant huit (08) mois, puis aurait transité par la brigade de gendarmerie de Bab Ezzouar, puis à la caserne de la SM de Beni Messous. Depuis, aucune nouvelle malgré les recherches de la famille. Lettres adressées à toutes les institutions et à Amnesty International (1997).

Salhi Ayachi, habitant Ras el Oued, vendeur ambulant, arrêté le 22 juillet 1994 avec 14 autres personnes à Ras El Oued par des forces de sécurité de Bordj Bou Arreridj. Les autorités algériennes ont informé le groupe de travail sur les disparitions forcées et les familles des victimes que certains des disparus de cette nuit ont été retrouvé morts dans une proche forêt. Aucun certificat de décès n’a été remis aux familles, aucune enquête diligentée.

Salhi Riad, né le 6 juin 1977, demeurant aux Eucalyptus (El Harrach), a été arrêté le 28 février 1996 à 3h 30 du matin à son domicile par des gendarmes et des militaires. Ils demandent à Ahmed, son père, un chauffeur routier, de leur fournir le livret de famille et de rassembler ses dix enfants. Puis ils fouillent l’appartement. Ils repartent un moment plus tard en emmenant Riad. Même scénario chez plusieurs habitants du quartier. Au total, six jeunes gens sont interpellés. Le lendemain, Ahmed (Le père) se rend à la gendarmerie pour tenter d’obtenir des nouvelles de son fils. Les gendarmes lui répondent qu’ils ne sont au courant de rien : Ahmed se renseigne alors à la caserne de Château-Rouge. La réponse est la même. Personne ne connaît ni n’a vu Riad. Deux jours plus tard, les militaires reviennent à la cité des Eucalyptus, accompagnés des six jeunes gens : ils cherchent « leurs complices », disent-ils. Moins d’une semaine après on retrouve les cadavres de deux des jeunes gens interpellés. L’un dans un fossé près de l’autoroute. L’autre à la morgue, deux balles dans la tête et deux autres sur le côté gauche. Malgré toutes ses recherches, Ahmed ne sait toujours pas ce qu’il est advenu de son fils.

Salmi Azzeddine, né le 10 octobre 1965, arrêté le 3 octobre 1994 à Haouch Amar (Boufarik, Blida) par des gendarmes de Boufarik. Lettre adressée par la mère au procureur de la République du tribunal de Boufarik le 25 juin 1997. Voir Salmi Salim

Salmi Brahim, né le 13 janvier 1967, ingénieur d’état, vendeur ambulant, demeurant à Draria, Alger. Arrêté le 7 décembre 1997 à 15h au centre d’Alger à la sortie de la mosquée Ibn Badis par des membres des services de sécurité venus dans 2 voitures 205 blanches et la 3eme 405. Un jour avant un ami à lui avait été arrêté qui a réapparu après 42 jours dans la prison d’El Harrach et a été libéré après 10 mois de détention. Lettres multiples.

Salmi Salim, né le 4 juin 1977, arrêté le 7 octobre 1994 par des militaires suite à un accrochage survenu avec un groupe armé à Maassouma, près de Bouinan (Blida) Il aurait été localisé par sa mère dans un premier temps à la brigade de gendarmerie de Bouinan. Son frère Azzeddine a été arrêté le 3 octobre 1994 à Haouch Amar de Boufarik et sera porté disparu. Lettre adressée par la mère au procureur de la République du tribunal de Boufarik le 25 juin 1997.

Samet Ahcène, né le 13 octobre 1961, demeurant à Bouinan (Blida) a été arrêté le 5 mars 1995 à 20h près de son domicile par des militaires alors qu’il revenait de la mosquée après avoir effectué la prière d’El Icha. Il aurait été emmené à la caserne de Bouinan, selon le témoignage de sa famille et des témoins présents lors de l’arrestation. Lettres adressées par la famille aux tribunaux de Boufarik et de Blida, au tribunal militaire de Blida, et à l’ONDH. Son frère Mohamed sera arrêté à son tour par des militaires le 15 mars 1995 et disparaîtra à ce jour.

Samet Mohamed, né le 13 mai 1958, demeurant à Bouinan (Blida), arrêté le 15 mars 1994 à minuit à son domicile par des militaires. Il est à noter que son frère Ahcène avait été arrêté le 5 mars 1995 par des militaires près de son domicile et est porté disparu à ce jour. Lettres adressées par la famille aux tribunaux de Boufarik et de Blida, au tribunal militaire de Blida, et à l’ONDH.

Sari Sahraoui, né le 9 novembre 1965, marié et père de deux enfants, demeurant à Zoubiria (Médéa), arrêté le 5 juillet 1994 par des militaires de Zoubiria devant de nombreux voisins, témoins de l’arrestation.

Satal Adda, né en 1920, marié, agriculteur, demeurant au douar Ouled Mohamed (w. Relizane), enlevé le 2 août 1996 vers 17 h devant son domicile par le président de l’APC de Relizane nommé F. et les miliciens devant des voisins nommément cités. Perquisition par des gardes communaux qui ont usurpé mobiles et matériel agricole, pompe, remorque, charrues etc. et ont brûlé la paille. Lettre de la famille à la gendarmerie et aux autorités nationales.

Satal Lazreg , né le 14 juillet 1969, sans profession, demeurant à Relizane. Arrêté le 17 janvier 1995 à 21h par des policiers et des militaires à son domicile. Son frère avait été arrêté et détenu pendant un mois, puis libéré.

Sayah Aïssa, né le 13 juillet 1961, marié et père de 4 enfants, maçon de profession, demeurant à Aïn Azel (Sétif), arrêté le 18 mars 1994 à son domicile par les gendarmes de la brigade de Aïn Azel accompagnés de civils. Plainte adressée au procureur de la République du tribunal de Sétif sans résultats.

Sbaïhi Azzeddine, 24 ans, demeurant à Boukhalfa (Tizi Ouzou) a été arrêté par des militaires à son domicile en 1995.

Sbaïhi Hakim, 1 février 1960, célibataire, demeurant à Tizi Ouzou. Arrêté le 2 avril 1995 à 8h par des gendarmes.

Sebai Rachid, né le 8 janvier 1962, marié et père de 3 enfants, commandant de bord à Air Algérie, a été arrêté à son domicile à Kouba (Alger) le 20 février 1995 à 2 heures du matin. Sa famille signale le vol d’effets vestimentaires de leur fils et de son épouse ainsi que d’une voiture. Plusieurs arrestations ont été effectuées dans le quartier à la même période, ces personnes aussi ont disparu. Plainte du 22 février 1995 au niveau du tribunal de Hussein Dey, enquête, sans résultat. Lettres diverses.

Sedkaoui Abdelmadjid, né le 4 janvier 1952, marié et père de 4 enfants, demeurant à Bab Ezzouar (Alger), commerçant de matériaux de construction, arrêté le 21 juillet 1994 à 3h du matin son domicile par des gendarmes, des policiers et des miliciens. Ils ont procédé à une perquisition du domicile. Il avait été arrêté auparavant et détenu pendant 4 mois.

Sedkaoui Tahar, né le 5 novembre 1973, célibataire, étudiant en 4eme année de droit, demeurant à El Biar, Alger. Arrêté le 24 février 1997 à 4h du matin à son domicile par des militaires. La famille a eu des informations au sujet de sa présence au centre de torture de Ben Aknoun jusqu’en juin puis aucune nouvelle. Plusieurs voisins ont été arrêtés au même moment et ont disparu aussi (Fethi, Tamam Fayçal et d’autres).

Sefah Miloud, né le 18 novembre 1961, marié et père d’un enfant, taxieur, demeurant à Alger, arrêté le 8 septembre 1996 par les policiers à la place du 1er mai (Alger) par des policiers en civil, dans un véhicule de type Nissan blindé, alors qu’il était en stationnement dans son véhicule de type 505 grise (14907 – 188 – 16). Il aurait été localisé au PCO d’El Madania. Plainte déposée auprès du procureur de la République du tribunal d’Alger (15 novembre 1996). Réponse du tribunal (30 janvier 2000, chambre 10) : non lieu, niant tout enlèvement par les services de sécurité. Lettres diverses.

Sefar Mohamed, né le 25 avril 1969 à El Harrach, célibataire, demeurant à Bourouba (El Harrach), stagiaire, a été arrêté le 13 août 1994 à 21h 30, à la sortie de la Mosquée par des policiers du commissariat de Bourouba. Selon le témoignage du père, il aurait été suspendu par les pieds avec un fil métallique à la place du 1er mai à Bourouba, puis transféré quelques heures plus tard au commissariat de Bourouba. Il aurait été vu et reconnu par plusieurs témoins détenus en ce lieu. Tous ces témoins encore vivants attestent que Sefar Mohamed souffrait atrocement de son pied après sa suspension par un fil métallique et qu’une gangrène avait atteint ce pied. Ces témoins affirment que ses hurlements de douleurs les empêchaient de dormir la nuit et son état de santé ne faisait qu’empirer. Puis une nuit, les témoins n’entendirent plus ses hurlements. Les policiers le transférèrent vers un lieu inconnu. Certains témoins avancent l’hypothèse de sa mort, suite à sa gangrène, mais aucune confirmation n’a pu être obtenu sur cette dernière hypothèse.

Seghier Nour Eddine, né le 18 décembre 1961, marié et père de 4 enfants, handicapé, commerçant dans l’alimentation, demeurant à Relizane, affilié au FIS. Enlevé le 14 mars 1995 à 11h 30 sur le boulevard Hadj Laroussi à 150m de son domicile. Avant sa disparition, il a été menacé par un agent de police appelé ULK qui lui a dit: « tu vas payé très cher ». Il l’avait détenu pendant 2 jours pendant le Ramadan 1995 au commissariat central.

Selidj Tahar, né le 6 octobre 1969, demeurant à El Biar (Alger) marié et père d’un enfant de 4 mois, a été arrêté selon le témoignage de sa famille dans la matinée du 17 juin 1996 dans son magasin, en présence des employés par des civils armés se réclamant de la police de la brigade économique. Une semaine après l’enlèvement, les mêmes policiers revinrent au magasin pour réclamer le registre de commerce. La victime aurait été localisée selon des témoins cités par sa famille, au commissariat central d’Alger dans un premier temps puis au centre de la SM de Ben Aknoun. Son père décédera, suite au choc reçu par la disparition de son fils.

Selkadji Mohamed, né le 20 novembre 1966, célibataire, enseignant dans un lycée à Bordj Zemmoura (w. Bordj Bou Arréridj), militant de l’ex-FIS dissout. Arrêté le 12 septembre 1994 à 22 h 30 à son domicile par des personnes en tenue militaires qui ont enfoncé la porte et l’ont conduit vers le dispositif militaire installé près du siège de la commune. Parmi les auteurs du kidnapping figuraient les dénommés B. et B., membres de la DEC. Deux enquêtes auraient été menées par la gendarmerie en 1998. Correspondance à toutes les autorités nationales militaires et civiles. Arrêté avec les citoyens Tabet Smaïl, Bensaci Youcef et Mechakou Bachir.

Sellami Messaoud, né le 11 mars 1954, marié et père de 7 enfants, maçon, demeurant à Meftah (Blida) a été arrêté en février 1996 par des miliciens et des policiers de Meftah (Blida) venus à bord d’une 504 sur son chantier à Dar El Beida (Alger). Il aurait été localisé par sa famille dans un premier temps au commissariat de police de Meftah suivant le témoignage de deux ex-co-détenus relâchés par la suite. Plusieurs perquisitions ont été effectuées au domicile. Lettres adressées au président de la République, à l’ONDH, au procureur de la République de Larbaa. Témoignage d’une épouse : Mon mari Sellami Messaoud et son frère Sellami Hakim dit Mouffok ont été arrêtés en mai 1994 par les policiers H. M., B. et M. de Boufarik. Ils ont été pris devant la porte de la maison en début d’après-midi, vers 16 heures. Messaoud a été libéré 11 jours plus tard quant à Hakim, nous n’avions plus eu de nouvelles de lui. Deux années plus tard, en 1996 Messaoud a acheté une parcelle de terrain à Dar El Beida où il construisait. Des miliciens et des policiers de Meftah sont alors venus l’arrêter avec deux de ses compagnons qui travaillaient avec lui. Ces derniers ont été libérés au bout de 17 jours Messaoud a alors, disparu à son tour comme son frère Hakim, deux ans auparavant.

Sellami Hakim (Mouffok), né le 11 mai 1970, frère de Sellami Messaoud (disparu), célibataire, manœuvre de profession, demeurant à Meftah (Blida), arrêté en mai 1994 devant son domicile par des policiers de Meftah. Il sera localisé par sa famille dans un premier temps au commissariat de Meftah, puis transféré au commissariat de Blida. Lettres adressées par sa famille à l’ONDH, au procureur de la république de l’Arbaa et à la présidence de la république

Selmane Abdelkader, né le 2 juin 1976, célibataire, demeurant à Hammamet (Baïnem, Alger), sans profession, arrêté le 2 avril 1996 par des militaires alors qu’il pratiquait du footing sur un terrain vague du quartier avec son voisin. Lettres adressées au président de la République, au ministre de l’Intérieur et au chef du gouvernement.

Selmane Sidali, né le 9 mars 1975, célibataire, demeurant à El Harrach, Alger, stagiaire dans une école de formation professionnelle (chaudronnerie), a été arrêté selon le témoignage de sa famille par des militaires en uniforme à son domicile le 3 septembre 1996 à l’aube par des militaires en uniforme utilisant des véhicules de genre Mazda couleur verte et deux Nissan devant la famille et des voisins. Il venait d’être libéré de prison après 8 mois de détention préventive (jugé et acquitté). Des co-détenus libérés ont rapporté qu’il aurait passé la première quinzaine de jours à la caserne de Ben Aknoun. Le même jour les militaires ont procédé à l’arrestation de 4 personnes à leur domicile ( deux personnes à Belfort, El Harrach, relâchées 15 jours après mais Selmane Sidali et Aiba Reda disparus). Plainte du 14 janvier 1997, tribunal d’Alger, enquête par la gendarmerie et la police d’El Harrach, aucun résultat. Lettres multiples. L’ONDH a répondu qu’il était recherché par la direction générale de la Sûreté nationale sans divulguer l’endroit où il est détenu.

Selmouni Mohamed, né le 15 juillet 1969 à Alger, célibataire, fripier, demeurant à Alger, handicapé physique (amputation au niveau de la cuisse gauche) arrêté le 15 janvier 1995 à 18h devant son domicile par des policiers en civils venus à bord de 3 véhicules banalisés (fourgon J5, Golf et Renault 4) et ce, devant témoins. Les policiers portaient des cagoules et avaient des Kalachnikovs. Le concerné a enlevé la cagoule de l’un d’entre eux suite à quoi, ce dernier a tiré sur lui. Le jour-même une perquisition a été effectuée : des bijoux, une grosse somme d’argent en DA et en devises ainsi que les passeports du père et du concerné ont été volés. Le père et la mère ont été arrêtés et séquestrés pendant un mois durant lequel ils ont subi des tortures (témoignage de la mère). Plainte en 1995 au niveau du tribunal de Sidi M’hamed, enquête, convocation de la gendarmerie de Bab el Djedid et de la police du 7e arr. ans résultat. Lettres adressées à l’ONDH, Présidence de la République, ministère de l’Intérieur, LADDH, Amnesty International et Human Rights Watch (juillet 1998).

Semmar Ali, né le 9 janvier 1966, professeur d’éducation physique au lycée de Diar Essaada (Alger), demeurant El Mouradia, Alger, a été arrêté par des membres de la SM sur son lieu de travail le 19 novembre 1994 à midi. De nombreuses personnes ont été arrêtées avant, pendant et après son arrestation. Certains ont été relâchés, d’autres ont disparu. Plainte du 30 janvier 1995 devant le tribunal d’Alger. Enquête de la gendarmerie du Golf, aucune suite.

Senani El Ayachi, né le 1er avril 1969, agent de sécurité à la société ERWA à Annaba. Arrêté le 25 septembre 1995 à 12h 30 par des policiers qui ont fait irruption au domicile familial. Selon le témoignage du père, il aurait été localisé à la caserne militaire de Besbes, puis fut transféré vers un lieu inconnu. Après une année sans informations, des informations jugées crédibles par le père (novembre 1996) feraient état de la séquestration de son fils dans un centre de détention de Aïn M’Guel (extrême sud).

Senissaoui Mohamed, né le 20 mai 1965, demeurant Hattatba (Tipaza), marié et père de 4 enfants, ouvrier agricole dans une ferme collective, arrêté le 7 octobre 1995 par des gendarmes de Hattatba (Tipaza) lors de sa présentation, accompagné de son père à la brigade suite à une convocation.

Seradjia Abdelhamid, né le 10 janvier 1971, célibataire, employé dans une menuiserie, demeurant à Baraki, Alger. Arrêté le 18 novembre 1996 à 19h30 par des agents de la sécurité militaire à son domicile en présence de la faille et des voisins. Une perquisition a été effectué au domicile. Son frère Ramdane Seradjia arrêté au même moment a disparu aussi. Des voisins arrêtés dans la même soirée ont en partie été relâchés ou bien ont disparu.

Seradjia Ramdane, marié et père de 2 enfants, maçon, demeurant à Baraki, Alger. Arrêté le 18 novembre 1996 à 19h30 par des agents de la sécurité militaire à son domicile en présence de la faille et des voisins. Une perquisition a été effectué au domicile. Son frère Ramdane Abdelhamid arrêté au même moment a disparu aussi. Des voisins arrêtés dans la même soirée ont en partie été relâchés ou bien ont disparu.

Serridi Mostefa : Professeur d’enseignement moyen à Guelma, 38 ans marie père de 3 enfants. Arrêté chez sa sœur en septembre 1993, où il était malade et cache pour quelque jours. Dès son arrestation il l’ont mis dans le coffre de la voiture , une 505 peugeot. Détenu a la SM de Guelma puis transféré a la SM de Constantine. Presque pas de nourriture, torture continue, de minuit au petit matin. Méthode de la torture utilisée: coups de toutes sorte, pinces aux ongles, fil au sexe, eau éponge dans la bouche, électricité aux phalanges… Un parent a dit qu’il serait décédé sous la torture a Constantine, mais le cadavre n’a jamais était remis a sa famille.

Sethi Djamel, né le 21 mai 1980, demeurant à Constantine, collégien, arrêté ainsi que son cousin Sethi Hocine le 10 mai 1996 à 19h à la Mosquée Ennour par des forces combinées au cours d’un ratissage effectué dans la cité. Aucune nouvelle depuis. Sa mère apprendra au cours de ses recherches en 2000 et de la bouche d’un officier de la PJ (L. N.) que son fils était un «terroriste » en fuite activement recherché (PV de notification n° 2167/2000 du 4 décembre 2000).

Sethi Hocine, né le 2 mai 1976, demeurant à la cité des chalets des Pins, n° 83 à Constantine arrêté ainsi que son cousin Sethi Djamel le 10 mai 1996 à 19h à la Mosquée Ennour par des forces combinées au cours d’un ratissage effectué dans la cité. Aucune nouvelle depuis. Sa mère apprendra au cours de ses recherches en 2000 et de la bouche d’un officier de la PJ (L. N.) que son fils était un «terroriste » en fuite activement recherché (PV de notification n° 2162/2000 du 12 décembre 2000).

Si-Ahmed Mustapha, né le 20 août 1964, agent de sécurité à la télévision, demeurant à Kouba, (Alger), arrêté par la police sur son lieu de travail le 20 mars 1994 à 16h 30 à Alger, Bd. Des Martyrs (RTA) par des policiers qui se sont identifiés comme tels, armés, en civil avec un véhicule de type Daewoo et une voiture de police. Des collègues et amis étaient présents. Ce jour là son frère Si Ahmed Mourad (alias Djaafar El Afghani) a été abattu par les forces de sécurité. Un co-détenu rapporte à la famille qu’il a été séquestré ave le disparu à la caserne de Blida. Des collègues ont été interrogés après son enlèvement dans le cadre de l’enquête. Lettres multiples.

Silet Azzeddine, né le 20 juin 1962, demeurant à  Maqaria (Alger), marié et père de 2 enfants, enlevé le 25 mars 1997 par des militaires et des policiers à Bab El Oued, Alger au moment d’un accrochage entre ces derniers et un groupe armé. Tous ont été tués mis à part Azzedine qui a été arrêté et a disparu.

Slama Izdihar, né le 20 juillet 1963, marié et père d’un enfant, demeurant à Constantine, arrêté dans la matinée du 30 juin 1995 au niveau de la papeterie dont il est propriétaire par deux civils armés se réclamant de la police. Selon le témoignage de sa famille, des informations sûres d’un ami de la famille leur seraient parvenues un mois (août 1995) après son enlèvement sur sa détention au centre de Sidi Mabrouk. Dans une réponse à la famille, l’ONDH (lettre n° 61/98 du 25 avril 1998) leur annoncera la mort de leur fils le 2 juillet 1995, soit deux jours après son enlèvement. Une notification de la police ( n° 541/21/98 du 28 octobre 1998) apprendra au père la mort de son fils « terroriste abattu le 2 juillet 1995 par les services de sécurité ».

Slimane Said, né le 22 octobre 1974, célibataire, demeurant Kouba, Alger, enlevé en décembre 1996 à midi par des miliciens de la cité El Hayet, Gué de Constantine, Alger, en présence de son frère. Il avait déjà été arrêté auparavant et séquestré pendant 19 jours avant d’être relâché. Plainte du 28 mai 1997 au niveau du tribunal de Hussein Dey, enquête sans résultat, lettres diverses. Son frère Slimane Slimane arrêté le 23 juillet 1996, disparu.

Slimane Slimane, né le 6 décembre 1960, marié et père de 2 enfants, employé à l’aéroport Houari Boumedienne, demeurant à kouba, Alger. Arrêté le 23 juillet 1996 à 18h devant son domicile par des gendarmes de Ain Naadja en présence de voisins. Plainte du 28 mai 1997 au tribunal de Hussein Dey, aucune suite, lettres diverses Son frère Slimane Said arrêté en décembre 1996.

Slimani Ali, né le 14 août 1974, célibataire, maçon de profession, demeurant à Hammamet, Alger, arrêté le 2 avril 1996 à 14h alors qu’il jouait avec ses voisins au football sur un terrain vague de Baïnem, près de son domicile par des militaires. Ses deux voisins arrêtés en même temps que lui sont Agarou Djamel et Selmane Abdelkader. Le 23 octobre 1997, son père reçoit une procuration de vote de ….son fils Ali à partir de la caserne de Reggane. Lettre adressée au procureur général de la cour d’Alger.

Slimi Maâmar, né le 2 juillet 1961, demeurant à Hattatba (Tipaza), arrêté le 21 septembre 1995 à son domicile à 19h 30 par des gendarmes de la brigade de Hattatba. Sa mère l’aurait localisé le lendemain à la brigade de Hattatba où elle a pu lui parler mais sans le voir. Lettres adressées par la mère au procureur général, au chef de la 1ere région militaire, à l’ONDH, au ministre de la justice sans résultats. Plainte déposée par l’avocat de la famille auprès du procureur général de la Cour de Blida (31 décembre 1998).

Sminat Habib, né le 20 avril 1969, marié, enseignant au Douar Ouled Aicha, commune de Djédioua. Enlevé la nuit du 19 au 20 août 1995 par la garde communale de son domicile à Ouled Sidi Amor, commune de Djédioua en présence de son frère Adda et d’un voisin Bounif Abdelkader. Miliciens reconnus lors de l’enlèvement : Boukhatem, Laribi, Mosrane et Tabtoub. Ils ont pris aussi le livret de famille.

Soltani Abdelhakim, né le 7 juin 1967, maçon, demeurant les Anassers, Alger, arrêté le 3 septembre 1996 à 1h du matin à son domicile par des militaires et policiers cagoulés avec une personne cagoulée qui a dit : « c’est lui » et ils l’ont emmenés. Une perquisition a été effectuée à son domicile le jour de l’enlèvement. Plainte du 21 décembre 1997 au niveau du tribunal de Sidi M’hamed, sans suite. La mère a été interrogée par la gendarmerie de Kouba et la police de Ruisseau. Ces derniers ont confirmé que le concerné a été arrêté par les militaires. Lettres diverses. D’autres ont été arrêté qui ont été relâchés, Benaoula Sidali et Kacer Hamid ont disparu aussi.

Souaiene Rabah, né le 1er janvier 1966, demeurant à El Madania (Alger), arrêté le 18 décembre 1994 par la sécurité militaire à Alger. Il était dans l’armée de 1989 à 1994 et il a fait plusieurs demandes de démission sans succès. En août 1994, enfin, il lui a été permis de démissionner en lui laissant 6 mois de réflexion. Avant la fin du délai il quitte définitivement la caserne et disparaît ainsi que sa voiture, de marque Peugeot 504 (00899 183 16). Lettres diverses.

Soualah Younés, né le 27 novembre 1962, marié, sans enfants, professeur de lycée, demeurant à Alger, arrêté le 21 février 1995 à 1h du matin ainsi que son épouse à son domicile, par des policiers. Cette dernière fut détenue durant une quinzaine de jours (le 5 mars 1995) au commissariat de Belouizdad, avant d’être libérée. Pendant sa détention elle a entendu les cris de son époux qui subissait des tortures. Il sera localisé durant un premier temps à la prison de Blida et ce, jusqu’au mois de mars 1995. Plainte du 21 juillet 1997 au niveau du tribunal d’El Harrach, enquête, sans résultat. L’épouse a été interrogée le 30 octobre 1997 par la gendarmerie de Bab Ezzouar.

Soualhi Salima, née le 16 mars 1992 à Médéa (enfant de 5 ans) arrêtée avec sa petite sœur Zineb (3 ans) et sa mère Djillali Thouria le 29 mars 1997 par des militaires.

Soualhi Zineb, née le 11 janvier 1994 à Médéa, (enfant de 3 ans) arrêtée avec sa petite sœur Salima (5 ans) et sa mère Djillali Thouria, le 29 mars 1997 par des militaires.

Souilah Moussa, né le 18 mars 1971, célibataire, sans profession, demeurant à Alger a été arrêté le 8 novembre 1994 à son domicile par des agents des services de sécurité. Selon le témoignage de sa famille, il serait malade et en traitement médical permanent (greffe rénale).

Souyad Laid, né le 8 janvier 1971, habitant à Harbil, Sétif, réparateur de télévision. Arrêté le 17 juillet 1995 avec 5 autres personnes par la gendarmerie locale. L’un fut relâché après 12 jours de détention. Son frère a été arrêté une semaine après et a été détenu pendant 2 semaines. Un avocat dit à la famille qu’il avait vu Laid au tribunal et qu’il aurait été inculpé sur la base d’une déclaration d’un informateur. Un ancien détenu dit à la famille qu’il avait vu Laid sans révéler le lieu de détention. D’autres rumeurs font état de son emprisonnement dans un camp du Sud (novembre 1999). Laid avait été arrêté par le chef de brigade I. A. et le gendarme L. A.. Les autorités algériennes déclarent que Laid aurait été tué lors d’un accrochage avec un groupe armé. L’ONDH déclare qu’il aurait été tué par un gendarme durant une dispute.

 

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Taâllah Abdelhafid, né le 12 juillet 1968, célibataire, sans profession, demeurant à Aïn Azel (Sétif), arrêté le 22 mars 1994 à 3h du matin à son domicile par des militaires et des policiers venus à bord de véhicules banalisés sans plaques d’immatriculation. Une perquisition a été effectuée par les militaires.

Tabet Smaïl, né le 10 juin 1966, marié et père d’un enfant, commerçant, demeurant à Bordj Zemmoura (w. Bordj Bou Arréridj), militant du FIS dissous, arrêté le 12 septembre 1994 à 23 h à son domicile par des militaires qui l’ont conduit vers le siège de l’APC dans un camion Toyota (propriété de la commune) où se trouvait un dispositif militaire. Des miliciens des GLD qui avaient secondé les militaires ont été reconnus. Il s’agit de : B. A., B. B. (mort entre temps). Arrêté en même temps que Selakdji Mohamed, Mechakou Bachir et Bensaci Youcef. Toutes les autorités nationales ont été saisies.

Tahi Mohamed, né le 18 juin 1971, célibataire, soudeur, demeurant à Ouled Yaïche (Blida), arrêté selon le témoignage de la famille le 1er mars 1994 à 18h à son domicile par les gendarmes de la brigade de Ouled Yaïch, dirigés par le capitaine S.. Parmi les gendarmes, sa famille a reconnu Z., H. et H.. Son père a pu lui emmener chaque jour de la nourriture à la brigade de gendarmerie du 3 au 13 mars 1994. A partir du 13 mars, il fut emmené par des militaires vers une destination inconnue selon les dires du brigadier de la gendarmerie au père.

Takheroubt Ismaïl, né le 12 janvier 1977, célibataire, demeurant à Kouba, Alger, arrêté le 2 février 1998 à 14h 30 par des civils armés venus à bord d’une R19 blanche (immatriculation : 8845 – 195 – 16) et d’une Peugeot 306 dans le local commercial de ses frères situé à Kouba (Alger). Selon des informations parvenues à sa famille, il aurait été localisé à un certain temps à la caserne de la SM de Béni Messous. Il est à noter qu’il avait été arrêté la première fois le 27 décembre 1997 à 19h 30 à son domicile et libéré le 31 décembre 97 après de terribles tortures et que trois jours après sa libération, sa famille avait reçu des appels téléphoniques d’un certain Hocine les menaçant de représailles.

Taleb Abdelhamid, né le 23 mars 1959, marié et père de 3 enfants, arrêté le 11 octobre 1994 à 15h sur son lieu de travail à Bordj El Kiffan (fabrique de chaussures) par des gendarmes devant les collègues de travail. Arrêté avec un ami. Il est localisé par sa famille à la brigade de gendarmerie de Bab Ezzouar où il sera gardé 15 jours. Plainte et lettres diverses.

Taleb Brahim, né le 28 février 1978, manœuvre, demeurant à Ouled Moussa (Boumerdès), arrêté le 23 avril 1996 à 10h 30 par des gendarmes de Karrouba (Boumerdés). Plainte du 20 juin 1998 auprès du tribunal de Rouiba, sans suite, lettres diverses.

Talhi Abdelhamid, né le 3 février 1940, marié et père de 5 enfants, cadre à l’ECOTEC, demeurant à Constantine, a été arrêté le 29 mai 1994 à 22h à son domicile par les forces de sécurité venus à bord de véhicules de type Patrol.

Tamarante Abdelkrim, né le 6 juillet 1974, célibataire, cultivateur, demeurant à Meftah (Blida), arrêté le 23 janvier 1995 à 11h à Ouled Ali (Khemis El Khechna) par une patrouille militaire alors qu’il se trouvait avec son ami, se dirigeant vers le domaine agricole. Ces militaires ouvrirent le feu sur son ami et le tuèrent. Lui, se coucha sur le sol pour éviter les rafales d’armes. Les militaires l’arrêtèrent et le remirent aux gendarmes de Khemis El Kechna. De nombreux citoyens étaient témoins de la scène.

Tamelghait Mouloud, né le 29 janvier 1958, marié et père de 4 enfants, technicien (chef de production) demeurant à l’Arbaâtache, arrêté le 14 avril 1994 par des militaires et gendarmes à son domicile en même temps que son frère Tamelghait Yahia après avoir forcé la porte. Ils se sont identifiés oralement. Il avait déjà été arrêté auparavant, séquestré pendant 8 jours dans le poste de police de Rouiba. Plainte du 16 juin 1998 auprès du tribunal de Rouiba, sans suite, lettres diverses.

Tamelghait Yahia, né le 7 août 1946, demeurant à l’Arbaâtache, maçon, arrêté par des militaires et gendarmes à son domicile lors d’un ratissage pour contrôle d’identité le 14 avril 1994 en même temps que son frère Tamelghait Yahia après avoir forcé la porte. Ils se sont identifiés oralement. Il avait été arrêté par le passé et déporté dans le camp à Ain Salah où il a passé 7 mois. Plainte du 16 juin 1998 auprès du tribunal de Rouiba, sans suite, lettres diverses.

Tari Messaoud, né le 24 décembre 1970 à El Harrach, demeurant à Dar El Beida (Alger), arrêté le 11 mai 1998 à minuit à son domicile par les forces de sécurité venues à bord d’une Peugeot 405 banalisée de couleur blanche et de Nissan Patrol. Ils prendront également sa voiture, une Renault R19 immatriculée 982 – 194 – 19. Cette dernière sera retrouvée quelque temps après brûlée dans un champ.

Tayeb Abderrahmane est le fils de Mme Tayeb née Belazza Khadidja né le 7 février 1967, demeurant à Berbessa (Koléa). Il a été enlevé le 23 février 1994 à son domicile. Au moment de l’arrestation, les gendarmes ont tué son père, Tayeb Ahmed âgé de 62 ans et de son frère Ali devant tous les membres de la famille. Les corps ont été transportés par les gendarmes et furent enterrés secrètement à Koléa sans la présence de la famille.

Tayeb Belkacem, né le 6 mars 1960 et père de 5 enfants, employé dans une entreprise, domicilié au village Fellaoussene d’Oran et militant du FIS. A été arrêté le 27 avril 1994 à trois heures du matin à son domicile par des agents cagoulés circulant dans des véhicules Nissan en présence de sa femme et des enfants. Il aurait été vu le soir de l’enlèvement au siège de la gendarmerie de Bir el Djir. Une perquisition a été faite après l’enlèvement et des objets ont été volés.

Tayeb Mohamed est le fils de Mme Tayeb née Belazza Khadidja et le frère de Abderrahmane, demeurant à Berbessa (Koléa). Il a été enlevé en juin 1995 par les militaires à Oran où il travaillait. Il a disparu à ce jour. Sa mère, Mme Tayeb, née Belazza Khadidja fut kidnappée à Berbessa par des gendarmes le 11 novembre 1995. Son père Ahmed et son frère Ali furent exécutés sommairement sous les yeux de leur famille le 23 février 1994 par des gendarmes. Son frère Abderrahmane fut également kidnappé par des gendarmes le 23 février 1994.

Tayeb née Belazza Khadidja, demeurant au village de Berbessa (Koléa) a été arrêtée par des gendarmes de Chaïba à la mairie du village où elle avait reçu une convocation pour retirer sa carte de vote le 11 novembre 1995. Un mois après sa disparition, les gendarmes de Chaïba remirent le livret de famille (qui était en possession de la mère lors de son arrestation) à sa fille Yamina. . Il est à noter que la famille Tayeb était sujette à de multiples provocations de la part du milicien M.M. qui faisait souvent irruption au domicile de la victime avec son arme voulant épouser de force l’une de ses filles.

Taziou Idriss, né le 12 juin 1972, célibataire, chômeur, demeurant à Hammadi (Boumerdès), arrêté le 22 mai 1999 à 8h par des gendarmes à un barrage dressé à Kharoub, situé entre Hammadi, Khemis el-Kechna et Meftah devant de nombreux témoins, notamment de membres des GLD. Démarches auprès gendarmerie et police vaines, et même auprès de Casoral et Centre de santé de Khemis el-Khechna.

Taziou Younès, né le 19 avril 1976, sans profession, domicilié à Hammadi (Boumerdès), a été arrêté le 14 août 1995 à 16h à son domicile par des militaires venus à bord de Land Rover et de BTR. A été séquestré durant de nombreux mois à la caserne dite de la Sonacome de Rouiba selon le témoignage de sa famille. Aurait été vu dans ce lieu par de nombreux détenus libérés par la suite.

Tazrout Benchaïb, né en 1945, marié et père de 10 enfants, président de la délégation exécutive communale (DEC) d’El Hassania (Aïn Defla), arrêté le 17 janvier 1994 à 10h au siège de la mairie d’El Hassania par le chef de la brigade de gendarmerie de Djalida, un certain R., selon le témoignage de ses proches. Une perquisition sera effectuée au domicile familial. La maison a été incendiée avec le garage, le poulailler etc. Sera localisé dans un premier temps par sa famille à la brigade de gendarmerie de Djalida. La famille s’est adressée à plusieurs reprises au médiateur, le wali de Ain Defla, procureur général de Ain Defla, enquête sans résultat.

Tchalabi Mustapha, né le 17 janvier 1956, marié et père de 3 enfants, caissier, demeurant Ben Aknoun (Alger), membre du bureau exécutif du FIS, Enlevé le 8 avril 1997 à 8h alors qu’il se rendait chez son père sur la route Hattatba ville (Tipaza) par des membres de la sécurité militaire en civil, armés et venus dans une voiture de type Peugeot 404 bâchée. La famille a obtenu l’information qu’il se trouverait `à la gendarmerie de Tipaza puis qu’il aurait été transféré à la caserne de Blida. Plainte du 12 décembre 1997, tribunal Bir Mourad Rais, enquête, sans résultat, lettres diverses.

Tebaïli Smaïl, né le 4 janvier 1961, célibataire, agent des PTT, demeurant à Hussein-Dey, Alger, arrêté le 15 novembre 1994 à minuit à son domicile par des policiers et des militaires qui avaient procédé à plusieurs arrestations dans le quartier. Trois jours après son arrestation, il fut ramené à son domicile familial pour procéder à une perquisition.

Tebenteche Ali, né le 1 décembre 1969, célibataire et habitant à Shaoula, Blida, a été arrêté le 26 janvier 1995 à son domicile et conduit à la gendarmerie de Shaoula. Sa mère lui a rendu visite pendant quelques jours et lui a porté à manger jusqu’au jour où il a disparu.

Tebti Ameur, né le 29 septembre 1947, marié et père de 9 enfants, fabricant de chaussures, demeurant à Lakhdaria (w. de Bouira). Enlevé le 16 août 1994 à 18h à son domicile par la police. L’un des policiers avait certifié qu’il serait relâché rapidement une fois passé l’interrogatoire mais il n’a plus réapparu. La maison a été perquisitionnée ainsi que son usine.

Tebtoub Mahmoud, né le 19 août 1954, marié, demeurant à Baba Ali (Blida), imprimeur à l’unité SNTF à hussein Dey, arrêté le 11 septembre 1995 à 20h 30 dans l’enceinte de la gare SNTF de Baba Ali. 10 à 15 personnes en civil et armées, portant des gilets anti-balles où est inscrit le mot « police ». Quatre personnes ont été arrêtées. Une a été relâchée après 3 mois. Une perquisition a été effectué chez une des personnes arrêtées . Ont été arrêtées en même temps et disparu : Aïchouche Ahmed, Bali Zouhir, Derradj Ahmed.

Teffahi Tewfik, né le 10 avril 1966, célibataire, commerçant, demeurant à Baraki, Alger, a été arrêté le 16 mars 1996 à 10h du matin dans son magasin par des militaires, uniformés et armés. Deux autres personnes ont été arrêtés et ont été relâchés le soir même. La famille a eu des informations au sujet de son incarcération dans la caserne de Tizi-Ouzou. Plainte du 18 juin 1996 au niveau du tribunal d’El Harrach, enquête sans suite. Lettres diverses.

Terchi Ali, né le 5 juin 1959, marié et père de 6 enfants, imam, demeurant à Melouza, commune de Ouanougha, M’sila, membre adhérant du FLN, arrêté le 11 décembre 1994 à 8 heures à son domicile par des gendarmes de la brigade de Ouanougha et des militaires de la caserne de Sidi Aïssa et ce, devant son épouse et ses enfants. Des témoins dont les noms sont connus ont assisté à l’arrestation dans la rue: Une perquisition fut effectuée au moment de l’arrestation.

Terki Laid, né le 5 septembre 1964, célibataire, vendeur, demeurant à Belcourt (Alger). Arrêté le 21 janvier 1995 devant la mosquée « Nadi el Islah » après la prière de 16h par des membres de la sécurité militaire qui l’ont enlevé dans un véhicule de type J5 beige, immatriculé 19 (Sétif). Un voisin avait été arrêté peu avant et a disparu aussi. Il s’agit de Guidoura Redouane. Plainte au niveau du tribunal de Sidi M’hamed le 31 juillet 1997, les parents ont été interrogés par la police du commissariat central, pas de suites. Lettres diverses.

Terranti Mustapha, né le 6 mars 1968, marié, demeurant à Fontaine Fraîche, Alger, arrêté le 14 avril 1994 par des policiers du 5e arrondissement. Selon le témoignage de sa famille, il aurait été séquestré durant 15 jours au commissariat puis 18 jours à la caserne de Bouzaréah. .

Teyar Samir, né le 6 septembre 1967, demeurant à Chekfa (Jijel), fonctionnaire au CEM du village, arrêté le 8 mars 1994 à 2h du matin à son domicile par des gendarmes et des militaires accompagnés d’un civil porteur d’une cagoule. Selon le témoignage de son père, au même instants plusieurs voisins du quartier furent également arrêtés.

Tiarti Aissa, né le 15 novembre 1972, célibataire, étudiant, domicilié à Oran, a été arrêté le 10 novembre 1994 devant son domicile par des policiers du commissariat du 4eme arrondissement. L’un d’entre eux se nomme A. et habite le quartier Sauvignon. Sa mère, ses frères et des voisins étaient présents au moment de l’enlèvement. La mère a été enlevée le 7 avril 1996 de son domicile et a été torturée à l’électricité et la matraque pendant 4 jours par des militaires de la caserne de Dar el Beida puis emprisonnée à la prison de Gdyel pendant 18 mois puis acquittée. Le frère Abdelkader, né le 22 avril 1969 avait été arrêté le 25 décembre 1995 et disparu pendant deux mois. Il avait été gardé au secret à la caserne de Dar el Beida puis à la prison d’Oran. Il a été condamné à cinq ans de prison puis gracié pour un an.

Tib Belgacem, né le 6 mars 1960, marié, employé et habitant à le village Fellaoussene à Oran. A été arrêté le 27 avril 1994 par des gendarmes et des nindjas à son domicile à 12 h. Les agents étaient venus avec trois voitures de la caserne de Bir Djir. La famille et les voisins ont été témoins de l’enlèvement. Sa sœur a été enlevée le même jour à son domicile puis les agents sont venus prendre le disparu. Elle a été détenue pendant deux jours et une nuit chez les gendarmes et subi des tortures.

Tikialine Abdelkader, né le 12 juillet 1971, célibataire, demeurant à Bab el Oued, transporteur, enlevé le 7 septembre 1997 à 16h à la forêt de Baïnem par des membres de la sécurité militaire. Il se promenait avec sa fiancée Samia Saadedine. La voiture a été retrouvée 3 jours plus tard par la gendarmerie Un avocat a dit à la famille qu’il se trouverait à la maison d’arrêt d’El Harrach.

Timezouert Mustapha, né le 31 décembre 1964, célibataire, employé à l’APC de Ben Aknoun, demeurant à Chevalley (Alger). Arrêté le 10 août 1995 à 10h sur le lieu de travail en présence des collègues par des membres des services de sécurité non identifiés. Avant son arrestation une bombe avait explosé au niveau de l’APC. Plainte du 23 juillet 1996 au niveau du tribunal de Bir Mourad Raïs, enquête, convocation de la famille par le commissariat de Châteauneuf, la brigade de gendarmerie de Dely Ibrahim, aucune suite. Lettres diverses. D’autres collègues ont été arrêtés, certains ont été libérés après avoir été jugés par le tribunal de Bir Mourad Raïs, d’autres ont disparu.

Timizar Mohamed, 23 ans, gardien à l’école Bellal de Khemis El Khechna, demeurant au village agricole de Khemis El Kechna a été kidnappé le 2 février 1995 sur son lieu de travail par des miliciens et ce, en présence des enseignants et des élèves.

Tinar Chaâbane, né le 1er janvier 1965, marié et père d’un enfant, demeurant à El Mouradia (Alger), commerçant, activités religieuses, a été enlevé le 17 novembre 1994 à 16h dans la rue Boudjemma Saadi (située entre son local commercial et son domicile) par quatre civils armés venus à bord d’un véhicule banalisé de type R19 banalisé, armés et munis de walkie-talkie, alors qu’il revenait de son travail. Des détenus libérés par la suite ont témoigné l’avoir vu dans une caserne militaire qu’ils ne pouvaient localiser du fait qu’ils avaient les yeux bandés à leur arrivée et à leur départ de ce lieu de détention. . Selon le témoignage de sa famille, il aurait été déporté au lendemain du coup d’Etat de janvier 92, dans un camp du sud, puis aurait été libéré début 1993. Lettres diverses.

Tirane Tahar Azzedine, né le 19 octobre 1963, marié et père de 3 enfants, sans emploi, demeurant à Djelfa, arrêté à son domicile le 23 mai 1994 dans la nuit par les forces de sécurité et depuis aucune nouvelle de lui.

Touabet Rachid, né le 20 septembre 1962, marié, demeurant à Sétif, arrêté le 8 février 1995 à 4h du matin à son domicile par des civils armés se présentant comme des policiers. Une perquisition a été effectuée sans rien trouver selon le témoignage de sa famille. .

Touafria Djamal, né le 16 mars 1965, demeurant Boumedfaa (Ain Defla). Son frère avait été arrêté auparavant par des gendarmes de Boumedfaa. Ces derniers demandèrent alors au père de leur amener son fils Djamal pour pouvoir libérer l’autre fils et sous peine de dynamiter la maison. Le père, ancien maquisard de la guerre de libération, non-voyant se présenta à la brigade de gendarmerie de Boumedfaa le 23 mars 1994, accompagné de son fils Djamal. Ce dernier sera gardé durant 22 jours à la brigade de gendarmerie où son père pourra lui ramener à manger, avant d’être transféré vers un lieu inconnu. Puis il a été transféré à Blida puis à Khemis Miliana et puis à Alger (Ce sont les gendarmes qui l’ont confirmé à chaque fois). Lettre au Président de la République, Ministre de la Défense, de la Justice, anciens combattants, ONDH et président du barreau.

Touati Djaffar, né le 12 septembre 1971, célibataire, demeurant à Béni Yenni (Tizi-Ouzou), aurait pris le maquis après le coup d’Etat du 11 janvier 92. Arrêté selon le témoignage de sa famille début mai 1998 par des militaires de Bouadnane (commune de Beni Yenni) suite à une embuscade tendue par ces derniers. Son arrestation a été publiée dans le quotidien gouvernemental El Moudjahid du 9 mai 1998. Mais la famille n’a jamais eu d’informations à son sujet. Il est à noter que toute sa famille avait fait l’objet d’actions répressives du fait de la présence de leur fils au maquis. Son père est incarcéré à la prison de Tizi-Ouzou (n° d’écrou: 18573 S3)

Touati Mohamed, né le 8 octobre 1964, célibataire, professeur de lycée, demeurant à Bordj Zemmoura (Bordj Bou Arréridj) arrêté le 30 juin 1995 devant la mairie du village par des membres armés de la délégation exécutive communale et des miliciens.

Touati Mustapha, âgé de 49 ans, marié et père de 3 enfants, commerçant de vêtement, demeurant à Aïn el Beïda, Alger, adhérant au FIS, arrêté le 3 mai 1997 à 23h à son domicile par des forces de sécurité avec une brutalité extrême devant sa famille. Deux membres de sa familles, officiers de police, ont rapporté qu’il aurait été détenu au secret dans le centre de torture de Ben Aknoun. Il est diabétique. Plainte du 25 mars 1998, lettres diverses.

Toub Farid, né le 8 août 1967, marié et père d’un enfant, technicien supérieur en sport, demeurant à la cité de police, Oum el Bouaghi (Constantine), arrêté le 12 mars 1995 à 23h 30 par la sécurité militaire (CTRI située à Bellevue Constantine) à son domicile devant les membres de sa famille. Il aurait été détenu à la 5eme région militaire, au plateau de Mansourah à Constantine (de source sûre, le père étant officier de police). Autres personnes arrêtées: Benlatreche Fayçal, Guedri Abdelwahab, Bounakdja Hamza, Bencheikh Hacene, Aubad badis disparus aussi. Lettres aux autorités,

Toub Mourad, né le 27 juillet 1966, célibataire, technicien supérieur en sport, demeurant Sidi Mabrouk Constantine, arrêté le 12 mars 1995 à 23 h 30 à son domicile par des membres de la SM. Il a été vu la dernière fois au CTRI à Bellevue Constantine. Il aurait été transféré à la 5eme région militaire, au plateau de Mansourah à Constantine (de source sûre, le père étant officier de police). Autres personnes arrêtées: Benlatreche Fayçal, Guedri Abdelwahab, Bounakdja hamza, Bencheikh Hacene, Aubad badis, disparus aussi. Lettres aux autorités.

Toubal Seghir Omar, né le 25 janvier 1961, marié, serrurier, demeurant au quartier Emir Abdelkader, Zoubiria (Médéa), arrêté le 2 mai 1994 à 6h 30 à son domicile par des militaires accompagnés d’un indicateur en civil, cagoulé. Ces militaires auraient défoncé la porte et une fenêtre du domicile familial et auraient à une perquisition. Une des militaires avait une liste en mains et avait cité les noms de Toubal Sid Ahmed et Omar. avec son frère Sid Ahmed.

Toubal Seghir Sid Ahmed, né le 30 mai 1955, marié, serrurier, demeurant Zoubiria (Médéa), arrêté le 2 mai 1994 à 6h 30 à son domicile par des militaires accompagnés d’un indicateur en civil cagoulé. Ces militaires auraient défoncé la porte et une fenêtre du domicile familial et auraient à une perquisition. Une des militaires avait une liste en mains et avait cité les noms de Toubal Sid Ahmed et Omar.

Touchène Youcef, né en 1957 à Constantine, enlevé par des policiers le 24 juillet 1994 sur son lieu de travail (Sonacome) devant ses collègues de travail et le directeur de l’usine par des civils armés se réclamant des services de sécurité.

Touil Mohamed, né le 7 décembre 1949 à Sétif, marié et père de 5 enfants, avocat de profession, demeurant à Sidi Moussa, a été enlevé le 13 octobre 1996 à 7h sur le chemin de wilaya n° 14 ( reliant Sidi Moussa à Baraki) au volant de sa voiture de type Citroën alors qu’il était accompagné de ses deux filles, l’une lycéenne, l’autre étudiante, par 3 inconnus armés au niveau du domaine agricole Si Ali Rabia. Ils obligèrent l’avocat et ses deux filles à descendre du véhicule. Ils intimèrent l’ordre aux deux filles de quitter les lieux à pied et montèrent dans la voiture de l’avocat et l’un d’eux se mit au volant pour prendre une destination inconnue. Sa voiture sera découverte quelques mois plus tard, totalement décortiquée et incendiée. La famille apprendra par la suite que les trois ravisseurs armés seront tués dix jours après l’enlèvement. Il est à noter des faits troublants qui se seraient déroulés après le kidnapping. En effet, quelques jours seulement après son kidnapping, des inconnus ôteront et jetteront à terre la plaque de son cabinet situé au boulevard Zirout Youcef, à Alger. En février 1997, son cabinet sera visité par des inconnus qui fractureront la porte d’entrée et procéderont à une fouille minutieuse des dossiers. Aucun vol ne sera noté par la famille. Le 5 juillet 1997, le cabinet sera l’objet d’une autre visite nocturne. Là aussi, ces visiteurs nocturnes s’intéresseront à des dossiers. Ils briseront les serrures des tiroirs du bureau et jetteront à terre tout ce qui se trouvait dans le local, (livres, dossiers, chaises, téléphone). Aucun objet de valeur ne fut dérobé. A leur départ ils laisseront ouvertes les portes d’entrée du cabinet et de l’immeuble. Il est à noter que le cabinet se trouve dans l’un des boulevards des plus importants de la capitale, siège de nombreuses institutions nationales (assemblées, wilaya….) et objet d’une importante surveillance policière.

Toukal Zoheir, né le 5 décembre 1973 à Alger, demeurant à Titest, près de Guenzet (Sétif), célibataire, ouvrier, arrêté le 24 juillet 1996 par des gendarmes de Guenzet sur son lieu de travail à la station d’essence du village. Il aurait, selon le témoignage de sa famille, été transféré à la caserne de Aïn Arnat (Sétif). Son oncle avait été arrêté dans la même nuit et il a été incarcéré avec lui pendant 13 jours avant d’être relâché.

Touloum Abdelkader, né le 8 mars 1944, marié et père de 11 enfants, employé à la DNC, demeurant aux Eucalyptus, a été arrêté à son domicile le 26 avril 1995 à 15 h 30 par des militaires et des policiers. Lors d’un ratissage au quartier des Eucalyptus le 26 avril 1995 vers 15 heures des forces combinées font intrusion au domicile des Touloum. Les militaires pénètrent dans la maison, tandis que les gendarmes et les policiers attendent dehors. Ils embarquent le père de famille Abdelkader (51 ans), employé dans une société nationale, et les fils Slimane (17 ans), Djamel (20 ans), Ali (21 ans), Kadour (22 ans) et deux neveux: Zerrouki Habib (31 ans) et Toufik (22 ans). Depuis aucun signe de vie de tous les enlevés. Début 1998 une personne a rendu visite à la famille disant que tous seraient en vie et se trouveraient dans un centre de détention au sud du pays. Plusieurs voisins avaient été arrêtés avant et après leur arrestation et ont disparu aussi. La maison a été perquisitionnée plusieurs fois après l’arrestation. Plainte du 13 mai 1996 auprès du tribunal d’El Harrach, enquête sans suite. L’épouse a été interrogée par la police d’Eucalyptus ainsi que par les militaires de la caserne de Blida sur les circonstances de l’arrestation. Lettres diverses.

Touloum Ali, né le 24 mai 1973, manœuvre, demeurant aux Eucalyptus, Alger, a été arrêté à son domicile le 26 avril 1995 à 15 h 30 par des militaires et des policiers. Lors d’un ratissage au quartier des Eucalyptus le 26 avril 1995 vers 15 heures des forces combinées font intrusion au domicile des Touloum. Les militaires pénètrent dans la maison, tandis que les gendarmes et les policiers attendent dehors. Ils embarquent le père de famille Abdelkader (51 ans), employé dans une société nationale, et les fils Slimane (17 ans), Djamel (20 ans), Ali (21 ans), Kadour (22 ans) et deux neveux: Zerrouki Habib (31 ans) et Toufik (22 ans). Depuis aucun signe de vie de tous les enlevés. Début 1998 une personne a rendu visite à la famille disant que tous seraient en vie et se trouveraient dans un centre de détention au sud du pays. Plusieurs voisins avaient été arrêtés avant et après leur arrestation et ont disparu aussi. La maison a été perquisitionnée plusieurs fois après l’arrestation. Plainte du 13 mai 1996 auprès du tribunal d’El Harrach, enquête sans suite. L’épouse a été interrogée par la police d’Eucalyptus ainsi que par les militaires de la caserne de Blida sur les circonstances de l’arrestation. Lettres diverses.

Touloum Djamal, né le 25 octobre 1975, lycéen, demeurant aux Eucalyptus (Alger) a été arrêté à son domicile le 26 avril 1995 à 15 h 30 par des militaires et des policiers. Lors d’un ratissage au quartier des Eucalyptus le 26 avril 1995 vers 15 heures des forces combinées font intrusion au domicile des Touloum. Les militaires pénètrent dans la maison, tandis que les gendarmes et les policiers attendent dehors. Ils embarquent le père de famille Abdelkader (51 ans), employé dans une société nationale, et les fils Slimane (17 ans), Djamel (20 ans), Ali (21 ans), Kadour (22 ans) et deux neveux: Zerrouki Habib (31 ans) et Toufik (22 ans). Depuis aucun signe de vie de tous les enlevés. Début 1998 une personne a rendu visite à la famille disant que tous seraient en vie et se trouveraient dans un centre de détention au sud du pays. Plusieurs voisins avaient été arrêtés avant et après leur arrestation et ont disparu aussi. La maison a été perquisitionnée plusieurs fois après l’arrestation. Plainte du 13 mai 1996 auprès du tribunal d’El Harrach, enquête sans suite. L’épouse a été interrogée par la police d’Eucalyptus ainsi que par les militaires de la caserne de Blida sur les circonstances de l’arrestation. Lettres diverses.

Touloum Kaddour, né le 18 février 1973, sans profession, demeurant aux Eucalyptus (El Harrach, Alger), arrêté le 26 avril 1995 à son domicile par des militaires. Lors d’un ratissage au quartier des Eucalyptus le 26 avril 1995 vers 15 heures des forces combinées font intrusion au domicile des Touloum. Les militaires pénètrent dans la maison, tandis que les gendarmes et les policiers attendent dehors. Ils embarquent le père de famille Abdelkader (51 ans), employé dans une société nationale, et les fils Slimane (17 ans), Djamel (20 ans), Ali (21 ans), Kadour (22 ans) et deux neveux: Zerrouki Habib (31 ans) et Toufik (22 ans). Depuis aucun signe de vie de tous les enlevés. Début 1998 une personne a rendu visite à la famille disant que tous seraient en vie et se trouveraient dans un centre de détention au sud du pays. Plusieurs voisins avaient été arrêtés avant et après leur arrestation et ont disparu aussi. La maison a été perquisitionnée plusieurs fois après l’arrestation. Plainte du 13 mai 1996 auprès du tribunal d’El Harrach, enquête sans suite. L’épouse a été interrogée par la police d’Eucalyptus ainsi que par les militaires de la caserne de Blida sur les circonstances de l’arrestation. Lettres diverses.

Touloum Slimane, né le 27 mars 1967, manœuvre, demeurant aux Eucalyptus (Alger), a été arrêté à son domicile le 26 avril 1995 à 15 h 30 par des militaires et des policiers. Lors d’un ratissage au quartier des Eucalyptus le 26 avril 1995 vers 15 heures des forces combinées font intrusion au domicile des Touloum. Les militaires pénètrent dans la maison, tandis que les gendarmes et les policiers attendent dehors. Ils embarquent le père de famille Abdelkader (51 ans), employé dans une société nationale, et les fils Slimane (17 ans), Djamel (20 ans), Ali (21 ans), Kadour (22 ans) et deux neveux: Zerrouki Habib (31 ans) et Toufik (22 ans). Depuis aucun signe de vie de tous les enlevés. Début 1998 une personne a rendu visite à la famille disant que tous seraient en vie et se trouveraient dans un centre de détention au sud du pays. Plusieurs voisins avaient été arrêtés avant et après leur arrestation et ont disparu aussi. La maison a été perquisitionnée plusieurs fois après l’arrestation. Plainte du 13 mai 1996 auprès du tribunal d’El Harrach, enquête sans suite. L’épouse a été interrogée par la police d’Eucalyptus ainsi que par les militaires de la caserne de Blida sur les circonstances de l’arrestation. Lettres diverses.

Toumi Said, né le 27 octobre 1966 à Alger, marié et père d’un enfant, demeurant à Belouizdad (Alger) employé à l’ENAPAL comme électromécanicien, a été arrêté le 4 septembre 1994 à 10h sur son lieu de travail par des hommes armés en tenue de policiers et d’autres en civil en présence de ses collègues. La famille a été interrogée sur les circonstances de la disparition par la gendarmerie de Kouba. Il avait déjà été arrêté et relâché après 3 jours à 3h du matin malgré le couvre-feu.

Tourfi Ramdane, 21 ans, sans profession, demeurant au village Bouchakour (Les Issers. Boumerdès) a été arrêté en juin 1996 par des militaires à son domicile en présence de la famille.

Traïba Mohamed, né le 26 mars 1955, demeurant à Oran, arrêté au domicile de sa sœur et de son beau-frère, le 19 mars 1996 à 16h 15, par la sécurité militaire à Oran. Arrêté par une dizaine de civils armés de la sécurité militaire d’Oran Lieu de garde à vue : caserne Magenta d’Oran. Durée de garde à vue : indéterminée (citoyen porté disparu). Moyens de torture : électricité, coups de massue sur les coudes et les genoux devant sa sœur et son beau-frère. Observations : Ce citoyen est porté disparu depuis cette date. Sa sœur, mère de 5 enfants, demeurant à Oran, arrêtée le 19 mars 1996 à 16h 15 à son domicile en même temps que son mari et son frère Mohamed par une dizaine d’agents de la sécurité militaire. Après l’arrestation, une perquisition a été effectuée par les mêmes personnes. Torturée. Lieu de garde à vue : Caserne Magenta d’Oran. Durée de garde à vue : 21 jours dont 13 jours de torture Moyens de torture : Déshabillée devant son frère et son mari, électricité sur les oreilles, la langue et les seins. Sodomisation par goulot de bouteille, menace de viol. Complications : Troubles nerveux. Observations : A été licenciée abusivement de son travail en raison de ses 21 jours d’absence ( durée de la séquestration par la SM) qu’elle n’avait pas pu justifier.

Triki Abderrezak, né le 17 mai 1970, célibataire, agent de sécurité, demeurant à Meftah (Blida), arrêté selon le témoignage de la famille le 16 juin 1994 à 14h devant la brigade de gendarmerie de Meftah par deux policiers parmi eux un officier de police nommé B. M., descendu d’un véhicule de police de type Nissan pour contrôler ses papiers. Il le fit monter dans son véhicule et l’aurait emmené au commissariat de Meftah. Il aurait été séquestré, toujours selon le témoignage de sa famille, un mois en ce lieu (des co-détenus dont les noms sont connus ont rapporté à la famille) puis aurait été transféré à la caserne de Djebabra ou il aurait été séquestré durant 3 mois. Plainte du 25 mars 1995 devant le tribunal militaire de Blida. Sa mère s’est rendu au commissariat de Meftah pour avoir des renseignements sur son fils, en vain. Il avait déjà été arrêté par la police de Meftah, avait été détenu pendant 2 mois dans la prison de Blida (pour une affaire de vol) a été jugé et acquitté.

Trodi Mohamed Seghir , né le 18 février 1964, marié et père d’un enfant, demeurant à Constantine, enseignant au collège. Enlevé le 31 juillet 1995 au café des 4 saisons dans la cité des 1650 logements à Ain Smara par deux personnes qui ont présenté des cartes professionnelles attestant leur appartenance aux services de sécurité. Ils l’embarquèrent dans une voiture de marque Daewoo blanche. Le 13 novembre 1997 la gendarmerie de Sidi Mabrouk envoie une convocation au nom du disparu.

Turki Abdallah, né le 9 décembre 1954, marié, administrateur, demeurant à Relizane, enlevé le 11 mars 1995 à 17 h 45 par des policiers connus, armés et dans un véhicule J5 de son domicile. Il a été vu au commissariat central de Relizane.

 

 

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