La wilaya estée en justice

L’affaire de la suspension des deux associations d’Oran

La wilaya estée en justice

Le Soir d’Algérie, 13 août 2013

L’affaire de la suspension des deux associations, l’ARC de Canastel et Bahia de Bir El Djir, dans la wilaya d’Oran, prend une tournure juridique qui n’est pas prête de s’estomper de sitôt.
Ces deux associations qui activent dans le domaine de la préservation des espaces verts et du cadre de vie, ont décidé d’ester en justice la wilaya au motif de «suspension arbitraire». Pour rappel les deux associations en question ont fait l’objet d’une suspension de la part du wali d’Oran en vertu de l’article 39 de la nouvelle loi sur les associations et cela avec comme argument, «l’ingérence dans les affaires internes du pays».
Mais la suspension en elle-même a été prise en violation des dispositions de l’article 39, ont expliqué les défenseurs de l’association ARC notamment. Pour les résidents et membres des deux associations, il ne fait aucun doute que sous l’excuse «d’ingérence» le but en fait, était de bloquer les actions en justice qu’elles ont initiées pour faire annuler et empêcher des travaux de construction dans la forêt de Canastel et le détournement d’un terrain destiné à un espace vert pour l’autre cas. Par ailleurs, l’ARC semble confortée dans son combat et sa démarche par une autre décision de justice qui vient de rejeter le recours introduit par les bénéficiaires de deux lots de terrains et qui poursuivent les travaux sur le domaine forestier. Un constat d’huissier, ainsi que les décisions du tribunal administratif semblent sans effet sur ces derniers. Depuis plusieurs jours, en plus de cette bataille juridique où l’administration au final «n’est pas dans le camp des gentils», une forte mobilisation citoyenne s’organise autour des deux associations avec la signature de pétitions et avec l’organisation d’actions de soutien initiées par plusieurs autres associations d’Oran. C’est aussi une offensive contre les dispositions «liberticides», selon les termes de la LADDH dans sa réaction, de la nouvelle loi sur les associations qui se met en place.
Fayçal M.