23 arrestations parmi les manifestants de Sidi Amar
ILS SERONT JUGES CE LUNDI
23 arrestations parmi les manifestants de Sidi Amar
Le Quotidien d’Oran, 27 novembre 2004
Vingt-trois personnes ont été arrêtées, dans la nuit de mercredi à jeudi, par les forces de gendarmerie, à la suite du mouvement de protestation survenu pour la deuxième fois en l’espace de trois mois dans la commune de Sidi Amar, située au sud de la ville de Annaba.
Pour rappel, des manifestants avaient bloqué l’avenue principale de Sidi Amar à l’aide d’objets divers et de pneus brûlés, provoquant un important encombrement de la circulation sur cette artère desservant les différents quartiers de la ville.
Le mouvement de contestation s’explique, selon des manifestants, par «les promesses non tenues» des autorités locales quant au problème de l’emploi qu’ils avaient soulevé lors de la précédente manifestation qui avait duré quatre jours.
Des décisions avaient été alors prises de désengager le syndicat du recrutement au niveau d’ISPAT et d’interdire tout recrutement en dehors du circuit légal, à savoir le passage obligatoire par l’ANEM. Une association de jeunes avait été créée et un local avait même été mis à sa disposition par l’APC. Des travaux ont été engagés et les premiers résultats de recrutement ont été fortement contestés.
Les jeunes ont manifesté leur refus des sept offres de recrutement proposées par l’entreprise ISPAT en bloquant la route, dans la soirée de mercredi à jeudi, d’où l’intervention des forces du GIR.
L’inspecteur régional du travail, M. Omar Mesrane, chargé de ces opérations, nous a expliqué que la procédure de recrutement engagée par ISPAT a bien suivi le circuit normal, tel que l’exige la réglementation. «ISPAT a exprimé un besoin de sept postes de travail à pourvoir. Le bureau de l’ANEM a répondu à la demande par 300 candidatures aux mêmes profils. Une sélection a été opérée et le choix s’est porté sur les sept candidats retenus», nous a indiqué notre interlocuteur.
A noter par ailleurs que les vingt-trois personnes arrêtées, dont l’âge varie entre 19 et 28 ans, ont été écrouées par le procureur de la République près le tribunal d’El-Hadjar pour troubles à l’ordre public. Les mis en cause seront jugés ce lundi.
Hocine Kedadria