Sa onzième tentative de marche empêchée par la police

Sa onzième tentative de marche empêchée par la police

La détermination de la CNCD bute sur l’autisme du pouvoir

Par : Arab CHIH, Liberté, 24 avril 2011

Comme il fallait s’y attendre, la police n’a pas fait dans la dentelle pour tuer dans l’œuf la 11e tentative de marche de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD). Si le dispositif parait, du moins tout autour de la place du 1er-Mai, quelque peu allégé, les policiers ont encerclé avec une rare célérité le premier noyau de manifestants qui s’est formé à l’arrivée d’Ali Yahia Abdenour et de Fetta Sadat vers 10h45. Les habitués des lieux sont presque tous là : Tahar Besbès (RCD), Moulay Chentouf (PLD), Harchaoui (MDS), Hamid Farhi (archs), Omar Abed (victimes de la faillite de la banque El Khalifa), Azouaou Hadj Hamou (victimes d’Octobre 88), etc. Profitant de la présence de nombreuses chaînes étrangères, il prend à témoin l’opinion publique internationale sur la violation des libertés en Algérie.
“Ils empêchent les gens de rejoindre la place du 1er-Mai, des étudiants sont bloqués de l’autre côté. Nous ne sommes pas des terroristes mais des citoyens revendiquant leurs droits. Ceux qui sont ici sont des fils de famille. Les voyous et les voleurs sont à El- Mouradia”, s’époumonait-il.
Les traditionnels mots d’ordre de “Djazaïr libre et démocratique”, “Le peuple veut la chute du régime”, “Bouteflika, Ouyahia gouvernement terroriste …”, sont scandés à tue-tête par le groupe d’irréductibles qui, depuis près de trois heures, essayaient en vain de battre le pavé d’Alger pour faire entendre leur voix, et surtout leurs revendications d’un changement radical mais pacifique. Hier encore leurs multiples tentatives de forcer la “muraille’’ policière n’ont pas été fructueuses.
Vers 12h, les partisans du changement ont quitté les lieux pacifiquement. Deux étudiants ont été interpellés puis relâchés après l’intervention du député RCD Tahar Besbès.