Affaire Tarek Mameri: Le procureur général a requis 3 ans de prison

RESEAU D’AVOCATS POUR LA DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME
r.a.d.d.h

Affaire Tarek Mameri: Le procureur général a requis 3 ans de prison

Communiqué, 13 Juin 2012

Le procès du jeune citoyen Tarek Mameri a eu lieu aujourd’hui. Il était poursuivi par le Parquet de Sidi M’hamed pour destruction de biens d’autrui, outrage à corps constitué, incitation à attroupement et destruction de documents administratifs, en regard des articles 144, 146, 406 bis, 409 et l’article 100 du code pénal.

Le Réseau des avocats pour la défense des droits de l’homme (RADDH) était présent au procès avec quatre avocats, pour défendre le militant Tarek Mameri. Le RADDH exprime sa profonde indignation quant à ces comportements contre les militants des droits de l’Homme et ceux qui réclament leurs droits fondamentaux. Tout comme il exprime son indignation face à cette fermeture politique et médiatique. C’est cette situation qui a poussé cette jeunesse a utiliser d’autres voies pour s’exprimer librement. En plus de l’atteinte caractérisée par les pouvoirs publics à la liberté de rassemblement qui constitue un droit constitutionnel.

Malgré la vacuité du dossier de toute base juridique prouvant les faits dont est accusé Tarek, en l’absence de preuves matérielles irréfragables et en l’absence de toute correspondance des accusations dont il est l’objet avec les textes juridiques y afférents, le parquet a requis trois de prison ferme et 50 000 DA d’amende avec confiscation de son téléphone portable et de l’unité centrale de son ordinateur.

Le RADDH dénonce fermement l’instrumentalisation de l’institution judiciaire de la part du pouvoir exécutif et de l’administration en vue d’exercer des pressions sur les militants des droits de l’homme et sur les libertés publiques, et ce, afin de les empêcher d’activer et de réclamer leurs droits légitimes.

Le coordinateur du RADDH
A.A. Sidhoum