Le maire de Zéralda maintenu en prison
La chambre d’accusation de Blida rejette sa demande de libération provisoire
Le maire de Zéralda maintenu en prison
El Watan, 30 août 2011
Près de deux mois de détention, de polémique et d’incertitudes pour aboutir à un verdict encore une fois décevant.
Le maire de Zéralda a été acquitté dans la matinée d’hier au tribunal de Hadjout pour la plainte qui a été déposée contre lui par la police qu’il aurait outragée lors de son arrestation. Ses avocats ont, tout de suite après ce premier verdict, rejoint la cour de Blida en espérant avoir un avis favorable à leur demande de mise en liberté provisoire concernant l’affaire d’escroquerie qui l’opposait à un vendeur de téléphones portables, en vain. La chambre d’accusation a rejeté cette demande. Ces deux affaires anodines en apparence cachent, en fait, un cas bien plus complexe : affaire de mœurs, corruption, querelles politiques et manipulations. Alors que ses proches et les militants qui soutiennent sa cause n’ont cessé de dénoncer l’acharnement judicaire qu’il subit, la justice, elle, a défié toute logique d’équité et de transparence dans le traitement de cette affaire.
«Il n’y a aucun élément contre lui dans cette affaire, le dossier de l’accusation est vide», n’ont cessé de répéter ses avocats et ses proches depuis le début de l’affaire. A l’origine de cet «acharnement», selon eux, les dossiers de corruption, qui ont éclaté autour du Centre des affaires de Zéralda et d’attribution de logements de manière illégale que Mouhib Khatir a rendu publics en déposant des plaintes contre d’anciens élus de la commune de Zéralda ainsi que l’ancien procureur général de la cour de Blida, Mohamed Abdeli. Près d’une vingtaine de plaintes ont justement été déposées par Mouhib Khatir depuis 2007 contre ces personnes. Aucune n’a abouti. L’affaire opaque des portables continue, quant à elle, à le maintenir en prison à Hadjout.
Fella Bouredji