Hafnaoui comparaît de nouveau devant les juges d’instruction
DJELFA
Hafnaoui comparaît de nouveau devant les juges d’instruction
Le Soir d’Algérie, 11 octobre 2004
Alors que l’on imaginait désormais épuisée la folle spirale judiciaire dans laquelle s’est débattu Ghoul Hafnaoui pendant de longs mois, voilà que soudainement surgissent comme du néant, deux nouvelles affaires actionnées par les secteurs sanitaires de Djelfa et Aïn-Oussara ! C’est donc samedi que nous avons aperçu vers 17h, l’infortuné journaliste au sortir du tribunal de Djelfa, entouré d’une armada de policiers de la BMPJ.
Hafnaoui venait de subir des auditions successivement par les juges d’instruction affiliés aux Chambres 1 et 2. Selon une source généralement bien informée, la convocation de Ghoul est motivée par la constitution de parties civiles par-devant le juge d’instruction, de plaignants en l’occurrence ceux déjà cités, pour le motif de diffamations notamment l’affaire qui a fait couler beaucoup d’encre à savoir celle des treize nourrissons décédés en néonatologie à l’hôpital de Djelfa. Cette procédure judiciaire vise à gagner du temps en allant directement en instruction dans la mesure où le parquet en est dispensé ainsi sera évitée l’enquête préliminaire de la police. Ce qui explique aisément que l’information ne put être donnée samedi, et le fait que cette procédure fait obligation au juge d’instruire l’affaire en attribuant la qualité de témoin au dénommé dans la citation, quitte à ce que ultérieurement intervienne une inculpation éventuellement. Mais pour l’instant ce n’est pas encore le cas. Voilà pourquoi Hafnaoui n’était pas accompagné de ses avocats, il n’était que témoin. Cependant, l’espoir demeure grandement intact que Ghoul s’en sorte avec un non-lieu et pour cause, le journaliste a été déjà jugé pour les mêmes motifs. Il serait donc fait application du principe de la chose jugée. Quant au procès auquel théoriquement Ghoul devait assister en qualité “d’inculpé”, il est presque acquis à 100% que Ghoul n’y sera pas puisque le procès se déroule aujourd’hui même alors que la procédure de transfert de détenus est très fastidieuse et longue en termes d’étapes. Quelle sera aussi la position de Ghoul devant la juridiction de Ouargla ? Sera-t-il jugé par défaut ? il ne sera pas présent non plus ! Si le dossier lié au mouvement du Sud est unique, il sera indivisible et ce serait un véritable casse-tête juridique !
Abdelkader Zighem