Le frère cadet, Ahmed, mis sous mandat de dépôt

ALORS QUE GHOUL HAFNAOUI EST TOUJOURS EN PRISON

Le frère cadet, Ahmed, mis sous mandat de dépôt

Le Soir d’Algérie, 13 octobre 2004

La cabale judiciaire contre la famille Ghoul se poursuit. Ahmed Ghoul, le frère cadet de notre confrère incarcéré depuis le 24 mai dernier, a été mis, avant-hier, sous mandat de dépôt à la prison de Ouargla. La famille Ghoul en alerte, dans une lettre transmise hier à notre rédaction, l’opinion nationale et internationale.
Sofiane Aït-Iflis – Alger (Le Soir) – Membre à la fois du Mouvement des citoyens du Sud pour la justice (MSJ) et du comité Benchicou pour les libertés, Ahmed Ghoul a été mis sous mandat de dépôt, avant-hier, à Ouargla, alors qu’il répondait présent au procès des animateurs — il en était concerné — du Mouvement des citoyens du Sud pour la justice. Ahmed Ghoul, qui luttait pour la libération de son frère journaliste, Ghoul Ameur Hafnaoui, ne savait pas, se rendant, le jour du procès, à Ouargla, qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt, délivré auparavant par le juge d’instruction. Sa mise sous mandat de dépôt, explique maître Ahmim, est intervenue en exécution du mandat d’arrêt en question. Les chefs d’inculpation, devait-il préciser, sont au nombre de deux : l’appartenance au Mouvement des citoyens du Sud pour la justice et l’élaboration d’un document exhortant les populations de la région à ne pas honorer les factures d’électricité. Ahmed Ghoul ignorait tout du mandat d’arrêt délivré contre lui. Il s’est déplacé partout sans qu’aucune autorité habilitée à exécuter le mandat en question ne l’inquiète. Que de fois est-il monté à Alger pour prendre part aux rassemblements pour la libération de Benchicou et de son frère ? La famille Ghoul estime, aussi, qu’il ne s’agit rien d’autre qu’un acharnement judiciaire à son encontre. Le fils, journaliste, membre de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme et porte-parole du Mouvement des citoyens du Sud pour la justice, Ghoul Hafnaoui, a été incarcéré le 24 mai dernier. A son encontre, pleuvent les plaintes introduites par les autorités locales, l’exwali de Djelfa, y compris.
S. A. I.