7 janvier 2009: Arrestation de Cheikh Ali Benhadj
NOTE D’INFORMATION
Abdelhamid Benhadj, 11 janvier 2009
Cheikh ali BENHADJ vient d’être interpellé le 11 janvier 2009 par les forces de sécurité algériennes pour avoir voulu exprimer sa solidarité avec la population de Ghaza en Palestine occupée. A noter que cheikh Ali est interpellé par les services de sécurité pour la huitième fois en quinze jours ce qui pourrait être un record du nombre d’interpellations d’une même personne en si peu de temps.
Dimanche 28/12/2008 : cheikh Ali arrêté au siège de l’APN à Alger à 14h00 puis relaché à 15h00.
Vendredi 02/01/2009 : interpellation de cheikh Ali à Kouba au milieu d’une marche spontanée sortie de la mosquée « la provale » en direction de la présidence, arrêté à 14h00 et libéré à 20h00, soit six heures de détention arbitraire.
Dimanche 04/01/2009 : arrêté à la salle de l’UGTA à Alger où il s’est rendu à 13h30 pour être interpellé à 16h00 juste avant l’arrivée de BELKHADEM, puis libéré à 22h00 (six heures de détention).
Mardi 06/01/2009 : Arrestation de cheikh Ali à l’ambassade des USA à Alger où il devait remettre une lettre de protestation au sujet de l’agression d’Israel contre la population de Ghaza. Il est arrêté à 10h00 du matin et n’est relaché qu’à 20h00 du soir soit après une détention de 10 heures.
Mercredi 07/01/2009 :A l’initiative du Parti des Travailleurs de Louisa HANOUNE, cheikh Ali est invité à participer à un meeting à la place des Martyrs à Alger. Dés son arrivée un groupe de journalistes et quelques sympathisants se rassemblent autour de lui pour poser quelques questions. Ce qui n’est pas été du goût des services de sécurité présents sur les lieux qui ont immédiatement procédé à son arrestation à 11h00 du matin. Il n’est libéré qu’à 19h00 soit après une détention de 8 heures.
Jeudi 08/01/2009 : Alors qu’il se rendt à un meeting organisé par le parti d’el-Islah à la salle de cinéma « Tamghout » situé à proximité de la mosquée d’Essuna à Bab-el-Oued, cheikh Ali BENHADJ est arrêté une première fois au niveau du siège de la DGSN pour le prétendu motif que la voiture dans laquelle il circulait était volée.
Cheikh Ali leur laisse la voiture pour vérification et rejoint la salle sus-citée à pied. Une fois arrivé, il est interpellé par les forces de sécurité aux environs de 16h30 et n’est libéré que deux heures plus tard, soit à 18h30.
Vendredi 9 janvier 2009: Cheikh Ali Benhadj est interpellé par les forces de sécurité algériennes à 15h00 à la place du Premier mai à Alger.
Aprés la prière du vendredi à la mosquée « Khaled-ibn-el-Walid » de Belcourt, une marche spontanée et pacifique s’est mise en place avec la participation de cheih Ali.
Arrivée à la place du premer mai (ex. champ manoeuvre) les services de sécurité ont voulu arrêter cheikh Ali, mais les participants à la marche se sont opposés et il a fallu l’intervention de cheikh Ali pour calmer les esprits et suivre de son plein gré les forces de sécurité afin d’éviter toute confrontation. Il a été libéré à 21h00 aprés une détention arbitraire de six heures au commissariat central de l’avenue Amirouche à Alger.
Dimanche 11 janvier 2009: Aprés avoir remis une lettre de remerciement et de respect à l’ambassade du Vénézuela à Alger, cheikh Ali Benhadj vient d’être arrêter par les forces de sécurité algériennes aux environs de 14h30 . La série d’interpellations de cheikh ali continue, à rappeler que depuis le 28/12/2008 cheikh ali a été arrêter à huit reprises pour avoir voulu exprimer sa solidarité avec la population de Ghaza contre l’agression d’Israel.
A retenir le geste fort et symbolique du président du Vénézuela monsieur Hugo CHAVEZ en expulsant l’ambassadeur d’un pays qui tue les femmes et les enfants.
Il est utile de souligner qu’à chaque arrestation, Cheikh Ali Benhadj est emmené au siège des forces de sécurité où son interrogatoire – toujours le même – ne dure qu’une dizaine de minutes. Le reste du temps, il est contraint de rster assis sur une chaise ce qui n’a pas manqué de lui causer d’atroces maux de dos, séquelles des douze ans qu’il a passés en prison.
A noter aussi que cheikh Ali refuse de signer les P.V. qui lui sont présentés par les forces de sécurité.
Alger le 11 janvier 2009
Abdelhamid BENHADJ