Ali Benhadj interpellé

IL VOULAIT SE RENDRE A TIZI OUZOU

Ali Benhadj interpellé

Le Quotidien d’Oran, 1 novembre 2003

L’ancien co-leader de l’ex-FIS, Ali Benhadj, a été interpellé, hier matin, à la sortie d’Alger. Le numéro deux du parti dissous voulait se rendre dans la wilaya de Tizi Ouzou. Sa garde rapprochée a reçu l’ordre de l’arrêter et de le ramener au commissariat à Alger où il était hier interrogé, alors qu’il s’apprêtait à entrer sur le territoire de la wilaya de Boumerdès.

Selon certaines indiscrétions, l’ex-responsable du parti dissous voulait se rendre à Tizi Ouzou pour y effectuer la prière du vendredi. Une idée qui n’aurait pas été du goût des autorités qui ont décidé de le refouler à la «frontière» de la wilaya de Boumerdès. Ali Benhadj avait effectué pourtant des virées dans les wilayas de Bouira et de Blida pour rendre notamment visite à des amis et à de la famille. A l’époque, l’on avait même évoqué la visite d’un ex-militant du parti dissous qu’il voulait marier avec sa fille. A chacune de ses sorties, Ali Benhadj draine une foule impressionnante de curieux et de sympathisants.

Récemment, le numéro deux du parti dissous avait en quelque sorte obligé sa garde rapprochée à le suivre dans un bus quand celui-ci a décidé… d’échapper à leur vigilance.

C’est la deuxième interpellation du numéro 2 du Front islamique du salut, après son arrestation le mois d’août dernier. Il est soupçonné de vouloir se remettre à l’activité politique. L’ancien numéro deux du FIS, constamment surveillé par des policiers en civil depuis sa libération, a été «mis de force dans un véhicule de la police» avant d’être conduit au commissariat central d’Alger où il a été interrogé durant près de six heures. Ali Benhadj aurait refusé de répondre aux questions des policiers qui l’ont interrogé sur la nature de «ses activités depuis sa sortie de prison».

A rappeler que le tribunal militaire de Blida avait signifié à Ali Benhadj, à sa sortie de prison le 2 juillet dernier, qu’il lui était interdit d’exercer toute activité politique, de prendre la parole et de «participer à toute manifestation politique, sociale, culturelle ou religieuse». Ali Benhadj avait refusé de signer le procès-verbal à sa sortie de prison.

Salim Bey