Ali Benhadj empêché d’accomplir sa prière du vendredi à la mosquée

Polémique

Ali Benhadj empêché d’accomplir sa prière du vendredi à la mosquée

El Watan, 18 décembre 2015

La Ligue algérienne des droits de l’homme (LADDH, aile Nour-Eddine Benissad) a été saisie par la famille de l’ex-membre du FIS, Ali Benhadj, pour dénoncer les pressions sur ce dernier.

Dans le communiqué rendu public lundi dernier, la ligue dénonce le fait qu’Ali Benhadj soit «empêché par les forces de sécurité d’effectuer sa prière du vendredi à la mosquée, dans le but de l’empêcher de tenir des ‘‘halakate” répétitives» et d’ajouter que «ces restrictions portent atteinte à la liberté de circulation et de culte du citoyen Benhadj».

Juste après l’apparition de ce communiqué largement repris par la presse, les avis des militants et des activistes de la scène politique et associative ont rapidement enflammé les réseaux sociaux.

Des internautes n’ont pas apprécié le fait «qu’une ligue des droits de l’homme dénonce et protège un ex-terroriste qui normalement doit être en prison», lancent certains internautes.

«Dire déjà de ce membre du FIS qu’il un citoyen est déjà une insulte pour les Algériens ! Comment les rédacteurs de ce communiqué ont-ils osé nous mettre, nous citoyens algériens qui sommes privés de nos parents assassinés par ces terroristes, dans le même panier qu’eux ?» se demande un internaute membre du collectif des familles victimes du terrorisme.

Mais d’autres estiment que «les services de sécurité doivent constamment surveiller cet activiste. Il incite les gens à rejoindre les filiales du terrorisme quand il prêche dans les mosquées». Mais pour les militants de la même ligue qui a rendu public le communiqué, «c’est la justice qui considère Ali Benhadj comme citoyen algérien, et nous ne sommes pas habilités à faire la distinction entre les citoyens», justifient-ils. Les membres de l’ancien FIS sont interdits de faire de la politique en vertu des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale adoptée par référendum en 2005.
Bouzid Ichalalene