Arrestation du Cheikh Ali Benhadj
Communiqué de presse
Arrestation du Cheikh Ali Benhadj
Dr. Mourad Dhina, 23 décembre 2004
Une patrouille de la Police algérienne a arrêté tôt ce matin – à 7h00 environ – Cheikh Ali Benhadj alors qu’il sortait de chez lui et s’apprêtait à partir en compagnie de sa famille à destination de Tlemcen. Lors de cette arrestation, durant laquelle une grande violence a été exercée contre Ch. Benhadj, ce dernier a été sommé par l’officier qui dirigeait la patrouille de ne plus quitter la wilaya d’Alger dorénavant ; une entrave qui vient s’ajouter aux dix interdits imposés à Ch. Ali mais qu’il n’a jamais reconnus.
Ce genre de comportement de la part du pouvoir algérien, dont la fréquence s’est accrue ces derniers temps, n’est pas compatible avec la volonté déclarée par le pouvoir pour résoudre le conflit algérien. La responsabilité de sommet de l’Etat dans le harcèlement de Ch. Ali Benhadj est indéniable, même si certains relais du pouvoir algérien tentent de limiter la responsabilité dans les violations graves des droits du citoyen à quelques fonctionnaires subalternes afin de blanchir l’Etat de ces crimes. L’Etat c’est un ensemble d’institutions et les violations des droits de l’homme commises par des hauts fonctionnaires engagent l’Etat en entier.
Il semble que ce harcèlement à l’encontre de Ch. Ali Benhadj entre dans la politique de l’exclusion pratiqué sciemment par une bonne partie de ceux qui ont confisqué la volonté populaire, et squatté les institutions de l’Etat. Et comme l’un d’entre eux avait déclaré au lendemain du coup d’Etat qu’il était acceptable de sacrifier trois millions d’Algériens, certains d’entre eux veulent aujourd’hui se débarrasser de Ch. Ali Benhadj et de toutes les voix qui refusent d’abandonner leur droit à l’expression. Que ces gens-là sachent que l’injustice ne peut engendrer ni stabilité ni réconciliation !
Nous oeuvrerons toujours aux côtés de tous ceux qui défendent la vérité et la justice afin de briser le mur de silence imposé aux victimes de la violence de l’Etat à l’instar de Ch. Ali Benhadj et de soulever leur cas devant les instances internationales.
Jeudi 23 décembre 2004-12-23
Dr Mourad Dhina