Le crime a ses héros et l’erreur ses martyrs

Le crime a ses héros et l’erreur ses martyrs

Nourredine Belmouhoub, 12 août 2010

Il est vrai comme l’a si bien souligné le Docteur Salaheddine SIDHOUM, que le combat pour la vérité et la justice dérange les auteurs de crimes contre l’humanité et les responsables de violations des droits des gens, comme il est autant vrai que le Comité de Défense des Internés des Camps de Sureté (de la Honte) dont il m’est fait l’honneur de présider, n’est qu’une brèche qui entour l’arrêt du processus électoral.

La Question de l’injuste déportation, de la séquestration arbitraire dans des camps de concentration dans des zones à forte teneur de radioactivité nucléaire, bactériologique, chimique et balistique, de milliers de citoyens innocents, dont le seul crime est d’aimer le Dieu Clément et Omnipotent, ne peut laisser indifférent ceux dont la conscience est dérangée par le nombre des personnes ayant rendues l’âme, suite à des maladies induites dues à l’irradiation. Quelque soient les sacrifices, il restera encore et toujours un petit nombre d’homme, qui eternels « trouble-fêtes » diront aux gens et aux choses, qu’ils veillent pour que la vérité une fois éveillée, ne puisse jamais se rendormir. Quelque soit le prix que cette action exigera.

Personnellement, je m’engage devant Dieu et les hommes d’aller jusqu’au bout de mes convictions, et je veillerais comme je m’appliquerais pour me montrer digne de la confiance de celles et ceux qui ont fait de moi leur porte parole, c’est plus fort et plus sérieux que tout acte écrit, c’est un contrat d’honneur, et rien ne pourra l’effacer, rien, j’ai déjà été torturé pour avoir accompli un devoir hautement citoyen en dénonçant des disparitions forcées (Affaire des disparus). Affreusement et ignominieusement torturé au nom d’un système pourri, de sa loi maffieuse, de ses actions fascistes et de « sa démocratie » terroriste par des monstres de l’influenza qui ignoraient que le rôle de la loi n’était pas de me rendre vertueux avec des traitements inhumains qui rendraient jaloux la gestapo, mais de me laisser la possibilité de l’être librement dans les limites de la loi.

J’ai été victime d’un accident corporel de la circulation, ce qui est une des « choses » de la vie, cependant en égard à ce qui suit, je laisse le soin à d’autres d’en tirer la conclusion :

1) J’ai été percuté par une moto, après que le conducteur ait mis le contact, sa machine à « décollée » dans ma dilection, pour me trainer plus de six mètres, alors que j’étais sur le trottoir.

2) J’ai été percuté face au bloc immeuble de l’A.P.C (mairie) de Sidi M’Hamed, Alger 1er Mai sur une aire de stationnement réservée aux seuls véhicules de la mairie, l’entrée étant fermé par une barrière et sous la garde d’un agent de sécurité dépendant de cette APC.

3) Après « l’accident » aucun responsable n’a jugé qu’il soit de son devoir d’alerter la police et d’appeler une ambulance. Une non assistance à personne en danger. le premier choc passé, c’est moi qui ai sollicité l’intervention des sapeurs pompiers, et combien même j’ai précisé le lieu exacte de l’accident, l’ambulance fut envoyée a l’adresse de l’APC de Bélouizdad, et ce n’est qu’a mon second appel qu’une ambulance m’a évacué vers l’hôpital Mustapha, ou il sera question d’un véritable parcours du combattant, ce qui viendra confirmer que j’ai eu raison d’avoir souvent déclarer que « nos hôpitaux sont des mouroirs ».

4) L’auteur de l’accident (que j’ai réussi à identifié grâce à des gens qui se respectent), n’a pas été inquiété, et a quitté les lieux sous les regards indifférents des fonctionnaires de la mairie.

5) Il s’est avéré que la moto n’appartient pas à l’auteur de l’accident, coupable de délit de fuite, et de non assistance à personne en danger.

Je m’en suis sorti avec une grave luxation de mon coude gauche, et des blessures aussi graves, le tout soldé par une ITT de 15 jours.

Je soulignerais que nul d’entre les fonctionnaires et responsables de cette mairie, ne pourra prétendre ne pas me connaitre, pour avoir dans un passé récent était membre du Comité de la ville.

Les voies du Seigneur étant impénétrables, Je Salue au passage mon ami Laid et le Docteur SIDHOUM, que je remercie pour leur compassion et leur soutien moral. En attendant le prochain « accident » le Combat continue.

Nourredine BELMOUHOUB

Porte parole du CDICS

Défenseur Libre des Droits de l’Homme