Khodir Babaz, membre du FFS et militant des droits de l’homme, remis en liberté provisoire
El Watan, 23 avril 2014
L’affaire a fait grand bruit à Ghardaïa, tant Khodir Babaz est connu pour son engagement militant tant au sein du FFS que pour les droits de l’homme et aussi au sein de l’union générale des commerçants et artisans Algériens (U.G.C.A.A.) de la commune de Ghardaïa.
Mais l’homme est surtout connu ces derniers temps pour son activisme au sein de la fameuse cellule de coordination et de suivi (C.C.S.) dont il est l’un des quatre signataires des communiqués engageant la communauté mozabite pendant et après les événements qui ont ébranlés la vallée du M’zab.
Tout aurait commencé lundi lorsqu’un citoyen du Ksar de Mélika, T.A. né en 1990 et habitant le quartier de Mermed s’est présenté à la 1ère sûreté urbaine de Châabet Ennichène pour déclarer la perte, où la destruction, lors de l’incendie de sa maison, de ses papiers et notamment du fameux S12 qui n’est délivré qu’une seule fois dans la vie de l’individu.
Les éléments de la police qui ont pris sa déclaration lui ont fait comprendre qu’ils ne peuvent lui délivrer de déclaration de perte de ce document avant une enquête préliminaire. Celui-ci non content est allé chercher Khodir Babaz pour intervenir en sa faveur en vue d’obtenir rapidement la déclaration de perte.
Et c’est là où tout se précipite, selon le procès verbal dressé par la police, Mr Babaz s’est présenté au comptoir du commissariat énervé et exigeant qu’on remette sur le champ ce document à T.A. Le ton serait rapidement monté et celui-ci aurait poussé un agent de police qu’il serait tomber par terre avant de détruire une vitre tout en insultant les policiers.
Arrêté sur le champ pour les délits d’insultes et menaces, destruction de biens publics et atteinte à corps constitué, il a été placé en garde à vue avant d’être présenté mercredi soir par devant le procureur de la république près le tribunal de Ghardaïa qui l’a déféré devant le magistrat instructeur.
Il a été remis en liberté provisoire en attendant son procès.
K.Nazim