Me Amine Sidhoum en liberté provisoire !

Le Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie (CFDA)

COMMUNIQUE

Me Amine Sidhoum en liberté provisoire !

Le Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie (CFDA) tient à dénoncer avec vigueur le harcèlement judiciaire qui s’intensifie à l’encontre de Me Sidhoum, avocat et défenseur des droits de l’homme en Algérie.

Me Amine Sidhoum, accusé d’avoir jeté le discrédit sur une décision de justice et d’outrage à un corps constitué de l’Etat au titre des articles 144 bis, 144 bis 1, 146 et 147 du Code pénal, vient tout juste d’être placé en liberté provisoire par le juge d’instruction.

Convoqué ce matin devant la 8ème chambre du tribunal de Sidi M’hamed à Alger pour être entendu sur ces accusations, Me Sidhoum a dû patienter toute la matinée avant d’être enfin reçu par le juge d’instruction à 15h00, heure d’Alger. Malgré ses explications et l’apparente absurdité de l’affaire, les charges ont été retenues contre lui et Me Sidhoum a été laissé en liberté provisoire au terme de son audition.

Le CFDA tient à saluer la forte mobilisation autour de Me Sidhoum. C’est ainsi qu’à l’appel de certains de ses collègues, une trentaine de ses confrères s’étaient rassemblés aujourd’hui au tribunal de Sid M’hamed. En signe de solidarité, ils se sont rendus devant le juge d’instruction pour plaider sa cause. Il faut ainsi rappeler que Me Amine Sidhoum est passible de 3 à 6 ans de prison pour les faits qui lui sont ici reprochés.

Me Sidhoum se rendra de nouveau devant le juge le 25 septembre, cette fois pour la seconde affaire qui l’oppose à la Justice, et pour laquelle il est accusé d’avoir introduit « illégalement » des cartes de visite en prison.

Notre association lance un appel solennel pour que la mobilisation dénonçant ces manœuvres à l’encontre d’un défenseur des droits de l’homme et des familles de disparu(e)s en Algérie soit plus forte que jamais. Me Sidhoum doit pouvoir poursuivre ses actions en faveur des droits de l’homme en Algérie et le harcèlement judiciaire dont il est la victime doit être sévèrement dénoncé.

Fait à Paris, le 18 septembre 2006

P / le CFDA

Nassera Dutour,

Porte-Parole