Agression des membres de la Coordination nationale des chômeurs : la Laddh exige une enquête
El Watan, 1er juin 2013
La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (Laddh) s’élève contre les «intimidations des pouvoirs publics à l’encontre des chômeurs venus revendiquer leurs droits pacifiquement».
La Coordination nationale pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) a été contrainte d’annuler la manifestation prévue le 25 mai dernier à Aïn Beïda, dans la wilaya d’Oum El Bouaghi, pour des revendications sociales. La Laddh dénonce le dispositif sécuritaire «impressionnant» mobilisé pour empêcher cette manifestation pacifique. «Plus grave encore, une bande d’inconnus circulant à bord de plusieurs véhicules s’en est violemment pris aux chômeurs regroupés dans un cybercafé pour préparer leur action pacifique. Les assaillants voulaient à tout prix empêcher cette manifestation», a dénoncé la Laddh.
Dans un communiqué diffusé jeudi, la Laddh rappelle qu’un militant a été transféré à l’hôpital après avoir été poignardé. Un autre a été tabassé. Autre action d’intimidation : des inconnus ayant suivi les groupes de chômeurs dans leur «retraite» ont encerclé le véhicule à bord duquel se trouvait le coordinateur national de la CNDDC, Tahar Belabbès. «Ils ont tenté de renverser la voiture», a précisé la Laddh qui «dénonce cette attitude de ceux qui veulent interposer des Algériens contre d’autres Algériens». Dans le même document, la Laddh exige «une enquête sérieuse et indépendante pour situer les responsabilités de ceux qui appellent au meurtre, ceux qui passent au lynchage».
Fatima Arab