Le journaliste Abdelhaï poursuit la police en justice
Pour détention arbitraire
Le journaliste Abdelhaï poursuit la police en justice
El Watan, 17 septembre 2015
Abdessami Abdelhaï, 46 ans et père de trois enfants, journaliste à la radio locale de Tébessa et ex-correspondant des deux journaux, Djaridati et Mon Journal, souffrant de diabète, croupit depuis plus de 24 mois dans le pénitencier de Bir El Ater.
Le juge d’instruction près le tribunal de Bir El Ater a entendu, lundi dernier, le journaliste Abdessami Abdelhaï en sa qualité de plaignant contre les conditions de sa garde à vue en août 2013 par la police, apprend-on auprès de son avocat Mohamed Gouasmia. Ce dernier avait déposé, rappelons-le, en mai une plainte accusant la police chargée de l’audition du journaliste d’avoir arbitrairement détenu son client dans ses locaux, dans l’affaire de la fuite en Tunisie de Hicham Aboud, directeur de publication des deux journaux Djaridati et Mon Journal.
«Abdelhaï a été maintenu en détention arbitraire du 18 au 23 août, soit 5 jours. Une durée qui dépasse la période légale de détention à vue de 48 heures prévue par le code pénal algérien. Du coup, mon client a subi des contraintes morales», s’est indigné Me Gouasmia. «Il n’a été présenté devant le procureur que le 26 août, ce qui représente une violation de la loi», a-t-il ajouté. Il y a lieu de signaler que la chambre d’accusation de la cour de Tébessa avait rendu, le 29 avril dernier, son verdict quant à la qualification des faits de l’affaire de Abdessami Abdelhaï.
Cette juridiction avait décidé de renvoyer l’affaire du journaliste devant le tribunal criminel, selon son avocat qui, à la demande de son client, avait immédiatement introduit un pourvoi en cassation auprès de la Cour suprême. Abdelhaï Abdessami’, 46 ans et père de trois enfants, journaliste à la radio locale de Tébessa et ex-correspondant des deux journaux, Djaridati et Mon Journal, souffrant de diabète, croupit depuis plus de 24 mois dans le pénitencier de Bir El Ater. Il est accusé d’avoir aidé Hichem Aboud, ainsi que deux autres personnes, à quitter illégalement le territoire national. Cinq demandes de mise en liberté provisoire motivées par son état de santé qui se dégrade de jour en jour, selon un proche parent, ont été rejetées.
Lakehal samir