Le docteur Sidhoum innocenté et libéré !

L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de
l’Homme

ALGERIE
Le docteur Sidhoum innocenté et libéré !

Paris-Genève, le 16 octobre 2003

L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, un programme conjoint de La Fédération internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation Mondiale contre la Torture (OMCT), se félicite de la décision de la Cour
criminelle d’Alger d’acquitter et de libérer le Dr. Salah-Eddine Sidhoum, chirurgien et défenseur des droits de l’Homme.

Le Docteur Sidhoum était incarcéré à la prison de Serkadji, près d’Alger depuis le 29 septembre 2003, date à laquelle il s’était rendu aux autorités algériennes après neuf ans passés dans la clandestinité. Il était poursuivi pour  » appartenance à un groupe terroriste  » après avoir été condamné à 20 ans de prison par contumace en 1997 sur la base de l’article 87 du Code pénal, qui comprend l’appartenance à un groupe armé et actes terroristes.

Le Procureur a requis sept années de prison à l’audience d’aujourd’hui. L’Observatoire a mandaté M. Tabib Chawki, avocat membre de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme et Président de l’Association arabe des jeunes avocats, en tant qu’observateur.

Le Docteur Sidhoum, avait été arrêté une première fois par la police en 1980 à la suite de ses prises de position pour la libération des personnes arrêtées lors des manifestations du printemps berbère. Il n’avait ensuite cessé d’alerter la communauté internationale sur la
pratique de la torture, des exécutions extrajudiciaires et des disparitions forcées, notamment en recueillant et diffusant des témoignages de victimes qu’il avait été amené à soigner dans son service de chirurgie orthopédique à l’Hôpital Selim Zmirli d’El Harrach. En 1994, il était entré en clandestinité par peur de représailles après que trois individus armés eurent fait irruption chez lui.

Peu après son incarcération le 29 septembre 2003, il avait entamé une grève de la faim pour protester contre les terribles conditions de détention dans lesquelles il se trouvait. Son état de santé n’avait cessé de se détériorer depuis lors. L’Observatoire, ainsi que d’autres organisations, avait, depuis cette date, demandé sa libération.

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