Comité de soutien au Dr. Sidhoum: Appel urgent
COMITÉ DE SOUTIEN AU DR SALAH EDDINE SIDHOUM
c/o Algeria-Watch
21 ter, rue Voltaire, 75011 Paris
APPEL URGENT
Paris, 7 octobre 2003
L’état physique du Dr. Sidhoum – qui en est à son huitième jour de grève totale – se dégrade quotidiennement. Le Comité de soutien fait un appel pour que chacun et chacune d’entre nous s’adresse au Président de la République algérien par mail ou fax et demande qu’il intervienne pour que
-Salah-Eddine Sidhoum bénéficie des droits de détenu d’opinion,
-une surveillance médicale soit assurée,
-la liberté provisoire lui soit octroyée.
Chacun et chacune peut rédiger sa propre lettre ou s’inspirer de celle ci-dessous.
Envoyez vous courriers aux adresses suivantes :
Monsieur le Président de la République algérienne, Abdelaziz Bouteflika: [email protected]
Téléphone: 00 213 21 69 15 15 / 00 213 21 68 63 63
Télécopie: 00 213 21 69 15 95
Prière d’informer le Comité de soutien de votre envoi :
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Monsieur le Président de la République
Je suis très préoccupé(e) par l’incarcération du Dr. Salah-Eddine Sidhoum. Ce chirurgien orthopédiste, connu pour son engagement actif pour la défense des droits humains avait été condamné par contumace en 1997 à 20 ans de réclusion après avoir été victime d’une tentative d’assassinat en 1994 ce qui l’a poussé à entrer en clandestinité. Pourtant, il n’avait rien fait d’autre que d’informer les autorités nationales et l’opinion publique des graves violations des droits de l’homme depuis 1992.
Quand il s’est présenté à la Justice le 29 septembre 2003, il a été emprisonné à Serkadji dans des conditions de détention déplorables : cachot humide au sous-sol, lumière artificielle 24 heures sur 24, pas de matelas etc. Tous ses effets personnels et, même l’eau minérale, lui ont été confisqués et la saleté, les rats et les poux l’ont envahis.
Il est insupportable de savoir que M. Sidhoum – qui jouit de la présomption d’innocence – est incarcéré comme un brutal criminel alors qu’il aurait dû bénéficier des droits d’un détenu d’opinion : cellule respectable, livres, journaux, radio et parloir rapproché.
Dès qu’il a été placé dans ce cachot, M. Sidhoum a entamé une grève de la faim totale pour revendiquer ses droits.
Je vous demande, M. le Président d’œuvrer pour que le Dr Sidhoum soit rétabli dans ses droits de détenu d’opinion, et qu’il soit immédiatement mis sous surveillance médicale et puisse bénéficier de la liberté jusqu’à son jugement.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma plus haute considération
Nom, Prénom, lieu, date